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TELMESSE, TELMISSE et TELMISE. Il y avoit trois villes de ce nom, la première en Carie, la seconde en Lycie, et la troisième en Pisidie.

La première, nommée aussi Termesse, étoit à soixante stades au Sud-Est d'Halicarnasse (1) et sur le golfe Céramique. C'étoit un très-petit endroit, qui ne paroît point être celui que les Haruspices avoient mis en vogue.

La seconde étoit la dernière ville de la Lycie, à l'Est de celle de Carie: Quos (2) Lyciam finit, urbs Telmessus. Elle étoit près du promontoire (3) Telmissis, avec un port dans l'enfoncement du golfe Glaucus. C'est cette ville (4), dont les habitans s'étoient rendus célèbres par l'art de la Divination. Tout le monde (5) y naissoit devin, les femmes même et les enfans. Cicéron la met en Carie: Telmessus (6) in Caria est: qua in urbe excellit Haruspicum disciplina. Mais comme cette ville étoit la première de la Lycie du côté de la Carie, il n'est point étonnant qu'on l'ait mise quelquefois dans ce dernier pays. C'est sans doute par cette raison que Saint-Clément d'Alexandrie (7) fait exercer à Telmisus la divination en Carie.

La troisième ville de ce nom étoit en Pisidie, sur les confins des Solymes, de la Cabalie et de la Pamphylie, au Sud-Est de Thémisonium, au Nord un peu Ouest d'Attalea, et à l'Est de Cibyra. On l'appeloit plus communément (8) Termissus. Arrien fait de celle-ci une (9) exacte description. Herodot. lib. 1, §. LXXVIII.

(1) Suidas au mot Teaμics.

(2) Plin. lib. v, cap. xxvII, tom. 1, pag. 273.

(3) Strab. lib. xiv, 981, A.

(4) Suidas au mot Teapots.

(5) Arrian. de Exped. Alex. lib. II, cap. III, pag. 109.

(6) Cic. de Divinat. lib. 1. S. XLI.

(7) Clem. Alex. Stromat. lib. 1, pag. 400, lin. 6.

(8) Strab. lib. xIII, pag. 935; lib. xiv, pag. 982. Dionys. Perieg.

vers. 859; et Eustath. ibid. pag. 153.

(9) Arriani de Exped. Alexandri, lib. 1, cap. xxvi, pag. 95. Tome VIII.

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TÉLOS, petite île de la mer Carpathiène et l'une des Sporades, au Sud du promontoire Triopium, qui est à l'extrémité Ouest du golfe Céramique, à l'Ouest du golfe Doris, au Sud-Est de l'île Nisyros, à l'Ouest de celle de Rhodes, et à l'Est de celles d'Astypalée, d'Anaphé et de Théra. Pline nous (1) apprend qu'elle étoit renommée pour ses parfums, et il ajoute que Callimaque l'appelle Agathussa. Elle reconnoissoit Télos (2) pour son fondateur. On l'appelle actuellement (3) Episcopia.

TEMNOS, ville d'Eolie, située à l'embouchure (4) Nord de l'Hermus, près du golfe de Smyrne, au Sud-Est de Phocée et au Nord-Ouest de Smyrne. Elle n'existoit plus du temps de Pline. Hermagoras (5), qui a écrit sur la Rhétorique, étoit de cette ville. On lisoit auparavant Ténos dans Hérodote; mais c'est le nom d'une des Cyclades. Pline (6), Strabon (7), Etienne de Byzance (8) nomment toujours cette ville Temnos. J'ai cru devoir déférer à ces autorités, plutôt qu'à celle du manuscrit de Médicis, pour lequel Gronovius a eu tant de vénération, qu'il en a fait passer dans le texte de son Auteur jusqu'aux fautes les plus sensibles. M. d'Anville la nomme Menimen.

TEMPÉ, célèbre vallon de la Thessalie, par lequel coule le Pénée, entre le mont Olympe Nord, et le mont Ossa Sud; il commence à la ville de Homolis, qui est sur le bord Sud du Pénée. Cette vallée (9) qui est couverte de forêts, occupe cinq milles de terrein en longueur, et

(1) Plin. lib. iv, cap. xII, pag. 213, lin. 5.

(2) Stephan. Byzant. voc. Thλos.

(3) Meletii Geograph. Antiq. et Nova, pag. 490, col. 2. (4) Plin. lib. v, cap. xxix, tom. 1, pag. 280, lin, 5.

(5) Strab. lib. xIII, pag. 923, A.

(6) Plin. loco superius allato.

(7) Strab. loco superius laudato.

(8) Au mot Tauvas.

(9) Plin. lib. IV, cap. vIII, pag. 200.

presqu'un arpent et demi en largeur. Dans cet endroit les bords du Pénée sont couverts d'herbes toujours fraîches, et remplis d'oiseaux dont le gazouillement forme un agréable concert. On l'appelle à présent (1) Mpampa.

Τέμπος (2) en Lolien est la même chose que τέμενος, et signifie un bois. Il paroît donc que cet agréable vallon a été appelé Tempé, en grec Tiμn au pluriel, à cause des bois qui le couvroient.

TEMPLE (le) et l'oracle d'Amphiaraüs; on trouvoit ce temple à douze stades d'Orope, ville sur les bords de l'Asope et à l'Est de Tanagre, sur le chemin qui conduit de cette ville à Athènes, vers le bord de la mer. Il étoit situé dans l'endroit même où Amphiaraüs avoit été englouti. Amphiaraüs étoit (3) fils d'Oïclès, et l'un des capitaines qui allèrent au siège de Thèbes pour rétablir Polynices. Comme il excelloit dans l'art de la Divination, il sut que tous ceux qui partoient pour cette expédition y périroient, excepté Adraste. Il y alla néanmoins, et y périt, comme il l'avoit prévu. La terre s'étant entr'ouverte l'engloutit; Jupiter lui accorda l'immortalité.

On avoit élevé dans la Grèce plusieurs temples en son honneur; mais celui qui étoit à douze stades (4) d'Orope, vers la mer, avoit le plus de célébrité.

TEMPLE D'APOLLON ISMÉNIEN; il étoit près de Thèbes en Béotie, et sur (5) les bords de l'Isménus. Apollon (6) emprunta de cette situation le surnom d'Isménien.

TEMPLE D'HÉLENE à Thérapné, et assez près de Sparte. Herodot. lib. VI, §. LXI.

(1) Meletii Geograph. Antiq. et Nova, pag. 384, col. 2.

(2) Suidas voc. Téμжα.

(3) Apollodor. lib. III, cap. VI, §. II, pag. 173; §. vIII, pag. 180. (4) Pausan. Attic. sive lib. 1, cap. xxxiv, pag. 83.

(5) Sophocl. Edip. Tyran. vers. 21.

(6) Pausan. Boot. sive lib. ix, cap. x, pag. 730. Schol. Apoll. Rhod. ad lib. 1, vers. 537.

TEMPLE (le) du Héros Androcrates. Il étoit situé près de la fontaine de Gargaphie, proche de Platées, sur la droite (1) du chemin qui conduit de Platées à Thèbes. Androcrates avoit été un héros et l'un des chefs des Platéens. Herodot. lib. 1x, §. xxv.

TEMPLE DE MINERVE PRONÆA. Ce temple ou chapelle de Minerve étoit devant le temple de Delphes en Phocide, vers l'endroit de la ville qui est vis-à-vis de l'entre-deux des deux grandes croupes du mont Parnasse. Minerve et Mercure, dit (2) Pausanias, étoient appelés Dieux Pronæens, Otol Пpóvatos, parce qu'on leur érigeoit des statues, et qu'on leur bâtissoit des chapelles devant les grands temples, ou dans les vestibules des grands temples. Herodot, lib.

I, S. XCII; lib. VIII, §. XXXVII et XXXIX. TÉNARE, promontoire de Laconie dans le Péloponnèse, à l'extrémité de la côte Sud, entre le golfe de Messénie et celui de Laconie. C'est l'endroit le plus méridional de la Grèce, remarquable par un (3) temple de Neptune au milieu d'un bocage. A cent cinquante stades du promontoire (4) on voit, un peu au-dessus de Teuthrone, un temple de Diane Issoriène, surnom qu'on avoit donné à cette Déesse, du mont Issorion en Laconie. Il y avoit aussi à Sparte un lieu de ce nom, où l'on célébroit une fête en l'honneur de Diane Issoriène. Le promontoire s'appelle aujourd'hui (5) cap Matapan ou de Maïna. La ville de Ténare n'en est éloignée que de quarante stades. Herodot. lib. VII, §. CLXVIII.

TÉNÉDOS (l'ile de) est située vis-à-vis et à l'Ouest de la Troade, à l'Est de l'île de Lemnos, hors de l'Hellespont,

(1) Thucydid. lib. III, δ. χχιν.

(2) Pausan. Boot. sive lib. ix, cap. x, pag. 730.

(3) Strab. lib. VIII, pag. 558, Λ.

(4) Pausan. Lacon. seu lib. III, cap. XXV.

(5) Meletii Geograph. Antiq. et Nova, pag. 374, col. 1.

à cinquante-six milles Nord de l'île de Lesbos, et à douze milles au Sud du promontoire Sigée.

Diodore de Sicile (1) raconte que Tennès, homme illustre par sa vertu, et fils de Cycnus, Roi de Colone dans la Troade, bâtit une ville dans l'île de Leucophrys, et lui donna le nom de Ténédos. Rien n'a rendu cette île plus fameuse dans l'antiquité que le siége de Troie. Virgile dit qu'elle étoit à la vue de cette ville, et que les Grecs qui feignirent d'en lever le siége, se cachèrent dans un port. ou une anse de cette île. Elle n'a pas changé de nom.

TÉNÉDOS, ville qui a donné son nom à l'île de Ténédos. Elle avoit (2) deux ports et un temple d'Apollon Smintheus ou Sminthien. Cette ville étoit Eoliène.

TÉNOS, île de la mer Egée, que les uns (3) mettent au nombre des Cyclades, et les autres (4) au nombre des Sporades; mais il me paroît évident qu'il faut la ranger parmi celles-là. Elle est entre les îles d'Andros et de Mycone, au Sud-Est de la première et au Nord-Ouest de la seconde, à (5) quinze milles de Délos, et seulement à un mille d'Andros. On la nommoit aussi Hydrussa, parce qu'elle étoit arrosée de fontaines et de ruisseaux; et Ophioussa. Le nom de (6) Ténos lui vient de Ténos, qui y établit une colonie. C'est aujourd'hui Téno.

TÉOS, l'une des douze villes des Ioniens, située vers le milieu de la côte méridionale de la péninsule, qui est au Nord de l'île de Samos; elle est au Nord-Ouest de Lébédos, à l'Est un peu Nord du mont Corycus. Strabon (7) lui

(1) Diodor. Sicul. lib. v, §. LXXXIII, pag. 398.

(2) Strab. lib. xi, pag. 900.

(3) Plin. lib. iv, cap. XII, pag. 211, Harpocrat.

(4) Eustath. in Dionys. Perieg, vers. 529, pag. 100, col. 2,

lin. 20.

(5) Plin. loco laudato.

(6) Stephan. Byzant.

(7) Strab. lib. xiv, pag. 953.

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