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NOTES ET MÉMOIRES

PAROLES PRONONCÉES SUR LA TOMBE DE J.-B. SAVOYE, AU CIMETIÈRE DE COLOMBES, LE SAMEDI 22 AVRIL 1899,

par M. TH. VILLARD,

Vice-Président de la Société Nationale d'Horticulture de France.

MESDAMES, MESSIEURS,

C'est avec émotion que je viens apporter à notre collègue et ami, M. Savoye, un dernier adieu et un hommage au nom du Président de la Société nationale d'Horticulture de France, ministre de l'Agriculture, du Bureau et du Conseil de notre Société, qui perd en lui un de ses vétérans les plus utiles et les plus considérés; c'est plus intimement que je joins à cet adieu et à cet hommage ceux de la Commission des Expositions de la Société dont faisait partie M. Savoye, dont j'ai pu apprécier, depuis près de quinze années, le concours si compétent et si zélé en même temps que le dévouement et la sûreté de jugement.

Puissent les hommages rendus à ce vétéran de l'Horticulture française par la foule d'amis émus et attristés dont sa tombe est entourée, apporter à ses enfants et petits-enfants la seule consolation qui puisse leur être donnée : c'est aux amitiés qu'on laisse en quittant la vie que l'on peut juger l'œuvre accomplie par ceux qui s'en vont. La famille du regretté M. Savoye peut voir et reconnaître, une fois de plus aujourd'hui, qu'il emporte avec lui les hommages affectueux et mérités de tous les membres de la Société comme de tous ceux qui l'ont connu. C'est au nom de ses collaborateurs et amis et au mien propre que je viens une dernière fois le saluer.

(1) Déposé le 27 avril 1899.

ALLOCUTION PRONONCÉE SUR LA TOMBE DE J.-B. SAVOYE (1),

par M. MILLET,

Vice-président du Comité de Floriculture

de la Société nationale d'Horticulture de France.

MESSIEURS,

Permettez-moi de dire un suprême adieu, au nom du Comité de Floriculture, à celui qui fut pendant si longtemps son dévoué président.

Nous savons tous que Savoye était le fils de ses œuvres, et que ce n'est qu'à force de courage, de travail et de persévérance, qu'il s'était créé une position honorable.

Travailleur infatigable, c'était un fleuriste passionné pour son art. Le plaisir qu'il ressentait lorsque de beaux apports lui étaient soumis au Comité se manifestait sur son visage qui devenait rayonnant. Il vivait pour les fleurs et était parfaitement heureux quand on nous présentait de belles variétés nouvelles.

Doué d'une mémoire hors ligne et ayant acquis une habileté professionnelle de premier ordre, il possédait à un haut degré les qualités de l'homme pratique par excellence.

Aucun nom de plante ne lui échappait et quand, par hasard, une bonne vieille plante était présentée au Comité, il nous disait en la nommant: « Il y a tant d'années que je l'ai connue et cultivée »; et il en était ainsi à chaque séance, car, travailleur infatigable quand il exploitait son établissement, travailleur il était resté au profit de notre Société. Je ne rappellerai pas ses services rendus à la Commission des Expositions, là comme ailleurs il se multipliait et je ne pourrais énumérer la quantité de services qu'il y a rendus.

Mais c'est surtout au Comité de Floriculture qu'il était infatigable à chaque commission, à chaque séance, il était là, bra

(1) Déposé le 27 avril 1899.

vant bien des fois souffrance et indispositions. Aussi Savoye était-il prisé et estimé à sa haute et juste valeur.

Je ne parle pas de sa présidence du Comité. Tous, nous l'avons vu à l'oeuvre pendant de bien longues années, et ses réélections continuelles démontrent sa popularité et la haute estime en laquelle il était tenu par ses collègues.

Savoye, le travailleur irréprochable, emporte les regrets du Comité de Floriculture et son souvenir vivra longtemps parmi

nous.

Adieu, Savoye.

NOTICE BIOGRAPHIQUE

SUR JEAN-BAPTISTE SAVOYE,

Membre honoraire de la Société nationale d'Horticulture de France,

par M. TAVERNIER (1).

L'horticulteur habile, dont nous déplorons la perte aujourd'hui, appartenait à notre Société depuis l'année 1866.

Il se fit remarquer, d'abord, par la part importante qu'il prit dans nos Expositions florales, comme exposant, pendant la première période de sa longue carrière, ensuite par sa collabotation active et éclairée aux travaux de la Société.

Ce fut un ardent travailleur, d'un caractère droit, énergique, mais qui n'excluait ni l'affabilité, ni la modestie. Il était très estimé par tous ceux qui l'ont connu et laisse de profonds regrets.

Jean-Baptiste Savoye est né à Avesnes, chef-lieu d'arrondissement du département du Nord. Il reçut dans sa jeunesse une très bonne instruction, mais ses goûts prononcés pour la culture des plantes le dirigèrent vers l'Horticulture. Il vint à Paris, en 1846, chez son oncle, M. Delanoue, horticulteur à Charonne, rue de Fontarabie, où il fit son apprentissage. Doué d'une bonne

(1) Déposé le 25 mai 1899,

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PRÉSIDENT DU COMITÉ DE FLORICULTURE

DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ DEPUIS L'ANNÉE 1866

Décédé le 19 avril 1899

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