Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

TABLEAU SYNOPTIQUE DU DROIT ROMAIN, par M. Gustave BoUTRY, avocat, docteur en droit.-Paris, A. Durand et Cotillon, libraires, 1853-54, une feuille grand-aigle, prix net, cartonné, 2 fr. 50.

Ce travail, particulièrement destiné aux étudiants qui veulent, à la veille d'un examen, se retracer d'une manière saisissante, avec l'enchaînement des idées, les divisions et subdivisions si nombreuses dans le droit romain, n'est pas moins utile à ceux qui veulent étudier avec ordre et méthode.

EXPLICATION DU TIT. XX, LIV. III, DU CODE NAPOLÉON, contenant l'analyse critique des auteurs et de la jurisprudence, ou Commentaire-Traité de la prescription au point de vue théorique et pratique, par V. MARCADE, ancien avocat à la Cour de cassation, au Conseil d'État et du ministère de l'intérieur, l'un des rédacteurs-fondateurs de la Revue critique de législation et de jurisprudence. — Paris, Cotillon, libraire-éditeur. 1 vol. in-8. Prix, 5 fr.

Le Traité de la prescription forme la fin du tome huitième et dernier de M. Marcadé. L'auteur a cru, et avec raison, devoir publier cette partie du huitième volume avant la première qui renfermera le Traité des hypothèques, et avant le tome septième, qui suivront de près. Nous renvoyons à un de nos prochains numéros le compte-rendu et l'appréciation de ce Traité, où l'on rencontre tout ce qui distingue les précédents travaux du savant commentateur.

DEUXIÈME PARTIE.

OUVRAGES ÉTRANGERS.

RÉSUMÉ DE LÉGISLATION ANGLAISE EN MATIÈRE CIVILE ET COMMERCIALE, par W.-A.-S. WESTOBY, avocat du barreau de Londres, membre du Sénat, de l'Université de Cambridge, auteur du The laws of Belgium which affect British subjects.—Deuxième tirage. Bruxelles et Paris, A. Durand, libraire-éditeur, 5, rue des Grès-Sorbonne. 1854. 1 vol. in-8. Prix, 6 fr.

C'est une véritable lacune qu'a comblée, comme il le dit avec raison lui-même, M. Westoby, en nous donnant en français un exposé de la législation anglaise en matière civile et commer

ciale, aujourd'hui surtout que les rapports du continent avec l'Angleterre sont de plus en plus importants et plus suivis, et rendent chaque jour plus nécessaire la connaissance des lois anglaises. Aussi ne doutons-nous pas de l'accueil qui sera fait en Europe au livre de M. Westoby, à cause du sujet et de l'auteur. Quant à la manière dont le sujet a été envisagé et traité, nous nous proposons d'en rendre compte dans notre prochain numéro. DEUTSCHE RECHTSGESCHICHTE (Histoire du droit allemand), in-8.

par Ferdinand WALTER.-Bonn, Adolphe Marcus, 1853,

M. Ferdinand Walter, l'auteur de l'Histoire du Droit germanique que nous annonçons, est surtout connu en France par son Histoire de la procédure civile chez les Romains, traduite par M. Laboulaye, et par son Manuel du droit ecclésiastique, traduit par M. Riquemont. Mais là ne se sont pas bornés les travaux historiques du savant professeur de Bonn. Outre une bonne histoire du droit romain (Geschichte der romischen Rechts bis auf Justinian), qui a eu plusieurs éditions, il a publié plusieurs ouvrages sur le droit allemand: un précis du droit privé allemand (Grundiss der deutschen Privatrechts), et un précis de l'histoire du droit public et privé allemand; enfin la plus récente édition des lois des Barbares, ou le (Corpus juris Germanici). Rappeler ces divers ouvrages de M. Walter, c'est dire de quelle attention est digne son Histoire du Droit allemand, fruit d'études et d'un enseignement de plusieurs années. Aussi comptons-nous consacrer à son examen un article assez étendu, de manière à le faire connaître et apprécier de nos lecteurs.

EINLEITUNG IN DIE PANDECTEN DER GEMEINEN CIVILRECHTS (Introduction aux Pandectes du droit civil commun), par Edouard BOECKING. Seconde édition.-Bonn, Adolphe Marcus, 1853, in-8, t. I.

Cet ouvrage n'est autre chose qu'un cours de droit romain privé ou d'Institutes du droit civil commun allemand, comme le porte son second titre. La première édition parut en 1843. Dans le premier volume de la seconde se trouve d'abord une introduction à l'étude du droit romain, qui, après des notions générales, contient une histoire des sources; puis le premier livre, qui, dans trois chapitres, traite successivement des sujets de droit, c'est-àdire des personnes physiques, de leur capacité juridique, d'après les différences physiques, ou comme membres de la famille et de l'Etat, et dans leurs rapports avec les autres membres dont ils se

composent, enfin des personnes juridiques; dans le deuxième chapitre, des objets de droit, c'est-à-dire des choses corporelles et des choses incorporelles; dans le troisième, des droits, de leurs diverses espèces, de leurs sources et de leur fin, de leur exercice et de leur protection. Cette dernière division comprend les actions, les interdits, les exceptions, l'envoi en possession, la restitutio in integrum. Plusieurs appendices et une table alphabétique des matières terminent ce volume, dans lequel nous avons remarqué de nombreuses additions faites par l'auteur. Nous y reviendrons plus tard, et nous consacrerons à son appréciation toute l'attention dont sont dignes les travaux du savant professeur de Bonn; mais nous avons auparavant à nous occuper, dans notre prochain numéro, de sa nouvelle édition de la Notitia dignitatum, et du grand travail qui l'accompagne.

JURISTICHEN ENCYCLOPŒDIE ODER ORGANISCHE DARSTELLUNG DER RECHTSWISSENSCHAFT, mit vorrherschender Rucksicht, auf Deutschland, zum Gebrauch bei Vorlesungen und zum selbstudium. (Encyclopédie juridique ou Exposé organique de la science du droit, en rapport principalement avec le mode d'étude suivi en Allemagne pour suivre les leçons et pour étudier soi-même.) Von Dr L.-A. Warnkœnig. Erlangen Verlag von fr. Enke, 1853. 1 vol. gr. in-8.

Il sera rendu compte de cet ouvrage dans notre prochain numéro.

TROISIÈME PARTIE.

VARIÉTÉS.

LES SOMMES D'AZON.

Azo, júrisconsulte des douzième et treizième siècles, de l'école des glossaleurs, jouissait d'une réputation telle, qu'on ne pouvait être juge, dans plus d'un tribunal, sans posséder sa Somme; d'où le dicton: Chi non ha Azzo non va a Palazzo. Outre un assez grand nombre d'ouvrages, dont on trouve le détail et l'appréciation dans l'Histoire du Droit romain au moyen âge, de M. de Savigny (t. IV, chap. XXXVII de la traduction française), il composa des sommes sur le Code et sur les Institutes qui ont fait où

blier celles de ses devanciers. On croyait alors, ajoute M. de Savigny, que le Code et les Institutes se prêtaient mieux que les Pandectes à l'exposition complète des principes du droit romain. Ses ouvrages, comme ceux des autres glossateurs, se répandirent de bonne heure en France, et plusieurs y furent même traduits.

De nombreux manuscrits, contenant la traduction française du corps du droit au treizième siècle et de plusieurs traités ou sommes, se trouvent dans nos bibliothèques publiques. M. de Savigny cile, en parlant de Tancredus (chap. XXXIX), une traduction française, du treizième siècle, de l'Ordo judiciarius de cet auteur; mais, au chapitre consacré à Azo, il ne parle pas de la traduction française, de la même époque, de la Somme de ce dernier auteur. La traduction de cette Somme existe pourtant; elle se trouve dans le manuscrit 343, fonds de la Sorbonne, de la Bibliothèque impériale.

Le manuscrit est un in-folio à deux colonnes, parfaitement écrit, avec lettres tourneuses ou torneures, en or et en couleurs. Celle qui est au commencement de chaque livre renferme une miniature. Il contient la paraphrase ou commentaire du Code, des Institutes et des Novelles ou Authentiques, etc., comme dans le texte latin, mais plus abrégé, et adapté, je le pense, au droit français de l'époque. Ce manuscrit n'est pas foliolė.

Ces divers manuscrits de traductions françaises de droit romain, qui remontent à peu près tous à la même époque, présentent le plus grand intérêt pour l'histoire du droit. Ils attestent, non pas seulement la propagation du droit romain en France dès le treizième siècle, par l'étude et l'enseignement, mais encore l'influence que ce droit a dû exercer sur la pratique et sur la composition des coutumiers du treizième siècle.

On dit, il est vrai, que ces coutumiers ne contiennent, en général, que de la pratique ou procédure; que quant au droit, ils le puisent dans le droit naturel émané de l'équité. Ne pourraiton pas dire, avec plus de vérité, qu'ils appliquaient le droit d'après les traductions du droit romain, celle de la Somme d'Azon et autres semblables, du treizième siècle, qui se trouvent encore dans nos bibliothèques? Il serait donc utile, croyons-nous, d'avoir de ces ouvrages une édition exacte, accompagnée de variantes et de notes, pour relever les fautes des copistes; et, sous ce rapport, la traduction de la Somme d'Azon que nous avons cru devoir signaler à l'attention des jurisconsultes historiens nous paraît avoir une très-grande importance. A. J. MARNIER, Bibliothécaire de l'ordre des avocats près la Cour impériale de Paris.

Le Journal général de l'Instruction publique et des cultes (1) a pris une nouvelle extension à dater du 1er janvier 1854 : il sera augmenté chaque mois de deux Bulletins de l'Instruction primaire, d'un Bulletin des Cultes et d'un Bulletin des Sociétés savantes, et en réunissant ainsi dans leur vaste ensemble tous les actes émanés du Ministère de l'instruction publique et des cultes, il entretiendra le personnel nombreux qui se rattache à ce département de ses intérêts les plus divers.

Le Journal Général, paraissant, comme par le passé, les mercredi et samedi de chaque semaine, se divisera en deux parties, l'une officielle, l'autre non officielle; la première contiendra les actes généraux de l'administration de l'instruction publique et de l'administration des cultes, les décrets, arrêtés, circulaires, instructions, etc.

La seconde partie aura nécessairement pour premier objet l'interprétation et l'examen des plus importants de ces actes; des articles fréquents en indiqueront la portée et en apprécieront les résultats. Le résumé des différents cours des Facultés et du collége de France, l'analyse des thèses soutenues pour le doctorat, le compte rendu de ces imposantes solennités qui, à diverses époques, réunissent la jeunesse des Écoles, des détails statistiques sur les établissements d'instruction publique y trouveront en même temps place. Qu'on y ajoute la critique des ouvrages nouveaux de philologie, de législation, d'histoire, de philosophie ou de sciences; l'examen de toutes les questions que soulèvent à l'étranger les intérêts de l'enseignement; enfin la reproduction de tous les faits intéressants pour la littérature et les sciences, aura une première idée des matières essentielles que renfermera la partie hebdomadaire du Journal de l'Instruction publique.

on

Le Bulletin de l'Instruction primaire, publié deux fois par mois, permettra de donner, à l'avenir, un développement plus considérable à un ordre de matières dont l'intérêt est universel.

La partie officielle instruira les instituteurs des dispositions prises à leur égard et de toutes les mesures qu'inspire au gouvernement sa juste sollicitude pour la prospérité de l'instruction primaire.

Dans la partie non officielle, ils trouveront toutes les instruc

(1) Prix de l'abonnement pour un an, 30 fr., y compris les Bulletins. On s'abonne au Bureau du Journal, rue de Grenelle-Saint-Honoré, 45.

« VorigeDoorgaan »