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coup plus considérable que celui qu'ils ont supporté avant la dernière démolition du campanille, et que la charpente des divers étages, comme celle du couronnement, bien que détériorée en plusieurs de ses parties, est néanmoins susceptible d'une bonne réparation; qu'en conséquence, le parti le plus convenable à prendre dans les circonstances actuelles, est de restaurer cette charpente et de rétablir le campanille avec le carillon, comme il existait avant 1839.

La commission a émis, en outre, le vœu de voir rouvrir et rétablir les croisées de la tour; opération que l'on pourra ef fectuer sans danger, et qui rendra au monument son ancien caractère.

ARCHIVES DU PAYS DE LIÉGE. -Le Moniteur Belge a publie dernièrement les lignes suivantes que nous nous empressons de transcrire ici :

Lors de l'entrée des Français dans la Belgique en 1794, la plupart des corps politiques et ecclésiastiques de la principauté de Liège firent transporter leurs archives en Allemagne: celles du conseil privé du prince-évêque, du chapitre de la cathédrale et des Etats furent déposées, partie à Hambourg, et partie à Magdebourg; les autres chapitres et les abbayes envoyèrent les leurs en différents lieux.

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Les archives qui étaint à Hambourg, réclamées, en 1804, au nom du gouvernement français, par le ministre plénipotentiaire près le cercle de Basse-Saxe, Reinhard, revinrent la même année à Liège. Celles qui étaient à Magdebourg ne furent recouvrées qu'en 1807; ce fut l'intendant-général de la grande armée, qui, apprenant leur existence chez un particulier de cette ville, les fit saisir, et ordonna qu'elles fussent dirigées sur le département de l'Ourthe.

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Après que ces diverses collections eurent été réintégrées dans le dépôt, on s'aperçut qu'elles n'étaient pas complètes; plusieurs fois, M. l'archiviste du royaume, dans ses rapports au gouvernement, signala les lacunes qui y existaient; mais les recherches auxquelles il se livra pour découvrir les pièces manquantes, et les démarches diplomatiques que l'on fit aussi dans ce but, étaient restées infructueuses.

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. En 1835, le gouvernement fut informé qu'un des derniers chanoines de la cathédrale de Liége, le tréfoncier de Ghysels, décédé à Munster en 1826, y avait laissé quantité de papiers qui provenaient de l'ancien chapitre, des Etats du conseil privé du prince-évêque; il fit immédiatement les démarches nécessaires pour en être mis en possession. Ces papiers, mêlés avec beaucoup d'autres qui ne regardaient que des affaires privées, étaient déposés sous l'autorité de la cour de justice de Munster: il y eut de longues formalités à remplir, il fallut même faire agir la diplomatie, pour en obtenir la remise enfin, l'année dernière, ils parvinrent à l'administration des archives du royame.

Nous apprenons que ces mêmes documents, après avoir été classés et inventories, viennent, en vertu d'une décision de M. le ministre de l'intérieur, prise sur la proposition de M. l'archiviste-général, d'être remis par celui-ci au conservateur du dépôt de Liége. S'ils ne complètent pas entièrement les collections du conseil privé, des Etats et du chapitre de Saint-Lambert rassemblées dans ce dépôt, ils y ajoutent au moins une foule de pièces importantes, principalement sur la révolution liégeoise de 1789. L'inventaire qui en a été dressé se compose de 680 numéros, dont un grand nombre représentent des liasses et des fardes assez volumineuses.

› Il serait à désirer, dans l'intérêt de notre histoire nationale, que les documents qui manquent encore aux archives de Liége, mais surtout les magnifiques cartulaires qu'avait formés l'ancien chapitre, et dans lesquels étaient transcrits tous les titres de principauté, pussent se retrouver également..

EPITAPHES A VIENNE. - Durant mon séjour à Vienne, j'ai copié les épitaphes suivantes de quelques Belges de renom, morts dans cette ville.

A l'église des Augustins, près de la cour, on a élevé dans la chapelle latérale, un magnifique monument à l'empereur Léopold II, sous le règne duquel expirèrent les derniers efforts de la révolution brabançonne. Non loin de cette tombe,

l'on remarque contre le mur extérieur une grande pierre de marbre rouge, dit de Tyrol; on y lit ces seuls mots :

GERHARD B. V. Swieten (').

C'est là que repose l'illustre médecin de Marie-Thérèse. Ce laconisme convient à un grand homme. Ainsi rien ne pourrait rendre la majesté que respire cette simple inscription qu'on voit sur le tombeau de Charlemagne à Aix-la-Chapelle :

CAROLO MAGNO.

Dans la même église, on admire le superbe monument que Canova exécuta, en 1805, pour Marie-Christine, archiduchesse d'Autriche, la dernière gouvernante des Pays-Bas autrichiens, celle à qui l'on doit les embellissements de la résidence royale de Laeken.

Dans la chapelle latérale droite de la cathédrale, qui est dédiée à Saint-Etienne, dans le mur extérieur, à quelques pas du magnifique tombeau de Frédéric IV, un simple monument en marbre rouge, couronné d'un écusson, porte cette singulière inscription tumulaire :

DE STERCORE erigens paupEREM. Psalm. III.

Paulus de Sorbait, in Belgio natus, hic denatus. Musicus, orator, philosophus, miles, mendicus, nihil. Musicus fui ut bonam vitæ mensuram servare, orator, ut mea ad bonam vitæ epilogum dirigere, philosophus, ut vitam contemnere, miles, ut dura tolerare, medicus, ut aliis serviendo me consumere, professor, ut alios promovendo me deprimere, rector magnificus, ut privilegia defendere, aulicus, ul aliis non mihi servire, discerem; et amara mors, et ad musici modulationes, et ad oratoris persuasiones, et ad militis communicationes, et ad professoris lectiones, et ad medici receptiones, et ad rectoris defensiones, et ad aulici mortificationes, surda, me rapuit. Nunc maendicus (sic) sum et nihil rogo te: ora pro me; obii anno 1691 die 29 mensis april., ætatis Ivxiij annorum.

Sous cette inscription, le sire de Sorbait est à genoux devant une croix.

(1) On conteste cependant que Van Swieten soit Belge de naissance; il l'était certainement d'origine.

Dans la chapelle gauche de la même église, se trouve un petit monument sculpté en marbre, adossé à un pilier, audessous duquel on lit :

D. M. S.

ILLUSTRI HEROI

Joanni Overbrouckio ab Overbrouck, Philippi II quondam Hispasiarum regis catholici Vallonicarum copiar. in Belgio prius ductori, earumdem deinde in Hungaria generalis capitanii Vicemgerenti, equiti clariss. de Christi republ. opt. merito, pro patria mortuo, LEONARDUS FRATER A. M. P.

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J. D. S. G.

Lettres de Guillaume-le-Taciturne. M. Gachard, archivistegénéral du royaume, est sur le point de publier une collection de lettres inédites de Guillaume-le-Taciturne et de pièces importantes relatives a l'assassinat de ce prince. Cette collection complétera celle déjà publiée par M. Groen Van Prinsteren. Dans ce recueil seront aussi insérées des lettres du cardinal de Granvelle à Guillaume I, des rapports faits à la reine Marie et à Philippe II, pendant que le Taciturne commandait l'armée de Philippeville, en 1554 et 1566; enfin une longue correspondance avec Marguerite de Parme. Nous attendons avec impatience l'apparition de cet ouvrage, qui doit jeter un jour nouveau sur l'époque des Troubles.

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LA VITA INTERIOR DE FELIPE Secundo. Un officier de l'armée belge, M. Pomme de Mirimonde, a obtenu l'autorisation du gouvernement de donner une traduction française d'un manuscrit espagnol, conservé à la Bibliothèque de Bourgogne, et qu'on assure être fort curieux : c'est une biographie de Philippe II, par Antoine Perez, secrétaire de ce monarque. Nous ignorons si Don Perez a osé donner sur la vie privée de ce roi, si diverşement jugé, des détails propres à réveiller la curiosité du lecteur; mais ce que nous savons, c'est que nous eussions beaucoup mieux aimé voir publier le texte original ce manuscrit, sauf à M. Pomme de Mirimonde à en faire une traduction dans la suite, si le livre en valait la peine. Au reste, nons doutons fort que la Vita interior de Felipe secundo

de

soit autre chose qu'un ramassis de flatteries et de particularités banales, très-peu propres à éclaircir l'histoire du règne de Philippe II. Nous attendons la publication de l'ouvrage et nous désirons nous être trompé dans nos prévisions.

PLAN ORIGINAL DE LA TOUR DE SAINTE-WAUDRU, A MONS. Les plans de nos anciens édifices de style ogival, parvenus jusqu'à nous, sont en bien petit nombre. On connaît à Louvain celui des tours et du portail principal de l'église de Saint-Pierre, à Gand celui de l'hôtel-de-ville, à Mons celui de la tour de l'église collégiale de Sainte-Waudru. Tous ils appartiennent à desedifices restés inachevés, ou mème à de simples projets qui n'ont reçu aucune exécution, comme Mr Schayes l'a démontré à l'évidence des trois tours de Louvain.

La tour de Sainte-Waudru, à Mons, n'est élevée que jusqu'au grand comble de l'église. En comparant les dimensions de la partie qui existe avec l'élévation totale de l'édifice projeté, on trouve qu'elle aurait eu la hauteur énorme de 190 mètres, ou environ 46 mètres de plus que les tours d'Anvers et de Strasbourg. C'est certainement le monument de ce genre le plus colossal que l'art du moyen-âge ait entrepris (1).

Jusqu'à présent on ignore encore le nom de l'architecte à qui l'on doit l'admirable église de Sainte-Waudru, et les recherches récentes que M. le doyen Descamp a faites sur sa construction, n'ont, paraît-il, rien appris à cet égard. D'après Vinchant, les fondements de la tour auraient été jetés vers 1456; et le dessin du plan s'accorde bien avec cette date. Longtemps abandonnée, aprés être parvenue, sans doute, à la hauteur du portail, sa construction fut reprise sous Albert et Isabelle, en 1619, et continuée jusqu'au grand comble, toutefois en simplifiant beaucoup les détails et en supprimant, comme on le faisait alors, le luxe d'ornementation du style ogival. Voici ce que nous en dit Vinchant, dans ses Annales du Hainaut encore manuscrites, mais que la Société des Bibliophiles belges est sur le point de mettre sous presse :

Lan 1619, lon commença à eslever plus hault en pierres

(1) Elle a à sa base 28 mètres de face, y compris les contreforts.

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