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davantage l'importance des productions minérales. Il serait très-difficile et très-incertain de calculer le produit de tous les travaux d'une nation; mais il est aisé de connaître le revenu des mines, parce que la régie en contrôle exactement le produit annuel. Suivant les détails authentiques que nous avons rapportés, on peut, avec la plus grande vraisemblance, évaluer l'exploitation annuelle

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La valeur de ces productions minérales, suivant l'estimation la plus modérée, doit être portée à 13 millions de roubles; et l'on ne comprend dans ce calcul ni les pierres précieuses, ni le soufre, ni le vitriol et d'autres objets que l'on tire des mines. Si l'on éva luait ces productions et l'augmentation des travaux des mines depuis 1788, et qu'on en estimât la valeur à raison des prix actuels on pourrait porter cette somme à 15 millions,

sans craindre d'exagérer: excepté quelques salines, ce revenu était presque nul au commencement de ce siècle.

Il serait sans doute intéressant de pouvoir calculer de cette manière le produit des autres branches de l'industrie productive; mais si une pareille entreprise est difficile en d'autres pays, elle est presque impossible en Russie. Les chambres des finances reçoivent à la vérité quelques rapports sur les ensemencements et les moissons; mais ils sont rarement assez exacts et assez détaillés pour qu'on puisse en tirer des résultats certains; enfin le produit de la chasse, des bestiaux, de la pêche, etc., ne saurait être évalué qu'au hazard. Au lieu de nous perdre en conjectures sur ces objets, examinons plutôt la valeur des articles de commerce, que l'industrie productive a fournis. Si les registres des douanes ne nous donnent pas toujours des renseignements de la plus grande exactitude, cependant ils sont assez approximatifs pour justifier les calculs que nous allons présenter. Suivant les listes d'exportation de 1793 (ce sont celles que nous avons suivies dans les articles précédents .)

l'exportation par mer de tous les ports de l'empire, excepté de la mer Caspienne, comprenait les productions suivantes :

Valeur en roubles,

de la chasse: savoir peaux, pelle-ommon teries, castoréum, plumes,

duvet

de la péche: colle de poisson, caviar, poisson, huile et dents

de poissons

des bestiaux: suif, soie de cochon,

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beurre, laine, viande et lan- co

gues salées crins de che

vaux, etc.

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de l'agriculture: chanvre, lin,

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ROVER

5,276,000,

blé, graine de lin et de chène-toys!

vis, huile de lin et de chène

vis, tabac, pois et gruaux, anis

et cumin

des forêts: mâts, poutres, plan

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16,138,000.

ches et bois, potasse, nat-552

tes, poix, goudron et résine 2,537,000

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Tel est le capital dont la nation s'est enrichie, l'année 1793, par l'exportation des articles de l'industrie productive. Quoique cette somme paraisse très - considérable, il est certain qu'elle n'approche pas encore de la vérité. On n'a compris dans cette note ni l'exportation qui s'est faite par terre, ni celle qui s'est faite par la mer Caspienne, non plus que celle des marchandises manufacturées telles que les toiles à voile, les toiles, les cables, les cordes, les cuirs, les chandelles, le savon, etc. etc. On doit encore ajouter que l'inexactitude des registres de la douane est inévitable, et ces erreurs sont à l'avantage de l'exportation. En combinant ces omissions avec les progrès continuels de l'industrie et l'accroissement de la population par les nouvelles acquisitions, nous sommes tentés de porter cette estimation à 50 millions de roubles.

Nous nous arrêtons à ces calculs, qui présentent assez de réflexions: il est temps de quitter les objets qui nous ont occupés jusqu'à présent. Nous avons considéré les travaux simples et fatigants du paysan russe et nous

sommes entrés dans tous les détails qui peuvent intéresser nos lecteurs; maintenant nous suivrons les progrès de l'industrie artificielle depuis Pierre-le-Grand, et nous tâcherons de faire connaître l'état des arts et du commerce sous le règne brillant de Catherine II.

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