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COMPTE RENDU

DES

TRAVAUX DE L'ACADÉMIE

PENDANT L'ANNÉE 1854,

PAR M. LÉON PARISOT,

Secrétaire annuel.

MESSIEURS,

Je dois à votre bienveillance l'honneur d'exposer aujourd'hui l'analyse des travaux de l'Académie de Stanislas. Permettez-moi de vous exprimer ici toute ma gratitude pour une faveur que ne m'autorisait pas à espérer ma récente admission dans votre compagnie. La tâche qu'elle m'impose est peut-être au-dessus de mes forces, mais

je

compte que vous reporterez sur mon travail l'indulgence qui vous a engagés à m'accueillir parmi vous.

Pendant l'année 1854, vous n'avez eu à regretter la perte d'aucun membre titulaire : seulement des circonstances impérieuses ont contraint M. DENIS à renoncer, mais non sans espoir de retour, à la part active qu'il prenait à vos travaux.

Deux hommes dont le passage, comme Préfets, a laissé

dans le département de la Meurthe de profonds souvenirs nous ont été enlevés: M. SÉGUIER, de Saint-Brisson, membre libre de l'Institut, savant helléniste, traducteur d'Eusèbe et auteur d'un traité des Conjonctions grecques : M. le comte Louis d'ALLONVILLE, que recommandaient ses recherches archéologiques et un ouvrage sur les camps romains.

La mort a effacé encore plusieurs noms du tableau de vos correspondants. M. BERTIER, fondateur de l'Institut agronomique de Roville, théâtre des savantes expériences de Mathieu de Dombasle; M. CHOLEY, maître de forges à Tunimont, fondateur et directeur de la Revue lorraine; M. le comte de STASSART, membre de l'Académie royale de Belgique, et M. LABOUÏSSE-ROCHEFORT à Castelnaudary, qui tous deux cultivaient avec succès la poésie et la littérature. A cette liste déjà trop longue, il faut encore ajouter MM. HERMANN, associé étranger de l'Institut à Leipsick; SAVARESI, docteur en médecine à Naples ; et SILVIO PELLICO, dont le nom seul me dispense de dire les titres à vos regrets.

Après cette triste énumération, nous devons, Messieurs, vous faire connaître les nouveaux membres que désignaient à vos suffrages leurs travaux dans les sciences et les lettres.

M. GODRON, que ses fonctions dans l'enseignement tenaient éloigné de nous, est venu reprendre son ancienne place. En même temps que la création d'un centre universitaire à Nancy nous rendait ce savant botaniste,

nous ouvrions nos rangs à M. FAYE, membre de l'Institut impérial, recteur de la nouvelle Académie, et à M. BENOIT, doyen de la Faculté des lettres, déjà associé à nos travaux depuis 1846. Notre honorable président a trop bien marqué la place qu'occupent dans le monde savant nos nouveaux confrères, pour que j'ose l'entreprendre aujourd'hui.

Vous avez inscrit au nombre de vos correspondants MM. GUILLORY ainé, président de la Société industrielle d'Angers, Dupuis, vice-président du tribunal d'Orléans, BERVILLE, président de chambre à la cour impériale de Paris, DE MARDIGNY, ingénieur des Ponts-et-Chaussées à Metz, ARMANDI, ancien colonel d'artillerie, Constant DUBOS, docteur en médecine à Paris, GERSON-LEVY, le comte DE VAN DER STRATEN-PONTHOZ, tous deux de l'Académie impériale de Metz.

M. GUILLORY aîné vous avait déjà adressé quelques ouvrages intéressants, entre autres, une notice sur un membre de l'ancienne Société royale de Stanislas, le marquis DE TURBILLY, et les deux volumes du Congrès scientifique d'Angers, dont il était un des secrétaires généraux, volumes qui sont dus à son habile rédaction. Cette année, il vous a offert plusieurs mémoires la plupart relatifs aux travaux de la Société qu'il dirige, et concernant soit la culture de la vigne et la vinification, soit l'amélioration de la race bovine.

Parmi les brochures assez nombreuses que M. DUPUIS a successivement publiées, il a choisi comme hommage

à l'Académie de Stanislas, un mémoire ayant pour titre : Des œuvres littéraires et artistiques inspirées par Jeanne d'Arc. Ce travail se recommande par la concision dans les détails, le mouvement et l'élégance dans la forme.

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M. DUPUIS vous a fait remettre également un autre mémoire. Il s'agit du premier fait d'armes de Dunois et du premier revers des armes anglaises, au siége de Montargis en 1427.

M. BERVILLE, comme M. DUPUIS, sait mêler à la gravité des devoirs du magistrat les délassements littéraires. Il a adressé une notice sur Voiture, une notice sur Gresset, productions qui se font remarquer par leur fraîcheur; deux discours de rentrée, l'un de 1846, où la question des travailleurs et du progrès est traitée avec un grand esprit de sagesse; l'autre de 1850, sur l'égalité, sujet qui ramène assez naturellement les mêmes considérations; un discours à l'assemblée nationale, en juin 1848, sur la réforme parlementaire et les incompatibilités; un discours tout à fait littéraire et classique prononcé en août 1852 à la distribution des prix du collège de Pontoise; un charmant volume de poésies, les Mélodies amiénoises; un volume de prose publié en 1845 sous le titre de Fragments oratoires et littéraires, où figure l'éloge de Rollin, couronné par l'Académie française, puis un éloge de Delille qui a remporté le prix d'éloquence à l'Académie d'Amiens. On y trouve encore plusieurs discours prononcés à l'Athénée royal de Paris, et enfin deux discours de rentrée.

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