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vant Usher, l'an 589. Les Athéniens la conservèrent jusqu'à Alexandre. Sous ses successeurs elle fut détruite par les peuples voisins. Elle l'étoit du temps (1) de Strabon, et (2) Pline en parle comme d'une ville qui n'existoit plus depuis long-temps, quondam Sigæum oppidum. Elle fut rétablie sous les Empereurs Chrétiens, et même érigée en Evêché dépendant de Cyzique. Ce n'est plus maintenant qu'un misérable village, que les Turcs ont d'abord appelé Génisari, et qu'ils nomment à présent Gaurkioi. Il y a devant l'Eglise un marbre de neuf pieds de long, qui sert de siége aux Grecs. C'est sur ce marbre que se trouve cette inscription curieuse, écrite en lignes qui vont alternativement de la gauche à la droite, et de la droite à la gauche, manière d'écrire, que les Grecs appellent Buorpopndóv. Chishull la rapporte dans ses Antiquités Asiatiques, page 4. Voyez aussi ma traduction, tome IV, page 259.

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SIGYNNES. Ce peuple habitoit, selon (3) Hérodote, au-delà de l'Ister ou Danube. Ils avoient vraisemblablement les monts Carpathiens au Nord, l'Ister au Sud et les Agathyrses à l'Est. Dans cette position, ils devoient avoir pour voisins au Sud les Vénètes, qui avoient étendu leurs possessions jusqu'à ce fleuve. Voyez l'article VÉNÈTES. Herodot. lib. v, S. IX.

SILPHIUM, contrée de Libye, qui emprunte son nom de la plante appelée Silphium. Elle commence à l'Est (4) vers Aziris et l'île de Platée, et s'étend vers l'Ouest jusqu'à la grande Syrte. Herodot. lib. IV, §. CLXIX.

SINDOS, ville de la Mygdonie, contrée de la Macédoine, à l'Ouest de Therme, entre Therme et l'embouchure de l'Axius. Le Géographe Etienne l'appelle Sinthos.

(1) Strab. loco laudato. Pompon. Mela, lib. 1, cap. xvIII, pag. 99. (2) Plin. lib. v, cap. xxx, pag. 282.

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On ne sait à laquelle de ces deux manières d'écrire ce nom on doit donner la préférence, parce que ce sont les seuls Auteurs qui en aient parlé. Herodot. lib. v11, §. cxx111.

SINDES (les), habitans de la Sindique. Herodot. lib. iv, S. XXVIII.

SINDIQUE, pays de l'Asie, ou peut-être même de l'Europe, qui touche au Bosphore Cimmérien et au PontEuxin. Il est à l'Est du Pont-Euxin, au Sud-Est du Bosphore Cimmérien; il est borné au Nord et à l'Est par une partie du Caucase. On l'appelle aujourd'hui Kuban. L'Auteur (1) des Mémoires Historiques et Géographiques sur les pays situés entre la Mer Noire et la Mer Caspiène, dit que ce pays est occupé par les Cosaques Nékrassoviens. Hérodote parle, livre iv, §. xxvIII, des Sindes et de la Sindique, ibid. §. LXXXVI. On lisoit dans toutes les éditions, avant celle de M. Wesseling, les Indi et l'Indique. M. le Major Rennell, qui ne connoissoit pas cette édition, avoit bien (2) vu par les connoissances profondes qu'il a de la Géographie, qu'il falloit lire les Sindes et la Sindique. Herodot. lib. iv, S. LXXXVIII.

SINGOS, ville de Thrace dans la partie orientale de la Sithonie, sur le bord occidental du golfe Singitique, auquel elle donnoit son nom. Elle étoit au Sud de Pilore et au Nord de Sarta. On l'appelle à présent, selon M. d'Anville, Porto Figuero. Herodot. lib. VII, §. CXXII.

SINOPE, ville de la Paphlagonie sur le Pont-Euxin, au Sud-Est du promontoire Carambis, au Nord de l'embouchure de l'Halys, dans l'Isthme d'une péninsule, où (3) les Cimmériens s'établirent, lorsque chassés de leur pays par les Scythes, ils vinrent en Asie, vis-à-vis de l'embouchure de l'Ister ou Danube. Elle fut dans la suite agrandie

(1) Carte des pays situés entre la Mer Noire et la Mer Caspiène. (2) The Geographical System of Herodotus explained, &c. pag. 158.

(3) Herodot. lib. IV, §. XII.

par une colonie (1) de Milésiens. Elle est connue sous le nom de Sinub, selon M. d'Anville; mais Mélétius (2) assure qu'elle n'a pas changé de nom.

Le fameux Philosophe Diogène le Cynique, qui vivoit dans un tonneau, étoit de cette ville : mais il (3) fut enterré à Corinthe, près d'une des portes de la ville, où l'on voyoit son tombeau avec un cippe, contre lequel étoit adossé un chien de marbre de Paros.

SINTI ou SINTIENS, peuple de Thrace. Voyez SAïens. SIPHNOS. C'est une des Cyclades. Elle est située à l'Ouest de Paros, au Nord un peu Est de Mélos, et au Sud un peu Est de Sériphos. Cette île étoit très-riche à cause de ses mines d'or. Apollon (4) demanda aux Siphniens la dîme du produit de ces mines : les Siphniens déposèrent cette dîme dans le temple de Delphes; mais dans la suite ayant cessé de la payer, ils en furent punis; la mer inonda leurs mines et les fit disparoître, de sorte qu'aujourd'hui on sait à peine où elles étoient. L'air (5) de cette île est fort sain: il n'est point rare d'y voir des vieillards de cent vingt ans : elle produit beaucoup de marbre et de granit. Ses habitans sont aujourd'hui de fort bonnes gens, bien différens de leurs ancêtres, dont les moeurs étoient fort décriées. Siphnos porte aujourd'hui le nom de Siphanto, ou plutôt Siphano; c'est ainsi que (6) la nomme Mélétius.

SIRIS, ville de la Lucanie, à l'embouchure du fleuve Siris, qu'on appelle à présent Senno. Elle fut ainsi nommée (7) du fleuve Siris, ou de Siris, fille de Morgès, Roi

(1) Diodor. Sicul. lib. xiv, §. xxxi, pag. 666; Strab. lib. x, pag. 821; Arriani Peripl. Ponti Eux. pag. 15.

(2) Meletii Geograph. Vetus ct Nova, pag. 482.

(3) Pausan. Corinth. sive lib. II, cap. II, pag. 115.

(4) Pausan. Phoc. sive lib. x, cap. xi, pag. 823 et 824.
(5) Voyages de Tournefort au Levant, tom. 1, pag. 172.
(6) Meletii Geograph. Antiq. et Nova, pag. 406, col. 1.
(7) Etymolog. Magn. voc. Zipis.

de Sicile. Strabon prétend (1) qu'elle fut fondée par des Troyens, et il en apporte pour preuve la statue de Minerve Iliade, qui baissa les yeux, lorsque les Ioniens, après s'être emparés de cette ville, arrachèrent les habitans qui s'étoient réfugiés auprès de cette statue, où ils se tenoient en posture de supplians. Les Ioniens (2) changèrent son nom en celui de Poliéium. Je prends de-là occasion de corriger un passage (3) d'Aristote : i dros va xpóveis Tar IavWY KATEχόντων, Πλεῖον· ἔτι δὲ ἐκεινων ἔμπροσθεν ὑπὸ τῶν πρῶτον κατασ χόντων αυτὴν, Σίγειον ὠνομᾶσθαι. Il faut lire πολίειον et Σίριν, et traduire : « Dans les temps antérieurs les Ioniens s'en » étant emparés, elle fut nommée Poliéium; mais avant » cette époque, elle fut appelée Siris par ceux qui l'occu» pèrent les premiers ».

M. Niclas, savant connu par une excellente édition des Géoponiques, observe sur cet (4) endroit d'Aristote, que ces deux corrections avoient été faites par Saumaise, et qu'elles étoient approuvées par Holsténius.

Dans la suite les Tarentins (5) chassèrent les habitans de Siris, et ayant envoyé une colonie dans le pays, ils bâtirent, à une petite distance de cette ville, celle d'Héraclée. Strabon (6) distingue aussi ces deux villes, et l'on ne voit pas par quelle raison Pline (7) veut qu'Héraclée et Siris soient une seule et même ville. Je ne dois pas cependant dissimuler qu'Aristote, à l'endroit ci-dessus cité, est de même opinion; mais peut-être Pline n'a-t-il confondu ces deux villes que d'après l'autorité du philosophe Grec. Elle

(1) Strab. lib. vi, pag. 405, A; Athen. lib. xii, cap. v, pag. 523. (2) Strab. ibid. B.

(3) Aristot. de Mirabilib. Auscult, pag. 1161, A; ex Editione Parisinâ.

(4) Aristot. de Mirabilib. Auscult. pag. 236.

(5) Diodor. Sicul. lib. XII, §. XXXVI, pag. 501.

(6) Strab. loco laudato.

(7) Plin. lib. III, cap. x, pag. 165.

reprit sans doute son ancien nom de Siris, lorsque les Tarentins s'en furent rendus maîtres. Ce nom ne fit pas cependant oublier celui de Poliéium, que lui avoient donné les Ioniens, puisqu'on lit dans (1) Etienne de Byzance que Poliéium est une ville d'Italie, qui s'appeloit auparavant Siris.

SIRIS, ville de la Pæonie en Thrace. Elle étoit la capitale des Siropæoniens, et avoit probablement communiqué son nom à cette partie de la nation. Elle appartint (2) dans la suite aux Odomantes. Herodot. lib. v111, §. cxv.

SIROPÆONIENS, l'une des huit nations Pæomènes, comme le dit (3) Hérodote, ou plutôt l'une des dix, selon Thucydides (4); car cet Historien compte parmi ces nations les Léæens et les Graæens, omis par Hérodote. Ils avoient au Sud les Bisaltes et les Odomantes, au Nord les Sinti ou Saïens, à l'Est le Strymon, à l'Ouest les Madi, et une chaîne de montagnes qui les séparoit de la Crestonie. Herod. lib. v, S. xv.

SITHONIE, péninsule de Thrace, entre les golfes Toronéen et Singitique. On y trouvoit, en allant du Sud-Est au Nord-Ouest, les villes de Torone, de Galepsus, de Sermyle, de Mécyberne et d'Olynthe. Toutes ces villes étoient sur le golfe Toronéen, excepté celle d'Olynthe, qui étoit au-dessus de l'extrémité de ce golfe. On voyoit dans la même presqu'île, sur le bord occidental du golfe Singitique, en allant du Nord au Sud-Est, les villes d'Assa, de Pilore, de Singos et de Sarta. Herodot. lib. v11, §. cxxII. SIUPH ou SIOUPH, ville d'Egypte, du nome Saïtique. M. le Major Rennell (5) pense, sans cependant l'assurer,

(1) Stephan. Byzant. voc. Пoxíasov.

(2) Tit. Liv. lib. xLv, cap. IV, ad Siras terræ Odomanticæ.

(3) Herodot. lib. v, §. xv.

(4) Thucydid. lib. 11, §. xcvIII.

(5) The Geographical System of Herodotus examined and explained, pag. 531.

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