Des manifestes, des proclamations et des déclarations de guerre ; des déclarations de cours; des actes de garantie; tion et de cession; tion; des réversales; des mémoires confidentiels; des actes d'abdication, de renoncia des actes d'acceptation, de protestades traités publics et des convendes actes de ratification. Section II. Des actes et offices ayant rapport aux négociations proprement dites, ainsi qu'aux fonctions de l'agent diplomatique en général. Des notes; des mémoires; de l'ultimatum; des lettres; des déclarations; des protestations; des votes; des procès-verbaux et des protocoles; des discours d'audience, de félicitation, de congé, etc.; de la lettre pour prendre des dépêches ou rapports; des procès-verbaux congé; des passeports; des certides légalisations; des visa etc. - Section III... Des actes et offices touchant l'établissement du caractère public de l'agent diplomatique, ainsi que la cessation de ses fonctions. OFFICES TOUCHANT LA CORRESPONDANCE DES SOUVERAINS ENTRE EUX. Observations générales sur la correspondance des souverains entre eux; des lettres de chancellerie ou de cérémonie; des lettres de cabinet et de celles de main-propre ou autographes; des lettres de notification, de félicitation et de condoléance. CHAPITRE V. CÉRÉMONIAL À SUIVRE DANS LES LETTRES ADRESSÉES AUX SOUVERAINS. TRAITÉ 1 SUR LE STYLE DES COMPOSITIONS DIPLOMATIQUES. CHAPITRE PREMIER. OBSERVATIONS GÉNÉRALES. Sur le style diplomatique ;— sur la langue à employer dans les relations des gouvernemens entre eux;— sur les différens genres de compositions en matière politique ; — sur les lettres patentes. Observations générales sur le style diplomatique. LES Es relations extérieures des états ou des souverains entre eux, soit qu'elles aient pour objet des droits et des obligations réciproques ou des affaires d'intérêt, d'amitié, ou de parenté, soit qu'elles concernent de simples procédés, donnent naissance à une multitude de communications trèsvariées. Ces différentes communications sont assujetties à un cérémonial fixé d'une manière plus ou moins déterminée par leur objet, ainsi que par la personne dont elles émanent, ou celle à laquelle elles s'adressent. Le style employé dans les relations extérieures entre les puissances est communément désigné par style diplomatique, style de cour, style de chancellerie. Quoique les écrits en matière politique soient, par leur nature, susceptibles d'une infinité de nuances dans le style, ils sont cependant soumis à certaines règles de diction, dont l'application est de rigueur. C'est ainsi que tout écrit et acte de ce genre ne doit rien offrir de vague, ni de hasardé, mais un but bien déterminé; les idées doivent être justes, la marche ferme et rapide, la diction pure et correcte, les expressions claires, naturelles et précises; enfin il faut qu'on y trouve ce tact des convenances, qui sait toujours approprier le ton et le style aux circonstances et aux personnes, de manière à n'être jamais ni au-dessus, ni au-dessous du sujet que l'on traite. En diplomatie il ne suffit pas d'être compris; il faut encore s'exprimer avec une précision telle, que la mauvaise foi la plus subtile n'en puisse ni dénaturer, ni, au moyen d'un terme équivoque, en fausser le sens pour l'interpréter au gré d'intérêts contraires1). Il faut donc avant tout, se bien pénétrer de son objet, l'éclaircir s'il présente quelque difficulté, et le considérer sous tous les 1) Cette recherche scrupuleuse de clarté doit même s'étendre jusqu'à la ponctuation, puisqu'on a vu plus d'une fois le sens d'un article important, dépendre de la place d'une virgule, et des contestations très-sérieuses naître d'une circonstance en apparence puérile, mais très-considérable dans le fond. points de vue, afin d'en saisir toutes les parties et d'en avoir une idée parfaitement nette et distincte. Cette clarté dans les idées, condition absolue de tout écrit, se répandra d'elle-même sur l'expres sion de la pensée, soit par le choix des termes, soit par la construction des phrases. Le but général des écrits politiques n'est pas seulement de persuader, mais encore de convaincre; c'est-à-dire, de diriger ou de déterminer conformément à nos intérêts les opinions, et par suite, les actes des gouvernemens ou des individus dans tel ou tel sens, sur l'objet proposé. C'est ainsi qu'on peut tantôt vouloir faire considérer comme vrai ce qui paraissait faux; comme certain ce qui semblait douteux; comme légitime ce que l'on croyait illégitime; comme honnête ce qu'on trouvait blâmable; comme utile ou nécessaire ce qui paraissait dangereux ou superflu. L'intérêt étant le plus puissant mobile en politique, le négociateur habile le fera toujours valoir de préférence aux motifs de droit, et même aux argumens appuyés de preuvès juridiques. Mais comme cependant les puissances, de même que les particuliers, sont toujours flattées, dans les cas qui s'y prêtent, de s'appuyer sur des motifs plus respectables que leur propre intérêt, il faut', en leur présentant avec un certain ménagement les argumens fondés sur cette seule base, les fortifier de toutes les considérations plus nobles d'équité, de générosité même, que le sujet peut naturellement comporter. La concision est un des premiers devoirs de l'écrivain diplomatique. Moins prodigue de mots que riche de pensées, celles-ci doivent être vraies, justes, lumineuses, et, toujours en rapport direct avec le sujet, l'éclaircir sans dégénérer en amplification. verse. Avant d'établir des principes ou d'alléguer des preuves, le premier soin doit être d'en examiner la justesse. S'étayer d'un principe faux, douteux, ou étranger à la cause, ce serait s'exposer à voir tomber avec ce principe l'édifice qu'il devait soutenir et donner un grand avantage à la partie adIl ne faut donc s'appuyer que sur des principes généralement reconnus et sur des preuves irrécusables. On prouve les faits par des autorités; les droits par des titres; les principes par des raisonnemens; les maximes pratiques par les avantages qui en résultent, par les inconvéniens qu'il y aurait à s'en écarter, et surtout par des exemples. Si l'obstination ou la mauvaise foi de nos adversaires nous réduit à porter nos preuves jusqu'à la démonstration la plus rigoureuse, on doit au moins toujours en faire disparaître la sécheresse et la forme pédantesque. En s'attachant à ces moyens décisifs, on ne négligera pas les demipreuves, les probabilités, les vraisemblances et l'analogie. Dans tous les écrits destinés à établir, ou à renverser des points de droit ou des prétentions quelconques, les citations sont admises; mais il |