Lettres, instructions et mémoires de Marie Stuart, reine d'Écosse, Volume 5

Voorkant
C. Dolman, 1844
 

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Populaire passages

Pagina 327 - Mais hélas! ilz ont maintenant peu de rayson et moins de besoing de me tourmenter davantage pour ce regard; car je vous proteste sur mon honneur que je n'atendz aujourdhuy royaulme que celuy de mon Dieu, lequel je me voy préparé pour la meillieure fin de toutes mes afflictions et adversitez passées. Ce sera à vous de descharger vostre consciance vers mon enfant, pour ce qui luy...
Pagina 331 - ... obliger mon cœur à vous, ores que vous confiniez à perpétuité mon pauvre corps languissant entre quatre murailles ; ceulx de mon rang et naturel n'estans pour se gaigner ou laisser forcer par aucune rigueur. Vostre prison sans aucun droict et juste fondement a jà destruict mon corps, duquel vous aurez bientost la fin, s'il y continue guères davantage, et n'auront mes ennemys beaucoup de temps pour assouvir leur cruaultez sur moy. Il ne me reste que l'âme, laquelle il n'est en vostre puissance...
Pagina 326 - Je pense que cette dernière qualite a esté jusques icy la principalle cause à l'endroict de mes ennemys, et de toutes leurs calomnies, pour, en nous tenant en division , faire glisser entre deux leurs injustes prétentions. Mais, hélas! ils ont maintenant peu de raison et moins de besoing de me tourmenter davantasge pour ce regard ; car je vous proteste sur mon honneur que je n'atendz aujourd'huy royaulme que celui de mon Dieu , lequel je me voy préparé pour la meillieure fin de toutes mes...
Pagina 31 - Cette bonne dame s'étoit, grâce à Dieu, fort bien reconnue envers moi depuis cinq ou six ans que nous avons eu intelligence ensemble, et m'a avoué par lettres écrites de sa main, que je garde, le tort qu'elle m'avoit fait en ses injustes poursuites, dressées, comme elle me l'a fait 1 Arabella Sluart , fille de Charles, comte de Lenno\.
Pagina 337 - Il ne me reste que l'âme, laquelle il est en vostre puissance de captiver Donnez-moy ce contentement avant que mourir, que voyant toutes choses bien remises entre nous , mon âme , délivrée de ce corps, ne soit contraincte d'espandre ses gémissementz vers Dieu , pour le tort que vous aurez souffert nous estre faict icy bas ; ains au contraire , en paix et concorde avec vous , départant hors de cette captivité, s'achemine vers luy, que je prie vous bien inspirer sur mes très-justes et plus...
Pagina 330 - ... sûreté menacée et elle demandait à Elisabeth de la délivrer elle-même avant de mourir : — « Je vous supplie, lui disait-elle, en l'honneur de la douloureuse passion de Nostre Sauveur et Rédempteur Jésus-Christ, je vous supplie encore un coup me permettre de me retirer hors de ce royaulme en quelque lieu de repos , pour chercher quelque soulagement à mon pauvre corps, tant travaillé de continuelles douleurs, et, avec liberté de ma conscience, préparer mon âme à Dieu qui l'appelle...
Pagina 187 - En tesmoing de quoy nous avons signé ces présentes de nostre main et à icelles faict mectre et apposer nostre scel. — Donné au camp de Marolles, le xxv" jour de Juing, l'an de grâce mil cinq cens quarante-trois et de nostre règne le vingt-neufviesmes.
Pagina 330 - ... à Dieu qui l'apelle journellement. Croyez, Madame, (et les médecins que vous m'envoyastes cest esté dernier le peuvent avoir assez judgé) que je ne suis pour la fayre longue, de sorte qu'il ne vous peut rester aucun fondement de jalousie ou deffiance de ma part. Et ce néantmoinz, prenez de moy telles asseurances et conditions justes et raisonnables que vous les vouldrez. La force plus grande reste tousjours de vostre costé pour me les faire garder , ores que pour chose quelconque je ne...
Pagina 326 - S'il s'y trouve du mal, que je le patisse (ce sera plus patiemment, quand j'en sçauray l'occasion), si du bien, ne le mescongnoissez pas davantage et ne souffrez que j'en soys plus longuement si mal rétribuée , avec vostre très grande charge devant Dieu et les hommes.
Pagina 337 - ... faictes vérifier, s'il vous plaist, en quelle aultre chose? J'en respondray sur mon honneur. Hé ! voulez-vous, madame, vous laisser tant avveugler aux artifices de mes ennemys, qui [agissent] pour establir après vous, et par advanture contre vous mesmes, leur injustes prétentions à ceste couronne! Vous les souffririez, vous vivante, et les voyant ruiner et faire si cruellement périr ceulx qui vous touchent de si près et en cueur et en sang ! Vous peut-ce estre jamais honneur ny bien que,...

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