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douze) Solimans ou monarques universels de la terre avant la création d'Adam, laquelle, avec leur bouclier magique et le gebch, ou cuirasse, les rendait victorieux dans tous les combats qu'ils livraient aux Danois. D'Herbelot, Bibl. orientale. La Haye, 1808, in-4o, III, 358-359, dans le Schirin on a imprimé Fig Atesch.

*

TIZON. VOY. COLada.

TYRFING. Olaus Rudbeckius, Atlant., III, 402, explique ce mot par épée de Mars, ou glaive du belliqueux Tyr. Rothe, p. 22.

*

WAÏNAMOÏSEN MIEKKA, nom de la constellation d'Orion, dans les plus anciennes runas finnoises, c'est-à-dire glaive de Waïnämöinen, le dieu souverain de la Finlande (Léouzon le Duc, La Finlande, I, LXXIX). Cet astre est aussi appelé la faux de Waïnämöinen ou Waïnämöisen Viitake. WASKEN, Ou Waschen, nommée dans les Nibelungen. Épée d'Iring de Danemarck. V. l'édit. de Von der Hagen, 1820,

* WELSUNG.

, p. 248.

Parmi les épées qui n'ont point de nom déterminé, on peut compter les suivantes, qui viennent s'ajouter à celles que nous avons déjà énumérées 1:

L'ÉPÉE enchantée qui défendait la chasteté d'une fée contre les entreprises de Gauvain et qui devait épargner le meilleur des chevaliers. L'ÉPÉE de Raoul de Cambrai, forgée par Véland.

Li rois li çainst l'espée fort et dure.
D'or fu li pons 2, et toute la hendure,
Et fu forgié en une combe oscure.
Galans la fist, qui toute i mist sa cure,
Fors Durendal qui fu li esliture,

1 Voy. entre autres le grand d'Aussy, Fabliaux ou Contes, Paris, 1829, in-4°, t. I, p. 1, et

à la fin p. 9: le Chevalier à l'épée. Méon, Nouv. recueil, 1, 127.

2 Pomeau.

5 Poignée, du teutonique hand, main.

4 Grotte, excavation, en espagnol, comba.

De toutes autres fu eslite la pure.

Arme en cest mont contre li rien ne dure:

Iteles armes sont bien à sa mesure.

(EDW. LE GLAY, Raoul de Cambrai, p. 19.

L'ÉPÉE de Charles Martel, l'épée avec laquelle il arrêta l'ennemi (l'an 732), l'arabe, qui, passant la Garonne et la Charente, avait franchi déjà Angoulême et Poitiers et s'avançait en hurlant vers la Loire. Charles court à sa rencontre, et, à deux lieues de Tours, il bat, écrase, anéantit le sarrasin féroce et sauve la France et la Belgique du joug odieux qui les menaçait. L'épée du héros fut offerte à Dieu en signe de reconnaissance du secours prêté d'en haut, et déposée dans l'église de Ste-Catherine de Fierbois, en Touraine. Elle était sous l'autel, et, sept siècles plus tard, Jeanne d'Arc alla l'y prendre pour combattre les Anglais et délivrer encore la France.

« N'est-ce pas là, demande M. Grille d'Angers, dans une lettre qu'il nous écrit, une belle épée et d'un glorieux destin? Hélas! où est-elle, qu'en a-t-on fait, qu'est-elle devenue? Widford et les évêques l'ont-ils brûlée à Rouen avec l'héroïne, la sainte fille? l'ont-ils fait fondre et suis-je le seul en ce monde qui en ait souvenance? »

LE CIMETERRE de Godefroid de Bouillon, ce cimeterre avec lequel il fendait un homme en deux, fut suspendu au-dessus du S'-Sépulcre et servit à armer les chevaliers qu'on y créait. « Quo robur illud ingens » Deo referret acceptum, ensem illum in Sancti Sepulchri tholo, in ⚫ perenne Divinae virtutis suis facinoribus bellicis propitiae, anathema appendit, quo etiamnum, ait Villamontius, Solymaei equites incin» guntur (Malbrancq, De Morinis, III, 47). »

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L'ÉPÉE du roi scandinave Suafurlami. Ce prince, revenant de la chasse, s'égara dans les montagnes. Au coucher du soleil, il aperçut une caverne dans une masse énorme de rochers et deux nains assis à l'entrée. Le roi tira son épée, et, s'élançant dans la caverne, il se préparait à les frapper, quand ceux-ci demandèrent grâce pour leur vie. Les

ayant interrogés, Suafurlami apprit d'eux qu'ils se nommaient Dyerin et Dualin. Il se rappela aussitôt qu'ils étaient les plus habiles d'entre tous les Elfes à forger des armes. Il leur permit donc de s'éloigner, mais à une condition, c'est qu'ils lui feraient une épée avec un fourreau et un baudrier d'or pur. Cette épée ne devait jamais manquer à son maître, ne jamais se rouiller, couper le fer et les pierres aussi aisément que le tissu le plus léger, et rendre toujours vainqueur celui qui la possèderait. Les deux nains consentirent à toutes les conditions, et le roi les laissa s'éloigner. Au jour fixé, Suafurlami se présenta à l'entrée de la caverne, et les deux nains lui apportèrent la plus brillante épée qu'on eût jamais vue. Dualin, montant sur une pierre, lui dit : « Ton épée, ô roi, tuera un homme chaque fois qu'elle sera levée; elle servira à trois grands crimes, elle causera ta mort. » A ces mots, Suafurlami s'élança contre le nain pour le frapper, mais il se sauva au milieu des rochers, et les coups de la terrible épée fendirent la pierre sur laquelle ils étaient tombés 1.

L'ÉPÉE de Gwrnach, géant des Mabinogion, la seule qui pût tuer le sanglier Trwyth.

L'ÉPÉE terrible et maudite des seigneurs de Fontan, en Normandie 2. L'ÉPEE donnée par le roi Amfortes au brave Perceval (Parcival), dans le poëme de Wolfram d'Eschenbach. Cette épée était merveilleuse ; elle pouvait être brisée une fois, mais ses morceaux, plongés dans l'eau d'une certaine source, désignée par Sigure, sœur d'Amfortes, devaient se ressouder à l'instant et former un glaive qui ne se romprait plus, ni sur le fer ni sur le diamant, de quelque force qu'il y frappât.

La LANCE de l'empereur Constantin, de laquelle Sigebert de Gemblours fait ainsi l'histoire, sous l'année 929: « Lanceam mirandi operis et >> clavis Ihesu Christi crucifixi sanctificatam, quae dicitur primi et 1 Hervarar Saga, ok Heidreks Kongs, Hafniae, 1785, in-4o, p. 9; Le Roux de Lincy, Le livre des Légendes, introduction. Paris, 1806, in-8°, pp. 163 et 164.

5 Oct. Féré, Légendes et traditions de la Normandie. Rouen, 1845, pp. 235-266.

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magni Constantini imperatoris fuisse, donatam Rodulpho, regi Burgundionum et Italiae, a Sansone comite, rex Henricus, precibus, minis, muneribus, addita etiam parte provinciae Suevorum, a Rodulpho comite extorquet, et hanc ad insigne et tutamen imperii posteris relinquit. » C'était payer un peu cher une relique très-suspecte: de riches présents et une partie de la Souabe 1!

Helinandus, au livre 47 de ses chroniques 2, si souvent mal citées et où l'on prétend trouver des choses qui n'y sont pas, rapporte la découverte que l'on fit à Antioche de la lance qui perça le côté de JésusChrist. Voici ses paroles :

D

«

Tredecim homines laboriosi et strenui foderunt a mane usque ad vesperum, et invenerunt lanceam Domini nimis alte infossam.

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Nunc apparet illam opinionem falsam esse, quam superius posuit Guillelmus Malmesberiensis, de lancea Caroli magni 3, quae ferebatur eadem esse, quae dominico lateri centurionis manu impacta, paradisum mortalibus aperuit. Haec enim lancea modo inventa, ut ait Sigebertus, a tempore apostolorum visa non fuerat. Quomodo autem ibi infossa fuerit, vel a quo, vel quando, non memini me legisse *. RHONGOMYART, la lance d'Artus, dans les Mabinogion, appelée quelquefois simplement Ron.

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CARNWENHAU, son poignard.

Le

gion

YNEBGWRTHUCHER, Son bouclier.

POIGNARD d'Osla Gyllelvawr, dans la quatrième nouvelle des Mabinolequel servait de pont sur les torrents à Artus, et aurait suffi, pour cet usage, aux armées des trois îles de la Grande-Bretagne et des trois îles adjacentes, avec leur butin.

oy. plus haut au mot Joyeuse; Helinand, dans la Bibl. patr. cisterc., VII, 166 B, et Vincent. Bellov., Spec. hist., lib. XXV, c. 100.

2

B. Tissier, veterum patrum et antiq. script. cistercens. opera historica, 1669. In-folio,

p. 166.

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Hippologie poétique.

Le COUTEAU de Teithi Hên, fils de Gwynhan, selon les mêmes traditions galloises. La mer engloutit les possessions de Teithi Hên, lui-même eut peine à s'échapper, et il dut chercher un asile auprès d'Artus. Son couteau avait cela de remarquable, qu'à partir de ce moment, aucun manche ne put y rester.

EMMA, cuirasse d'Harald-le-Sévère. Script. Island. hist., VI, 355, 385. La première ARMURE de Frégus, dans le roman de ce nom, publié par M. Francisque Michel, pp. 20-25.

Celle d'Auboin, fils de Pinabel, dans le poëme de Dame Aye. Voir l'analyse de ce roman par M. de Martonne, Mém. de la Soc. des antiq. de France, nouv. série, tom. V, 1840, pp. 598-434.

La HACHE de saint Olaf, roi de Norwége, appelée HEL et que son père avait possédée. On dit qu'elle fut conservée longtemps parmi les reliques de l'église principale de Nidaros. C'est cette hache sacramentelle qui meuble probablement, mais modifiée en sa forme, l'écu du royaume de Norwége. Snorr., Hist. reg. Norw., III, 33.

Le CoR donné par la bonne fée Mélior à Partonopeus de Blois et dont le son enfantait des meutes magnifiques et des troupes de veneurs.

N'oublions pas, en passant, cette coutume singulière des anciens Norwégiens, chez lesquels, prendre par la garde une épée, c'était se reconnaître l'inférieur de celui qui la présentait 1.

Chez ces mêmes peuples un glaive était un objet sacré. Les Scandinives juraient sur leurs épées 2.

Il en est des destriers comme des armes. Le sentiment qui confond le guerrier avec son coursier, et dont la fiction du Centaure est la figure, a été exprimé par Millevoie dans le chant qui commence ainsi, espèce de duma des cosaques de l'Ukraine, et qu'il prête à un arabe :

1 Snorr., I, 119.

Voix du désert, redis au loin mon deuil,
L'ami du brave est au fond du cercueil.

2 Th. Bartholinus, Th. fil, Antiquitates danicae. Hafnae, 1690, in-4°, pp. 78 et 79.

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