exactement à son rang. Et l'on a dû se contenter d'éveiller de grands souvenirs, en variant les temps et les pays, sans recherche d'un classement comparatif rigoureux, qui d'ailleurs, risquerait toujours d'ouvrir la porte aux discussions, avec peu d'utilité pratique pour le public. ARMAND RENAUD. ASTRONOMIE. D'après les programmes primitifs on se proposait de présenter au public des reconstitutions d'observatoires astronomiques aux époques principales; un ancien observatoire chinois avec son gnomon réglementaire de huit pieds chinois de hauteur et un globe divisé d'après les vingt-huit étoiles déterminatrices, auxquelles on rapportait tous les phénomènes célestes; puis l'observatoire d'Alexandrie avec une imitation des principaux instruments d'Hipparque et de Ptolémée; celui de Tycho-Brahé à Uranienbourg, enfin l'observatoire de Paris aux temps de Louis XIV et des Cassini. A l'exécution, ce programme s'est trouvé beaucoup trop large pour les emplacements et les sommes laissés à notre disposition. Cependant nous avons pu placer sous les yeux du public d'assez nombreux instruments authentiques qui, avec des photographies et des dessins originaux de grande valeur, donneront une idée des transformations successives du travail scientifique et des progrès de l'astronomie dans la suite des âges. Surmoulage d'un fragment de cadran solaire, apporté de Phénicie (App. au Conservatoire des Arts et Métiers). Astrolabe persan du XII° siècle avec manuscrit persan. D° (App. à l'Observatoire de Paris). Do Fragment de cadran solaire du XVIe siècle, instrument en cuivre (App. à l'Observatoire de Paris). VITRINE 12. Do Instrument astronomique de 1599. (App. au Conservatoire des Arts et Métiers). VITRINE 117.- Petit globe céleste en acier du XVII° siècle. VITRINE 13. (App. à M. le Docteur Hamy). Grand atlas céleste, orné de planches en couleurs, du XVIIe siècle. (App. à Madame Flammarion) Louis XIV visitant l'Observatoire de Paris, gravure de l'époque. (App. au Conservatoire des Arts et Métiers). Sept vues de l'Observatoire de Pékin. Agrandissements faits d'après des photographies recueillies en Chine par M. Hugues Krafft, et représentant les instruments principaux, construits avec une richesse d'ornementation inouïe, par des artistes chinois sous la direction des Jésuites, au XVIIe siècle. Cour et enceinte de l'Observatoire. Deux grands quadrants. Grande astrolabe. Globe céleste. Deux sphères armillaires. Grand compas construit par Raphaël Raspon. (App. à l'Observatoire de Paris). (App. à l'Observatoire de Paris). Octant de l'époque de Louis XV construit par Kaller. Graphomètre de Gourdin (1785) à deux lunettes et niveau à bulle (App. au Conservatoire des Arts et Métiers) d'air. VITRINE 177.- Télescope héliométrique du XVIIIe siècle. (App. à l'Observatoire de Paris). Géociclyque du XVIIIe siècle. Planétaire du XVIIIe siècle. (App. à M. Bertaux). (App. à M. Bertaux). Dessins originaux de fuseaux, constituant un globe céleste de 1"50 rence. (App. à M. Bertaux). Petit appareil de rotation (soleil, terre et lune) du XVIIIe siècle. Grand Sextant de l'Abbé Lacaille, construit par Langlois en 1750. Première lentille à échelons de Fresnel, construite par Soleil. VITRINE 13. Do Télescope de Cassegrain, construit par James Short. (App. au Conservatoire des Arts et Métiers). Première montre à longitudes, à ressort sans fusée, construite par Ferd. Berthoud. (App. au Conservatoire des Arts et Métiers). (App. à l'Observatoire de Paris). Grand planétaire de Huygens. (App. au Conservatoire des Arts et Métiers). Machine à diviser les cercles astronomiques, de Ramsden. (App. au Conservatoire des Arts et Métiers). Trois dessins des protubérances solaires. (App. à l'Observatoire de Paris Do D° Do D° (App. à l'Observatoire de Paris). Neuf photographies solaires, dues à M. Janssen, Directeur de l'Observatoire de Meudon, et représentant l'histoire photographique des travaux qui ont fait connaître la véritable constitution de la photosphère du soleil. (App. à l'Observatoire de Meudon). Deux clichés représentant l'état de la surface solaire. (App. à l'Observatoire de Meudon). Cliché du passage de Vénus sur le soleil, obtenu avec un revolver Passage artificiel de Vénus sur le soleil préparé pour aider à l'obser- GRANDS DESSINS ASTRONOMIQUES DUS A M. TROUVELOT, PHYSIQUE. L'histoire rétrospective du travail humain en physique comprend une série d'époques qu'il aurait fallu illustrer soit par des reproductions d'instruments. soit par de grands dessins, à commencer par la boussole des Chinois, transmise par les Arabes aux Européens pendant le XIIe siècle, et par les propriétés les plus simples des aimants naturels et de l'ambre. De cette époque reculée au XVIIe siècle, il n'y a guère que les découvertes d'Archimède, le principe des pesanteurs spécifiques et la propriété des miroirs ardents que Buffon, au siècle dernier, a essayé de vérifier au moyen d'un appareil qui figure dans notre galerie, Puis vient la féconde époque qui commence avec le XVII° siècle par la découverte de la lunette astronomique, en 1608. Galilée, Descartes, Huygens, Toricelli, Pascal, Grimaldi, Newton, nous donnent successivement les lois de la pesanteur (1602), la loi de la réfraction (1620), l'application du pendule aux horloges (1655), le baromètre (1644), les lois de la diffraction de la lumière (1650), celles de la dispersion (1666), celles de la double réfraction. A cette époque appartiennent l'invention de la machine pneumatique et les célèbres expériences de Magdebourg, d'Otto de Guericke. Nous aurions voulu classer dans une même salle ces inventions qui constituent les véritables débuts de la physique. La troisième époque, non moins brillante, est celle du XVIIIe siècle. Alors apparaissent la thermométrie qui date de Réaumur, la première machine électrique un peu puissante, la construction des lunettes achromatiques qui permet de réduire énormément les dimensions de ces instruments, la fameuse expérience de la bouteille de Leyde en 1745, les expériences non moins célèbres qui ont conduit Franklin à reconnaître que la foudre est un pur phénomène électrique et à inventer les paratonnerres, l'électrophore de Volta, les montgolfières, la balance de torsion de Coulomb, les expériences de Galvani, la mesure de la densité moyenne du globe terrestre par Cavendish, enfin, comme pour clôturer le siècle, la pile de Volta, en 1799. Mais plusieurs de ces appareils anciens que possèdent nos collections publiques n'ont pu nous être livrés à cause de leur fragilité. D'autres n'auraient pu être reproduits ou copiés qu'à grands frais. Nous avons |