Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

Dorus ils se rendirent maîtres de l'Histiæotide. Cette contrée comprenoit alors non-seulement le pays connu depuis sous ce nom près du mont Pinde, mais encore la Perrhæbie. En ayant été chassés par les Cadméens, ils passèrent dans le petit pays appelé de leur nom Doride, où il y avoit quatre villes. Ils prirent alors le nom de Macednes. De-là ils vinrent dans la Dryopide, qui porta alors (1) le nom de Doride. De-là ils passèrent dans le Péloponnèse, et furent appelés Doriens, nation Doriène, Aapinov ovos. Herodot. lib. 1, §. LVI.

DORISQUE, rivage (2) de Thrace et grande plaine que traverse l'Hèbre, et qui s'étendoit jusqu'au promontoire Serrlium. La plaine de Dorisque s'étendoit des deux côtés de ce fleuve, mais beaucoup plus à l'Ouest.

DORISQUE, château ou ville forte de la plaine de même nom en Thrace, peu éloigné de la mer et de l'embouchure de l'Hèbre, entre Enos Est et le Lissus Ouest. M. Gatterer le met sans aucune autorité sur l'Hèbre; le passage d'Hérodote, dont il s'autorise, ne le disant pas. Herodot. lib. vii, S. LIX, CV.

DROPIQUES (les), peuple nomade de Perse, et l'une des tribus des Perses, habitoit à l'Est des Mardes, n° 2, et à l'Ouest des Sagartiens. Je le conjecture sur l'ordre où les place notre Historien; car c'est la seule donnée que nous ayons sur leur position. Herodot. lib, 1, §. cxxv.

DRYMOS, ville de la Phocide, sur les bords du Céphisse, au Sud de Téthronium, au Nord du mont Parnasse, à l'Est un peu Sud d'Amphicée, et à l'Ouest d'Elatée. On la nommoit aussi (3) Drymæa et Drymia. Ses habitans s'appeloient anciennement Nauboléens. Son territoire se nommoit Drymæa. Elle (4) étoit éloignée de vingt stades de

(1) Herodot. lib. vIII, §. LIII.

(2) Id. lib. vi!, §. LIX.

(3) Pausan. Phocic. sive lib. x, cap. xxxш, pag. 881, 885, (4) Id. ibid.

Téthronium, et de trente-cinq d'Amphicée; mais si l'on prenoit sur la gauche, Amphicée en étoit à quatre-vingts stades. Herodot. lib. v111, §. XXXIII.

DRYOPES, peuple de la Grèce, ainsi appelé de Dryops, fils d'Arcadus, un de leurs chefs. Ils occupoient un petit. pays au Midi du mont Œta, et aux environs du Céphisse. Le Scholiaste d'Apollonius de Rhodes les place (1) ainsi qu'Eustathe, aux environs du Sperchius. Si ces deux Ecrivains ne se sont pas trompés, il faut qu'il y en ait eu aussi au Nord du mont Œta. Ayant été chassés de ce pays (2) par Hercules et les Méliens, ils passèrent dans la (3) Phocide aux environs du Parnasse, où ils eurent pour voisins les Lycorites. Sur une réponse du Dieu de Delphes, Hercules les mena dans le Péloponnèse, où ils occupèrent Asine, près d'Hermione, dans l'Argolide. Homère en parle dans le second livre de l'Iliade, vers 560. Ayant été chassés par les Argiens de (4) cette ville, les Lacédémoniens leur donnèrent un canton de la Messénie sur le golfe Messéniaque avec une ville qu'ils appelèrent aussi Asine. C'est de cette dernière dont parle Hérodote, lib. VIII, §. LXXIII. Ils conscrvèrent le nom de Dryopes, et se faisoient un (5) honneur de le porter. Il y a grande apparence que les Dryopes, qui se joignirent aux Ioniens lorsqu'ils allèrent s'établir dans l'Asie mineure (6), étoient de l'Argolide. Voyez l'article ASINÉENS.

DRYOPIS, ou Dryopide, pays situé au pied et au Sud du mont Œta. Contigu à la Doride, qui étoit à l'Ouest, il avoit communiqué son nom (7) à ce petit pays, avant que

(1) Eustath. in Homer. pag. 287, lin. 8; Scholiastes Apollonii Rhod. ad Argon. lib. 1, vers. 1223.

(2) Herodot. lib. VIII, §. XLIII.

(3) Pausan. lib. iv, cap. xxxiv, pag. 566.

(4) Id. ibid.:

(5) Pausan. loco laudato.

(6) Herodot. lib. 1, §. CXLVI.

(7) Herodot. lib. viu, § xxxI.

les Hellènes ou Doriens s'en fussent rendus les maîtres, Les Dryopides ayant été chassés de ce pays, comme on l'a vu à l'article DRYOPES, les Hellènes ou Doriens, forcés d'évacuer l'Histiæotide, s'emparèrent de la partie de la Dryopide qui porta alors le nom de Doride. Ils se rendirent ensuite maîtres du reste de la Dryopide, et passèrent de-là avec les descendans d'Hercules dans le Péloponnèse, qu'ils subjuguèrent presque en entier.

Pline paroît (1) les mettre sur les confins de l'Epire, entre les Molosses, les Selles et les Cassiopéens; il se trompe. Herodot. lib. 1, §. LVI.

DYME, ville de l'Achaïe dans le Péloponnèse, sur le golfe de Corinthe, que termine le promontoire Araxus. Elle est à l'Ouest d'Olénus, à l'Est un peu Nord de Tichos, et au Nord un peu Ouest de Phares. C'est la dernière (2) ville de l'Achaïe à l'Ouest, ce qui lui a fait donner le nom de Dyme, c'est-à-dire, occidentale, car elle s'appeloit d'abord Stratos. Thevet croit que c'est Claranza. Voyez le Dictionnaire de la Martinière. Mélétius nous apprend (3) qu'on l'appelle à présent Papas. Herodot. lib. 1, §. cxLv.

DYRAS (le), fleuve qui prend sa source au mont Eta et se jette dans le golfe Maliaque, entre Anticyre et Anthèle. Il est éloigné de vingt stades du Sperchius. Herodot. S. cxcviii.

lib. vil,

DYRRHACHIUM. Voyez EPIDAMNE.

DYSORUM (le mont) est à l'Ouest du lac Prasias, après la mine qui en est voisine. Il fait partie de ces montagnes qui séparent la Pæonique et la Bisaltie de la Chalcidique. Ce dernier pays n'appartenoit plus à la Thrace, mais à la Macédoine, du temps d'Hérodote, puisque cet Auteur dit que lorsqu'on a passé ce mont, en venant de la Thrace, on

(1) Plin. Hist. Nat. lib. iv, pag. 188.

(2 Strab. lib. vin, pag. 54, A.

(3) Meletii Geograph. Antiq. et Nova, pag. 363, col. 1.

n 'tre en Macédoine. Voyez PRASIAS. Herodot. lib. v, §. xvii. ECBATANES. Voyez AGBATANES.

ECHAUGUETTE DE PERSÉE, пepréws Exoxý, Persei Specula. C'étoit un lieu élevé, ou une tour, ou un donjon, une espèce de guérite; c'est par cette raison que je me suis servi du terme Echauguette, qui signifie un lieu élevé, où l'on place une sentinelle pour découvrir de loin.

Si l'on en croit Strabon, cette Echauguette étoit située (1) près du promontoire sâblonneux et peu élevé, appelé A'yvš Kipas, la Corne de l'Agneau, à une petite distance de la bouche Bolbitine d'un côté, et de l'autre à une moindre de la forteresse des Milésiens.

Strabon se trompe manifestement. 1°. Hérodote, voulant nous donner les dimensions de la base du Delta, assigne deux points, Péluse et l'Echauguette de Persée. Le premier est très-connu; il s'agit de chercher le second. Il y a entre l'un et l'autre, dit (2) cet Historien, quarante schènes de distance, c'est-à-dire, 2,400 stades. Cette mesure, au lieu de nous porter à la Corne de l'Agneau, près de la bouche Bolbitine, comme le voudroit Strabon, nous conduit à neuf schènes, c'est-à-dire, à 540 stades par-delà, je veux dire un peu au-delà de Canope. Ces deux points forment exactement la base du triangle: car de mêine que Péluse est à l'extrémité de la branche Pélusiaque du Nil qui fait l'un des côtés du triangle, de même Canope est à l'extrémité de la branche Canopique qui forme l'autre côté du triangle.

2o. Strabon observe que le promontoire sur lequel on a érigé cette tour, est bas. Cette remarque prouve encore que Strabon s'est trompé; une pareille situation ne pouvant con. venir, parce qu'on choisit toujours un lieu élevé, afin de découvrir de plus loin.

(1) Strab. lib. xvII, pag. 1153, C.
(2) Herodot. lib. 11, §. XV.

Ces raisons me persuadent que Strabon a mal placé co promontoire, et qu'il faut le mettre à Taposiris, ou même à Aboukir, qui se trouve à la distance qu'exige Hérodote. D'ailleurs Aboukir est un rocher élevé près de Canope, comme on peut s'en convaincre à l'inspection de la planche xiv du Voyage de Norden. C'est dans ces parages que s'est donnée la célèbre bataille du 1er Août 1798. Je me persuade que c'est à Aboukir qu'on doit placer le promontoire A'ye Kipas, d'autant plus que le premier terme me paroît une corruption de l'autre; d'A'you on aura fait Abou, et la distance de l'un de ces mots à l'autre n'est pas fort grande. De Képas, en supprimant la terminaison grecque as, selon l'usage des Orientaux et même de la plupart des peuples de l'occident, et en donnant à l'Epsilon la prononciation de l'Iota, suivant l'usage des Grecs modernes, qui commençoit alors à prévaloir, on a dit Kir, Aboukir. Car je ne puis croire que ce terme soit Arabe, et encore moins qu'il vienne de Saint-Cyr, martyrisé en ces lieux, ainsi que le prétendent les Bollandistes, qui assurent que d'Abba Cyr, Père Cyr, on a fait Aboukir.

J'ai dit qu'on pouvoit placer aussi ce promontoire à Taposiris Parva, et c'est le sentiment (1) de M. Hartmann, qui s'appuie du témoignage de M. Ditmar. Quoique l'autorité de ce Savant soit pour moi d'un grand poids, je n'en penche pas moins à mettre cette Echauguette au promontoire A'yvov Képas, et ce promontoire à Aboukir par les raisons que l'on vient de voir.

M. d'Anville, qui a donné la préférence à Strabon, nomme ce promontoire Megaizel, et en cela il a été suivi par MM. Hennicke et Schlichthorst.

ECHIDORE (1'), fleuve qui a sa source dans le pays des Crestoniens, coule par la Mygdonie, et va se jeter dans le golfe Therméen, près du marais qui est sur l'Axius. On

(1) Edrisii Africa, pag. 438.

« VorigeDoorgaan »