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donnent accès de chaque côté aux serres et aux bureaux. De ce côté se trouve aussi un jardin botanique fort bien compris, très intéressant et bien tenu.

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Un Diospyros costata. Jardin des plantes de Bordeaux.

En somme nous ne pouvons que faire des compliments sur la tenue des différents squares et jardins de Bordeaux, surtout sur le Jardin public. La ville de Bordeaux, très riche, ne dépense malheureusement pas pour ses promenades ce qu'on serait en droit d'attendre, étant justement données ces dites richesses, et nous

faisons des vœux pour que le budget prochain soit un peu plus large pour l'horticulture.

COMPTE RENDU DE L'EXPOSITION DE COULOMMIERS,

par M. MILLEt,

Horticulteur à Bourg-la-Reine (Seine) (1).

MESSIEURS,

Délégué par notre Société à l'Exposition de Coulommiers, je viens vous rendre compte de mon mandat.

Le 23 septembre dernier, la Société d'Horticulture de l'arrondissement de Coulommiers ouvrait une brillante exposition hor ticole, avenue Victor-Hugo, presque au centre de la jolie petite ville de Coulommiers.

Le rendez-vous assigné aux jurés était à l'Hôtel de Ville. Lå, nous fûmes reçus avec le plus chaleureux accueil par MM. Josseau, président de la Société, Brodard, vice-président de la Société et maire de Coulommiers, notre vieil ami et collègue, M. Delamarre, secrétaire-général. Ces messieurs nous firent l'honneur de nous demander de bien vouloir les aider à faire le choix des objets d'art que nous devions décerner, attention délicate, à laquelle nous fùmes très sensibles.

Après le déjeuner, tout intime, auquel nous avions été conviés, nous nous rendîmes à l'Exposition. Là, une surprise nous attendait. Après un automne aussi sec que celui que nous venions de traverser, et la saison peu avancée pour les fruits, on pouvait douter du succès d'une exposition fixée à une époque en réalité peu favorable. Il n'en a rien été fleurs, fruits, légumes et arbres fruitiers, et des plus beaux, figuraient en grand nombre autour et sous une jolie tente placée sous des arbres séculaires qui formaient un cadre ravissant pour l'Exposition.

Le jardin, dessiné à la française, était des plus favorables aux

(1) Déposé le 14 décembre 1899.

présentations, et permettait de les examiner de tous côtés. En présence des nombreux apports qu'il avait à juger, le jury entra immédiatement en fonctions.

Ce jury était composé de :

MM. Vitry (Désiré), arboriculteur, à Montreuil (Seine); Duval, pépiniériste, à Lieusaint; Sellier, horticulteur, à Troyes (Aube); Plaisant, horticulteur, à Nemours (Seine-et-Marne); Pleurot père, horticulteur à Meaux (Seine-et-Marne); Bréhier, pépiniériste, à Provins (Seine-et-Marne); Clément, apiculteur, rue Lacépède (Paris); Millet, horticulteur, à Bourg-la-Reine (Seine). Messieurs les jurés firent l'honneur de la présidence à votre serviteur, qui les a remerciés en votre nom.

Voici le résultat des opérations du jury: Le premier grand prix d'honneur, objet d'art, offert par la ville de Coulommiers, a été décerné à un de nos collègues, M. Bruneau, de Bourg-laReine. Je ne m'attarderai pas à donner des détails sur son exposition, remarquable à tous égards; il suffit de dire que zes arbres fruitiers formés, de tous modèles, étaient comme on sait les produire dans cette maison, c'est-à-dire irréprochables. Ces arbres étaient accompagnés d'une magnifique collection de fruits, très complète pour la saison et étiquetée avec la plus grande correction, ce qui est, à mon point de vue, le plus bel éloge que l'on puisse faire d'une collection de cette importance. La maison Cayeux et Le Clerc, quai de la Mégisserie, 8, à Paris, avait eu le bon goût de nous présenter des collections de Dahlias, sous toutes formes et de toutes variétés : Dahlias en fleurs coupées, Dahlias en branches; enfin, plantes fleuries en pots, mode de présentation que l'on ne saurait trop encourager, surtout en ce moment où le Dahlia semble reprendre dans nos jardins la place importante à laquelle il a droit. La présentation des plantes en pots est d'autant plus utile que telle plante qui donne de très belles fleurs, à détacher, peut être défectueuse comme aspect et au point de vue de la décoration des jardins. En présentant plantes et fleurs, cela permet de faire un choix de celles qui réunissent les deux qualités. C'est là un très grand avantage. J'ai parlé aussi des très beaux légumes qui ornaient l'exposition. MM. Cayeux et Le Clerc en avaient un lot superbe,

variés à l'infini, et présentés dans les plus parfaites conditions; aussi fùmes-nous unanimes pour leur accorder un prix d'honneur, objet d'art, offert par M. Josseau, président de la Société, et Mme Josseau.

Les plantes de serres et les fleurs étaient largement représen tées; plusieurs lots attirèrent l'attention du jury; entre autres. celui de M. Pellieux, jardinier chez M. Georges Goulet, à « L'Abeille des Chaumes »; les Palmiers, les Dracena, Arauca. ria, Croton et Fougères se faisaient admirer par leur belle végélation.

Les Begonia Rex, les Caladium, les Pelargonium zonale, les Cannas florifères et les Bégonias tubéreux ne laissaient rien à désirer, tant par l'ampleur du feuillage et des fleurs que par leur végétation luxuriante. M. Pellieux ajoutait à ces magnifiques plantes un très beau lot de fruits bien variés, ce qui lai it décerner le troisième objet d'art, prix d'honneur de la ville de Coulommiers.

M. Popardin, jardinier de M. Josseau, à Morcerf, divisait son exposition en deux parties: la première comprenant des plantes de serres; la deuxième un fort lot de légumes, et nous y avons rencontré le résultat d'un effort de travail peu commun. Les plantes de serres étaient très belles, très variées, irréprochables, d'une santé et d'une vigueur parfaite. La collection de légumes ne valait pas moins et ne laissait rien à désirer comme forme et franchise des variétés; si j'ajoute que M. Popardin ne dispose que d'un personnel très restreint, vous nous approuverez de lui avoir décerné une grande médaille d'or.

Plus loin, au fond de la salle, des Dahlias, et en grande partie des Dahlias Cactus, constituaient une présentation superbe, bien digne de l'admiration des visiteurs. Anciennes et nouvelles variétés excitaient notre curiosité. Nous reconnaissons bien que quelques variétés ne sont pas toujours aussi belles à planter. Mais qu'elles sont jolies à l'état de fleur coupée! Les dames patronnesses décernèrent leur prix, grande médaille d'or, à ce

lot.

Il n'y a que notre heureux collègue, M. Paillet, pour avoir de

ces succès-là.

Grande médaille d'or aussi à M. Boulingre, horticulteur, à la Ferté-sous-Jouarre, pour plantes fleuries, plantes à feuillage, exposition importante en jeunes sujets, mais superbe de fraîcheur et de végétation. Heureusement que la Société de l'arrondissement de Coulommiers est généreuse; il nous a été, en effet, à notre grande satisfaction, possible de décerner encore deux grandes médailles d'or: l'une avec félicitations du jury, à M. Gateau, jardinier à Parmoutier. Il est rare de voir des fruits aussi beaux et aussi bien faits, d'un fort volume, d'un coloris fin et brillant tout à la fois. Il est juste d'ajouter que le sol de l'arrondissement où sont situées les cultures de l'exposant facilite beaucoup ces perfections. L'autre grande médaille d'or a été attribuée à M. Luxembourg, maraîcher, à Bigny-d'Armeaux, pour son très beau lot de légumes; lot de première importance, au point de vue du volume, de la finesse et du choix des variétés; aussi nos félicitations ne lui ont-elles pas été marchandées.

Un lot de Clématites, bien fleuries, bien variées, sur jeunes sujets, présenté fin septembre, n'est pas un fait banal; aussi, est-ce avec satisfaction que nous avons accordé à M. Boucher, pépiniériste, avenue d'Italie, à Paris, une médaille d'or. Même récompense à M. Denis (Joseph), pour son herbier, catalogué et dressé de main de maitre; c'est un jeune, celui-là, et il promet.

Quand je vous aurai dit que plus de quarante autres récompenses ont été accordées à de belles expositions plus restreintes, c'est vrai, mais très méritantes, vous aurez une idée des sacrifices que s'impose la Société de Coulommiers pour l'encouragement de l'Horticulture en général. Quoique cela ne rentre pas. directement dans le rapport qui m'occupe, je ne voudrais pas passer sous silence un prix d'honneur, objet d'art, accordé à M. l'abbé Bédé, pour sa magnifique exposition d'apiculture. Il nous a dévoilé tous les petits secrets de métier et les améliora tions obtenues par lui. En somme, excellente journée pour un jury, qui a eu de magnifiques et belles récompenses à accorder et de beaux et bons produits à juger.

Le soir, un magnifique banquet, de plus de quatre-vingts couverts, réunissait la municipalité de Coulommiers, les exposants

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