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HISTORIQUE ET TOPOGRAPHIQUE

DE LA FRANCE.

DIVISION ANCIENNE

DU ROYAUME EN TRENTE-DEUX GOUVERNEMENTS, ET NOMENCLATURE DES DÉPARTEMENTS QUI EN ONT ÉTÉ FORMÉS.

L'un des mots répétés le plus souvent et avec le plus d'emphase dans les écrits et les discours politiques, dit M. A. Thierry, c'est que la monarchie française avait, en 1789, quatorze siècles d'existence. Cette formule, qui, au premier aperçu, a un air de vérité, fausse cependant en tout point notre histoire. Si l'on veut simplement dire que la série des rois de France, jointe à celle des rois francs, depuis l'établissement de ces derniers dans la Gaule, remonte à près de quatorze siècles en arrière de nous, rien de plus vrai; mais si, confondant les époques de ces différents règnes, on reporte de siècle en siècle, jusqu'au sixième, tout ce que l'idée de la monarchie renfermait pour nous vers 1789, on se trompe grossièrement. Il faut se garantir du prestige qu'exerce sur nous, par la vue du présent, non-seulement le mot France, mais encore celui de royauté. Sans remonter plus haut qu'au règne de Charlemagne, nous voyons à sa mort la monarchie, divisée par ses successeurs, subdivisée par les héritiers de ceux-ci, n'être bientôt plus qu'une confédération tumultueuse, dans laquelle le patrimoine du souverain égalait à peine celui de quelques vassaux. Le pays compris sous la dénomination de France avait, il est vrai, la même étendue qu'aujourd'hui, mais, au nord, les comtes de Flandre gouvernaient l'ancienne province de ce nom; ceux du Vermandois étaient maîtres de la Champagne; au levant, la Bourgogne et la Lorraine étaient sous l'obéissance de leurs ducs; au midi, ceux de Gascogne et d'Aquitaine commandaient aux anciennes provinces d'Auvergne, de Guienne, de Poitou et de Saintonge; an conchant, les ducs de Bretagne et de Normandie possédaient les provinces de ce nom. Ainsi partagée entre une foule de seigneurs qui, sous la dépendance purement nominale du roi, étaient maîtres absolus chez eux, y levaient les impôts, dictaient les lois, rendaient la justice, frappaient monnaie, et y faisaient la guerre, la France ne pouvait être considérée comme un État unique; et le royaume proprement dit se trouvait réduit, en 987, époque de l'avénement de Hugues Capet au trône, à l'Ile de France, la Picardie et l'Orléanais. Depuis lors, les rois de cette dynastie, sapant peu à pen la puissance des grands feudataires, parvinrent, par leur persévérance, leur habileté et la faveur des circonstances, à être les seuls justiciers du royaume et ses législateurs suprêmes.

En 1100, Philippe 1re réunit par achat à la couronne la province de Berri. En 1202, Philippe Auguste acquit la Touraine par confiscation. En 1226, Louis IX affaiblit le pouvoir des

grands vassaux, et réunit à la couronne une partie du Poitou. En 1271, Philippe le Hardi réunit le Languedoc par héritage; il établit des marchés, une police générale, et accorda le droit de commune. En 1286, Philippe le Bel réunit la Champagne par alliance; il fonda trois cours à Paris, Troyes et Rouen, où les premiers états du royaume furent convoqués. En 1312, il acquit le Lyonnais. En 1316, sous Philippe V, les trois ordres de l'Etat déclarèrent les filles exclues du droit à la couronne. Sous Charles V, la France fit la conquête du Poitou, de l'Aunis, de la Saintonge et du Limousin. La Guienne et la Normandie furent soumises par Charles VII. Louis XII réunit la Provence, l'Anjou et le Maine par héritage, et la Bourgogne par réversion. La Bretagne, la Marche, l'Auvergne et le Bourbonnais furent réunis à la couronne par François 1er. L'avénement de Henri IV au trône assura, en 1593, la possession du Béarn et du comté de Foix. L'Artois et le Roussillon furent conquis par Louis XIII. Louis XIV réunit par conquête la Flandre, la Franche-Comté et l'Alsace; et l'extinction de la féodalité le rendit maître du Nivernais. En 1735, Louis XV réunit, par traité, la Lorraine à la couronne, et acquit l'île de Corse en 1768. Enfin, le comtat d'Avignon fut cédé de nos jours à la France. Par ces reunions successives, ces diverses provinces, dont plusieurs étaient, comme nous l'avons déjà indiqué, des États particuliers à peu près indépendants, formèrent dans le xvIe siècle un Etat unique, comprenant trente-deux gouvernements, non compris la Corse, savoir:

ALSACE, capitale Strasbourg (forme les départements du HAUT-RHIN et du BAS-RHIN).
ANGOUMOIS, capitale Angoulême. Voy. SAINTONGE.

ANJOU, capitale Angers (forme le départ. de MAINE-ET-LOIRE).

ARTOIS, capitale Arras (forme le départ. du PAS-DE-CALAIS).

AUNIS, capitale la Rochelle (forme le départ. de la CHARENTE). Voy. SAINTONGE.
AUVERGNE, capitale Clermont (forme les départ. du CANTAL et du PUY-DE-DOME.)
BÉARN, capitale Pau (forme le départ. des BASSES-PYRÉNÉES).

BERRI,
capitale Bourges (forme les départ. du CHER et de l'INDRE.)
BOURBONNAIS, capitale Moulins (forme le départ. de l'ALLIER).

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BOURGOGNE, capitale Dijon (forme les départ. de l'AIN, de la CÔTE-D'OR, de SAÔNE-ETLOIRE et de l'YONNE).

BRETAGNE, capitale Rennes (forme les départ. des CÔTES-DU-NORD, du FINISTÈRE, d'IlleET-VILAINE, de la LOIRE-INFÉRIEURE et du MORBIHAN).

CHAMPAGNE, capitale Troyes (forme les départ. des ARDENNES, de l'AUBE, de la MARNE et de la HAUTE-MARNE).

DAUPHINÉ, capitale Grenoble (forme les départ. des HAUTES-ALPES, de la DRÔME et de l'ISÈRE).

FLANDRE, capitale Lille (forme le départ. du Nord).

FOIX (COMTÉ DE), capitale Foix (forme le départ. de l'ARIÉGE).

FRANCHE-COMTÉ, capitale Besançon (forme les départ. du Doves, du JURA et de la HAUTESAÔNE).

GUIENNE, capitale Bordeaux (forme les départ. de l'AVEYRON, de la DORDOGNE, du GERS, de la GIRONDE, des LANDES, du LOT, de LOT-ET-GARONNE, des HAUTES-PYRÉNÉES et de TARN-ET-GARONNE).

ILE DE FRANCE, capitale Paris (forme les départ. de la SEINE, de SEINE-ET-MARNE et de SEINE-ET-OISE).

LANGUEDOC, capitale Toulouse (forme les départ. de l'ARDÈCHE, de l'AUDE, du GARD, de la HAUTE-GARONNE, de l'HÉRAULT, de la HAUTE-LOIRE, de la LOZÈRE et du TARN). LIMOUSIN, capitale Limoges (forme les départ. de la CORRÈZE et de la HAUTE-VIENNE.) LORRAINE, capitale Nancy (forme les départ. de la MEURTHE, de la MEUSE, de la MOSELLE et des VOSGES).

LYONNAIS, capitale Lyon (forme les départ. de la LOIRE et du RHÔNE).

MAINE, capitale le Mans (forme les départ. de la MAYENNE et de la SARTHE).

MARCHE, capitale Guéret (forme le départ. de la CREUSE et partie de la HAUTE-VIENNE). NIVERNAIS, capitale Nevers (forme le départ. de la NIÈVRE).

NORMANDIE, capitale Rouen (forme les départ. du CALVADOS, de l'EURE, de la MANCHE, de l'ORNE et de la SEINE-INFÉRIEURE).

ORLÉANAIS, capitale Orléans (forme les départ. d'Eure-et-Loir, de Loir-et-Cher et du LOIRET).

PICARDIE, capitale Amiens (forme les départ. de la SOMME, de l'AISNE et de l'OISE).

POITOU, capitale Poitiers (forme les départ. des DEUX-SÈVRES, de la VENDÉE et de la VIENNE). PROVENCE, capitale Aix (forme les départ. des BASSES-ALPES, des BOUCHES-DU-RHÔNE, du VAR et de VAUCLUSE).

ROUSSILLON, capitale Perpignan (forme le départ. des Pyrénées-Orientales).

SAINTONGE, capitale Saintes (forme avec l'ANGOUMOIS et l'AUNIS les départ. de la CHARENTE et de la CHARENTE-INFÉRIEURE).

TOURAINE, capitale Tours (forme le départ, d'Indre-et-Loire).

ILE DE CORSE, capitale Bastia (forme le départ. de la CORSE).

Plusieurs de ces gouvernements renfermaient plus d'une province, et plusieurs de ces provinces se subdivisaient en petits pays qui avaient leur seigneur particulier; nous en donnerons ci-après la nomenclature, ainsi que celle des villes qui faisaient partie de ces pays.

La BIBLIOGRAPHIE DE LA FRANCE sera classée suivant l'ordre alphabétique des anciens gouvernements. Elle se composera : 1o de PRÉLIMINAIRES Généraux de L'HISTOIRE DE FRANCE; 2o de la BIBLIOGRAPHIE relative à chaque PROVINCE ou gouvernement; 3° de la BIBLIOGRAPHIE DES DÉPARTEMENTS qui ont été formés de ces provinces; 4o de la Bibliographie CONCERNANT LES VILLES, bourgs, établissements, etc., compris dans chacun de ces départements.

PRÉLIMINAIRES GÉNÉRAUX DE L'HISTOIRE DE FRANCE. GÉOGRAPHIE ET ANTIQUITÉS DES GAULES.

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BELESTAN (Ant. de l'Estang de),· HISTOIRE DES GAULES, et conquestes des Gaulois en Italie, Grèce et Asie. Avec un abrégé de tout ce qui est arrivé de plus remarquable esdites Gaules, dès le temps que les Romains commencèrent à les assubjettir à leur empire, in-4°, 1618.

DUPLEIX (Scipion), - MÉMOIRE DES GAULES, depuis le déluge jusqu'a l'établissement de la monarchie française, in-4°, 1619. MARCEL (Guillaume), -DES PEUPLES ET DES VILLES qui ont été les plus coNSIDÉRABLES DANS LES GAULES avant l'établissement de la monarchie française, et par occasion des autres pays où les anciens Gaulois ont porté leurs armes et laissé des colonies; avec la correspondance ecclésiastique et temporelle de l'ancien avec le moderne.

(Histoire et progrès de la monarchie française, 4 vol. in-12, 1683.)

LONGUEVAL (le P.), Notice abrégée de
l'ANCIENNE GÉOGRAPHIE DE LA GAULE (impri-
mée au commencement du t. II de l'Hist.
de l'Eglise gallicane).

PÉROUSE (P.-A. de). — Lettre sur la NOTICE
abrégee de l'ANCIENNE GAULE, par le P. Lou-
gueval (Journ. ecclés., décem. 1762,
p. 224-31.)
VALOIS (Hadrien), Tables géographiques
des noms français et latins de tous les lieux
cités dans la NOTICE DES GAULES. (Elle est
placée à la fin de la Notitia Galliarum, in-f",
1675.)

FONCEMAGNE (de), Observations criti-
ques sur deux endroits de la NOTICE DES
GAULES, de M. de Valois. (Hist. de l'Acad.
des belles-lettres, t. VIII, p. 300.)
BONAMY, Remarques sur quelques noms
de lieux de la NOTICE DES GAULES, de M. de
Valois. (Hist. de l'Acad. des belles-lettres,
t. XVIII, p. 266-73.)

DES OURS DE MANDAJORS (L.), *
Nou-
velles découvertes sur l'ÉTAT DE L'ANCIENNE
GAULE du temps de César, in-12, 1696.

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CHARTIER (Alain ),

GAULE.

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DESCRIPTION DE LA

Chartier est mort en 1458, et sa description de la France se trouve avec ses œuvres augmentées par André du Chesne, in-4°, p. 259, 260, 1617. DULAURE (J.-A.), Des CITÉS, des LIEUX D'HABITATION, des FORTERESSES DES GAULOIS, de leur architecture civile et militaire avant la conquête des Romains (Mémoires des antiq. de France, t. II, 1820). GOLBÉRY (Marie-Philippe-Aimé de), — Les VILLES DE LA GAULE rasées, par J. A. Dulaure, et rebâties, par P. A. de Golbéry, in-8°, 1821.

BARENTIN DE MONTCHAL (le vicomte L. de), * GÉOGRAPHIE ANCIENNE et historique, composée d'après les cartes de d'Anville, par L. B. D. M., 2 vol. in-8°, 1807.

BELLEY (l'abbé), ·OEuvre de d'Anville, 2 vol.

Origine du changement survenu dans le nom des VILLES GAULOISES. (Hist. de l'Acad. roy. des inscriptions et belles-lettres, t. V, P. 75.)

* Recherches géographiques sur quelques VILLES DE L'ANCIENNE GAULE (Mercure, sep. temb. 1739, p. 2162-67; Mémoire de Trévoux, juillet 1740, p. 1463-77.) MARTIN (D. Jacques).

Observations sur la géographie et la TOPOGRAPHIE DES GAULES, avec un dictionnaire topographique, in-4o, 1754. (Tom. II de l'Histoire des Gaules.) PASUMOT ( François), — Mémoires géogra

phiques sur quelques ANTIQUITÉS DE LA GAULE, avec cartes géographiques, in-12, 1765. WALCKENAER (le baron Charles-Athanase),

· GÉOGRAPHIE ANCIENNE historique et comparée DES GAULES Cisalpine et transalpine, suivie de l'analyse géographique des itinéraires anciens, et accompagnée d'un atlas, 3 vol. in-8°, 1839.

DUVAL (D. Jacques), — Extrait d'une lettre sur les recherches géographiques de quelques villes de l'ANCIENNE GAULE. (Mémoires de Trévoux, p. 1643, 1648, 1739.) BULLET (l'abbé), Description étymologique des VILLES, rivières, montagnes, forêts, curiosités naturelles DES GAULES, de la meilleure partie de l'Espagne, de l'Italie, de la Grande-Bretagne, dont les Gaulois ont été les premiers habitants, in-f", 1754. (Tom. Ir de ses Mémoires sur la langue celtique.)

COURT (Louis Paschal de la), -TABLEAU DES GAULES, en forme de colloque, contenant la prééminence de la France sur les autres parties du monde, et l'origine des Gaulois et des Français, in-12, 1616.

Éclaircissements géographiques sur l'ANCIENNE GAULE, précédés d'un traité des mesures itinéraires des Romains et de la lieue gauloise, par M.-J.Baptiste Bourguignon d'Anville, in-12, 1741.

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(C'est une critique d'opinions de Pezron, Pelloutier, Gibert, etc., sur l'origine des Gaulois.)

DES OURS DE MANDAJORS (Jean-Pierre), Histoire critique de la GAULE NARBONNAISE, qui comprenait la Savoie, le Dauphiné, la Provence, le Languedoc, le Rous. sillon et le comté de Foix. (Mém. de l'Académie roy. des inscript. et belles-lettres), in-12, 1733.

SAUSSAYE (L. de la), Numismatique de la GAULE NARBONNAISE, in-4°, 1842.

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