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Byzance jusqu'à l'embouchure du Borysthènes, est de 3,800 stades en ligne droite, et sa largeur de 2,000. La longueur de sa partie orientale, qui aboutit à un enfoncement étroit près de Dioscurias, est d'un peu plus de 5,000 stades. Sa largeur est d'environ 300. La circonférence totale du Pont-Euxin est d'environ 25,000 stades.

Les détails que donne ce savant Géographe dans la suite de son ouvrage, et dans lesquels il se contredit, prouvent invinciblement qu'il n'avoit pas de notions exactes sur cette mer. Cependant les dimensions ci-dessus ne diffèrent qu'en apparence de celles d'Hérodote, qui assigne 11,100 stades à la longueur du Pont, parce que le stade dont se sert presque par-tout notre Historien, est de 51 toises, tandis que celui dont fait usage Strabon est de huit et quelquefois de dix par mille romain.

Voyez sur les dimensions de cette mer, Hérodote, livre iv, notes 190 et 193, et sur-tout le savant Rennell, qui (1) prétend que notre Historien et Strabon ont donné une trop grande étendue à cette mer.

On appelle aujourd'hui cette mer, en Italien, mar Majore; en François, mer Noire, quoique cette mer n'ait rien de noir, que les vents n'y soufflent pas avec plus de furie, et que les orages n'y soient guère plus fréquens que sur les autres mers.

PORATA, fleuve de Scythie, que les Scythes nomment ainsi, et les Grecs Pyrétos; c'est probablement celui que Ptolémée appelle (2) Hiérasus, et Ammien Marcellin (3) Gérasus. Il prend sa source dans les Alpes Bastarniènes, je veux dire dans la partie des monts Krapak qui borde la Buchovine. Il traverse ce pays, la Moldavie, et se jette au Sud dans l'Ister, sur les confins de la Bessarabie, un peu

(1) The Geographical System of Herodotus explained and examined, page 53, 199 and following.

(2) Ptolemæi Geograph. lib. III, cap. vIII, pag. 85.

(3) Ammian. Marcellin. lib. xxxi, cap. III, pag. 479.

au-dessous d'Axiopolis. Cluvier croit (1) avec raison que c'est le Pruth. M. Bayer (2) est aussi de même avis. Herod. lib. IV, S. XLVIII.

PORTHMIES, bourgade de la Chersonèse Taurique, à l'entrée du Palus Mæotis. Etienne de Byzance en parle au mot Пopia. De cette bourgade (3) à Myrmécium, autre bourgade sur le Bosphore Cimmérien, il y avoit soixante stades, c'est-à-dire, deux lieues et un quart, suivant l'Auteur anonyme du Périple du Pont-Euxin et du Palus Mæotis. Il est fait encore mention de cette ville dans le même Périple, page 16. Herodot. lib. iv, §. x11 et XLV.

POSIDEIUM, ville bâtie par Amphilochus, fils d'Amphiaraüs, sur les frontières de la Cilicie et de la Syrie, vis-à-vis l'île de Cypre, peu éloignée d'Antioche, du golfe Issique, et de l'embouchure de l'Oronte, au Sud de Séleucie, surnommée Pieria, au Sud-Ouest d'Antioche et au Nord de Laodicée. La Syrie commençoit à cette ville dans le siècle d'Hérodote, mais depuis ce temps elle commença plus au Nord aux Pyles de Syrie. Herodot. lib. 11, S. XCI.

POSIDONIA, ville de l'Enotrie, pays qui appartint depuis en partie (4) aux Lucaniens. Elle étoit encore appelée Pæstus ou Pæstum. Les Latins l'ont aussi nommée Neptunia. Elle donnoit au golfe voisin le nom de golfe de Pæstus ou de golfe Posidoniate. Elle étoit située (5) vers le milieu de ce golfe, à cinquante stades du (6) temple de Junon, bâti par Jason. Ce temple n'étoit pas éloigné de

(1) Cluver. lib. III, cap. XLI.

(2) De Situ Scyth. in Commentar. Academiæ Petropolit. tom. 1, pag. 408 et 409.

(3) Fragment. Peripli Ponti Eux. et Paludis Mæotid. vol. 1, pag. 4.

(4) Plin. lib. iii, cap. v, pag. 157; Strab. lib. vi, pag. 386. init. (5) Strab. lib. v, pag. 38, B et C.

(6) Id. lib. vi, pag. 386,

l'embouchure du Silarus, et probablement il étoit détruit du temps de Strabon et de Pline; car le premier (1) le met dans la Lucanie, entre l'embouchure du Silarus et Posidonia, et le second, de l'autre côté du Silarus, dans le pays des Picentins. Si ce temple eût existé dé leur temps, il ne se seroit trouvé aucune contradiction dans le récit de ces deux Ecrivains, puisque le Silarus séparoit le pays des Picentins de celui des Lucaniens.

Posidonia étoit une colonie (2) de Sybaris. Mais en quel temps fut-elle fondée? C'est ce qu'on ignore. Tout ce que je puis dire, c'est que cette ville existoit déjà en 4,179 de la période julienne, 535 ans avant l'ère vulgaire. Car Hyèle fut fondée en cette année par (3) des Phocéens, sur l'avis que leur donna un habitant de Posidonia. Elle portoit auparavant le nom de Pæstum, et doit probablement sa première origine aux Phéniciens. Voyez Bochart, Geograph. Sacr. lib. 1, cap. 1.

Neptune y étoit particulièrement honoré, et lui a donné son nom; ce Dieu étant connu des Grecs sous celui de Пorida. Les ruines de cette ville, publiées à Londres en 1768, donnent une haute idée de sa magnificence. On a publié récemment en France un prospectus des ruines de Pæstum. L'auteur dit beaucoup de mal de celles qui ont été publiées en Angleterre. Je souhaite qu'il fasse aussi bien que les Anglois. On devroit se défaire de cet esprit de parti, qui empêche de rendre justice aux bonnes qualités des autres peuples.

POSIDONIATES, habitans de Posidonia. Herod. lib. 1, §. CLXVII. Voyez POSIDONIA,

POTIDÉATES, habitans de Potidée.

(1) Strab. lib. vi, pag. 386; Plin. lib. 1, cap. v, pag. 157, lin. 14.

(2) Scymni Chii Orbis Descript. vers. 215.

(3) Herodot, lib, 1, §. CLXVI.

les

POTIDÉE, ville de Thrace dans la presqu'île de Pallène, à l'entrée de l'isthme qui la joignoit à la Chalcidique et sur le bord oriental du golfe Therméen, environ à soixante stades (1) d'Olynthe, au Nord de Sana et au Sud de Lipaxos. C'étoit (2) une colonie des Corinthiens, qui y envoyoient des magistrats pour la gouverner. Ils n'en étoient pas moins alliés et tributaires des Athéniens. Une guerre étant survenue entre ces derniers et les Corinthiens, Potidéates hésitoient sur le parti qu'ils prendroient. Les Athéniens craignant leur défection, et qu'ils n'engageassent les alliés qu'ils avoient en Thrace, à les abandonner aussi, leur ordonnèrent d'abattre le mur qui les séparoit de la presqu'île, de leur donner des otages, et de chasser les magistrats que les Corinthiens leur envoyoient tous les ans. Là-dessus les Potidéates ne balancèrent plus; ils se révoltèrent ouvertement. Les Athéniens (3) les assiégèrent, et les ayant pris, ils leur permirent de se retirer dans la Chalcidique et repeuplèrent (4) la ville par une colonie qu'ils y envoyèrent d'Athènes. Cet événement est de la fin de la seconde année de la guerre du Péloponnèse, c'est-àdire, du mois de mars de l'an 429 avant notre ère. Dans la suite Philippe, roi de Macédoine et père d'Alexandre, s'en étant rendu maître peu de jours après la prise de Pydna, la céda (5) aux Olynthiens, afin de les attacher plus étroitement à ses intérêts. Environ trente-cinq ans après, c'est-à-dire, l'an 315 avant notre ère, Cassandre (6) en transporta les habitans dans la ville de Cassandria qu'il

(1) Thucydid. lib. 1, §. LXIII.

(2) Id. ibid. §. LVI.

(3) Id. lib. 11, §. LVIII.

(4) Id. ibid. §. LXX.

(5) Demosth. Olynthiac. u, pag. 12, Segm. 10. Philippic. II, pag. 46, Segm. 24.

(6) Diodor. Sicul. lib. xix, §. LI, tom. 1, pag. 357. Tit. Liv. lib. XLIV, §. XI.

avoit fait bâtir dans son voisinage. Herodot. lib. vII, S. CXXIII; lib. VIII, S. cxxvII et seq.

PRÆSOS ou PRASOS, petite ville de l'île de Crète, dans la partie méridionale de l'île vers son extrémité orientale, qui appartenoit aux Crétois Autochthones ou Etéocrètes. Elle étoit à l'Ouest du promontoire Samonium, à l'Est de Hierapytna, au Sud un peu Est d'Olûs, au Sud direct de Camara et au Nord du Mont Dicté. Telle est la position de cette ville, selon M. d'Anville, et elle me paroît juste. Cependant M. Barbié du Bocage éloigne beaucoup trop Præsos du promontoire Samonium, et le met à l'Ouest de Hierapytna et au Sud un peu Ouest de Chersonésus. J'ignore les motifs de ce Savant Géographe. Cependant je le prie d'observer que Strabon en plaçant (1) Præsos entre le promontoire Samonium et Chersonésus, met nécessairement cette ville au Sud-Est de Chersonésus. C'est la même ville que celle de Priansus, dont il y a un Traité avec les Hiérapytniens. On en conserve l'original à Oxford dans la Bibliothèque Bodléiène. M. Chishull (2) l'a publié en 1726. Il y avoit dans cette ville (3) un temple de Jupiter Dictéen. Herodot. lib. VII, §. CLXX et CLXXI.

PRASIAS (le lac). Il étoit dans la Thrace, peu loin de la Macédoine, assez près du golfe Strymonien, au Midi de la ville de Datos, depuis appelée Crénides et ensuite Philippes, lorsque Philippes, Roi de Macédoine, en eut fait la conquête. Il y avoit dans son voisinage (4) des mines d'or. Je conjecture que c'est de ces mines dont Hérodote (5) a voulu parler. Le mont Dysorum n'en doit pas être éloigné; de-là en Macédoine le chemin est très-court,

(1) Strab. lib. x, pag. 733, B. (2) Antiquit. Asiatic, pag. 129.

(3) Strab. lib. x, pag. 729,

A.

(4) Appian. Bell. Civil. lib. iv, pag. 1040.

(5) Herodot. lib. v, §. XVII.

comme

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