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droit commercial qui a été annoncé dans cette revue, et qui est fort répandu dans nos écoles de droit les Répétitions écrites sur le Code de commerce. C. G.

DEUXIÈME PARTIE.

OUVRAGES ÉTRANGERS.

IL SYSTEMA IPOTECARIO ILLUSTRATO da LUIGI CHIESI di Reggio. Firenze coi tipi di Felice Le Monnier. 1853. 2 vol. gr. in-8. Prix: 15 fr.

Ce n'est pas ici, comme l'ouvrage dont nous avons rendu compte dans notre dernier numéro, une pure critique de notre régime hypothécaire: c'est un traité des priviléges et hypothèques, dans lequel l'auteur a pris pour base de son travail le titre dix-huitième du livre troisième du Code Napoléon, en faisant suivre chacun de ses articles d'un commentaire. C'est donc un commentaire de notre titre des priviléges et hypothèques; mais l'auteur ne s'est pas borné là ; il a rattaché aux dispositions du Code Napoléon les dispositions correspondantes des Codes italiens, des Deux-Siciles, de Sardaigne, de Parme, de Modène, etc., qui les confirment ou les modifient, et il a fait ainsi en même temps un commentaire des Codes italiens sur cette partie importante de la législation. Mais ce qui nous a paru surtout devoir être remarqué dans cet ouvrage, c'est le soin que prend l'auteur de rapporter sous chaque article du Code Napoléon les fragments du droit romain qui s'y rapportent et qui, selon lui, l'expliquent. Ce n'est pas, d'ailleurs, un rapprochement purement accidentel de sa part, c'est la conséquence d'une opinion exprimée par lui dans sa préface, que le système hypothécaire n'a de neuf à proprement parler que l'habit et la forme, qu'il se rattache par d'étroits liens au système hypothécaire romain, et qu'il est impossible au jurisconsulte de pénétrer l'esprit et la raison d'être du système moderne sans recourir aux écrits des anciens jurisconsultes de Rome, qui lui servent de base. Le système hypothécaire français se trouve ainsi exposé dans ses sources romaines et dans ses développements chez les nations modernes.

Peut-être reprochera-t-on à l'auteur de n'avoir envisagé son su

jet que sous l'une de ses faces, et d'avoir trop négligé les autres sources de notre régime hypothécaire; mais, du moins, il n'a négligé, il faut le reconnaître, aucune des questions que fait naître chaque article, ni aucune des opinions qui se sont produites sur son interprétation, ni des discussions qu'il a soulevées entre nos jurisconsultes et devant les conseils du tribunaux italiens.

Nous ferons toutefois une exception en ce qui concerne le savant professeur de la Faculté de Paris, M. Valette, dont le Traité des priviléges et des hypothèques ne nous a paru cité nulle part. Cet ouvrage n'est pas terminé, au grand regret de tous les jurisconsultes; mais la partie qui a été publiée eût fait connaître à l'auteur certaines théories ingénieuses ou profondes dont il n'a pu s'occuper. L'ouvrage de M. Valette va d'ailleurs plus loin que le commentaire de M. Luigi Chiesi, puisque ce dernier ne comprend que le traité des priviléges el s'arrête à l'article 2113.

A la fin du second volume, l'auteur associe ses vœux à ceux qu'on a déjà bien des fois fait entendre pour la réforme de notre régime hypothécaire; il demande ainsi l'application de la transcription à tous les actes translatifs de propriété ou constitutifs de droits réels et celle de la publicité à tous les priviléges ou hỳpothèques. Ces réformes ont été déjà opérées dans quelques Codes italiens, et la première vient d'être accomplie chez nous par la nouvelle loi sur la transcription hypothécaire.

Ces deux premiers volumes, que l'auteur a dédiés aux jurisconsultes de sa ville natale, et qu'il composés dans l'exil, seront bien accueillis, nous n'en doutons pas, de nos jurisconsultes, et feront désirer la continuation de cet important ouvrage. C. G.

REVUE DE L'ADMINISTRATION ET DU DROIT ADMINISTRATIF DE LA BELGIQUE, par MM. R.-J. BONJEAN, J.-B. RIVORT, J.-J.-R. CLOES, S.-À.-V. DUBOIS, avec la collaboration de magistrats et de fonctionnaires de l'ordre administratif. Tome Ier, liv. IV-XI. Liége, imprimerie de Dessain. 1855.

Nous avons déjà, dans notre précédent numéro, rendu comple des trois premières livraisons de cette importante revue. Les livraisons qui suiventet qui terminent le premier volume renferment la suite d'un travail considérable sur le pouvoir communal en Belgique. Ce travail, divisé en plusieurs chapitres, sections et paragraphes, traite des principes constitutifs du pouvoir communal, du corps communal, des réunions et des délibérations, des attri

butions d'intérêt général et spéciales, et en ce qui concerne la surveillance des établissements publics et le patrimoine communal, du contrôlé des actes des Conseils communâux, du collège dés bourgmestre et échevins, du boufgmestre et de ses fonctions, de leur surveillance et du contrôle de leurs actes, de la correspondance administrative. À la suite de ce travail, en vient un autre consacré à l'organisation administrative de la Belgique et aux octrois, puis des dissertations sur des parties ou des questions de droit administratif: Ainsi, nous en trouvons, dans les livraisons que nous avons sous les yeux, sur le halage et le marchepied, sur les principes de la législation des mines en Belgique, sur la garantie du minimum d'intérêt, appliquée à l'exécution des travaux publics, sur l'établissement d'un Conseil de législation et d'administration ou Conseil d'Etat en Belgique, sur la servitude de ne pas bâtir ni creuser des puits dans le voisinage des cimetières. Mais la Revue de l'administration ne se borne pas à publier des dissertations, elle contient aussi une revue critique de la jurisprudence en matière administrative et même un bulletin bibliographique étendu.

Nous avons cru dévoit donner ces indications à nos lecteurs sur la nouvelle Revue belge, pour leur en faire apprécier touté l'importance; ces indications ne saufaient être d'ailleurs sans intérêt pour nous, car, ainsi que nous l'avons déjà fait remarquéf, il existe une grande analogie sur bien des points entre le droit administratif belge et le nôtre.

COMMENTAIRE SUR L'ART. 8 DE LA LOI DU 25 VENTOSE ÁN XÍ, concernant l'incapacité des notaires pour cause d'intérêt personnel, avec un exposé de la doctrine et de la jurisprudence, par G. GALLE, candidat notaire. Bruxelles, chez tous les libraires. Paris, Durand. 1853, in-8. Prix : 5 fr.

On sait que l'art. 8 de la loi du 25 ventôse dispose que les notaires ne pourront recevoir des actes dans lesquels leurs parents ou alliés en ligne directe et en collatérale, à certains degrés, seraient parties, ou qui contiendraient quelque disposition en leur faveur. C'est cet article qui fait le sujet du travail de M. Galle, travail dans lequel il a réuni et examiné toutes les qüestions qui se rattachent à cette matière. Dans sa préface, l'auteur exprimé des idées pleines de justesse sur l'importance des fonctions hơtariales et sur la nécessité, pour les notaires, de ne plus se con

tenter d'études juridiques superficielles. Cette préface se termine par les paroles suivantes, qui révèlent la pensée de l'ouvrage : « Je n'ai pas cru, dans bien des cas analysés dans cet ouvrage, qu'il fallût permettre aux notaires de se soustraire aux prescriptions de la loi au moyen d'une interprétation partiale: c'est par une juste sévérité envers eux-mêmes, autant que par leur science, qu'ils prouveront au public que leur institution n'a jamais cessé de mériter son estime et sa confiance. »

GIDS VOOR HET HUWELIJK, ou Guide du mariage, par R.-J.-T. RIETSTAP. In-8, Rotterdam. 1854. H. NIJGH, 69 pp.

Ce petit travail se recommande par l'idée générale qui l'a dicté, par son exécution et jusque par son impression élégante. C'est un manuel succinct, à l'usage du public, des droits qui concernent le mariage. Le style est net, précis et toujours populaire, le plan simple et bien suivi. L'auteur n'a d'ailleurs traité que la communauté générale des biens qui est de droit commun en Hollande. Une dissertation sur les autres régimes l'aurait évidemment conduit bien loin. Quant à la valeur scientifique de la plus grande partie de notre ouvrage, c'est-à-dire de tout ce qui traite du droit hollandais, nous ne saurions nous en porter juge. Mais il nous sera permis de dire quelques mots sur un chapitre du livre dans lequel M. R. a l'intention, très-louable en elle-même, de donner des renseignements sur le mariage du droit romain. Soit par le style succinct de l'auteur, soit par un manque d'amour pour le droit romain, soit parce qu'il n'a pas bien examiné les sources, ce chapitre est peu satisfaisant. Sans contenir ce qu'on pourrait appeler des erreurs ouvertes et criantes, le récit de notre auteur ne peut que donner de fausses idées au public peu familier avec ces études auquel l'ouvrage est destiné. Le mariage romain en général, le matrimonium juris civilis et juris gentium, le concubinat et surtout la patria potestas paraissent sous un jour un peu faux et trop défavorable au droit romain. Mais cette inexactitude n'aura aucune influence sur le succès de l'ouvrage de M. R., qui donne d'utiles renseignements à un nombreux public. Le droit romain n'entre dans ce travail que comme un objet de curiosité que le lecteur regarde un moment avec surprise, pour ne plus s'en occuper après. G. ASHER.

TROISIÈME PARTIE.

VARIÉTÉS.

NOTIONS ÉLÉMENTAIRES DE GRAMMAIRE COMPARÉE, pour servir à l'étude des trois langues classiques, par E. EGGER, membre de l'Institut, professeur à la Faculté des lettres, maître de conférences à l'Ecole normale supérieure. 4 édition. 1855. Paris, A. Durand, libraire, rue des Grès, 7. 1 vol. in-12. Prix: 2 fr.

Certains livres, pour être élémentaires et destinés aux classes, n'en sont pas moins des livres savants et dignes d'un public plus élevé: la Grammaire comparée de M. Egger est de ce nombre. Les connaissances linguistiques ne sont pas tellement communes et tellement répandues qu'un livre élémentaire en ce genre ne puisse être fort utile à un grand nombre de lecteurs, même de lecteurs instruits. Jusqu'à ce jour, les études de grammaire comparée, qui n'avaient pas encore pénétré dans le cadre de l'enseignement classique, n'étaient guère cultivées avec suite que par quelques hommes de goût et de loisir les livres qui s'adressaient à ce public restreint étaient en grand nombre, mais chacun approfondissait une des parties de la science, et demandait pour être lu avec fruit des connaissances déjà étendues; ils étaient faits pour des initiés. Quand le hasard ou quelque caprice studieux mettait un de ces livres entre les mains d'un profane, celui-ci ne tardait pas à s'apercevoir de tout ce qui lui manquait pour l'entière intelligence du livre, et souvent il l'abandonnait, faute de courage ou faute de temps pour acquérir les connaissances préalables.

Voici enfin un auteur d'une vaste et judicieuse érudition, qui consent à révéler aux profanes les premiers mystères de la linguistique; voici un livre court, substantiel, intelligible pour tous, qui traite les principales questions de grammaire comparée de manière à les rendre claires et intéressantes, même pour des éléves de quatrième. Mais, grâce à l'heureuse économie des différentes parties, ce livre est de nature à instruire des lecteurs moins novices. L'auteur a voulu, et nous l'en remercions, servir de guide à ceux qui désireraient étudier dans ses détails la science dont il expose avec sobriété les éléments. Le texte destiné aux élèves est souvent complété par d'utiles appendices qui ne sont plus pour les commençants; il l'est surtout par des notes étendues qui contiennent une riche bibliographie sur chacune des questions abordées dans le livre; or, le livre touche à toutes les grandes ques

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