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naud VI; Alard III, à Emme de Vitré, fondateur de l'hôpital de Châteaugontier (id., ibid.); Jacques qui, en 1257, céda au roi Louis IX ses droits sur le Perche, à réserve de Nogent-le-Rotrou (Gilles de Bry, ch. I), et eut pour femme Avoise de Montmorency (Du Chesne, Hist. de la mais. de Montmor.). Renaud VI étant mort sans enfants, sa sœur Emme devint dame de Châteaugontier et porta en dot cette riche seigneurie à Geoffroy, seigneur de la Guerche et de Pouancé, vers 1259. De ce mariage naquit Jeanne, dame de la Guerche, de Pouancé et Châteaugiron, qui donna sa main et ces riches domaines à Jean de Beaumont de Brienne, Ier du nom (Hist. de Sablé, ibid., p. 104; Mém. de M. de Miroménil; voir la notice sur la mais. de Beaumont).

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Ire Croisade.

CHEMILLÉ.

Le sire de Chemelly, d'or à une orle de meslettes d'azur à un quartier de gueulles (Mss. de Bay., cité par du Moulin, p. 31).

Chemillé, ville et comté de l'élection d'Angers, l'une des quatre baronnies dont les barons devaient servir l'évêque d'Angers le jour de sa première entrée. Elle a donné son nom à une très-ancienne famille. Nous ne pouvons mieux faire que de citer Ménage. « Je mettray icy » par occasion, dit-il (p. 116), ce que j'ay trouvé de la maison » de Chemillé. Sigebrandus de Cimiliaco, porte-enseigne de Foulque » Nerra, fut tué en 1016, à la journée de Pontlevoy; ce que j'ay appris » de l'histoire de Saint-Florant de Jan Huynes. Je tiens ce Sigebran de Chemillé, granpère de Vacelin de Chemillé. Ce Vacelin fut père » de Pierre. Pierre le fut de Guillaume: et Guillaume, de Giraud et » de Guillaume de Chemillé, Louis, evesque d'Angers, mort en 1202. » Je trouve en 1248, un Pierre de Chemillé, seigneur de Broche» sac. >> - Il est fait mention aussi dans la vie de Robert d'Arbrissel (Pavillon, Pr., p. 620), d'un autre Pierre de Chemillé, seigneur de Candé, et d'un Geoffroy de Chemillé dans les titres de Saint-Maurice d'Angers, en 1318. Vers la fin du XVe siècle, la baronnie de Chemillé tomba dans la maison de la Haye-Passavant, par le mariage de

Thomasse de Chemillé avec Jean de la Haye, seigneur de Passavant (Ménage, ibid., p. 343-344); puis en celle de Nemours, par le mariage d'Yolande de la Haye avec Jean d'Armagnac, duc de Nemours, qui la vendit à Pierre de Rohan, seigneur de Gié; retirée et adjugée, par arrêt du 28 mai 1501, à Joachim de Montespedon et à Renée de la Haye, sa femme, comme plus proche héritière. Elle passa ensuite dans la maison de Scepeaux, et de là, en celle de Gondy, puis aux Cossé-Brissac, puis au marquis de Craon (Mém. de Miroménil), et enfin, par acquêt, aux Colbert-Maulévrier.

CHOURCES.

Ire Croisade. - Patry de Chources: billeté d'argent et de gueulles à un orle de merlettes (Mss. de Bay., p. 27). Étant sur le point de partir pour Jérusalem, il recommande son fils aux moines de l'abbaye de la Couture et leur donne la propriété des terres, vignes, prairies, situées en la paroisse de Bernay; la jouissance de tous droits féodaux, à la charge de prier Dieu pour le repos de son âme (Le Courvaisier, Le Paige, t. 1.)

II' Croisade. Payen de Chources est au nombre des gentilshommes qui prirent la croix dans l'église de Notre-Dame-de-Mayenne en 1158 (Ménage, p. 180.

<< C'était, dit l'historien de Sablé (p. 173), une grande et illustre » maison, ainsi appelée de la terre de Chourches'.» Le nom de Sylvestre de Chourses est mentionné dans un titre qui atteste le don de pâturages de cent porcs accordé à l'abbaye de Vendôme par Robert de Sablé (id. ibid.). Elle s'accrut de la seigneurie de Malicorne, probablement par alliance, après la mort de Waudin ou Gaudin III de Malicorne, vers la fin du XIIe siècle, et non avant la fusion n'était pas faite en 1158, puisque sur la liste de cent huit gentilshommes qui prirent la croix à Notre-Dame-de-Mayenne, nous trouvons d'abord le nom de Payen de Chourses, et plus loin, celui de Thibaud et de N. de Malicorne (id., ibid., p. 180.)

1 Deux terres de ce nom au Maine: Chourses-d'Anthenaise et Chources-le-Vahyer. Il s'agit peut-être ici de la dernière; car la première appartenait à Bouchet de Sourches.

La branche des Chources-Malicorne se fondit dans Beaumanoir. par le mariage de Marguerite de Chources. sœur et héritière de Jean de Chources, avee Charles de Beaumanoir-Levardin. en 1343 ( Ansel., t. vn. p. 385; Ménage, ibid.). En 1691. Anne-Charlotte de Beaumanoir porta en dot lesdites seigneuries de Chources et de Malicorne a Louis II de la Châtre (Ansel.. ibid., p. 369: Le Paige. t. H. p. 126)

Aut Chources-Malicorne survécut une autre branche qui a pour tige Jean de Chources, seigneur de Brénicen. Bois-Frélon, etc.. et s'est alliée aux maisons de Bailleul, 1489; Gouzolle, 1522: Castellan-de-Clermont. 1557: Commines, Paquinot, Dogues. Roche-Brélé. Vandermeer (Flandres); Vissing. 1679; Guériau. le Mercier; Paquinot; Descorches-de-Sainte-Croix. 1731. — Elle a produit: Jean de Chources, chevalier de l'ordre du roi. capitaine de 30 hommes d'ordonnances. gouverneur de la ville et du château de Vendôme: Guillaume, capitaine d'une compagnie de cent arquebusiers à cheval, destinés pour la garde de Louis de Bourbon, comte de Soissons. prince du sang; Gabriel, chevalier, capitaine d'une compagnie de cinquante arquebusiers à cheval, pour la garde du mème prince; -Jean-Baptiste, capitaine au régiment d'Estrades: GodefroyFrançois, capitaine au régiment royal-Dauphin, cavalerie, chevalier de Saint-Louis, gouverneur de Rethel-Mazarin, en Champagne; son fils, Godefroy-François, capitaine de dragons au regiment de Caraman, tué en 1747 au siége de Berg-Op-Zoom;— Louis, chevalier, tué à Dettingen en 1744, dans les gardes du roi. Armes. — D'argent à cinq fasces de gueulles.

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CRAON.

:

IT Croisade. Le sire de Craon lozengé d'or et de gueulles; Pierre de Craon : mêmes armes et un lambel d'azur pour brisure; Guillaume de Craon : mêmes armes, avec un baston d'azur pour brisure (Mss. de Bay., p. 31).

III' Croisade.

Guy de Craon figure dans le traité de paix conclu en Sicile, 1190, entre Richard-Coeur-de-Lion et Tancrède,

comme un des personnages qui en devaient garantir l'exécution (Rymer, Acta publica, t. 1, p. 21).

VIIIe Croisade.

Maurice, IVe du nom, sire de Craon, séné

chal d'Anjou, est cité par Joinville (Obser. de Cl. Ménard sur l'Hist. de saint Louis, p. 397), au nombre des chevaliers de l'hostel du roy pour la voie de Thunes.

Chevalerie du Temple.

Robert de Craon, fils de Renaud II et d'Ennoguen de Vitré, avait été fiancé à la fille unique de Jourdain d'Eschivat, seigneur de Chabannois et de Confolant; mais voyant qu'on lui manquait de parole, il s'en alla de dépit en Terre-Sainte, prit l'habit des Templiers et en devint le second grand-maître, de 1136 à 1149 (Gloss. de du Cange, Ménage, p. 132; Ansel., vIII, p. 567).

Ville et baronnie dans l'élection de Châteaugontier, située sur la rivière d'Oudon; c'était la première et la plus ancienne baronnie d'Anjou. Elle a donné son nom à deux familles très-illustres : la première a pour auteur Lisois, parent de Foulques Nerra. Guérin de Craon, petit-fils de Lisois, ayant rendu foi et hommage à Conan II, duc de Bretagne et non à Geoffroy Martel, celui-ci confisqua la terre de Craon et en donna la possession à Robert le Bourguignon; de là une guerre opiniâtre entre les deux souverains, guerre qui se termina par le mariage de Robert avec Béatrix de Craon et par celui de Renaud, fils de Robert, avec la fille de Robert de Vitré et de Berthe de Craon.

C'est à la seconde maison de Craon ou Craon-Nevers que s'applique ce que dit du Paz (p. 734) : « Entre les anciennes et illustres familles qui ayent esté en la province d'Anjou, sans dispute ni controverse celle de Craon a tousiours tenu le premier rang. Renaud I, fils de Robert le Bourguignon, en fut le chef et prit le nom de Craon. Voici l'ordre filiatif de ses successeurs: Maurice I, son fils, marié à Thiphaine, dame de Chantocé et d'Ingrande, en 1100; Hugues, à Agnès de Laval; Maurice II, à Isabelle de Meulant; Amauri I, sénéchal héréditaire d'Anjou, de Touraine et du Maine, à Jeanne des Roches, vers 1214; Maurice III, sénéchal héréditaire, etc., à Maurice IV, sénéchal héréditaire, etc., à Isabelle de Lusignan, mort en 1282; Maurice V sénéchal héréditaire, etc., à Mahaut de Malines, en 1277; Amauri II, sénéchal héréditaire, etc., marié 10 à Isabelle, dame de SainteMaure, de Marcillac, de Moncontour et de Jarnac; 2o à Béatrix de

:

Roncy: Maurice VI. à Marguerite de Mello. dame de Sainte-Hermine. 1330: Amauri III, capitaine souverain en Saintonge. Poitou, Anjou et Basse-Normandie. prisonnier à la bataille de Poitiers. mort sans enfants de Perronelle de Thouars, en 1373. Sa sœur Isabeau de Craon porta la baronnie de Craon en dot a Louis de Sully, et Marie de Sully. fille et unique héritière de Louis de Sully et d'Isabeau de Craon. la porta, en 1386. à Guy, sire de la Trémoille. Vle du nom. Elle passa ensuite dans la maison de Bourbon. par le mariage de Charlotte de la Trémoille avec Henri de Bourbon. prince de Condé, puis à Madeleine de Laval, veuve de Louis d'Aloigny. (Hist. de Sablé, liv. v et p. 418; Mém. de Miroménil.)

-

Branches puinées. I. Celle des vicomtes de Châteaudun, formée par Guillaume de Craon. Ier du nom, surnommé le Grand, deuxième fils d'Amauri II, éteinte avec Jean de Craon, vicomte de Châteaudun, tué à Azincourt. en 1415. sans enfants de Jacqueline de Montagu; II. Celle de la Ferté-Bernard, qui se détache de la précédente dans la personne de Pierre de Craon, deuxième fils de Guillaume I. éteinte avec Antoine de Craon, tué à Azincourt, sans postérité de Jeanne de Hondeschote; III. Celle des seigneurs de Dommart, formée par Jean de Craon, troisième fils de Guillaume I, éteinte avec Antoine de Craon, vers la fin du xve siècle; — IV. Celle des seigneurs de la Suse, qui a pour auteur Pierre de Craon, troisième fils d'Amauri II, éteinte avec Amauri de Craon, tué à Azincourt, sans hoirs de Jeanne du Puy-d'Amboise (Ménage, passim; Mém. de Miroménil; Ansel., vIII, 567; Moreri, Iv; de Thou, liv. xxx).

FERTÉ-BERNARD.

Tre Croisade. Jean de la Ferté, paaslé d'argent et d'azur à une bande de gueulles (Mss. de Bay., p. 30.)

III® Croisade.

Bernard de la Ferté est un des croisés du Maine qui empruntèrent cent trente marcs d'argent, sous la garantie de Geoffroy de Mayenne. (Charte d'Acre de 1191, insérée dans le 4e vol. de l'Hist. de l'Eglise du Mans, par D. Piolin, p. 561.)

La terre de la Ferté n'était dans le principe qu'une simple seigneu

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