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Tum leves ocreas electro auroque recocto,
Hastamque et clypei non enarrabile textum.

(VIRG., ubi supra.)

Elias, le gentil, le noble combatant
Bien fu reconforté de son père Oriant.
Quant il estoit armé du riche jaserant,
Quant il avoit lachiet le héaume luisant,
Quant il avoit l'espée et l'escut pardevant,
Et les kauces kauciés de l'acier ausierquant,
Quant il estoit montés au boin destrier vaucant,
Quant le lance tenoit à ung boin fier trençant,
En li avoit vassal noble, gentil et grant.

(Le Chevalier au Cygne, p. 71, v. 1614 et suiv.)

L'Orient est tout rempli de ces fictions; l'épée du héros Rostem provient du trésor de Salomon 1.

Nous-mêmes, malgré notre scepticisme et notre froideur, nous vanterions-nous de contempler sans une vénération presque religieuse l'épée du grand Frédéric et celle de Napoléon, pourvu qu'on en eût démontré l'authenticité? car c'est là le trait caractéristique du siècle : des doutes, des preuves, des enquêtes et des doutes encore.

Les poëtes du moyen âge décrivent avec complaisance les armes de leurs héros on lit dans le Beowulf 2:

Eeg was iren
Attertanumfah

A-hyrded heathoswáte.

« Mucro ferreus erat,

Virgultis venenatis versicolor,

Induratus sanguine in bello fuso. »

1 Schirin. Leipzig, 1809, t. II, pp. 28, 46.

2 The anglo-saxon poem's of Beowulf..... Edited by John M. Kemble. London, 1833, in-12, p. 102, v. 2917.

Véland et ses frères Munificans et Hanissart ou Aniseax, occupent Véland et ses frères. une assez grande place dans notre introduction au second volume de Philippe Mouskés 1. Nous citons en note des autorités nouvelles 2.

riers fameux.

Tyrfing, on le sait, jouissait également de la renommée d'un armu- Tyrfing et autres armurier célèbre 3; Salatrés, ou Salatrie, est cité dans une version du Chevalier au Cygne, différente de la nôtre *; Matol, fils de Matant, est indiqué par le roman de Dame Aye 5; c'était un juif de Jérusalem, et nous avons déjà fait observer que les israélites passaient pour des ouvriers habiles en ce genre. Dans la chanson de Gérard de Vienne, un bon juif, le fanatisme ne les condamnait pas tous, un bon juif appelé Joachim, donne des armes de prix à Olivier 6. Malakins, autre forgeron juif, mit sept ans à forger le heaume de Cornumarant, selon la version du Chevalier au Cygne que nous venons d'alléguer. Plus loin un juif est encore l'auteur du heaume

1

XCII-CXI. Rouges-Lions, un des héros du poême de Baudouin de Sebourc, suite de celui de Godefroid de Bouillon, possède aussi un glaive, ouvrage de Véland:

Puis a chainte l'espée de la forge Galant.

(Édit. de Valenciennes, 1841, t. I, p. 153.)

2 Ferd. Wolf, Altd. Blätter von M. Haupt und Hoffmann, I Heft, 34-47. H. Schreiber, Taschenbuch für Geschichte und Alterthum in Süddeutschland. Freib., 1840, II Jahrg., pp. 67-152; III, 1841, Nachtr. pp. 401-408. Alfr. Maury, les Fées du moyen âge. Paris, 1843, pp. 81, 83. Edw. Le Glay, Raoul de Cambrai. Paris, 1840, in-8°, p. 342. E. Du Méril, Hist. de la poésie Scand. Paris, 1839, in-8°, pp. 364-376. Væland, Vôland était une ancienne désignation du diable en Allemagne; on la retrouve dans la Hesse, et un procès de sorcellerie jugé à Marburg, en 1633, en fournit la preuve. Proben eines Hessischen Wörterbuchs von den gymnasialDirektor Dr. Wilmar zu Marburg, dans Zeitschrift des Vereins für Hessische Gesch. und Landeskunde, B. IV, H. 1 et 2 (Kassel, 1845), p. 99. Ilmarinnen, le batteur de fer éternel, a, dans la mythologie finnoise, la même réputation que Véland. Léouzon le Duc, la Finlande, t. I, civ, 33, 35, 85; II, 39, 43, etc.

3 Tyrfing oder das Zwergengeschmeide, ein Nordischer Kämfer-roman. BRAGUR, I, 161-192; II, 103-131.

* Depping et Fr. Michel, Véland, p. 90.

5 Mém. de la société des antiq. de France, nouv. série, t. V, 1840, p. 407.

6 Depping et Fr. Michel, Véland, p. 90.

Armenia poétique.

donné par Abrehans à Baudouin de Beauvais1. Irashels (Israël) qui travailla à Recuite avec Véland, semble un juif d'après son nom 2.

Ne peut-on pas dire que saint Éloi est le Véland chrétien, le Véland sanctifié par la légende? Le christianisme adopta beaucoup de mythes païens, et le peuple, qui prenait à la lettre le sens métaphorique des dogmes qu'on lui enseignait, allait visiter au Mont-S'-Michel l'épée et le bouclier avec lesquels l'archange avait combattu le démon 3.

Pour laisser moins de vides dans notre espèce d'armeria poétique, nous reprendrons notre première nomenclature de glaives célèbres, ajoutant un astérisque au nom de ceux dont nous avons parlé précédemment. Cette table, ainsi que celle des coursiers merveilleux qui la suit, ne se trouve nulle part, et, dans sa première édition, elle a paru d'un certain intérêt à quelques savants 4.

ALMACE.

ANGRAVENDIL, glaive fameux dans les traditions scandinaves et dont parlent Torfæus, Histor. Norv., I, 491, et Tycho Rothe, p. 21. De gladiis veterum, inprimis Danorum, schediasma, Hauniae, vid. Rothen, 1752, in-12, de 92 pp. sans les prél. (Rothe cite une dissertation du suédois Salanas, De gladio scythico, dissertation si rare en 1752, qu'il déclare n'avoir pu se la procurer, malgré d'opiniâtres recherches.)

* BALISARDE.

* BALMUNG.

* BAPTISMA.

BESING, glaive trouvé dans le tombeau du héros scandinave Gerstada Ailfs. Rothe, p. 22.

1 Depping et Fr. Michel, Véland, p. 90.

2

Ibid.,

p. 89. Introduction au 2 vol. de Ph. Mouskés, p. civ.

A. Maury, Essai sur les légendes pieuses du moyen âge, p. 146, note 6.

4 << On trouvera dans ce travail, dit M. Ferdinand Denis, des détails tout à fait neufs sur les >> animaux revêtus d'un certain merveilleux, et qui animent les épopées du moyen âge, etc. »> Le monde enchantė. Paris, 1845, in-8o, p. 340. Une partie des recherches qu'on va lire a été imprimée dans les Bulletins de l'Acad. royale de Bruxelles, t. XII, no 8.

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Caledvwlch, épée d'Artus, dans les traditions galloises (The Mabinogion from the Llyfr Coch o Hergest and other ancient melsh manuscripts, mith an english translation and notes, by lady Charlotte Guest. London, 1858, in-8°).

CALIBURNE, épée d'Artus, la même qu'Escalibor. Voy. ce nom. Rothe, p. 29.

CESELRING.

COLADA et* TIZON étaient deux glaives que le Cid avait enlevés au roi Bucar, d'autres disent au roi de Maroc Jûnez et au comte RaymondBérenger.

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Al conde Don Remont à prison le han tomado.

Hy ganó à Colada que mas vale de mill marcos de plata.

(Poema del Cid, dans la collect. de Sanchez, I, 267.)

Mato a Bucar, al rey de alen mar,

E ganó à Tizon que mill marcos d'oro val.

(Ibid., p. 322.)

En todo este poema, dit Sanchez (p. 401), es llamada Tizon, como "si dixeramos la ardiente spada. Despues la llamaron Tizona, porque spada; y no hubiera perdido su nombre verdadero, si hubiera

› era

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sido alfange.

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Le Cid les donna à ses gendres, les infants de Carion; mais il les leur fit restituer devant les cortès de Tolède, après l'outrage qu'ils avaient infligé à ses filles. Il remit alors Tizon à son neveu Pero Bermudez, et Colada à Martin Antolinez. Chronica del famoso cavallero Cid Ruydiez campeador. Nueva edicion con una introd. hist.-liter. por D.-V.-A. Huber; Marburg, 1844, in-8°, cap. CCLII et sq., p. 262, etc. Le Cid, suivant le

Le Cid.

Romancero, voulut qu'on l'enterrât tenant l'épée Tizon dans sa main droite.

Y la Tizona que adorna
Esta mi mano derecha,
Non pierda de su derecho

Ni venga à manos de fembra.

(ADELB. KELLER, Romancero del Cid. Stuttg., 1840, in-12, p. 253.)

*COURTAIN, en allemand Cortynen.

*

DAINSLEIF. Rothe, p. 20; G. Grimm, Heldensage, p. 328. *DHAMY, VOY. HAMY.

DOLEREUSE (Douloureuse), une des trois épées de Guillaume au court nez; elle avait appartenu au roi Capalu. Voy. IDEUSE.

IDeuse.

DRAGVANDIL, glaive dont parlent Torfæus, Hist. Norveg., I, 319, et Rothe, p. 21.

*

DURANDAL. Dans la Armeria real de Madrid, on consérve une épée dite de Roland; elle a été gravée sur bois pour l'Encyclopédie catholique, tom. VI, pag. 666, article de Charlemagne, par M. Savagner.

DURISSIME. On lit ce passage dans le Chronicon Ademari Chabannensis, apud Labbe, Nov. bibl. man. libr. tom. secundo. Paris, 1657, in-fol., p. 167, et dans le mémoire de MM. Depping et Francisque Michel, sur Véland, pp. 81, 82. « Willelmus quoque Sector ferri (qui hoc cognomen indeptus est, quod commisso proelio cum Nortmannis, et, neutra

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parte cedente, postera die, pacti causa, cum rege eorum Storim singulari conflictu deluctans, ense certe nomine Durissimo, quem Wa

>> lander faber cuserat, per media pectoris secuit simul cum thorace, una percussione), etc. »

* EKKESAHS.

*

ESCALIBOR, ESCALIBUR, ESCALIDARS, épée d'Artus. Une relation de la bataille d'Azincourt, publiée par M. P. Roger, d'après un manuscrit de l'ancienne abbaye de Ruisseauville (Noblesse du comté de Flandre, d'Artois et de Picardie, p. 167), porte que « Chil de Hesdin vinrent à

grant effort

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