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ou par Acræpheus, fils d'Apollon. Pausanias la nomme (1) Acræphnium.

ACRAGAS, ville de Sicile. Voyez AGRIGENTE.

ACROTHOON, ou Acrothoos, ville située vers le promontoire de la presqu'île du mont Athos. Elle étoit (2) sur une des cimes de la montagne. Pline et Pomponius (3) Méla disent que ses habitans vivoient plus long-temps de moitié qu'on ne vivoit ailleurs; ce qui faisoit que les Grecs les appeloient Macrobiens, et les Latins Longævi. Cette ville n'existoit plus du temps de Pomponius Méla, ni de celui de Pline.

ACROTHOON, promontoire de la presqu'île du mont Athos, qui étoit à sa pointe est. Il s'appeloit ainsi, parce que c'étoit l'extrémité, ou la pointe la plus orientale et la plus haute de la presqu'île du mont Athos, à l'opposite de l'île de Lemnos. Acroathos est composé d'axpos, qui signifie summus, et d''Aws, le nom de la montagne.

ADRAMYTTIUM, voyez ATRAMYTTIUM. J'ai toujours mis Atramyttium, parce qu'on trouve ce mot écrit de la sorte, non-seulement dans la nouvelle édition d'Hérodote, mais encore dans (4) Thucydides et son Scholiaste, et en plusieurs passages de Strabon, qu'on pourra trouver au moyen de l'index de cet Auteur.

ADRIAS, ou Adria, étoit une ville d'Italie, située dans le pays que nous appelons aujourd'hui le Polésin de Rovigo. Les Latins l'appeloient Atria. Elle étoit sur le Tartarus ou Atrianus, rivière qui est entre l'Athésis (aujourd'hui l'Adige) et le bras nord de l'Eridan ou le Pô. On dit qu'elle a donné son nom à tout le bras de mer, que l'on a appelé mer ou golfe Adriatique, ou simplement Adrias. Il n'y a plus que quelques restes de cette grande ville: elle a été si

(1) Pausan. loco laudato.

(2) Plin. lib. VIII, cap. x, pag. 202.

(3) Pompon. Mela, lib. 11, cap. II, pag. 155. (4) Thucyd. lib. v, §. 1.

ravagée par les inondations, qu'elle n'est plus guère habitée que par des pêcheurs.

ADRIATIQUE (la mer) est le bras de mer qui baigne cette partie de l'Italie, qui s'étend du nord au sud-est: c'est aujourd'hui le golfe de Venise. Cette mer s'appeloit anciennement mer Cronienne, c'est-à-dire, mer de Cronos, ou Saturne, parce que Saturne en avoit habité les côtes.

ADYRMACHIDES, peuple de Libye, qui s'étend depuis l'Egypte jusqu'au port de Plunos, c'est-à-dire, jusqu'aux Giligammes, à l'ouest des villes de Maréa et d'Apis. Les Grecs s'emparèrent dans la suite de leur pays, et les repoussèrent dans l'intérieur des terres. Ils occupèrent alors la partie méridionale (1) de la Libye, après les Buzes et les Ogdæmi. Ptolémée les nomme Adyrmachites, mais Hérodote, (2) Pline et (3) Silius Italicus les appelant Adyrmachides, il paroît qu'il faut réformer, d'après ces autorités, le texte de Ptolémée. M. d'Anville a en dans sa carte plus d'égard à la position que leur donne Ptolémée qu'à celle que leur assignent les autres Auteurs. Herodot. lib. IV, §. CLXVIII.

ÆA, ville de la Colchide, située près du Phase, au (4) confluent de l'Hippos et du Cyanéos, deux grandes rivières qui viennent de différens côtés (l'Hippos du nord, et le Cyanéos du sud), et qui se déchargent dans le Phase. Pline place cette ville à quinze milles de la mer, et le Géographe Etienne de Byzance, à trois cents stades. Le récit d'Apollonius de Rhodes (5) prouve que Pline a raison. Cette ville étoit si célèbre qu'elle donnoit son nom à toute la Colchide. Son territoire abondoit en mines d'or, d'argent et d'autres métaux ; ce qui donna occasion au voyage

(1) Ptolemæi Geogr. lib. iv, cap. v, pag. 121.
(2) Plin. Hist. Nat. lib. v, cap. vi, tom. 1, pag. 251.

(3) Sil. Ital. lib. ш, vers. 279.

(4) Plin. lib. vi, cap. 1v, tom. 1, pag. 504, lin. 16. (5) Apollon. Rhod. lib. 11, vers. 213.

que fit Phrixus en Colchide, et ensuite à l'expédition de
Jason.

ÆGA, ville de la presqu'ile de Pallène, la dernière des
places qui sont sur le golfe Toronéen, et peu éloignée du
promontoire Canastrum. Herodot. lib. v11, §. cxxIII.

ÆGALEOS, montagne (1) de l'Attique, sur la côte,
vis-à-vis de Salamine. C'étoit du pied de cette montagne
que Xerxès, assis sur un trône dont (2) les pieds étoient
d'argent, regardoit le combat naval de Salamine.

Ce trône fut surnommé le Prisonnier, parce que les
Athéniens s'en saisirent; on le mit dans le Parthénon, ou
temple de Minerve. C'est aujourd'hui Monte de San Nicolo.

ÆGÉES (Aryžiai), ville de l'Eolie, située dans le

territoire de Myrine, entre Cyme, Phocée et Temnos.

Strabon (3) la nomme Æga. Herodot. lib. 1, §. CXLIX.

ÆGES, ville de l'Achaïe dans le Péloponnèse, située

sur le golfe de Corinthe, à l'embouchure du Crathis. Du
temps de Pausanias (4) ce n'étoit plus qu'une bourgade
déserte; elle l'étoit déjà du temps de Strabon (5); les
Achéens en avoient transporté les habitans à (6) Ægire.
ÆGESTEENS, habitans d'Egeste.

ÆGESTE étoit une ville de Sicile, située à l'est très-

peu nord d'Eryx, sur la petite rivière du Scamandre, dans

les terres. Elle avoit néanmoins un port que Ptolémée (7)

appelle Emporium Segestanorum. Strabon (8) en parle aussi :
Thucydides (9) et (10) Diodore de Sicile regardent cette

ville comme une ville maritime, puisqu'ils parlent d'une navigation à Ægeste. En effet, quoique située dans les terres, elle n'étoit pas éloignée de la mer, avec laquelle elle avoit une communication par le moyen de sa petite rivière. Le nom d'Egeste fut donné à cette ville par Egestus, qui, selon Strabon, passoit pour un de ses fondateurs. Cicéron dit (1) qu'elle fut bâtie par Enée, et Festus (2) ajoute que ce Héros en donna le gouvernement à Ægestus, de qui elle prit le nom d'Egesta: cependant Virgile (3) dit qu'Enée trouva en Sicile Acestes, qui étoit Dardanien d'origine, et que ce fut cet Acestes qui fonda la ville d'Aceste, qui est la même qu'Ægeste. Voyez sur ce passage de Virgile l'Excurs. 1 du savant et ingénieux M. Heyne, tom. II, pag. 647.

Les Latius ajoutèrent une S devant le mot Egesta, afin que ce nom ne fût pas de mauvais augure, ne (4) obsceno nomine appellaretur. Cette ville n'existe plus.

ÆGILIA, petite île entre l'île d'Eubée et les côtes de l'Attique, à-pen-près à égale distance de l'une et de l'autre, et vis-à-vis la ville de Styres en Eubée, à qui elle appartenoit.

Il ne faut pas la confondre avec une autre petite île de même nom, que le Géographe (5) Etienne met entre l'île de Crète et celle de Cythère, à distance presqu'égale de l'une et de l'autre. Mais Pline, qui la nomine Æglia, ou selon une autre leçon, Ægila, la rapproche (6) plus de l'île de Cythère que de celle de Crète, puisqu'il la met à quinze milles de la première et à vingt-cinq de la seconde.

(1) Cicer. in Verr. iv, §. XXXIII.
(2) Festus, voce Segesta, pag. 499.
(3) Virgil. Æneid. lib. v, vers. 718.
(4) Festus, voc. Segesta, pag. 500.
(5) Steph. Byzant. voc.

(6) Plin. lib. IV, cap. XII, pag. 209.

Celle-ci s'appelle aujourd'hui Cérigotto; on ignore le nom

de la première.

ÆGILIES. C'est un lieu du territoire d'Erétrie, dans

J'ile d'Eubée, sur la côte. Herodot. lib. vi, §. CI.

ÆGIPODES, ou Hommes aux pieds de chèvres, habi-

toient au-dessus des Argippéens, des montagnes inaccessi-

bles. Herodot. lib. iv, §. xxv. Voyez ma note 50 sur ce livre.

ÆGIRE, ville de l'Achaïe, dans le Péloponnèse, sur

une (1) colline et sur la côte du golfe Corinthiaque, au

nord-ouest de Pellène, à l'est du fleuve Crathis. Herodot.

lib. 1, §. CXLV.

ÆGIROUSA, ville d'Eolie, dont on ne sait pas la situa-

tion. Herodot. lib. 1, §. cxLix. Il y avoit aussi dans la Méga-

ride (2) un lieu de ce nom.

ÆGIUM, ville de l'Achaïe dans le Péloponnèse, sur le

golfe de Corinthe, à soixante stades (3) du port Erinéen
(du figuier sauvage) en côtoyant le rivage, mais à qua-
rante seulement par terre; à quarante stades des ruines (4)
de Rhypes, et à la même distance d'Hélice (5); le (6) Phoe-
nix et le Méganitas, qui se jettent dans la mer, traversent
son territoire. Il y avoit dans cette ville plusieurs (7)
temples et autres lieux consacrés aux Dieux, avec de très-
belles statues en marbre et en bronze. Parmi ces temples,
on remarquoit celui de (8) Jupiter Homagyrien (qui ras-
semble); il fut ainsi nommé, parce que ce fut en ce lieu
qu'Agamemnon assembla les principaux de la Grèce, afin
de délibérer avec eux sur la manière dont il falloit atta-

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