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tices une exposition et une appréciation de leurs actes et de leurs doctrines. Peut-être, comme il le dit lui-même, M. Vergé aurait pu compléter ces études « dans quelques détails ou rectifier des appréciations que le cours des événements n'a pas confirmées »;. mais, ajoute-t-il, entre autres raisons pour maintenir son œuvre telle qu'il l'avait d'abord composée ; « Pourquoi effacer ces démentis que l'histoire nous donne? Ne vaut-il pas mieux en conserver la trace comme le témoignage de notre faiblesse ? » Ce sont lå des sentiments honorables et qui sont en parfaite harmonie avec ceux qui sont exprimés dans les notices biographiques; comme eux, ils témoignent de la bonne foi et de la sincérité de l'auteur, et ils ne peuvent que recommander encore davantage à ses lecteurs une œuvre qui se recommande déjà par d'autres qualités : par la manière intéressante dont l'auteur a su présenter les sujets si variés de ses études et par ce style toujours simple et clair, qui ne manque pas de chaleur et d'élévation, et qui convient à ces sortes de travaux. Aussi nous ne doutons pas du bon accueil qui sera fait à cette publication à une époque et dans un moment où le droit des gens, ses doctrines et ses principes reçoivent en Europe une consécration et une application nouvelles.

C. G.

RÉPERTOIRE MÉTHODIQUE ET ALPHABÉTIQUE DE LÉGISLATION, DE DOCTRINE ET DE JURISPRUDENCE, en matière de droit civil, criminel, administratif, de droit des gens et de droit public; nouvelle édition, par M. D. DALLOZ aîné et par M. ARMAND DALLOZ, son frère, avec la collaboration de plusieurs jurisconsultes. Tome XVI, première et deuxième partie, et tome XLI. — Paris, au bureau de la Jurisprudence générale, rue de Lille, n. 19.

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De ces deux volumes que nous annonçons, le premier, le seizième, est consacré tout entier, première et deuxième partie, aux dispositions entre vifs et testamentaires. La manière dont MM. Dalloz traitent les diverses parties de notre droit dans leur Répertoire est trop connue de nos lecteurs pour qu'il soit nécessaire ou même utile de la leur signaler. Ils savent tous qu'aucun des éléments dont se compose la science juridique n'est négligé, que tous, philosophie, histoire, doctrine, jurisprudence, y sont mis en œuvre avec cette expérience unie à une profonde science qui seule a pu mener à bonne fin ce magnifique monument élevé dans notre

siècle à la jurisprudence. Le second volume que nous annonçons, le quarante-unième, contient plusieurs traités qui ne le cèdent guère en importance à celui des dispositions entre vifs et lestamentaires. Ce sont les traités des substitutions et des successions, et quelques autres moins importants. Ainsi les deux volumes renferment l'explication approfondie des titres I et II du livre III du Code Napoléon. Le volume seizième compte 156 feuilles, 1246 pages; le quarante-unième, 88 feuilles, 699 pages. Ces chiffres en disent assez sur le nombre des matériaux réunis et sur l'étendue donnée à chaque traité, étendue toujours en rapport avec l'importance du sujet, pour que nous n'insistions pas davantage sur un ouvrage connu et estimé de tous les jurisconsultes.

DICTIONNAIRE DE LA JURISPRUDENCE DE LA COUR IMPÉRIALE DE CAEN, 1841-1851, servant de table générale au Recueil de la jurisprudence de la Cour de Caen, pour lesdites années, par Léon Bidard, avocat, docteur en droit, rédacteur du Recueil de la jurisprudence de la Cour impériale de Caen. Caen, Alfred Bouchard, libraire-éditeur; Paris, Auguste Durand, libraire; 1855. Un vol. in-8. 10 fr.

Ce Dictionnaire ou table des matières du Recueil de jurisprudence de la Cour de Caen, qui se recommande à tous les jurisconsultes par toutes les qualités qu'on peut désirer dans ces sortes d'ouvrages, a un intérêt particulier en ce qu'il nous fait connaître la jurisprudence de la province de Normandie, c'est-à-dire l'application de ces usages, qui, malgré nos Codes, se sont conservés dans cette partie de la France. Il est à regretter toutefois qu'on n'ait pas réuni dans ce dictionnaire les notices des arrêts de la Cour de Rouen à celles des arrêts de la Cour de Caen, comme on a depuis quelques années réuni dans un seul Recueil les arrêts eux-mêmes. On eût ainsi mis sous les yeux des lecteurs un tableau complet de la jurisprudence normande.

INTERPRÉTATION DE LA LOI DU 25 MARS 1855 SUR LA TRANSCRIPTION HYPOTHÉCAIRE, par M. L.-E. HERVIEU, ancien conservateur des hypothèques, et rédacteur en chef du Journal des conservateurs des hypothèques, des notaires et des avoués. — Paris, A. Durand, libraire, rue des Grès. Prix, 3 fr.

Ce volume contient le projet de loi sur la transcription, tel qu'il fut adopté par le Conseil d'Etat; le rapport fait au nom de la

Commission chargée d'examiner le projet de loi sur la transcription en matière hypothécaire, par M. de Belleyme; la discussion de ce projet au Corps législatif; enfin un commentaire de la loi du 25 mars, précédé de quelques indications historiques sur les divers systèmes hypothécaires qui ont été en vigueur en France depuis 1539 jusqu'à nos jours, et suivi du décret relatif au salaire des conservateurs pour la transcription des actes.

COMMENTAIRE SUR LA LOI DU 25 MARS 1855 RELATIVE A LA TRANSCRIPTION ET A L'HYPOTHÈQUE LÉGALE DES FEMMES, DES MINEURS ET DES INTERDITS, par M. F. VIOLLE, avocat, ex-conseiller de préfecture, chevalier de la Légion d'honneur. — Aurillac, veuve Pinet et Bonnet; Paris, A. Durand, libraire, 7, rue des Grès. In-8°. Prix, 2 fr.

La loi nouvelle a déjà produit, on le voit, de nombreux commentaires, et la pratique n'en a pas encore signalé les avantages ou les inconvénients. Faut-il se plaindre? Non, sans doute; car ces divers travaux doivent rendre l'application plus facile, au moins s'ils sont faits par des hommes qui connaissent les besoins de la pratique, et qui, en cherchant trop à prévenir les difficultés, ne lui en créent pas de plus grandes. C'est sous le bénéfice de cette observation que nous signalons à l'attention de nos lecteurs les diverses explications et les divers ouvrages que fait naître la loi du 25 mars.

SÉANCES ET TRAVAUX DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES MORALES ET POLITIQUES. Compte rendu par M. Ch. VERGÉ, avocat, docteur en droit, sous la direction de M. MIGNET, secrétaire perpétuel de l'Académie. Tomes seizième, dix-septième et dix-huitième (XXXVIe, XXXVII®, XXXVIIIe de la collection), mai, juin, juillet, août, septembre, octobre, novembre et décembre 1856. Paris, A. Durand. Prix, pour Paris, 20 fr.; province et étranger, 25 fr.

Le compte rendu de l'Académie des sciences morales et politiques, quoique n'étant pas spécialement consacré au droit, contient souvent des travaux remarquables qui se rapportent à cette science et qui méritent d'être signalés d'une manière toute particulière à l'attention de nos lecteurs. Ainsi, dans les numéros que nous avons sous les yeux, se rencontre d'abord un Mémoire sur les lois de Simon de Montfort, et les Coutumes d'Albi des treizième,

quatorzième et quinzième siècles, par M. Fr. Laferrière; étude historique pleine d'intérêt, et dans laquelle est rétabli le véritable caractère et appréciée l'autorité des lois de Simon de Montfort, en même temps que nous est révélée la constitution municipale et épiscopale de la ville d'Alby. Après ce remarquable Mémoire se trouve un Rapport sur le Traité du droit pénal de M. Rossi, par M. Odilon Barrot. OEuvre d'un esprit éminent qui s'est révélé dans tous ses travaux, le Traité du droit pénal, publié en 1829, et devenu très-rare, a été édité de nouveau en 1855; c'est à l'occasion de cette dernière édition qu'a été faite l'appréciation savante et consciencieuse de l'ouvrage par M. Odilon Barrot. A ce travail fort étendu on peut rattacher les observations de M. le conseiller Faustin Hélie sur le Traité des délits et des peines de Beccaria, dont la suite et la fin se trouvent dans le numéro de juillet de cette année, et un Mémoire de M. Béranger, sur les résultats obtenus par l'application du dernier système de répression pénale adopté en Angleterre. M. le comte Portalis a publié aussi, dans la livraison d'octobre et novembre, un Mémoire qui a pour titre De la Guerre, considérée dans ses rapports avec les destinées du genre humain, les droits des nations et la nature humaine, et dont l'intérêt et l'importance n'ont pas besoin d'être signalés. Mais, comme nous l'avons déjà dit, l'Académie des sciences morales ne s'occupe pas seulement de législation et de jurisprudence, elle s'occupe de toutes les branches de ces sciences, et aux travaux juridiques s'en trouvent joints un assez grand nombre, qui ne méritent pas moins de fixer notre attention. Ce sont un remarquable Mémoire sur les lois d'existence et d'organisation des impôts généraux sur la propriété et sur le revenu, par M. E. de Parieu, et une savante discussion à laquelle ce mémoire a donné lieu sur le système des impôts en France, et en particulier sur l'impôt sur le revenu, de la part des membres les plus compétents et les plus autorisés de l'Académie, en matière d'économie politique et de finances; puis des Mémoires sur sir Robert Peel, par M. Guizot; sur le comte Mollien, par M. Michel Chevalier; sur la Conspiration du chevalier de Rohan, par M. Pierre Clément; sur Agnès Sorel, son introduction à la cour de Charles VII, et son influence politique et morale sur ce prince; trois mémoires sur l'Influence des vicissitudes sociales, sur la Mortalité des populations de la France, sur l'Accroissement de la population de l'Europe, sur la Statistique de l'industrie des lainages en

TOME III.

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France, par M. Moreau de Jonnès; sur les Doctrines religieuses de Hégel, par M. Christian Bartholmèss; sur l'État social de l'Afrique intérieure, par M. le comte d'Escayrac de Lauture; sur l'Etat social de la Perse actuelle, par M. le comte de Gobineau; sur la Vie et les Ouvrages de Jonathan Swift, par M. Prévost Paradol; sur la Philosophie d'Hippocrate, par M. Em. Chauvet; enfin divers rapports de M. Duñoyer sur le Cours d'Economie politique de M. G. de Molinari ; de M. Dupin aîné sur un ouvrage de M. A. de Magnitot; de M. Wolowski sur l'ouvrage de M. le comte Cieszkowski: des Salles d'asile, etc. Cette indication sommaire du contenu des huit livraisons que nous annonçons suffit à prouver toute la variété et en même temps toute la science qu'on trouve dans le recueil de M. Vergé. Ce recueil paraît régulièrement tous les mois et ne forme pas moins de quatre volumes in-octavo par an.

HISTOIRE DES BIENS COMMUNAUX EN FRANCE depuis leur origine jusqu'à la fin du treiziême siècle, par ARMAND RIVIÈRE, avocat au barreau de Tours; ouvrage couronné par l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Paris, Auguste Durand, libraire, 7, rue des Grès. 1856.

LOIS DES BOURGUIGNONS, vulgairement nommées loi Gombette, traduites pour la première fois par M. J.-F.-A. PEYRÉ, éditeur des Lois des Francs, contenant la loi Salique et la loi Ripuaire.-Lyon, à la librairie ancienne d'Auguste Brun. 1855.

INTRODUCTION GENERALE A L'ETUDE DU DROIT, contenant : outre l'Encyclopédie juridique, 1o un Traité de droit international; 2o des institutions littéraires du droit ancien et moderne; 3o un Résumé des Législations Egyptienne, Hébraïque, Hellénique et Hindoue, par M. ESCHBACH, professeur de Code Napoléon à la Faculté de Strasbourg. - Troisième édition. Paris, Cotillon, libraire, rue Soufflot, 23. 1856. In-8. Prix, 9 fr.

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DE LA PORTION DE BIENS DISPONIBLE ET DE LA RÉDUCTION, par C.-V. BEAUTEMPS- BEAUPRÉ, docteur en droit, substitut du procureur impérial de Troyes. Tomes I et II. — Paris, Auguste Durand, libraire, 7, rue des Grès. 1856. Prix, 14 fr.

Nous rendrons compte de ces divers ouvrages dans notre prochain numéro.

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