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Ce nom lui fut donné par les Pélasges (1) ses fondateurs. Elle s'appeloit aussi Céré et Cérété, et elle donna son nom à la petite rivière Cérétane, sur le bord occidental de laquelle elle étoit située, près de la côte sud du lac Sabaius on Sabatinus, aujourd'hui lac de Bracciano, à l'ouest un peu sud des sept montagnes de Rome, à l'ouest et peu loin de l'embouchure du Tibre. Du temps de Strabon elle étoit déjà fort déchue de son ancienne splendeur. Elle conserve encore aujourd'hui le nom de Céré dans celui de Cervetère, nom abrégé de Cere vetere, qui veut dire la vieille Céré, l'ancienne Céré.

ALABANDES, ville de Carie, située à l'est très-peu nord de Milet, dans le milieu des terres, entre des coteaux où l'on voit une prodigieuse quantité de scorpions; ce qui donna lieu à (2) Apollonius Malacus de la comparer à un âne chargé de scorpions. Elle porte le nom de son fondateur (3) Alabandos, fils de Car et de Callirrhoé. On croiroit qu'il y a eu en Carie deux villes de ce nom; mais voyez (4) Holsténius.

ALALIE, ville de l'île de Cyrne ou Corse, fondée (5) par les Phocéens, vingt ans avant qu'ils abandonnassent leur ville, c'est-à-dire, environ l'an 4,152 de la période julienne, 562 ans avant l'ère vulgaire. Elle est située vers le milieu de la côte est, (6) près de l'embouchure du fleuve Rhotanus, à quarante milles de (7) Mariana. Diodore de Sicile (8) la nomme Calaris; mais cette ville n'existe qu'en

(1) Dionys. Halic. Ant. Rom. lib. 1, §. xx, pag. 16; Strab lib. v, pag. 337, B.

(2) Strab. lib. XIV, pag. 975 et 976.

(3) Stephan. Byzant.

(4) Holstenii notæ in Stephan. Byzant. pag. 22, col. 2.

(5) Herodot. lib. 1, §. CLXV.

(6) Ptolem. lib. ш, cap. 1, pag. 75.

(7) Vetera Romanorum itinera, pag. 85.

(8) Diodor. Sicul. lib. v, §. xIII, pag. 540.

Sardaigne. C'est sûrement une faute du copiste, qu'on ne doit pas imputer à cet Historien. Il faut lire 'Aλapíav avec (1) Cluvier. Les auteurs latins l'appellent toujours Aléria, et Ptolémée (2) Aλspía xoxwvía.

Cette ville fut détruite (3) par L. Cornel. Scipion, dans la première guerre Punique. Sylla y envoya une colonie et la rétablit. Civitates (4) habet (Corsica) xxxIII et colonias: Marianam, à Caio Mario deductam, Aleriam à Dictatore Sylla. De- là vient que Ptolémée lui donne (5) le nom d'Aléria Colonia. Cette ville est actuellement détruite, et il n'en reste plus que quelques maisons avec l'église. Le Rhotanus, sur le bord duquel nous avons remarqué qu'elle est située, s'appelle aujourd'hui Tavignano. La Martinière a eu tort d'avancer, au mot RHOTANUM, que Ptolémée nommoit cette ville Valeria Colonia.

ALARODIENS (les), Peuples de l'Asie qui habitoient vers le (6) Pont-Euxin, entre les Sapires et les Matianiens sud-est, et les Colchidiens nord. Hérodote les suppose voisins. Herodot. lib. 111, S. XCIV; lib. vii, S. LXXIX. ALAZONS (les). Ils étoient au-dessus des Callipides. La fontaine amère, Exampée (7), qui communique l'amertume de ses eaux à l'Hypanis, est vers leurs frontières et celles des Callipides. Pausanias (8) parle de l'excellence do ce pays pour la nourriture des abeilles. La note de l'abbé Gédoyn est ridicule. Herodot, lib. IV, §. XVII et LII.

ALEA, ville d'Arcadie, où (9) Minerve avoit un temple.

(1) Cluver. II, Sicil. Antiq. pag. 507.

(2) Ptolem. loco laudato.

(3) Florus, lib. 11, cap. 11.

(4) Plin. Hist. Nat. lib. 1, cap. vi, pag. 159, lin. 21.

(5) Ptolem. Geograph. loco laudato.

(6) Stephan. Byzant.

(7) Solini Polyh. cap. xiv, pag. 24.

(S) Pausan. Attic. sive lib. 1, cap. xxx, pag. 78.

(9) Pausan. Arcad. sive lib. vii, cap. xxш, pag. 642.

ALÉIENE (la plaine), plaine de la Cilicie, située vers le fleuve Pyramus, qui la coupe en deux, au nord de Mallus, entre le mont Taurus nord et la côte de la Méditerranée, plus près de la côte que du mont Taurus, entre le Cydnos et le Sinaros, deux fleuves de la Cilicie. On surnommoit cette plaine, Aléïene, ou du mot Grec 'Aλáoμal, j'erre, parce que Bellerophon y erra long-temps; ou de l'alpha privatif, et de anïov, bled, moisson, parce qu'ello ne produisoit point de moissons; ou d'une ville appelée Alé. La première étymologie se prouve par le vers 201 du vi Livre de l'Iliade, sur lequel on peut consulter le Scholiaste. Herodot. lib. v1, §. xcv.

ALOPECES (les), bourg de l'Attique, près de Cynosarges, à onze (1) ou douze stades d'Athènes. On voyoit en ce licu, près du temple d'Hercules qui est dans le Cynosarges, le tombeau (2) d'Anchimolius, que les Lacédémoniens avoient envoyé pour délivrer Athènes de la tyrannie des Pisistratides. Ce bourg (3) étoit de la tribu Antiochide. Il étoit remarquable par la naissance d'Aristides et de Socrates. Je croirois qu'il étoit un peu au-delà de l'Ilissus, par rapport à Athènes. Le commencement de l'Axiochus, attribué à Eschines le Socratique, me le persuade Etant (4) sorti, fait-il dire à Socrates, pour >> me rendre à Cynosarges, lorsque je fus sur les bords de » l'Ilissus, j'entendis, etc. » Or Cynosarges étoit près des Alopèces.

ALOS, ville de l'Achaïe, à l'extrémité (5) du mont

(1) Æschin. contra Timarch. pag. 275, B, ex edit. Wolfii. (2) Herodot. lib. v, §. LXIV.

(5) Hesychius au mot Αλωπεκή et Harpocration au mot Αλωπεκάν, pag. 11.

(4) Εξιόντι μοι ἐς Κυνόσαργες καὶ γενομένῳ μοι κατὰ τὸν Εὐλισσὸν, διῆξε φωνὴ Βοῶντός τε, &c.

(5) Strab. lib. 1x, pag. 661, B.

Othrys, éloignée de soixante stades d'Itone, de (1) cent dix de Ptéléum, vers la côte du golfe Maliaque.

et

ALPENE, ou Alpenes, à l'est de Trachis, dont elle est éloignée d'environ deux lieues au-dessous des Thermopyles, dont elle est distante de quinze cents toises, d'Anthèle, dont elle est un peu plus éloignée; c'est la (2) première ville des Locriens-Epicnémidiens, du côté des Méliens. Etienne de Byzance assure que c'est la Métropole des Locriens, faute d'avoir saisi la pensée d'Hérodote, comme l'a observé (3) Lucas Holsténius. Le passago des Thermopyles est en ces lieux si étroit, qu'il ne peut y passer qu'une voiture de front. Herodot. lib. vn, S. CLXXVI, CLXXVII, CCXVI et CCXXIX.

ALPIS, rivière, sort du pays au-dessus des Ombriques, coule vers le nord et se jette dans l'Ister. Herodot. lib. iv, §. XLIX.

AMATHONTE, ville de Cypre, située vers le milieu de la (4) côte sud, ou vers la partie sud-est de l'île. Amathonte étoit consacrée à Vénus, ainsi que plusieurs autres villes de la même ile. Plusieurs Géographes croient qu'Amathonte étoit dans l'endroit où est aujourd'hui Limisso; d'autres assurent que les ruines de cette ville sont éloignées de Limisso de plus de sept milles. M. d'Anville (5) prétend que son emplacement répond à Linmeson antica.

AMAZONES, nation de femmes qui habitoient aux environs dn (6) Thermodon, fleuve de Cappadoce; elles étoient (7) fort adonnées à la guerre et aux exercices du

(1) Strab. lib. 1x, pag. 662, A.

(2) Herodot. lib. vII, §. ccxvI.

(3) Luca Holstenii Notæ et Castigat. in Stephan. Byzant. p. 28. (4) Ptolem. lib. v, cap. xiv, pag. 157.

(5) Géogr. abrég. tom. II, pag. 152.

(6) Herodot. lib. ix, §. xxvII.

(7) Strab. lib. x1, pag. 769 et 771.

corps; elles vivoient sans hommes; et pour avoir des enfans, elles épousoient pour un moment, ou tout au plus pour quelques jours, des étrangers. Lorsqu'elles accouchoient d'un enfant mâle, elles l'envoyoient à son père. Si elles accouchoient d'une fille, elles lui brûloient la mamelle droite, afin qu'elle fût plus propre à lancer le javelot et à se servir de l'arc, et que son bras droit devînt plus robuste en profitant de la nourriture destinée à accroître la partie retranchée : c'est pour cela qu'on les appeloit Amazones, mot grec, qui signifie sans mamelle. Elles fondèrent un empire dans l'Asie mineure, autour du Thermodon et le long de la côte sud du Pont-Euxin. Vaincues par les Grecs sur le Thermodon, plusieurs d'entr'elles allèrent s'établir au-delà du Tanaïs. Thėmiscyre, ville située dans la Cappadoce près du Thermodon, étoit la capitale de leur Etat ; leurs (1) autres places étoient Lycastia et Chadésia : ces trois villes étoient situées vers la plaine de Doïas ou Docas.

Smyrne, Thyatire, Magnésie, passent pour avoir été fondées par ces héroïnes.

Il y avoit des Amazones en Asie, non-seulement sur le Thermodon, mais encore entre le Pont-Euxin et la mer Caspienne, vers le Caucase; il y en avoit aussi en Afrique ou Libye, qui étoient plus anciennes que celles de l'Asie, selon (2) Diodore de Sicile.

Entre les Anciens, Strabon nie (3) qu'il y ait jamais. eu des Amazones; d'autres veulent qu'il y en ait eu ; Diodore de Sicile est (4) de ce sentiment; Penthésilée, dit-il, reine des Amazones, alla au secours des Troyens.

(1) Apollon. Rhod. lib. II, 373, 374; et ibi Schol. confer. Apollon. ibid. vers. 1002.

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(4) Diodor. Sicul. loco laudato, et lib II, §. XLV, XLVI, pag. 156,

157, 158.

assiégés;

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