Les Jardins, suivi de l'Homme des champs: poèmes

Voorkant
Lebigre, 1834 - 250 pagina's
 

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Pagina 58 - Viens , non le front chargé des nuages affreux Dont marche enveloppé le chagrin ténébreux , Mais l'œil demi-voilé, mais telle qu'en automne A travers des vapeurs un jour plus doux rayonne : Viens le regard pensif, le front calme, et les yeux Tout prêts à s'humecter de pleurs délicieux.
Pagina 57 - J'aime à mêler mon deuil au deuil de la nature; De ces bois desséchés, de ces rameaux flétris, Seul, errant, je me plais à fouler les débris. Ils sont passés les jours d'ivresse et de folie : Viens, je me livre à toi, tendre mélancolie...
Pagina 208 - De neiges , de glaçons entassements énormes , Du temple des frimas colonnades informes ; Prismes éblouissants , dont les pans azurés , Défiant le soleil dont ils sont colorés, Peignent de pourpre et d'or leur éclatante masse , Tandis que, triomphant sur son trône de glace, L'hiver s'enorgueillit de voir l'astre du jour Embellir son palais et décorer sa cour ! Non, jamais, au milieu de ces grands phénomènes...
Pagina 54 - Amour, qu'est devenu cet asile enchanté Qui vit de Montespan soupirer la fierté ? Qu'est devenu l'ombrage où, si belle et si tendre , A son amant surpris et charmé de l'entendre, La Vallière apprenait le secret de son cœur, Et, sans se croire aimée, avouait son vainqueur? Tout périt, tout succombe : au bruit de ce ravage...
Pagina 155 - Répondaient à ses cris et de guerre et d'amour, Et qu'en sultan superbe à ses jeunes maîtresses Sa noble volupté partageait ses caresses. Honneur, empire, amour, tout est perdu pour lui. C'est en vain qu'à ses maux prêtant un...
Pagina 57 - Tel est le sort commun. Bientôt les aquilons Des dépouilles des bois vont joncher les vallons; De moment en moment la feuille sur la terre En tombant interrompt le rêveur solitaire. Mais ces ruines même ont pour moi des attraits. Là, si mon cœur nourrit quelques profonds regrets...
Pagina 155 - Se relève, repart, croise et confond sa route. Quelquefois il s'arrête ; il regarde , il écoute ; Et des chiens, des chasseurs, de l'écho des forêts Déjà l'affreux concert le frappe de plus près. Il part encor, s'épuise encore en ruses vaines.
Pagina 233 - Quels qu'ils soient, aux objets conformez votre ton ; Ainsi que par les mots, exprimez par le son : Peignez en vers légers l'amant léger de Flore; Qu'un doBx ruisseau murmure en vers plus doux [encore. Entend-on d'un torrent les ondes bouillonner? Le vers tumultueux en roulant doit tonner ; Que d'un pas lent et lourd le bœuf fende la plaine, Chaque syllabe pèse , et chaque mot se traîne ; Mais si le daim léger bondit , vole et fend l'air, Le vers vole et le suit, aussi prompt que l'éclair...
Pagina 247 - Rhin se trouble , et là mugit l'Euphrate^ » Partout la guerre tonne , et la discorde éclate ; » Des augustes traités le fer tranche les nœuds , » Et Bellone en grondant se déchaîne en cent lieux. •» Ainsi , lorsqu'une fois lancés de la barrière , » D'impétueux coursiers volent dans la carrière , » Leur guide les rappelle et se raidit en vain ; » Le char n'écoute plus ni la voix ni le frein.
Pagina 26 - Dirai-je les forêts dont tes monts se couronnent, Ou ce chêne, géant des bois qui l'environnent, Ou ce beau peuplier de qui l'énorme tronc, Lorsque de cent hivers il a bravé l'affront, Se festonnant de nœuds d'où sort un vert feuillage, Semble orné par le temps, et rajeuni par l'âge? Pour mieux charmer les yeux, au pied de tes coteaux, La Vistule pour toi roule ses vastes eaux ; Pour toi son sein blanchit sous des barques agiles ; Elle baigne tes bois, elle embrasse tes îles.

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