Collection compléte des mémoires relatifs á l'histoire de France, depuis le régne de Philippe Auguste jusquáu commencement du dix-septiéme siécle

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Pagina 155 - Tâchez de conserver la paix avec vos voisins. J'ai trop aimé la guerre : ne m'imitez pas en cela, non plus que dans les trop grandes dépenses que j'ai faites. Prenez conseil en toutes choses, et cherchez à connaître le meilleur pour le suivre toujours. Soulagez vos peuples le plus tôt que vous le pourrez, et faites ce que j'ai eu le malheur de ne pouvoir faire moi-même, etc.
Pagina 153 - S'il vient à manquer, vous serez le maître , et la couronne vous appartient. J'ai fait les dispositions que j'ai crues les plus sages; mais comme on ne saurait tout prévoir, s'il ya quelque chose qui ne soit pas bien, on le changera.
Pagina 151 - Le lendemain, dès quatre heures du matin, elle monta en chaise de poste, et se fit précéder à l'archevêché par un homme de confiance , un peu plus que son ami -« , et de qui je tiens ce détail.
Pagina 156 - J'espère qu'il le fera bien ; j'espère aussi que vous contribuerez tous à l'union, et que si quelqu'un s'en écartait, vous aideriez, à le ramener. Je sens que je m'attendris et que je vous attendris aussi, je vous en demande pardon. Adieu, messieurs, je compte que vous vous souviendrez quelquefois de moi.
Pagina 174 - Louis voulut l'écarter; mais Louvois, lui serrant les genoux, ne le quitta point qu'il n'en eût obtenu une ratification de sa parole; et l'archevêque, qui vint ensuite , la fit confirmer. Madame de Maintenon employa inutilement tous les ressorts de la séduction : le roi la pria de ne lui en plus parler. On conçoit le ressentiment qu'elle en conserva ; elle résolut de perdre Louvois , d'en préparer les moyens , et d'en saisir les occasions. Les fureurs exercées dans le Palatinat en 1689 excitèrent...
Pagina 93 - N'osant nommer le roi, il s'emportait contre le duc de Beauvilliers, son gouverneur, "qu'il accusait de sa mauvaise éducation. « J'étais cadet, disait-il en sanglotant , j'avais autant de dispositions que mes aînés : on a eu peur de moi , on ne m'a appris qu'à chasser, on n'a cherché qu'à m'abrutir, on ya réussi ; on m'a rendu incapable de tout. » Cet état violent dura deux heures , avec des apostrophes réitérées à la princesse de Montauban.
Pagina 209 - D'après cet exemple, les conseillers d'Etat demandoient la préséance sur le marquis d'Effiat, chevalier des ordres, mais ni titré, ni grand officier de la couronne. Le Régent, après force négociations, nomma d'Effiat vice-président du conseil des finances; et les conseillers d'Etat y acquiescèrent d'autant plus volontiers, qu'ils s'assuroient ainsi la préséance sur tout autre qui, n'étant T.
Pagina 149 - ... traverser des intrigantes à gages : elle en fit renoncer au métier. Ce fut elle qui sauva le cardinal de Noailles. Quand elle...
Pagina 173 - Reine (0, le dessein d'épouser madame de Maintenon, il n'oublia rien pour l'en détourner; et voyant que c'étoit un parti pris, il tira du moins parole du Roi que le mariage ne seroit jamais déclaré. La cérémonie se fit , dans une chapelle des cabinets, par l'archevêque de Paris (Harlay), en présence de Louvois, de Montchevreuil et de Bontemps, premier valet de chambre, qui servit la messe, dite par le père de La Chaise.
Pagina 190 - ... que l'époque, un prince en recueille la gloire ; et l'on peut en rapporter beaucoup à Louis xiv. Son ardeur pour la gloire, son goût pour le grand et le noble, le désir de lui plaire, dont il faut encore lui faire honneur, puisque ses qualités personnelles l'inspiroient...

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