Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

beaucoup de Diodore de Sicile, qui donne à ce même circuit 2,800 stades.

DERSÆENS (les), peuple de Thrace, au Nord des Sapæens, à l'Ouest du Nestus, à l'Est du mont Pangée, qui les séparoit des Pières. Thucydides, en les mettant (1) au-delà du Strymon, avoit sans doute en vue quelqu'un qui voyageoit de l'Ouest vers l'Est. Voyez aussi M. Gatterer, Commentat. Soc. Reg. Goetting. tom. vi, pag. 32, qui a supérieurement corrigé un passage de Thucydides. Herodot. lib. VII, §. cx.

DÉRUSIENS, peuple laboureur, faisant partie des Perses, dont ils étoient une tribu. Quelques Géographes les placent entre le Tigre Ouest et le Choaspes Est, aut Nord du golfe Persique et des embouchures de ces deux fleuves. Ce ne peut être leur position. Si l'on suit l'ordre qu'observe (2) notre Historien, ils doivent toucher à l'Est la Germanie ou Carmanie, et à l'Ouest le pays des Panthialéens. Leur pays ne pouvoit avoir beaucoup d'étendue, et la Carmanie étoit alors plus petite qu'elle ne l'a été depuis. Je soupçonne qu'elle a absorbé avec le temps le pays des Dérusiens, ainsi que celui des Panthialéens. Si cela n'étoit pas, comment pourroit-il se faire qu'Hérodote fût le seul auteur qui eût parlé de ces deux peuples ?

DICÉE, ancienne ville de Thrace dans le territoire (3) des Bistoniens, sur le bord Est-Sud du lac Bistonis, à l'Ouest de Maronée et à l'Est d'Abdères. Pline la nomme au plurier Dicées, Dicaæ. Harpocration et Suidas l'appellent Dicæopolis. Pline parle (4) d'une autre ville de ce nom sur le golfe Therméen; mais son texte paroît altéré, et nous sommes d'autant plus portés à le croire, qu'aucun autre

(1) Thucydid. lib. 11, §. c1.

(2) Herodot. lib. 1, §. cxxv.

(5) Plin. lib. iv, cap. x1, pag. 204, lin. 7.

(4) Id. ibid. cap. x, pag. 202, lin. 4.

Ecrivain ne parle de cette ville. On la nomme actuellement, selon (1) Mélétius, Mporou. Herodot. lib. r11, S. CIX. DIDYMES. Voyez MILÉSIE.

DIPEA, ville (2) de la Mænalie en Arcadie, au Sud un peu Ouest de Mantinée, au Nord de Lycæa et d'Hélos, à l'Ouest un peu Nord de Tégée, et à l'Est un peu Sud d'Hypsunte. Herodot. lib. 1x, §. xxxiv.

DIPÆENS, habitans de Dipæa, petite ville d'Arcadie, dans le Péloponnèse, située dans la Mænalie, c'est-à-dire, dans la contrée qui est vers le mont Mænale. Herodot.lib. 1x, §. XXXIV.

DIUM, ville de la péninsule du mont Athos, sur le golfe Strymonien, au Nord d'Olophyxos et au Sud-Est d'Acanthe. Thucydides en parle, liv. IV, S. CIx; mais, liv. v, §. LXXXII, il fait mention des Dictidiens, AxTidigs, qui habitoient le mont Athos, et il avoit observé plus haut, S. xxxv, qu'ils avoient pris la ville de Thyssos, qui est de la même péninsule. Comme il n'est fait mention nulle part ailleurs de ce peuple, la conjecture de M. Gatterer me paroît (3) certaine. En retranchant la moitié de ce mot, on aura As, les habitans de Dium et de son territoire. Herodot. lib. v11, §. XXII.

DOBÈRES (les), peuples de Thrace, et l'une des dix nations Pæoniènes, entre le mont Pangée qu'ils avoient à l'Est, et le fleuve Strymon qui étoit à leur Ouest. Ils étoient au Sud des Peoples et au Nord du pays nommé Phyllis. Il y en avoit probablement aussi à l'Ouest du Strymon, puisque la ville de Dobéros, dont parle (4) Thucy

(1) Meletii Geograph. Antiq. et Nova, pag. 419, col. 1. (2) Pausan. Laconic. sive lib. 1, cap. xi, pag. 225; Arcadic. sive lib. vIII, cap. xxvII, pag. 654.

(3) Commentat. Societatis Regiæ Scientiarum Gotting. tom. vi, pag. 20.

(4) Thucydid. lib. II, §. xcvIII et XCIX.

dides, étoit loin et à l'Ouest de ce fleuve. Herodot. lib. v, S. xri; lib. vii, S. CXIII.

DODONE, contrée et ville de l'Epire, dans la (1) Thesprotie, à l'Est de l'île de Corcyre, à l'Ouest de la Thessalie, et au Nord de la Molossie. Les premiers Pélasges, chassés (2) de la Thessalie par d'autres Pélasges, s'y réfugièrent, et en furent vraisemblablement les premiers habitans. Ils n'adressoient leurs prières qu'aux Dieux en général, sans les distinguer par des noms et des surnoms. Ces noms leur vinrent d'Egypte, et ils ne les admirent que sur la permission que leur en donna l'Oracle de Jupiter établi dans leur pays.

:

Ce lieu fut ainsi nommé, ou de Dodon, fils de Jupiter et d'Europe, ou de Dodoné, une des Nymphes Océanides, ou, selon le Géographe Etienne, d'une fontaine voisine du temple de Jupiter et d'une petite rivière que formoit cette fontaine son eau étoit très-froide; elle éteignoit (3) les flambeaux allumés qu'on y plongeoit, et rallumoit les flambeaux éteints qu'on en approchoit; elle étoit à sec à midi, elle croissoit ensuite jusqu'à minuit, puis elle recommençoit à décroître jusqu'au midi suivant. Paulmier de Grentemesnil est persuadé que le nom (4) de Dodone vient du son que rendoit le chaudron fameux, lorsqu'il étoit frappé par les chaînes que le vent agitoit, et il prétend que ce son ressembloit à celui de cette syllabe redoublée, Do, Do, comme nous dirions Don, Don, pour imiter le son de nos cloches.

La ville de Dodone est détruite, il n'en reste aucun vestige, Cependant Mélétius (5) parle en ce pays d'un lieu nommé Dodon.

(1) Herodot, lib. 11, §. LVI.

(2) Essai sur la Chronologie d'Hérodote, chap. vIII, §. IV, pag. 233.

(3) Plin. Hist. Nat. lib. 11, cap. cII, pag. 120.

(4) Palmerii à Grentemesnil Græciæ descriptio, pag. 327.. (5) Meletii Geograph. Antiq. et Nova, pag. 315, col. 2,

Tome VIII.

DOLONCES, peuples de Thrace, qui habitoient la Chersonèse de Thrace, jusqu'à l'extrémité du golfe Mélas. Comme les Dolonces étoient exposés aux incursions fréquentes des Apsinthiens, qui demeuroient de l'autre côté de ce golfe, ils appelèrent à leur secours Miltiades, qui chassa les Apsinthiens de la Chersonèse, et ferma l'Isthme d'un mur, afin de leur en interdire l'entrée. Herodot. lib. iv, §. xxxiv et XXXVII.

DOLOPES (les) étoient une nation Thessaliène, qui habitoit vers le mont Pinde une contrée à laquelle ils donnèrent le nom de Dolopie. Ils étoient fort éloignés de la mer; cependant il fant bien qu'ils aient eu en leur possession quelque port en Thessalie, puisqu'ils (1) étoient maîtres de l'île de Scyros, lorsque Cimon s'en empara. C'étoient des peuples peu entendus à cultiver la terre, mais grands corsaires.

DOLOPIE (la) étoit un pays de la Grèce, situé dans le mont Pinde, partie au Nord, partie au Nord-Ouest de cette montagne, ce qui faisoit que les Thessaliens se l'attribuoient; près de l'Epire, au-dessus des Cassiopéens, selon (2) Ptolémée, dont cependant elle étoit très-éloignée; au Nord de l'Etolie et de l'Acarnanie; car le fleuve (3) Achélous traversoit la Dolopie.

DORIDE, n° 1, petit pays de l'Asie Mineure, où des Doriens établirent des colonies. Il étoit près de la Chersonèse Byblésiène, et comprenoit originairement six villes; il s'appeloit alors Hexapole; mais celle d'Halicarnasse ayant été exclue de cette association, elle fut nommée Pentapole. De ces six villes, il y en avoit deux sur le continent, Halicarnasse et Cnide; Cos étoit dans l'île de ce nom; les trois autres, Linde, Ialyssos et Camiros étoient dans l'île de Rhodes. Herodot. lib. 1, S. CXLIV.

(1) Plutarch. in Cimone, pag. 483, C. (2) Ptolem. lib. III, cap. xiv, pag. 95. (3) Thucydid. lib. 11, S. CII.

DORIDE, n° 2, petit pays d'Europe, au pied du mont Eta, renfermoit (1) quatre villes, Pinde sur une rivière de même nom, qui se jette dans le Céphisse assez près de Lilæa; on la nomme aussi Cyphante : ses trois autres villes sont Erinée, Boion et Cytinium. Ces quatre villes lui avoient fait donner le nom de Tétrapole. Tzetzès (2) l'appelle Hexapole, parce qu'il ajoute à ces quatre villes celles de Lilæa et de Scarphia.

Ce pays a au Nord le mont Œta, au Sud Crissa et une partie de la Phocide, à l'Est les Dryopes, les LocriensEpicnémidiens et les Locriens-Opuntiens, et à l'Ouest l'Ætolie.

Ægimius, Roi (3) de ce petit pays, ayant été chassé de ses Etats par (4) les Lapithes, y fut rétabli par Hercules. Ce Prince adopta par reconnoissance Hyllus, fils de son bienfaiteur, et lui laissa en mourant sa principauté. Hyllus et ses enfans y régnèrent,.et ce fut de ce pays qu'ils partirent (5) pour faire la conquête du Péloponnèse. On l'appeloit anciennement (6) Dryopide.

DORIENS (les) étoient dans l'origine (7) des Curètes et des Lélèges, appelés depuis Ætoliens et Locriens, auxquels se joignirent beaucoup d'habitans du Parnasse. Ayant mis à leur tête Deucalion, fils de Prométhée, ils conquirent la Phthiotide sur les Pélasges qu'ils en chassèrent, prirent le nom d'Hellènes sous Hellen, fils de Deucalion, de Doriens sous Dorus, fils d'Hellen, en conservant cependant celui d'Hellènes, qu'ils se faisoient honneur de porter. Sous

(1) Strab. lib. 1x, pag. 654, A.

(2) Tzetzes ad Lycophron.

(3) Strab. loco laudato.

(4) Id. ibid.

(5) Scholiast. Aristophanis ad Plutum, pag. 115, ex Editione Hemsterhusii,

(6) Herodot. lib. vIII, §. xxxi.

(7) Dionys. Halicarn. Antiq. Rom. lib. 1, §. xvii.

« VorigeDoorgaan »