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Saluons cette heureuse initiative de nos agents consulaires, qui ont enfin compris que la meilleure façon de servir la Patrie est d'aider les producteurs et le commerce français à lutter contre la concurrence étrangère, en leur fournissant des renseignements utiles.

Cultures. La culture des arbres fruitiers se fait dans les localités qui avoisinent la ville du Cap, et dont l'éloignement ne dépasse pas 60 kilomètres; c'est notamment à Stellenbosch que se cultive la Pêche et à Constansia que se cultive le Raisin; les sociétés de culture (genre de syndicats probablement) ont fait choix des meilleurs arbres producteurs dans le monde entier : France, Angleterre, Allemagne, Italie, ÉtatsUnis et Australie. Il existe des vergers de 12 à 20.000 arbres fruitiers.

Tous les fruits viennent en plein vent; il n'existe de serres au Cap que pour la culture des plantes d'ornement.

L'Asperge produit en septembre et octobre; la Fraise, de novembre à mi-janvier. La Tomate, dont les fruits ont une supériorité reconnue, y croît à merveille.

La production en Pêches et Brugnons est très importante; la Pêche jaune n'est cultivée qu'en petite quantité. Il y a une très belle variete de Pêche tardive à noyau non adhérent, mais qui est sujette à être véreuse.

On cultive en ce moment beaucoup de Prunes dites du Japon: Kelsa Ssuma, Simoni, etc. Ces fruits sont remarquables par leur gre Seur; leur goût laissant à désirer, on les utilise pour l'ornementation des tables.

Les Prunes Masse d'Italie (Quetsche d'Italie, probablement) et d'Ag n sont utilisées pour la confiserie. Les Abricots sont

l'objet d'un commerce important.

La Figue mérite d'être signalée.

Les plantations de Poiriers sont récentes; on y remarque les variétés Williams, Duchesse d'Angoulême et Beurré Clairgeau. Les colons du Cap prétendent qu'en raison des conditions climatériques dont ils sont favorisés, leurs fruits ne peuvent être que difficilement surpassés; ils avouent cependant faire

une exception pour la Pomme, qu'ils espèrent propager dans des régions plus élevées où la chaleur est un peu moindre.

Prix.

-

On a payé, cette année, aux propriétaires ou cultivateurs, le cent de fruits non emballés :

De 16 francs à 7 fr. 50, les Pêches au noyau non adhérent;
De 10 à 4 francs, les Pêches au noyau adhérent;

De 8 à 10 francs, les Brugnons (4 à 5 variétés);

De 6 à 8 francs, les Prunes dites japonaises;

De 20 à 23 francs, les Poires (Williams, Duchesse, etc.).
Les Poires fondantes sont très recherchées.

Exportation.

Les gros propriétaires exportent à leur propre compte. Il y a cependant quelques maisons s'occupant du commerce d'exportation, dont les plus importantes sont : A. Coleman et Co, à Cape Town, et H. W. Hawkins, à Claremont, près Cape Town.

L'objectif principal des cultivateurs semble être de trouver des débouchés en Angleterre et aux Etats-Unis. Actuellement la presque totalité de l'exportation se fait sur l'Angleterre; des quantités infiniment moindres sont expédiées sur Natal, l'Allemagne, la côte allemande de l'Afrique occidentale et aux Indes. Il convient de remarquer que l'Angleterre réexpédie une partie de ces fruits sur les marchés européens.

En raison du bon marché relatif des fruits, la quantité consommée sur place est considérable; il serait cependant difficile d'en faire l'évaluation.

Le produit de la vente des fruits exportés en Europe a été : En 1892 de 23.825 francs

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Lignes de bateaux pour l'Europe. -La ligne française des Chargeurs-Réunis, qui touche une fois par mois au Cap, n'a pas un service assez rapide, ni les appareils frigorifiques nécesaires au transport des fruits frais.

Les lignes anglaises de la « Castle Line » et de l'« Union Line >> ont, à tour de rôle, un départ par semaine (le mercredi) pour Londres; la durée du voyage est de seize à dix-sept jours; ils ont à leurs bords des appareils frigorifiques (1).

DES CYCLAMENS A FLEURS CRISTÉES,

par M. BALAGNY (2).

Depuis quelques années, les journaux horticoles français et étrangers ont publié différents articles au sujet d'une nouvelle race de Cyclamens, dite « à fleurs cristées ».

La Revue horticole, entre autres, a, dans sa chronique des 16 février et 4°r mars 1897, publié un compte rendu d'une visite faite chez M. Narbouton, jardinier chez M. Binder, à MaisonsLaffitte, lequel avait obtenu dans ses semis un Cyclamen à fleurs rouges, portant des paillettes en forme de crête, sur les pétales.

M. Narbouton ayant remarqué cette plante, point de départ d'une nouvelle race, porta son attention sur des sujets bien caractérisés; il s'attacha avec passion à la sélectionner, en fécondant artificiellement les types les plus méritants, récoltant ses graines avec soin et surveillant ses semis avec attention; par ses semis successifs, il a obtenu cette année des variétés à fleurs blanc pur, blanc à gorge rose plus ou moins foncé, rose, rouge, avec tons intermédiaires entre ces couleurs, ayant des aigrettes couvrant les deux tiers de la surface des pétales, aussi florifères, aux pétales aussi larges, aux pédoncules aussi gros et courts que dans la variété anglaise, cultivée avec tant de succès par nos horticulteurs.

Il est regrettable que M. Narbouton n'ait pas fait connaître en séance p blique ou dans des expositions, cette nouvelle race, qui aurait pu être appréciée davantage par les amateurs.

(1) Voir, à la page 30 du Journal de la Société, no de janvier 1899, Fruits du Cap et fruits forcés.

(2) Déposé le 27 avril 1899:

Il est incontestable que cette race est appelée à devenir aussi populaire que l'ancienne, si l'on songe aux surprises que les semis nous réservent, bien qu'ils reproduisent fidèlement en grande proportion les types dont les graines sont issues.

Sur le pied-mère, sur lequel parurent les premières fleurs cristées, les paillettes pétaloïdes étaient presque imperceptibles ou, du moins, il fallait les examiner de très près. M. Narbouton est arrivé, par ses derniers semis, à obtenir des fleurs où le phénomène de la cristation est bien apparent et bien caractérisé, et dont plusieurs pieds, entre autres, portent des fleurs avec des paillettes pétaloïdes blanches, qui contrastent agréablement avec la couleur rose des pétales.

Nous sommes convaincu que le dernier mot n'est pas dit au sujet de cette race si intéressante; nous suivrons avec attention les semis que la génération nouvelle nous donnera et nous espérons revenir sur ce sujet si intéressant à tous les points de vue.

LE DIPLOSIS PINI INSIGNIS,

INSECTE QUI ATTAQUE DIVERSES ESPÈCES DE PINS,

par M. PAUL SERRE, Olympic club, San Francisco (1).
Secrétaire-archiviste attaché au Consulat de France

Un certain nombre de marchands de fruits de San Francisco, San José, et autres villes de Californie, ont donné avis aux producteurs de fruits et spécialement de Pommes et de Poires qu'ils refuseraient et retourneraient aux expéditeurs les fruits infestés de vers et autres insectes (scab, gale) qui leur parviennent par trop fréquemment. Voilà un aveu que les horticulteurs européens pourront enregistrer. Les commissaires d'Horticulture recommandent aux producteurs de fruits d'arroser les arbres avec des bouillies de vert de gris et autres mixtures détruisant les insectes parasites.

(1) Déposé le 27 avril 1899.

Un nouvel insecte nuisible vient de faire son apparition en Californie et cause de grands dommages à l'une des essences les plus connues et les plus appréciées de l'État, le Pin de Monterey. Dans la vallée de Santa-Clara, des milliers de ces arbres sont attaqués et si on ne trouve sous peu un moyen pratique de destruction de ce parasite, les dégâts seront considérables.

Ce nouveau venu n'est pas familier aux arboriculteurs et aux entomologistes californiens; il n'aurait attiré leur attention que

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l'hiver dernier. Les entomologistes de l'Université de Stanford ont observé que cet insecte était dévoré par certaines mouches et oiseaux utiles, mais en nombre insuffisant, et les millions des parasites qui ont survécu à cette destruction ont déposé leurs œufs au mois de février dernier, ce qui assure une invasion prochaine.

Cet insecte appartiendrait à la famille des Cecidomyidées appelée communément, en Californie, famille des «< gall gnats > ou « midges » qui compte environ 700 espèces connues, dont la mouche hessoise qui cause annuellement des dommages évalués à plusieurs millions de dollars au Blé et autres céréales dans l'Est des États-Unis.

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