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TRADUCÇÃO

DE FRANCISCO MANUEL DO NASCIMENTO

(FILINTO ELYSIO)

I

Vós, que as praias trilhais do Tejo aurifero,
Regei meu passo incerto,

No tributar meu pio rendimento

Ao Luso feliz Vate.

Mostrai-me o augusto sitio, em que repousa
Quem troou facção inclita:

Veja eu as honras, veja os grandes premios...
Que ingrata indifferença!

Dais á penuria, dais ao soffrimento
O portuguez Homero?

II

A não pôr elle os pés sobre o infortunio,
Pobreza houvera-lhe horrida

Apurado a constancia; houvera-o, barbaros!
Atro cuidado, e penas.

No amargo desamparo, que lhe fica?
Só caridosa dextra,

(Caridosa e não Lusa!) que nocturna,
Esmola o pão mesquinho

Que tem de apascentar, no sol vindouro,
O Escravo leal e o Amo.

III

Antonio! ton digne maître

T'aurait célébré dans ses chants...
Les miens t'assurerent peut-être
Des souvenirs non moins touchants.
Apprends, Serviteur magnanime,
Qu'un dévouement aussi sublime,
D'âge en âge, sera cité;

Oui, de mes chants écho fidèle,
L'avenir dira que ton zèle
Ennoblit la mendicité.

IV

Cependant ce zèle pudique,
Durant la nuit, à demi-voix,
Demande à la pitié publique
D'acquitter la dette des rois.
Pourquoi te cacher? Bélisaire,
Étalant sa noble misère,

Ne croyait pas s'humilier,
Lorsque ce casque où la victoire
Ceignit les palmes de la gloire,
Était réduit à mendier.

V

Ose te montrer dans Lisbonne,
Mendie à la clarté du jour,
Impose une pieuse aumône
Et sur le peuple et sur la cour;
Qu' avec toi l'illustre poëme,
Plus hardi que l'auteur lui-même,
Implore ses Concitoyens:

Et les cœurs les plus insensibles
Frémiront à ces mots terribles:
«Faites l'aumone à Camoens.»

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VI

Mais non; digne rival d'Homère,
De son indigence héritier,
Il sait souffrir, il sait se taire,
Il veut le malheur tout entier.
Leur pitié serait un outrage.
Que la gloire le dédommage
Et de sa vie et de sa mort:
Fort de courage et d'espérance,
Il se résigne à la souffrance
Sans orgueil comme sans effort.

VII

J'écoute, il s'explique lui-même : «Dans les succès de mes héros, «N'ai-je pas offert un emblême Du génie et de ses travaux? «Pour conquérir aux eaux du Tage «Les tributs d'un lointain rivage,

«Suffisait-il de la valeur?

«Non, non, il leur fallait encore

«Cette constance qui s'honore «De lutter contre le malheur.

VIII

«Le géant du cap des tempêtes «Soudain se dresse devant eux, «Déploie au dessus de leurs têtes «Son corps immense, monstrueux. «D'une main il touche aux nuages «D'où la foudre et tous les orages «Seront à l'instant détachés; «De l'autre il refoule les ondes, «Ouvrant les cavités profondes «Où les abîmes sont cachés.

VI

Oh não! Que elle rival de Homero, e herdeiro De seu mendigo Fado,

Calar sabe soffrido, e sorve inteira

A taça das desditas.

Serôdio premio, a illustre offensa o houvera,
Que perdões escasséa.

Deixai-lhe o pundonor brioso, e irado
Consolar-se em si mesmo

No conceito que á Patria sagrou tudo,
Tudo sagrou a ingratos.

VII

Escutai, escutai. Camões vos falla:

«Digno emblema a mim proprio

Não dei, dos meus Heroes nos altos feitos, «Consolador emblema?

«Par' avidos colher d'Eóo tributos,

«Que a foz do Tejo acceita,

«Bastára a valentia? Não. Faltava

«Constancia, que blasona

«Lutar arca por arca, c' o infortunio, «E lutando aterra-lo.

VIII

«O Gigante do Cabo Tormentorio

«Entona a fronte ao vê-los,

«Médra em vulto, devolve sobranceiro

«Monstruoso o corpo livido;

«Co' a dextra as nuvens préme d'onde rompam

«Seguidas tempestades,

«Estalem os trovões, raios fuzilem;

«Recalca com a esquerda

«Cavadas ondas, que lhe, à vista, rasguem «Do abismo as profundezas.

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