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critique. Après la mort du dernier roi, qu'on nomme Midas V, la Phrygie devint une province du royaume de Lydie, vers l'an 560.

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3. Royaume de Lydie. Les Lydiens (Méoniens ) étaient une branche de la race des peuples de Carie. On compte, d'après Hérodote, trois dynasties dans la Lydie: celle des Atyades, jusqu'en 1225; celle des Héraclides, jusqu'en 720; et celle des Mermnades, jusqu'en 550. Mais les deux premières dynasties sont presque entièrement fabuleuses; et ce n'est qu'avec la dernière que commence l'histoire de Lydie (1).

:

Rois Gygés, jusqu'en 684. Guerres presque continuelles avec les colonies grecques, le long des côtes de l'Asie mineure. Conquête de Colophon par Gygès. Ardys, jusqu'en 633. Conquête de Priène. Irruption des Cimmériens sous ce prince. Sadyattes, jusqu'en 628. Alyattes, jusqu'en 571. Expulsion des Cimmériens. Conquête de Smyrne. Croesus, jusqu'en 557. Conquête d'Éphèse par Croesus. Il subjugue l'Asie antérieure jusqu'au fleuve Halys : ce n'est que sous ce prince qu'il existe un royaume de Lydie, mais qui est bientôt détruit par Cyrus. L'Asie antérieure devient une province de la Perse.

V. Phénicie. Les Phéniciens sont sans doute l'un des peuples les plus remarquables de l'Asie dans cette période; cependant nous n'avons sur eux aucune histoire complète et suivie, mais seulement quelques documens, à l'aide desquels on peut du moins rassembler les principaux traits qui peuvent en former le tableau.

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(1) Dans le même temps, en Asie, l'empire des Mèdes et des Babyloniens. - Chez les Juifs, la dernière période des rois de Juda. — Chez les Grecs, les Archontes décennaux;

- les rois, chez les Romains.

Sur les principales sources de l'histoire des Phéniciens. Jusqu'à quel point Sanchoniathon mérite d'être mentionné ici? - Écrivains Hébreux, particulièrement Ézéchiel; écrivains grecs, Josèphe,-Eusèbe, etc. Les fragmens qu'il nous a conservés, de Ménandre d'Éphèse et de Dius, historiens de Tyr. Mémoires sur les Phéniciens, par l'abbé Mignot (t. 34-42 du Recueil de l'Académie des inscriptions).

Voyez la section sur les Phéniciens, dans les Idées sur la politique, etc., vol. I, 2o partie.

1. Remarques sur la situation intérieure de la Phénicie. Elle ne formait point un état, ou du moins un empire séparé; elle se composait seulement de plusieurs villes et de leur territoire: mais des liens communs s'établirent entre ces villes ; et par suite les plus puissantes particulièrement Tyr, obtinrent une autorité prépondé

rante.

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2. Quoique Tyr fût à la tête de ces villes, et qu'elle s'arrogeât la domination, chaque état particulier conservait son gouvernement intérieur. On trouve néanmoins des rois dans chacun d'eux; mais ce n'étaient guère que des princes dont l'autorité était fort bornée, puisqu'on voit à côté de leur pouvoir celui des magistrats. Un despotisme violent ne pouvait guère être de longue durée chez un peuple commerçant et occupé à fonder des colonies; parmi ces états isolés, Tyr est le seul dont nous ayons une suite de rois, mais non sans interruption.

La suite de ces rois, que Josèphe nous a conservée d'après Ménandre, commence vers l'an 1050 avant J.-C., à Abikal, contemporain de David. Les plus remarquables sont Hiram, successeur du précédent; —Ethbaal Ier, vers l'an 920 ; —Pyg

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malion, frère de Didon, vers l'an 900; Ethbaal II, sous lequel Tyr fut détruite par Nabuchodonosor, vers l'an 590. Établissement de la Nouvelle Tyr. Gouvernement républicain sous les Suffètes, rois tributaires sous la domination persane. Conquête de la Nouvelle Tyr, par Alexandre, 332. La période florissante de la Phénicie, et notamment de Tyr, répond à l'intervalle entre 1000-332 avant J.-C. (1).

3. Dans cette période la race phénicienne s'étendit par le moyen des colonies; et parmi celles-ci, quelquesunes, comme Carthage, devinrent aussi puissantes que la métropole.

Idées générales sur l'établissement des colonies. 1. Elles sont un besoin pour tout un peuple navigateur et commerçant aussitôt qu'il trafique dans des pays éloignés. 2. Elles étaient un moyen de remédier à la grande accumulation de la classe pauvre. 3. Souvent aussi elles étaient la suite des troubles politiques, qui obligeaient les partis mécontens à émigrer de gré ou de force, et à chercher des habitations au-dehors.

4. Coup-d'œil géographique sur les colonies phéniciennes. Elles étaient en possession, dès les temps les plus reculés, de la plupart des îles de l'Archipel, dont elles furent dépossédées dans la suite par les Grecs. Aussi, les pays où se fixèrent les principales colonies furent-ils, en partie, le midi de l'Espagne (Tartessus, Gades, Carteja); en partie la côte du nord de

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(1) Vers le même temps: Dans l'intérieur de l'Asie, monarchie des Assyriens, Mèdes, et Babyloniens. Chez les Juifs, période des rois, depuis David. Chez les Grecs, depuis Homère jusqu'à Solon. Chez les Romains, dans les deux derniers siècles, période de leurs rois.

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l'Afrique, à l'ouest de la petite Syrte (Utique, Carthage, - Adrumetum), et en partie la côte nord-est de la Sicile (Panormus, Lilybæum). Très-vraisemblablement ils avaient aussi des établissemens vers l'Orient sur le golfe Persique, dans les îles de Tylos et d'Aradus, (les îles Baharein).

5. Ce coup-d'œil sur les colonies des Phéniciens peut servir de fondement à des considérations sur leur commerce maritime et leur navigation, qui devait s'étendre encore au-delà de leurs colonies; elle avait commencé chez eux, comme chez les autres peuples, par la piraterie; ils paraissent encore comme des pirates dans Homère. Le principal but de leurs voyages maritimes était :

а,

leurs colonies au nord de l'Afrique et de l'Espagne, cette dernière surtout à cause de ses riches mines d'argent; b, la côte occidentale de l'Afrique, au-delà des colonnes d'Hercule; la Bretagne et les îles Scilley, pour s'y procurer de l'étain, et vraisemblablement de l'ambre jaune. c. Ils partaient des ports d'Élath et d'Ézion-Geber, situés à la pointe septentrionale du golfe Arabique, pour naviguer, conjointement avec les Juifs, vers Ophir, c'est-à-dire vers les riches pays du midi, spécialement l'Arabie-Heureuse et l'Éthiopie. d. Ils allaient aussi du golfe Persique jusqu'à la presqu'île de l'Inde, en-deçà du Gange, et à Ceylan. e. Ils firent aussi quelques grands 600 voyages de découvertes parmi lesquels la navigation au- J.-C. tour de l'Afrique est le plus remarquable.

6. Le commerce des Phéniciens par terre, qui se faisait en grande partie par les caravanes, n'était pas moins important. Les principales branches de ce commerce étaient : a, celui d'Arabie, consistant en épices, en encens, fait par des caravanes dirigées soit vers l'Arabie-Heureuse, soit vers Gerra, près du golfe Per

Vers

Yan

l'an

avant

sique; b, le commerce avec Babylone, par Palmyre;
et de là, mais par voie indirecte, par la Perse, jusqu'à
la Chine; c,
le commerce avec l'Arménie et les pays li-
mitrophes, pour les esclaves, les chevaux, les vases de
cuivre, etc..

7. Ajoutez à cela les objets de leurs fabriques et de leurs manufactures, principalement leurs tissus et leurs teintures (teinture de pourpre tirée d'une espèce de coquillage); les produits de leurs fabriques de verre et de verroterie, qu'ils débitaient avec avantage dans leur commerce d'échange avec les peuples grossiers. Enfin plusieurs autres inventions importantes, parmi lesquelles on doit surtout mentionner celle des caractères d'écriture qui leur a été attribuée.

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VI. Syriens. 1. Les habitans de la Syrie étaient déja un peuple rassemblé dans les villes, 2000 ans avant J.-C., lorsqu'Abraham vint s'établir parmi eux. Mais leur pays ne formait point un seul état; seulement il y avait plusieurs villes avec leurs territoires, qui avaient chacune leurs chefs ou leurs rois; et, parmi ces villes, celles de Damas, d'Hémath, etc., étaient déjà connues dans la plus haute antiquité.

2. Cependant les Syriens furent souvent subjugués par des conquérans étrangers, et particulièrement du Vers temps de David; la Syrie devint une province de la Ju1040 dée. Mais elle secoua le joug sous Salomon, par l'entremise de Réson, qui avait été esclave, et qui s'empara de Damas.

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3. Alors il s'établit un royaume de Damas, qui embrassa bientôt une grande partie de la Syrie, tandis que les rois du reste des villes devinrent tributaires de celui de Damas, qui s'agrandit principalement

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