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En le voyant paraître, avec son doux sourire,
L'enfant aux yeux si purs, bel ange au teint vermeil,
Doucement je souris et je cesse d'écrire,

Il me semble sortir d'un pénible sommeil.

Enfants, j'aime vos jeux et vos voix enfantines,
Le doux gazouillement des bouches de dix ans;
J'aime à vous couronner de roses, d'églantines,
J'aime les fleurs, les vers, le ciel et les enfants.

Pondichery, le 29 Octobre 1890.

A CEUX QUI ÉLÈVENT DES ENFANTS

O vous qui de l'enfant avez reçu la garde,

O vous qui l'abritez sous le toit paternel,

Dans des palais dorés, ou dans l'humble mansarde,
Riche ou pauvre veillez sur cet être mortel,
Veillez car le lion rôde, cherchant sa proie,

Car l'enfant est à Dieu, car c'est lui qui l'envoie,
Car vous en répondrez un jour à l'Eternel.

Qui d'entre vous n'a vu, dans les champs, quand l'orage
Fait courber les moissons sous son souffle puissant,
Maints épis renversés, brisés par son passage,
Dans le bourbeux sillon tête basse gisant.

Tel l'enfant. Aujourd'hui c'est l'innocent, c'est l'ange,
Mais le vent courbera son front pur dans la fange,
Sa chute arrachera des larmes au passant.

Si l'angoisse jamais n'a torturé votre âme,
Si vous n'avez souffert, prié, pleuré souvent,
Si, qui que vous soyez, homme fort, faible femme,
Vous n'avez pas tremblé; si, troublé par moment,
Pour un front jeune encore où brille l'innocence,
Vous n'avez pas frémi de crainte et d'espérance,
Vous n'avez pas d'amour, vous n'avez pas d'enfant.

Pondichery, 6 Novembre 1890.

ESSAI

SUR

LA FAUNULE MALACOLOGIQUE

DE LA SARTHE

Par M. MORIN, Membre associé

PREFACE.

Depuis la publication de l'Histoire des Mollusques de la Sarthe du Dr Goupil, en 1835, une vingtaine d'espèces, dont la présence a été rigoureusement constatée dans notre région, sont venues enrichir notre faune locale. Quelques-unes ont été l'objet de descriptions scientifiques, mais la plupart d'entre elles ont été simplement enregistrées.

En 1880, j'avais formé une liste des espèces récemment découvertes et entrepris la confection d'un catalogue général; dès 1883, j'y faisais des additions importantes, provenant des récoltes si intéressantes de M. Huard, naturaliste au Mans, à qui revient la meilleure part dans tout ce qui regarde la malacologie sarthoise.

Aujourd'hui, la méthode que j'avais suivie, a vieilli : elle n'est plus au niveau des progrès de la science.

J'ai essayé, dans le nouveau travail que je présente, de grouper nos espèces d'après le système de classification du

Dr P. Fischer, dans son Manuel de Conchyliologie (1). Cet ouvrage, si recommandable, et que j'ai pris pour guide, devrait avoir sa place dans toutes les bibliothèques des amateurs de conchyliologie.

Je me suis donc proposé de dresser un nouveau catalogue analytique et descriptif de tous les mollusques vivant dans nos limites. Les diagnoses spécifiques, portant principalement sur la coquille, ont été faites sur des spécimens de ma collection ou de celle de M. Huard. J'aurais voulu les abréger davantage, mais j'ai craint de leur enlever tout caractère scientifique.

J'ai mis en tête de toutes les divisions un tableau dichotomique, dont l'usage seul pourra donner l'appréciation. Quant à la synonymie, je l'ai simplifiée le plus possible, pour ne pas embarrasser inutilement la méthode; toutefois j'ai donné un certain nombre de noms français de Geoffroy, qui caractérisent déjà un peu l'espèce, aux yeux des commençants.

J'ai les plus sincères remerciements à adresser à MM. P. Fischer et H. Crosse, les deux éminents directeurs du Journal de Conchyliologie, pour les précieuses indications qu'ils m'ont fournies; à M. Dautzenberg, le savant vice-président de la Société zoologique de France, qui a bien voulu se charger de la détermination de mes espèces litigieuses, à M. Gentil, président de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe, qui a fortement encouragé mes essais et m'a aidé de ses conseils éclairés; à mon ami, M. Huard, qui m'a fait connaître les localités précises de nos espèces rares.

Malgré de si bons appuis, je crains bien d'être resté fort au-dessous de la tâche que j'ai entreprise, et je demande la plus grande indulgence pour cette nouvelle étude.

Montfort-le-Rotrou, 15 novembre 1890.

MORIN P.

(1) Un volume grand in-8 avec planches. Savy, éditeur, boulevard Saint-Germain, 77, Paris.

LEXIQUE

Acéphalé

A

sans tête distincte; ancienne division des Mollusques; correspond à Lamellibranche et à Pélécypode. Aculéiforme: en forme d'aiguillon.

Adducteurs muscles d'attache dont les contractions rapprochent les deux valves d'une coquille de Pélécypode. Ampullacé d'ampoule; globuleux, gonflé.

Apical du sommet; point par lequel a commencé la coquille; synonyme d'umbonal dans les Pélécypodes. Apophyses: prolongement; éminence qui s'élève hors du corps d'une partie solide. Auriforme; en forme d'oreille.

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:

Carène pli plus ou moins saillant, à la base du dernier tour d'une coquille univalve -partie saillante du corselet des bivales.

Céphalé: Mollusque ayant une tête distincte portant à l'extérieur des tentacules, à l'intérieur une ou plusieurs måchoires, une radule, des palpes, etc.

Charnière: mode d'articulation des deux valves des coquilles de Pélécypodes. Claviforme en forme de clé, de massue.

Collier pli formé sur le cou des Hélicéens par l'épaississement des bords du manteau. Columelle ; axe ou pilier solide des coquilles spirales. Corselet ou Ecusson; partie

:

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Cuspides pointes terminales des lames dentaires d'Hélicéens, divisées en internes, moyennes et externes.

D

Dactyliforme en forme de doigt.

Décurrente : bande, saillies ou stries qui se prolongent sur toute une coquille. Dents

petites éminences à l'intérieur de l'ouverture d'une coquille univalve - ou sur le bord des valves de Pélécypodes pour fortifier l'articulation. Voir Cardinales et Latérales. Déprimée : coquille aplatie, à spire très courte.

Dextre: enroulement ordinaire de coquille à droite. Discoïde semblable à un disque; tours de spire enroulés dans le même plan.

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I

Imbriqué: surface à écailles recouvrantes comme les tuiles d'un toit.

Imperforée : coquille dont le trou ombilical est recouvert ou n'existe pas.

Infléchi: péristome courbé en dedans.

L

Labre bord externe de l'ouverture d'une coquille univalve; opposé à la columelle. Langue partie de la bouche des Céphalés, de consistance cartilagineuse, recouverte d'une membrane sèche, striée, guil-lochée, garnie de papilles et de crochets (Radule). Cette langue est presque toujours en mouvement; elle lèche, lape, frotte, lime avec beaucoup de force (Moquin-Tandon).

Latérales: dents de coquille bivalve situées de chaque côté des dents cardinales et qui en sont plus ou moins écartées. Ligament partie élastique servant à relier les deux valves d'une coquille de Pélécypode.

Linguiforme : en forme de langue.

Lunule : espace ovale en avant des crochets dans les coquilles bivalves.

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