Œuvres complètes de Voltaire: Théâtre. 1820. 8 v

Voorkant
Chez E.A. Lequien, libraire, 1821
 

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Pagina 58 - Ton Dieu que tu trahis, ton Dieu que tu blasphèmes, Pour toi, pour l'univers, est mort en ces lieux mêmes; En ces lieux où mon bras le servit tant de fois, En ces lieux où son sang te parle par ma voix. Vois ces murs, vois ce temple envahi par tes maîtres : Tout annonce le Dieu qu'ont vengé tes ancêtres. Tourne...
Pagina 368 - Qu'à l'univers surpris cette grande action Soit un objet d'horreur ou d'admiration ; Mon esprit, peu jaloux de vivre en la mémoire , Ne considère point le reproche ou la gloire : Toujours indépendant, et toujours citoyen, Mon devoir me suffit , tout le reste n'est rien.
Pagina 16 - Je le vois trop ; les soins qu'on prend de notre enfance Forment nos sentiments, nos mœurs, notre croyance. J'eusse été près du Gange esclave des faux dieux, Chrétienne dans Paris, musulmane en ces lieux.
Pagina 498 - C'est le crime d'un lâche, et non pas une erreur; C'est trahir à la fois, sous un masque hypocrite, Et le dieu qu'on préfère, et le dieu que l'on quitte; C'est mentir au ciel même, à l'univers, à soi. Mourons; mais, en mourant, sois digne encor de moi : Et si Dieu ne te donne une clarté nouvelle, Ta probité te parle, il faut n'écouter qu'elle.
Pagina 276 - D'abandonner la France au fils de l'étranger. Je vois que de l'Anglais la race est peu chérie, Que leur joug est pesant , qu'on aime la patrie , Que le sang des Capets est toujours adoré. Tôt ou tard il faudra que de ce tronc sacré Les rameaux divisés et courbés par l'orage, Plus unis et plus beaux , soient notre unique ombrage.
Pagina 338 - J'ai servi, commandé, vaincu quarante années; Du monde entre mes mains j'ai vu les destinées, Et j'ai toujours connu qu'en chaque événement Le destin des États dépendait d'un moment.
Pagina 500 - J'étais maître en ces lieux , seul j'y commande encore. Seul je puis faire grâce, et la fais à Zamore. Vis, superbe ennemi; sois libre, et te souvien Quel fut et le devoir et la mort d'un chrétien. (A Montèze, qui se jette à ses pieds.) Montèze, Américains, qui fûtes mes victimes...
Pagina 58 - C'est là que de sa tombe il rappela sa vie. Tu ne saurais marcher dans cet auguste lieu, Tu n'y peux faire un pas, sans y trouver ton Dieu ; Et tu n'y peux rester sans renier ton père, Ton honneur qui te parle, et ton Dieu qui t'éclaire. Je te vois dans mes bras, et pleurer, et frémir ; Sur ton front pâlissant Dieu met le repentir ; Je vois la vérité dans ton cœur descendue ; Je retrouve ma fille après l'avoir perdue ; Et je reprends ma gloire et ma félicité, En dérobant mon sang à l'infidélité.
Pagina 500 - S'arrête devant vous... mais pour vous imiter. Je meurs; le voile tombe; un nouveau jour m'éclaire; Je ne me suis connu qu'au bout de ma carrière; J'ai fait, jusqu'au moment qui me plonge au cercueil, Gémir l'humanité du poids de mon orgueil. Le ciel venge la terre : il est juste; et ma vie Ne peut payer le sang dont ma main s'est rougie. Le bonheur m'aveugla, la mort m'a détrompé.
Pagina 357 - Quiconque ainsi que lui prétendra gouverner : Fussent nos propres fils, nos frères ou nos pères; S'ils sont tyrans , Brutus , ils sont nos adversaires. Un vrai républicain n'a pour père et pour fils Que la vertu , les dieux , les lois , et son pays.

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