en résulta de 443,295936 lignes, ce qui revient à Pieds Pouces Lignes 3. 0. 11 295956. 1000000 On choisit la température de la glace fondante, ou du zero des thermomètres de Reaumur, et centigrade pour rendre l'étalon de platine qui devait représenter cette dix-millionième partie du quadrant, ou le Mètre définitif, égal à 443 1. 29 de la Toi 1000 se du Perou, cette toise étant supposée à 13° de Reaumur, ou 16° du centigrade. Cet étalon de platine porté à la température à la quelle la Toise du Perou a été étalonnée, c'est à dire à 13° de Réaumur, augmente en longueur par effet de la dilatation, et devient égal à 443 lignes 357 de la même toise. Dans le cas où cette Unité élémentaire, et fondamentale de tout le Système venait à se perdre; sans recourir de nouveau à la mesure actuelle d'un arc du Méridien terrestre, il y aurait un moyen de rétablir le Mètre. Il faut pour cela connâitre avec précision la longueur du pendule qui bat les secondes dans un lieu déterminé, dans le vide, au niveau de la mer, et. au terme de la congélation. Cette longueur exprimée en parties de Mètre servirait non seulement à le retrouver en tout tems, mais elle pourrait devenir elle même une Unité secondaire puisée dans la Nature. L'Académie des Sciences lors qu'elle méditait sur la composition du Système Métrique avait nommé des Commissaires pour faire des expériences sur la longueur du pendule. Ces expériences furent faites à l'Observatoire de Paris par MM. Borda, Méchain, et Cassini avec une délicatesse et une précision à la quelle on ne saurait rien ajouter. Par un milieu de vingt expériences la longueur du pendule simple qui bat les secondes réduite à la longueur qu'elle aurait au niveau de la mer, dans le vide et à la température de la glace fondante, fut trouvée de 0,993827 parties du Mètre, ce qui revient à Pieds Pouces Lig. 3. 0. 8,559. La longueur du Mètre étant déter Pieds Pouces Lig. minée à 3. ◊). 1,296 il s'ensuit que la longueur du pendule simple qui bat les secondes à Paris est par Ligues plus courte du Mètre de la quantité de 2,737. On voit là combien il serait facile de rétablir le Mètre par la seule connaissance de la longueur du pendule simple (5). Il était presqu'impossible d'atteindre à un degré plus éminent de précision. Par les experiences qu'on a répété, et même par la mesure de l'arc du méridien de Dunkerque à Barcelone on est très fondé à croire que la Terre ne soit pas exactement un solide de révolution peut-être les parallèles sont-ils aussi éloignés de la figure circulaire que le sont les méridiens. Peut-être encore les deux Hémisphères ne sont ils pas égaux entre eux: la longueur du pendule qui bat les secondes n'étant pas exactement la même à des latitudes correspondantes dans l'Hémisphère Austral que dans le Boréal peut faire soupçonner cette inegalité, mais quoique on puisse acquerir la preuve que toutes le parties de la Terre sont irrégulières, on parviendra à savoir à peu de chose près dans quelles limites ces irrégularités seront renfermées. Il est dejà. démontré que quoique on puisse commettre quelqu' erreur en assignant à la terre la figure d'un sphe (5) Au lieu de 993977 1000000 qu'on trouve à la page 56 du Rapport fait à l'Institut le 29 Prairial An F11. sur la mesure de la Méridienne de France il faut substituer 993827 1000000 V. Précis des Opérations qui ont servi à déterminer les bases du nouveau Système Mètrique etc. par I. H. Van. Swinden. V. aussi Ciscar-Memoria elemental sobre los nuevos pesos y medidas decimales fundados en la na roïde elliptique, cette erreur, comme le remarque très bien M. Delambre (6), ne peut aucunement influer sur la pratique. Il ne peut par conséquent affecter sensiblement le nouveau Système Métrique, à la composition du quel on a donné tous les soins, pris les précautions les plus scrupuleuses, fait et répété les expériences les plus délicates, employé la sagacité des Savans les plus célèbres de l'Europe, et qui est enfin le fruit du concours de tant de lumières réunies pour accomplir cette magnifique opération. Avec ces données il était aisé de rapporter au Système métrique définitif de la France les Mesures et Poids uniformes des trois Départemens de la Toscane. On connaissait deja avec assez de précision le rapport de la BRASSE dite da Panno ou des Drapiers au PIED royal de Paris: on pouvait aisément en conclure le rapport de cette Brasse au MÈTRE; cependant au lieu de s'en tenir à un résultat purement numérique on a mieux aimé de procéder à la comparaison actuelle des Étalons respectifs. On avait le PASSETTO, ou la double Brasse. Cet étalon fut construit en cuivre jaune lors de la réforme du Système des Poids et Mesures Toscanes en MDCCLXXXII. sous le règne du Grand-Duc LEOPOLD. La Verge de cuivre est encastrée sur une dale de marbre de Carrare, et recouverte par une pareille dale de marbre qui lui sert d'étui. Cet étalon des mesures Linéaires de Toscane est deposé dans les Archives de la Sécrétairerie des Finances; il y est gardé avec le plus grand soin. L'étalon du MÈTRE est une verge de fer battu et poli renfermé dans un étui d'acajou. Ce Mètre en fer, et le Kilogramme en cuivre jaune furent donnés par le Gouvernement Fran (6) V. Base du Système métrique décimal, ou Mesure de l'Arc du Méridien compris entre les paralleles de Dunkerque, et Barcelone, executée en 1792 et années suivantes par MM. Méchain et Delambre, redigée par M. Delambre. Paris.Baudouin Imprimeur de l'Institut national 1806 in 4. çais au Gouvernement de Toscane. Ces Étalons précieux executés par les célébres artistes Lenoir,et Fortin sous la direction de la Commission des Poids et Mesures, vérifiés et comparés avec les Etalons prototypes de Paris, furent deposés en MDCCIC.dans le Museum Impérial à Florence où ils ont été gardés avec la plus grande attention jusqu'à l'époque actuelle. L'Étalon du Mètre n'étant pas divisé, la Commission des Poids et Mesures de Toscane a pris le parti de comparer le Passetto, ou double Brasse à la Toise du Perou dont l'étalon est deposé de même au Museum. Cette Toise est construite de deux barres de fer battu dont l'une est terminée par deux éminences, deux redents, ou talons qui s'élevent perpendiculairement à la barre. Ces talons sont placés à la distance d'une toise précise, et servent à recevoir l'autre barre ou toise, de maniere que le tout ensemble ne paraît former qu'une seule barre ou verge. Cette Toise est divisée en Pieds, pouces, lignes et fractions de lignes par le moyen d'u ne échelle Tychonique. C'est une des quatre-vingt Toises que MM. Montaran Intendant du Commerce, et Tillet de l'Académie des Sciences firent construire parfaitement semblables à la Toise de l'Équateur ou du Perou qui fut choisie pour servir d'unité légale des Mesures Linéaires dans l'étendue de tout le Royaume en vertu d'une déclaration du Roi du 16 Mai 1776. Ces Étalons furent envoyés aux Procureurs généraux des Parlemens, et on en fit parvenir dans l'étranger à la Guiane, en Corse, à Vienne où le Pere Liesganig s'en servit pour sa mesure du degré dans la Hongrie, et l'Autriche: on l'envoya en Saxe en 1781, en Espagne en 1783; le Pere Beccaria s'en est servi pour son degré du Piemont. M. Maskelyne y a rapporté la mesure du degré faite par Mason, et Dixon dans l'Amérique Anglaise. M. De la Condamine nous l'apporta› en MDCCLVI. On voit par là combien l'étalon de cette Toise que nous possédons est précieux, et de quel avantage inestimable il devenait à la Commission pour y comparer l'Unité des Mesurés Linéaires de la Toscane. On avait comparé a cette Toise en France la regle, ou module qui a servi a MM. Delambre, et Méchain pour la mesure de l'arc du méridien à la température de 13° de l'échelle du Thermometre de Réaumur qui repondent à 16° du Thermometre centigrade (7). La Toise du Museum Imperial de Florence avait été vérifiée avec son étalon à Paris à la température de 14° du Thermometre de Reaumur qui reviennent à 17° du centigrade (8). Il était donc naturel d'avoir égard et tenir compte de la température de l'Atmosphère pendant qu'on faisait les expériences de comparaison du Passetto ou double Brasse de Florence avec la Toise. On n'avait rien négligé pour s'assurer de l'exactitude et de la précision des résultats. On avait mis à la disposition des Députés ou Commissaires la collection précieuse d'Instrumens, et Machines du Museum où on trouve en quantité des Lentilles amplificatives, des Microscopes, Compas, Balances etc. La Commission fit choix d'un équipage de quatre Thermomètres parallèles construits par Trougthon sur l'échelle de Fahrenheit. Le célébre Artiste Felix Gori fut nommé par la Junte Extraordinaire pour assister aux expériences, et pour executer sous la direction des Députés tous les Instrumens dont nous aurions pu avoir besoin (9). Par le moyen d'un excellent Compas à verge de sapin garni de vis micromètres et de pointes très aigues qu'on (7) V. Rapport fait à l'Institut National etc. le 29. Prairial An VII. pag. 22. (8) On lit sur cette Toise - Étalonnée à 14° de Reaumur - MM. Borda, Mechain, et Cassini le jeune conclurent la longueur du Mètre rapportée à la Toise comme 864,000 à 443,379, le fer étant à la température o°, ou au point de la congélation. Rapport cité pag. 22-56. (9) Article 3. du Décret de la Junte Extraordinaire. |