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(Revue des bibliothèques, nos 7-12, juillet-décembre 1921, et t. à p. Paris, Champion, 1921, 9 p. in-8°).

M. Garçon, Les procès de sorcellerie (Mercure de France, nos 589, 1er janvier 1923, p. 80-96, et 590, 15 janvier 1923, p. 411431).

Dr E. Wickersheimer, Les recettes de Philippe Melanchton contre la peste (Janus, 27° année, 1923 (Leyde), et t. à p. Leyde, E. J. Brill, 1923, 7 p. in-8°).

A. Martin, Un drame au château d'Orcher en 1523 (Recueil de la Société havraise d'études diverses, 1922, p. 99-102).

Garsonnin, Histoire de la communauté des notaires au Châtelet d'Orléans (1303-1791) (Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres d'Orléans, 5e série, t. XVI, 1920, p. 1-358).

L. de Santi, Le diplôme de Jules-César Scaliger (Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, e série, t. IX, 1921, p. 93-113).

Bost, Lettre inédite de Fécampois à Genève pour demander un pasteur (1562) (Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses, 1er trim. 1922, p. 43-51).

L. Dubreuil-Chambardel, Les cadrans solaires tourangeaux (Mémoires de la Société archéologique de Touraine, t. LI, 1922, p. 1-167 et pl. hors texte. Le chapitre I traite des cadrans des xive-xve-XVIe siècles. Étude très documentée et copieusement illustrée).

Ph. Arbos, La vie pastorale dans les Alpes françaises, étude de géographie humaine (Bulletin de la Société scientifique de l'Isère, t. XLIII, 1922, p. 1-716, nombreuses planches et cartes hors texte. Étude remarquable sur la vie pastorale alpine, la transhumance, la législation et l'économie rurales du moyen âge à nos jours).

Dr Wickersheimer, Lucas Cranach apothicaire (1472-1553) (Bulletin de la Société d'histoire de la pharmacie, no 37, janvier 1923, p. 137-143, et t. à p. (1923), 7 p. in-8°. — Comme quoi le peintre Lucas Cranach fut, dès 1520 et jusque vers 1550, propriétaire d'une officine d'apothicaire à Wittemberg).

L. Viardin, La maîtrise des eaux et forêts de Neufchâteau avant la Révolution (Mémoires de la Société d'émulation du département des Vosges, 1922, p. 1-96).

M. Roy, L'atelier de Jehan Cousin le jeune, à Paris, entre 1560 et 1580 (Bulletin de la Société archéologique de Sens,

t. XXXII, 1918, p. 155. L'auteur attribue à J. Cousin plusieurs portraits conservés au Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale (Recueil Na 27, Rés.) dont il donne de bonnes reproductions).

M. Roy, Le livre d'heures de Henri Canelle, élu à Sens en 1575, et son hôtel à Tonnerre (Ibid., p. 197-212).

Chartraire, Jean de Salazar, écuyer du roi Louis XI, père de l'archevêque de Sens Tristan de Salazar (Ibid., p. 237-294. Documents généalogiques sur la descendance de Jean de Salazar).

P. Embry, La pomme de terre telle qu'elle était il y a trois siècles d'après le dessin original colorié exécuté en 1588 et conservé au musée Plantin d'Anvers (Belgique) (Bulletin de la Société d'études scientifiques de l'Aude, t. XXVII, 1921, p. 41-43). — Originaire du Chili et cultivée au Pérou de temps immémorial, la pomme de terre fut importée en Espagne par les Espagnols, passa en Italie, d'où un légat du pape l'apporta en Belgique. Un personnage de sa suite en remit, en 1587, quelques tubercules au gouverneur de Mons, Philippe de Sivry, lequel envoya deux tubercules et un fruit, en 1588, à Ch. de l'Escluse, intendant des jardins impériaux à Vienne. Ce botaniste les cultiva à Vienne, puis à Francfort, et la pomme de terre se vulgarisa rapidement en Allemagne. En 1589, Sivry adressa à de l'Escluse un dessin colorié représentant la plante, et qu'on peut voir encore au musée Plantin, avec cette annotation de la main de Clusius: Taratoufli a Philippo de Sivry acceptum wienna, 26 januarii 1588. Taratoufli, ou Truffe, mot italien, devint en allemand Tartoffel, puis Kartoffel, dont O. de Serres (1600) a fait cartoufle. Mais le nom de truffes appliqué aux pommes de terre a persisté en diverses régions de la France (truffes, dans le Maine, pron. treuffes). La pomme de terre n'avait, lors de son introduction, que des tubercules fort petits, mais des tiges luxuriantes montant jusqu'à deux mètres. La culture l'a depuis sensiblement modifiée. Dr Paul DELAUNAY.

UNE REPRÉSENTATION DU TOURNOI DE LA QUINTE (Pantagruel, V, 24-45). Elle a eu lieu à Compiègne le 20 mai dernier.

« Pour iceluy commencer, écrirait Rabelais, fut le terrain divisé en forme d'eschiquier, savoir est à carreaux moitié blancs, moitié verts et carré de tous coustez; quant à la plaine entrèrent trente-deux jeunes personnages desquels seize estoient coiffés de casques d'or sçavoir est huict jeunes nymphes, ainsi que le peignoient les anciens en la compagnie de Diane, un roy, une royne, deux custodes de la

rocque, deux chevaliers et deux archiers. En semblable ordre estoient seize autres encapuchonnés d'argent...

« Décrire la partie ? J'y renonce! Aussi bien fut-elle nulle: la reine argentée ayant mis trois fois consécutivement en échec paré le roi auré, il nous fallut bien renoncer à ce qu'

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Enfin l'heureux vainqueur donne l'échec final. »

En ce jour de Pentecôte, le Saint-Esprit n'a point voulu, sans doute, départager les deux adversaires, MM. André Muffang et Édouard Pape.

Le ballet fut agréable à voir: courbettes et salutations, révérences de cour, sonneries martiales, révoltes d'un fou et intervention des archers, hourras des partisans, choeurs des femmes, rien ne manqua et le spectacle aurait été éblouissant si le soleil avait été, lui aussi, de la partie. Mais il bouda jusqu'au bout à la tâche agréable de donner le véritable ton aux vives et riantes couleurs des costumes. Ch. DESTRÉE.

(Extrait du Quotidien du 21 mai.)

SAINT FRANÇOIS DE SALES EN Franche-Comté eN 1609. — « En dépit d'une tradition ancienne, on a parfois contesté la venue de saint François de Sales à Besançon. Il existe cependant des documents probants à ce sujet : la chronique d'un contemporain, Claude Despotots, et la délibération du chapitre métropolitain du 16 novembre 1609. A ces deux textes dont M. Jules Gauthier, archiviste du Doubs, avait fait état dès 1874 dans les Mémoires de l'Académie de Besançon, M. Georges Gazier vient d'ajouter quelques indications précieuses empruntées à la biographie que publia en 1634, douze ans après la mort du prélat, son neveu Auguste de Sales. L'évêque de Genève avait été désigné par le pape Paul V pour arbitrer à Baume un litige au sujet de la possession des salines de Salins. Arrivé à Dôle le 31 octobre 1609, il prononça le lendemain à la collégiale un sermon fort touchant sur la prédestination, et le peuple enthousiasmė ne put s'empêcher, malgré le respect du lieu saint, d'acclamer l'orateur. A Besançon, où il fut reçu avec les plus grands honneurs, les chanoines de la cathédrale lui présentèrent le saint suaire, leur plus insigne relique. Il pleura sur l'image des plaies et du précieux sang et, montant en chaire, il prit pour texte les paroles de la sainte femme : « Si je puis toucher seulement le rebord de son vêtement, je serai guérie. » Au collège des Jésuites, des compliments en vers et en prose lui furent adressés par quelques élèves. Il reçut, dit-on, l'hospi

REV. DU SEIZIÈME SIÈCLE. x.

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talité dans une maison de la Grande-Rue, située près de la vieille intendance, et l'on montre encore dans le trésor de l'église Saint-Maurice une chasuble marquée de son chiffre qui lui aurait servi pour célébrer l'office. A Baume, François de Sales se rencontra avec les délégués des parties et sut trouver, dit son biographe, une solution équitable. Avant de partir, il visita l'abbaye, dont l'abbesse, Marguerite de Genève, sollicita de lui des conseils de direction et, passant par Salins, il promit aux échevins de la ville de revenir l'année suivante prêcher le carême. Il ne revint pas, car l'archevêque de Besançon, Ferdinand de Rye, refusa l'autorisation nécessaire : François de Sales s'en plaint, le 5 février 1610, à Mme de Chantal, mais il ne s'en explique pas. Peut-être l'archevêque avait-il pris ombrage de l'accueil enthousiaste que les populations comtoises avaient fait à saint François de Sales, « le considérant comme leur vrai et propre pasteur et l'appelant leur évêque ». L. V.

(Journal des Débats du 15 avril.)

- A l'occasion

LES TAPISSERIES DE LA TENTURE D'ARTÉMISE. des fêtes que Strasbourg a organisées pour la célébration du centenaire de Pasteur, le commissariat général d'Alsace et de Lorraine a ouvert au Palais du Rhin (ci-devant Palais impérial) une exposition de tapisseries françaises. La plus intéressante est une suite de treize pièces appartenant à la tenture d'Artémise, dont l'idée fut présentée à Catherine de Médicis par Nicolas Houel, apothicaire parisien. L'exécution des dites tapisseries est attribuée à Caron et à Lerambert, qui sont les contemporains de Henri IV. Sur le rôle de ces artistes, sur le style de ces œuvres, sur l'intérêt que Marie de Médicis veuve porta à l'entreprise de Catherine, on trouvera des remarques et des vues nouvelles dans la notice publiée par M. Rocheblave, professeur à l'Université de Strasbourg, à l'occasion de cette exposition. J. P.

NOUVELLES DIVERSES DE L'ÉTRANGER. AUSTRALIE. Les douanes australiennes procèdent actuellement à une épuration sévère de tous les livres importés dans le pays. C'est ainsi que plusieurs romans anglais et américains, de même que le Décameron et plusieurs réimpressions de livres français du XVIIIe siècle, n'ont pas trouvé grâce aux yeux des censeurs gouvernementaux. Le consul d'Italie à Melbourne a envoyé

une lettre véhémente de protestation aux autorités contre la mise à l'index du Décaméron, disant que Boccace est le père et le modèle de la prose italienne et que l'un de ses plus brillants illustrateurs fut Norman Lindsay, un artiste australien. (Le Temps du 6 juillet.)

CONFÉRENCES A L'ÉTRANGER. Notre président M. Abel Lefranc a été invité par l'Université de Londres à aller donner plusieurs leçons (advanced lectures) devant ses étudiants. Ce cours a été professé, les 8, 9 et 11 mai 1923, à Bedford College for Women, sous les présidences successives du vice-chancelier de l'Université et des professeurs Eccles et Brandin. Le sujet choisi était : La littérature française au XVIe siècle d'après les plus récents travaux.

I. — Les vues générales sur l'époque de la Renaissance. Les études d'ensemble. Les grands courants d'idées. L'évolution des mœurs et des sentiments. Les textes littéraires. Éditions critiques des principaux écrivains français du xvre siècle. Le travail biographique.

II. Les éléments réels dans la littérature. Marot et Marguerite d'Angoulême. Rabelais : Gargantua et Pantagruel. Bonaventure des Périers et les conteurs.

III. Calvin et la Réforme. Ronsard et la Pléiade. Montaigne et la philosophie morale. Les Essais. Conclusion.

M. Abel Lefranc a été appelé par l'Université d'Oxford en qualité de Zaharof Lecturer pour 1923. Il a donné une conférence le 15 mai, au Sheldonian theatre, sous la présidence de M. le vice-chancelier Farnell, sur le sujet suivant: Aperçus nouveaux sur l'évolution de la pensée de François Rabelais, ses idées philosophiques et religieuses depuis l'apparition de « Pantagruel » (1532) jusqu'à sa mort (1553). Il a fait en outre, à l'Oxford University French Club, une conférence sur la réalité dans la littérature, qui lui a fourni l'occasion d'entretenir les étudiants d'Oxford du problème shakespearien et de ses nouvelles perspectives.

LES SAINTS DE GLACE. Extrait du Journal des Débats du 18 mai : « Si le bonheur infini n'était pas immuable, je dirais que les saints de glace doivent être contents de leur année. On ne les honorait, d'habitude, que trois jours, après quoi le fidèle s'empressait de porter ses dévotions à des saints plus cléments. Les bollandistes de la presse les célèbrent, cette

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