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RÉPERTOIRE

UNIVERSEL ET RAISONNE

DE JURISPRUDENCE.

TOME TROISIÈME.

CLER. CONVEN.

CET OUVRAGE SE TROUVE AUSSI CHEZ

DONDEY-DUPRÉ PÈRE ET FILS, IMP.-LIB,

RUE RICHELIEU, no 47 bis, et rue Saint-Louis, No 46;

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UNIVERSEL ET RAISONNÉ

DE JURISPRUDENCE,

Ouvrage de plusieurs Jurisconsultes,

RÉDUIT AUX OBJETS DONT LA CONNAISSANCE PEUT ENCORE ÊTRE UTILE,

ET AUGMENTÉ

1° DES GRANGEMENS APPORTÉS AUX LOIS ANCIENNES PAR LES LOIS NOUVELLES, TANT AVANT QUE DEPUIS
L'ANNÉE 1814;

2o DE DISSERTATIONS, DE PLAIDOYERS ET DE RÉQUISITOIRES SUR LES UNES ET LES AUTRES ;

Cinquième Edition,

REVUE, CORRIGÉE ET FONDUE AVEC LES ADDITIONS FAITES DEPUIS 1815 aux ÉDITIONS PRÉCÉDENTES,

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GARNERY, LIBRAIRE, RUE DE L'OBSERVANCE, N° 10,
J.-P. RORET, QUAI DES AUGUSTINS, No 17 bis.

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M DCCC XXVII.

PARIS. ———— IMPRIMERIE DE DONDEY-DUPKÉ, RUE SAINT-LOUIS, NO 46.

UNIVERSEL ET RAISONNÉ

DE JURISPRUDENCE.

CLERGÉ..

* CLERGÉ. C'est le corps de tous ceux qui sont attachés au ministère ecclésiastique. On comprend même aujourd'hui et depuis long-temps, sous cette dénomination générale, les religieux, jusqu'aux frères laïques, et les religieuses des ordres et congrégations approuvés ; et on les désigne sous le nom régulier de Clergé, à raison des règles particulières sous lesquelles ils vivent.

Le mot Clergé se prend quelquefois dans toute son étendue, pour la totalité des ecclésiastiques qui sont dans tout le monde chrétien.

D'autres fois on s'en sert seulement pour marquer le Clergé d'un diocèse, et même de la ville épiscopale.

Enfin, le mot Clergé s'emploie ordinairement parmi nous et c'est en ce sens qu'on le prendra ici, pour désigner le corps entier des ecclésiastiques qui remplissent les prélatures, bénéfices, offices et ministères ecclésiastiques dans le royaume, et qu'on appelle le Clergé de France.

Ce Clergé respectable forme dans l'état un corps politique : il y a un rang, des préséances, des biens, des droits, des priviléges, des immunités, des assemblées.

SI. Rang et préséance du Clergé.

I. Le respect dû si justement à la religion, qui seule peut assurer le repos et le bonheur des particuliers et des états, a; dans tous les temps et chez presque tous les peuples, attiré une grande considération et fait assigner un rang honorable à ceux qui se trouvaient consacrés, d'une manière spéciale, au culte de la Divinité. L'histoire de toutes les nations nous apprend de quelles distinctions, de quels honneurs, de quels égards y jouirent les pontifes, les prêtres et les sacrificateurs.

On conçoit aisément que l'excellence, la sainteté de la religion chrétienne, la sublime profondeur de ses mystères, l'auguste majesté de son culte, les grandes qualités, les vertus éminentes, la vie admirable des apôtres, ces premiers prédicateurs de RÉPERTOIRE. Ve ÉDIT. TOM. 3.

l'Évangile, et de leurs successeurs, durent faire une tout autre impression sur l'esprit des peuples, et leur rendre bien plus vénérables les ministres d'une religion descendue du ciel, et dans laquelle Dieu lui-même était venu se former de véritables adorateurs.

Aussi, rien n'approche, et l'on ne doit pas en être surpris, du respect et de la vénération dont les premiers fidèles étaient pénétrés pour les hommes inspirés qui leur avaient annoncé la foi, et qui la soutenaient par leurs instructions et par leurs exemples. Ces sentiments passèrent des peuples aux princes, lorsque ceux-ci eurent le bonheur d'embrasser cette même religion, dont tous leurs efforts n'avaient pu arrêter les merveilleux progrès.

La majesté impériale ne crut point s'abaisser par les honneurs qu'elle se fit un devoir de rendre aux ministres du Dieu vivant. On vit le grand Constantin, au plus haut degré de gloire et de puissance, ne témoigner qu'une respectueuse frayeur, lorsqu'il vint prendre séance au premier concile général, assemblé par ses ordres à Nicée.

Depuis ce temps, l'empire a toujours regardé comme un de ses premiers soins, d'honorer et de faire honorer le sacerdoce. Les compilations des lois impériales renferment plusieurs constitutions, et même des titres entiers, dont l'objet est d'accorder ou de confirmer aux églises et à leurs ministres, des exemptions, des priviléges et des honneurs dans l'ordre civil.

Nos souverains, à qui leur piété a depuis tant de siècles mérité le titre de rois très-chrétiens n'ont pas marqué moins de zèle et, moins d'affection pour l'Église et pour les personnes honorées du ministère sacerdotal. Depuis que Clovis courba sa tête sous l'humble joug de la foi, nos monarques ont non-seulement comblé les églises de leurs dons et pieuses libéralités, mais encore distingué les ecclésiastiques par la faveur dont ils les ont honorés les prérogatives qu'ils leur ont accordées, et le rang qu'ils leur ont fait tenir dans les assemblées même

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