Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

nemens de cette période, ne peuvent point être considérées comme sources principales, et encore moins l'histoire abrégée d'un écrivain tel que Justin et quelques autres.

Les écrivains modernes qui ont traité cette brillante période sont ceux qui sont cités ci-dessus, p. 126, et en outre les suivans :

POTTER, Archæologia græca; or the Antiquities of Greece; II vol. 8. Lond., 1722.

Voyage du jeune Anacharsis en Grèce (entre les années 362 et 338 av. J.-C.), par BARTHÉLEMY, avec atlas et cartes pour la connaissance du local d'Athènes, etc. Le goût et l'érudition se trouvent réunis dans cet ouvrage à un degré qu'on n'avait pas encore vu jusqu'ici; mais on n'y trouve pas au même degré une sage critique et le véritable esprit de l'antiquité.

Histoire de l'origine, des progrès et de la décadence des sciences dans la Grèce et à Rome, par Ch. Meiners, Gottingue, 1791. Cet ouvrage comprend en même temps la description de l'état politique, mais seulement jusqu'au temps de Philippe.

Les ouvrages magnifiques et principaux sur les monumens de l'ancienne Grèce sont :

[ocr errors]

Les Ruines des plus beaux monumens de la Grèce, par M. Le Roy; Paris, 1758, in-fol.; 2o édit., 1770. Le premier ouvrage en ce genre pour la date, mais très-surpassé par le suivant :

The Antiquities of Athenes measured and delineated, by J. STUART; III vol. in-fol.; Lond., 1762. IV vol., 1816. Le premier pour la magnificence et l'exactitude.

Antiquitics and views of Greece and Egypt, by R. DALTON, 1691, in-fol. On n'y trouve en monumens égyptiens que ceux de la Basse-Égypte.

Ionian antiquities, published by ROB. CHANDLER; II vol. in-fol.; Lond., 1769 et 1797. Digne de faire suite à l'ouvrage de Stuart.

Voyage pittoresque dans la Grèce, par CHOISEUL GOUFFIER;

vol. I, 1779, vol. II 1809, comprenant particulièrement les îles et l'Asie-Mineure.

491

I.

1. Il n'y avait pas lieu d'attendre qu'un nombre de petits états qui non-seulement ne s'étaient jamais ligués entre eux, mais qui même étaient sans cesse armés les uns contre les autres, comme l'étaient les Grecs au commencement de cette période, pût jamais rien faire de grand, à moins que quelque circonstance extérieure, en les excitant à développer leurs forces pour quelque entreprise commune, ne les empêchât de se déchirer les uns les autres. Ce fut l'expédition des Perses qui jeta les fondemens de la grandeur de la Grèce; et bientôt quelques états de cette contrée devinrent tellement puissans, que l'histoire de tous les autres se rattache à la leur.

Cause de la guerre des Perses. Appui que les Athéniens prêtent à la révolte des Ioniens. Incendie de Sardes, 500 (voy. ci-dessus, page 105). Manoeuvres d'Hippias pour exciter à la guerre, d'abord les satrapes, et ensuite la cour de Perse ellemême.—Première entreprise par Mardonius, en 493. La tempête en empêche le succès.

2. La sommation même que le roi de Perse fit faire aux Grecs, de se soumettre à sa puissance, n'avait pas pu réveiller en eux l'esprit national. Toutes les îles, et la plus grande partie des états de la terre ferme, se soumirent; il n'y eut que Sparte et Athènes qui risquèrent de rejeter avec indignation la proposition qui leur était faite. Les Athéniens seuls, et Miltiade, leur général, qui connaissait dès sa jeunesse les Perses, leur

manière de faire la guerre, et les avantages que les armes des Grecs avaient sur celles des barbares, furent le salut de la Grèce.

Guerre de Sparte et d'Athènes contre Ægine, qui avait embrassé le parti des Perses en 491. Elle donne occasion au roi Cléomène de chasser de Sparte son collègue Démarate.

Expédition des Perses sous Datis et Artapherne, dirigée par Hippias; elle est déconcertée par la bataille de Marathon, 29 sept. 490. Les ennemis tentent vainement de s'emparer d'Athènes par surprise.

3. La suite immédiate de cette victoire fut une expédition maritime contre les îles, sur lesquelles Miltiade conseilla aux Athéniens de lever des tributs. Elle fut d'abord dirigée contre Paros, par un motif de haine particulière de ce général; et ce fut là ce qui inspira aux Athéniens l'idée de s'emparer de la domination de la mer, comme ils le firent dans la suite. Si les Athéniens, irrités du peu de succès de cette première entreprise, punirent Miltiade de leur propre stupidité, il n'est pas moins vrai que cette injustice fut un bonheur pour Athènes, parce que la chute de Miltiade fit place à des hommes qui doivent être regardés comme les véritables fondateurs de la grandeur d'Athènes.

4. L'histoire de cette république, comme celle de tout état démocratique qui est parvenu à une grande puissance, n'est que l'histoire de quelques hommes éminents qui l'ont gouvernée, soit comme généraux, soit comme démagogues. Themistocle, qui réunit à un degré extraordinaire les plus brillantes qualités de l'homme d'état et du général à l'esprit d'intrigue et même à l'intérêt personnel; Aristide, dont le désintéressement était même alors une vertu rare à Athènes, sont les

véritables auteurs de la puissance de cette république, quoique, à dire le vrai, Athènes ait de bien plus grandes obligations au premier qu'au second.

Rivalité de ces deux hommes, 491-486: pendant que Thémistocle, à la tête de de la flotte athénienne, met à exécution le projet de Miltiade contre les îles, l'administration des affaires d'état est dans les mains d'Aristide; mais il est banni d'Athènes par l'ostracisme, au moment où Thémistocle revient vainqueur de son expédition, 486. Thémistocle, seul à la tête du gouvernement, poursuit l'accomplissement de son plan, pour faire d'Athènes une puissance maritime. Au moyen d'une guerre entreprise contre Ægine, l'objet éternel de leur haine, Thémistocle engage les Athéniens à consacrer les produits de leurs mines à l'accroissement de la marine. Pendant qu'Athènes s'élève à un si haut degré de puissance, Sparte est en proie aux désordres occasionés par la frénésie de l'un de ses rois, Cléomènes (auquel succéda, vers l'an 492, Léonidas, son frère consanguin), et par l'insolence de son autre roi, Léotychides.

5. La gloire d'avoir fait échouer la seconde invasion 480 des Perses dans la Grèce, sous Xerxès Ier, appartient

presque tout entière à Thémistocle. Non-seulement la victoire de Salamine, mais bien plus encore la manière dont il sut enflammer ses concitoyens, en font le plus grand homme de son temps, et doivent le faire considérer comme le sauveur de la Grèce coalisée. Combien toute coalition est faible par elle-même, et combien la plus faible peut devenir puissante lorsqu'elle est dirigée par un grand homme qui sait l'animer de son esprit!

Le plan de Thémistocle pour la conduite de la guerre, fondé en partie sur une ligue générale de tous les états helléniques,

ne réussit pas complétement, d'abord parce que Thémistocle abandonna aux Spartiates le commandement suprême, et ensuite parce qu'il voulut faire de cette guerre une guerre uniquement maritime.—Mort héroïque de Léonidas avec ses 300 Spartiates et 700 Thespiens, le 6 juillet 480. Son exemple contribua autant à la grandeur de la Grèce que la victoire de Salamine. Dans le même temps, bataille navale d'Artémisium, près de l'Eubée, avec 271 vaisseaux. Ce ne fut que par séduction qu'on parvint à faire rester les chefs des Grecs à leurs postes, et celui qui y eut la plus grande part fut Thémistocle lui-même. Prise et incendie de la ville d'Athènes par Xerxès le 20 juillet. Thémistocle avait eu soin de la faire évacuer auparavant. Réunion de la flotte grecque dans le détroit de Salamine; rappel de tous les exilés, et entre autres d'Aristide.

Artifice adroit de Thémistocle pour empêcher les Grecs découragés de songer à la fuite, et pour s'assurer en même temps une retraite auprès du roi de Perse. Bataille navale près de Salamine le 23 septembre 480, avec 380 vaisseaux (dont 180 appartenaient aux Athéniens), contre la flotte des Perses, déja très-affaiblie, et retraite de Xerxès. Les poètes et les historiens ont dénaturé ces événemens, en cherchant à les élever à toute la hauteur du beau idéal. Puissent-ils apprendre par-là à quel point la grandeur de l'homme est ordinairement associée à la faiblesse!

[ocr errors]

6. La victoire de Salamine ne mit pas entièrement fin à la guerre; mais les négociations entamées avec Mardonius, général persan, qui était resté en Thessalie, et avec les Grecs d'Asie, pour leur indépendance, montrent à quel point s'était accrue la confiance de la nation dans ses propres forces. La bataille gagnée sur terre, près de Platée, sous le commandement du Spartiate Pausanias (tuteur du jeune Plistarque, fils de Léonidas) et d'Aristide, et la victoire remportée le même jour près de Mycale, où la flotte persane fut 470

25

sept

« VorigeDoorgaan »