(1) La traduction interlinéaire du Robinson, dont nous parlons, page 57, est
de Madame de Montmorency-Laval. Le titre de cet ouvrage est: La vie et les
très-surprenantes aventures de Robinson Crusoë, en anglais, avec la traduction
française interlinéaire. A Dampierre, par G. É. J. M. L., 1797, 2 vol. iñ-86.

M. Barbier, dans son Dictionnaire des Anonymes, enrichi de tant de notices
intéressantes, donne (sous le n° 434) de bons détails sur la première tra-
duction française du Robinson. L'original anglais, attribué à Daniel de Foé,
avait parụ vers 1719, 3 vol, in-8o. En 1720 furent traduits en français les deux
premiers volumes, et le troisième en 1721, époque de la publication de cette
traduction à Amsterdam. Il résulte des recherches faites sur le Robinson, en
français, que Saint Hyacinte a traduit tout au plus la premièré moitié du premier
volume, et que le reste de l'ouvrage l'a été par M. Juste Van-Effen. (Voyez
encore le no 7450 du Dictions des Añonymes, sur la belle édition du Robinson,
en français, donnée par Griffet-la-Baume, avec une préface de l'abbé Montlinot,
Paris, Madame Panckoucke, an vii, 3 vol. in-8°, fig,; et le n° 7451, sur la
traduction de Madame de Montmorency-Laval, dont nous parlons). Il faut
ajouter à ces articles la note fournie à M. Barbier par M. Coquebert de Taisy
et qui est dans le quatrième tome du Dictionnaire, à la table des auteurs, page
187; la voici le véritable auteur de ces aventure's (de Robinson) est
» Alexandre Selkirch, qui en a été le héros. Son manuscrit lui fut dérobé par
» l'éditeur, (Daniel de Foe, littérateur anglais) qui le fit imprimer après l'avoir
» vraisemblablement ajusté à sa manière. Selkirch réclama et ne put jamais
» obtenir justice. » Il paraîtra peut-être un peu surprenant que cette anecdote,
qui devait être parfaitement connue des anglais, nous soit parvenue si tard.