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avons remarqué cependant, à la date du 25 mars de la même année, dans les registres aux résolutions, l'article qui suit : « Le solliciteur Scarlans at exhibé deux » sacqz empliz de papiers, que Me Cornelius Weelle>> mans at envoié aux estatz, desquelz fut dict de faire inventoire; mais il n'y eut personne dénommé. » Adolphe Blyleven mourut dans l'été de 1581. Les

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escryre èsdiets manuaulx ou registres. Néantmoins me suis incontinent employé à faire escripre le double de la signature du trésorier général de Vosdictes Seigneuries, maistre Thiry Van der Beken, qui va avecq cestes, pour démonstrer que lesdicts manuaulx ou registres qu'estoient demourez chez moy estoient en ses mains, pour en pouvoir tirer ce qui concernoit son office : dont les deux sont esté en ses mains passé plusieurs moys, affin qu'il en feroit après la délivrance ausdicts secrétaires de Vosdictes Seigneuries, soubz deu récépissé. Et, quant ausdicts mémoriaux des seigneurs qui ont présidé et escript les résolutions et ordonnances de Vosdictes Seigneuries, pendant que je ne povoy à tout vacquer (que me sont esté délivrez), je les envoye par cestes, sans que je sçay avoir dessoubz moy chose quelconcque appartenante à messeigneurs les estatz généraulx, comme suys prest affirmer en cas de besoing : d'aultant que, quant aux requestes présentées à mesdicts seigneurs, tant appostillées et non levées que aultres non sollicitées, ou dont copies ont esté depuis exhibées, avecq semblables escripts trouvez entre mes aultres papiers à Bruxelles, pour n'avoir eu, à cause du subit partement dudict Bruxelles, loisir d'amener en Anvers le tout, je les ay délivré, passé deux moys, à maistre Daniel Scharlans, affin de les faire tenir auxdiets secrétaires, en cas que iceulx escripts fussent désirez: asseurant Voz Seigneuries que, si je fusse auparavant requis ad ce que dessus, je n'eusse voulu faillir en chose quelconcque.......

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Messeigneurs, etc. De Bruxelles, cc xixme de janvier 1579.
CORNELIUS WEELLEMANS. »

états généraux réclamèrent de sa veuve tous les papiers concernant les affaires du pays qui, à son décès, étaient entre ses mains (1).

Par résolution du 18 décembre 1578, ils avaient chargé leur premier huissier d'acheter deux coffres pour y enfermer leurs archives (2). Ils décidèrent, le 30 novembre 1579, que tout ce qu'ils avaient de papiers et d'écrits serait gardé en leur salle d'assemblée, sous la surveillance de leurs secrétaires (3). Ils siégeaient, en ce temps-là, à l'abbaye de Saint-Michel, à Anvers, où ils s'étaient transportés le 6 février 1578, à la suite du désastre de Gembloux.

Au mois d'octobre de l'année 1580, leur assemblée se tint à Delft; les secrétaires reçurent l'ordre de se faire accompagner, en cette ville, des archives dont

(A cette lettre est attachée une déclaration de Thiéry Van der Beken, trésorier des états généraux, du 4 janvier 1579, portant que Me Corneille Weellemans, conseiller ordinaire du roi en Brabant, et ci-devant greffier desdits états généraux, lui a délivré trois registres « ou manuaux » des ordonnances, actes et résolutions desdits états, depuis le 1er octobre 1576 jusque vers le mois de mai 1578, pour par lui en pouvoir faire tirer ce qui compète à son office.)

(1) Registres aux procès-verbaux séance du 29 juillet 1581. (2) « Est ordonné à Guillaume Macs, premier huissier, d'achepter deux coffres bien asseurez, pour renclore et garder les instrumens, escriptz et lettriaiges concernans les affaires de la généralité. » (Registres aux procès-verbaux.)

(3) « Résolu que tous les escrytz et papiers concernans les affaires de la généralité respectivement seront mis et renclos en la salle de l'assemblée générale, soubz la charge et garde des secrétaires. » (Registres aux procès-verbaux.)

ils avaient la garde (1). Ils ne les emportèrent pas toutes car une résolution du conseil d'État du 22 septembre 1581, et une déclaration donnée, le 22 du même mois, par Philippe de Zoete, premier clerc de la secrétairerie des états généraux depuis le mois de septembre 1576, nous font connaître qu'il en était resté une partie, à Anvers, dans les deux coffres achetés trois années auparavant (2).

En furent-elles retirées plus tard? Je n'ai rien vu dont on puisse l'induire. Au contraire, un des arti

(1) « 24 october 1580. Es den secretarissen geordineert mede naer de vergaederinghe die tot Delft ghehouden sal worden, den grooten segel ende registers van de resolutien van myne heeren de generale staten, met d'andere stucken totte greffie dienende. » (Registres aux procès-verbaux.)

(2) Philippe de Zoete désirait être admis à l'état de secrétaire ordinaire du conseil de Brabant que son père avait résigné en sa faveur, et il sollicitait du conseil d'État des lettres de recommandation auprès du conseil de Brabant le conseil d'État, qui l'avait obligé déjà de délivrer à l'audiencier Van Asseliers le registre et les pièces originales des affaires de France qu'il était occupé à transcrire, exigea encore qu'il fit serment de n'avoir plus entre les mains aucune pièce appartenant aux états, et de plus, qu'il remît les clefs des deux coffres étant à Anvers. Voici le texte de l'apostille : « Fiat » d'acte hier verzocht, mits alvooren bij den thoonder hem, bij eedt » in handen van den audiencier, espurgierende gheen andere regis»ters, brieven noch lettragen den generale staten aengaende onder » hem t'hebbene,.... mitsgaders ooc bij hem alvooren restituerende » de slotelen van zekere twee coffers wesende l'Antwerpen, daerin eenighe lettragen der generaliteyt tocbehoorende zyn rustende........... Ghedaen te Ghend, den xxren septembris 1584. » (Arch, du royaume : Dépêches des rebelles, t. VI, fol. 52.)

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cles du recez de l'assemblée qui siégea à Anvers du 29 janvier au 3 mai 1582, porte que les documents et chartes de quelque importance, ainsi que le sceau et le contre-sceau des états, seront, par le secrétaire Houfflin, remis, après dù inventaire et contre récépissé, entre les mains du magistrat d'Anvers, ou de la personne que ledit magistrat commettra à cet effet, pour être provisoirement gardés dans un coffre à cinq clefs l'assemblée se réservant de statuer sur leur conservation ultérieure (1).

De Zoete s'exécuta, comme le prouve la déclaration suivante conservée en original dans nos Archives, l. c. :

Philips de Zoete, voldoende den appoinctement gestelt op zeker zyne requeste van wegen Zyne V. G. ende den heeren van den rade van State geordonneert van wegen der generale staeten, den xxien septembris XV LXXXI, verclaert, onder eedt, geene stucken, registers, lettraigen noch andere munimenten onder te hebben den voors. generaelen staeten aengaende, anders dan in eenen ammaris ende twee coffers t'Antwerpen zyn rustende, staende binnen derzelver stede, ten huyse daer de voors. staeten haer vergaderinge hielen, beneden in myn comptoir : van welcken ammaris hy in handen des heeren audienciers Asseliers twee slotelen is leverende, ende in welcken ammaris de twee slotelen van de coffers in voors. appoinctement geruert oock rustende zyn. Actum binnen Gendt, den XXIIen der voors. maendt septembris Xve LXXXI voors. Affirmerende alle tzelve onder myn hanteecken.

» P. DE ZOETE. »

(1) Cet article forme le quarantième et dernier du recez; en voici le texte :

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Eyntelyck alzoo hoochnoodich is bevonden die munimenten ende chartres de generale staten concernerende in versekerder bewaernisse te doen stellen, es voor het affscheyt deser vaergaderinge geresolveert

Mes recherches n'ont pas été jusqu'ici poussées assez loin pour que je sois en état de dire si les procèsverbaux des états contiennent, ou non, d'autres renseignements.

A en juger par les actes que je viens de faire connaître, il semblerait que l'intention des états fùt d'avoir à Anvers, comme dans un point central et la ville la plus considérable de l'union, le dépôt de leurs archives. En ce cas, l'on pourrait supposer que celles-ci auraient été détruites lors de la réduction de la ville par le prince de Parme. Mais ce ne serait là qu'une conjecture.

9

Je me suis adressé à l'archiviste d'Anvers. M. Frédéric Verachter, afin de savoir si le dépôt confié à ses soins ne renfermait aucun document, aucune indication de nature à jeter quelque lumière sur cette question. M. Verachter a parcouru les résolutions du collége échevinal (Collegiale akteboeken) de 1580 à

dat den secretaris Houflin alle de voorschreven munimenten, documenten ende chartres van eenigher importantie wesende, met den zeghel ende contrezeghel, zal stellen in handen vande magistrat der stadt van Antwerpen, oft den ghenen die by hemlieden daertoe gecommitteert zullen zyn, om die zelve over nemende onder behoorlycke inventaris ende recipissé provisionelyck te doen bewaeren, ende in een coffre tot zulex bequaem met vyf sloten te doen maecken, om daernaer op de voordere bewaernisse versien te moghen worden.

» Aldus ghedaen ter vergaderinghe vande generale staten der gheunieerde Nederlanden, binnen der stat van Anwterpen, den men may 1382. » (Arch. du royaume: copie faite en 1582, et authentiquée par Baltyn, du registre des états généraux.)

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