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du diocèse, pendant la longue et périlleuse vacance du siége. En 1798, il reçut de S. S. la charge de vicaire apostolique.

En 1803, M. Fallot de Beaumont rendit justice au mérite du chanoine Goethals, en le nommant archiprêtre diocésain, puis vicaire-général; et lorsque ce prélat fut préconisé au siége de Plaisance, l'archiprêtre fut encore chargé de l'administration comme vicaire capitulaire.

L'épiscopat du prince de Broglie fut rempli de tribulations, que M' Goethals partagea largement pendant l'exil de son évêque. On le vit alors s'exposer aux rancunes du gouvernement impérial, pour soutenir les droits du sacerdoce et le dogme sacré de la religion catholique. Le diocèse de Gand a enregistré dans ses annales, les énergiques et nobles protestations de son grand-vicaire, alors que dirigeant d'une main ferme les rênes de son administration, il brava l'autorité de celui qui tenait dans les fers le successeur de St-Pierre. Ni les menaces qu'on lui fit, ni les persécutions dont on l'accabla, ni l'enrôlement dans l'armée de tous les séminaristes qu'il aimait avec la tendresse d'un père, rien ne peut ébranler sa fermeté : il aurait subi la mort plutôt que de faire, contrairement à sa conscience, la moindre concession aux exigences du despote..

Plus tard, lorsque le pouvoir cherchait à saper les fondements de l'unité catholique par la destruction de la discipline ecclésiastique, on vit encore le vicairegénéral soutenir les droits de son évêque exilé, et supporter avec la même énergie les persécutions et les cachots. Son triomphe eut dans toute la Belgique un retentissement mérité.

Parmi toutes les vertus chrétiennes du vicaire apostolique, il en était une qu'il poussait peut-être trop loin; nous voulons parler de cette modestie excessive, qui lui a fait refuser deux fois, avec la même opiniâtreté, l'offre d'un

siége épiscopal, d'où il eut pu dominer l'église belgique par la puissance de sa sollicitude, comme vicaire-général il dominait le diocèse de Gand par l'éclat de ses lumières. Le décès du vénérable archiprêtre, arrivé le 27 avril 1836, a inspiré à la littérature flamande comme à la littérature française, un accord unanime de regrets et de louanges pour celui qui, au dire de l'un deux, sut réunir les perfections de l'esprit, du cœur et de l'âme, qui fut, au dire d'un autre, le plus beau contre-poids des vices de l'humanité.

Le Journal des Flandres, dans son nécrologe ecclésiastique de l'année 1836, trace en peu de mots l'éloge de celui dont la mémoire, dit-il, restera toujours en vénération : « En lui s'est éteint le secrétaire de l'ancien chapitre, le premier archiprêtre du nouveau chapitre, le vicaire» général de trois évêques, le confesseur de deux et l'ami » de tous. »

"

Tels sont les deux dignitaires que nous rappèle ce cénotaphe. Tous deux suivirent les traces de leurs prédécesseurs et ayeux, également chanoines de cette célèbre cathédrale. L'un Gilles Goethals, docteur en médecine et très-expert en chirurgie, mort en 1570. L'autre François-Albert Goethals, licencié ès-lois, chanoine royal de la cathédrale de Gand, etc., mort en 1627. Guidés par de tels ancêtres, ils s'excitèrent à suivre leurs bons exemples de piété et de candeur.

Le cénotaphe, entouré d'une membrure ogivale, porte l'épitaphe suivante :

D. O. M.

Et memoriæ nobilium virorum Judoci et Ambrosii Goethals, gandavensium: Judocus anno MDCLXXXI in almâ academiâ lovaniensi inter sodales Primus, Juris utriusque Licentiatus, hujus Ecclesiæ cathedralis Canonicus et Archidiaconus,

Sede vacante semel et iterum Vicarius capitularis,

Ingenio, eruditione, zelo Catholicæ religionis clarus,

Obiit anno ætatis LXXXI die XV Decembris anni salutis MDCCXLII. Ambrosius juris pariter utriusque et sacræ Theologiæ Licentiatus, hujus Ecclesiæ cathedralis Canonicus et Archipresbyter,

Ultrà XXX annos Vicarius generalis, et summis pontificibus Pio VIII et Gregorio XVI, ob prudentiam et invictum animi robur inprimis carus,

Pro sacrarum legum et ecclesiæ disciplinæ defensione ærumnas, probra, carceres, tribunalia perpessus,

LXXXV ætatis anno die XXVII Aprilis anni recuperatæ salutis MDCCCXXXVI è vivis excessit;

Uterque morum integritate, avita in Deum pietate, liberalitate in

pauperes.

Non minus quam stirpe inclytus, quarum virtutum mercede ut in cælis insimul perfruantur,

PRECARE LECTOR CHRISTIANE.

R. I. P.

K. V.

Précis analytique

DES DOCUMENTS HISTORIQUES, CONCERNANT LES RELATIONS L'ANCIEN COMTÉ DE FLANDRE avec l'angleterre, CONS VÉS AUX ARCHIVES DE LA FLANDRE ORIENTALE,

De 918 à 1299.

L'histoire des relations commerciales et politiqu existèrent au moyen-âge entre la Flandre et l'Angl serait un travail de la plus haute importance. Le vo des deux pays, les facilités qu'offrait la traverse commodité des abords de nos anciennes côtes mar rendaient ces relations fort fréquentes, et, dès les p temps, on voit les habitants de notre littoral se reud vent sur le vieux sol britannique, pour les besoins commerce et de leur active industrie. Des colonies de fonderent de bonne heure des établissements conside chez les peuples de ces contrées. La ville de Wind (Venta Belgarum) leur doit son origine. Toute la par littoral qui s'avance vers Londres, fut primitivement ha par des peuplades de race belge. Dès le temps de la des des Saxons chez les Angles, la similitude des mœurs usages, du langage mirent davantage encore les pays en rapport. Plus tard des missionnaires, p d'Ecosse et, entre autres Saint-Liévin, vinrent conve les païens de la Flandre au christianisme, et donner a une sanction religieuse aux liens politiques qui unissai depuis si long-temps deux nations, séparées seulement p

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