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aux dépens des royaumes séparés de Juda et d'Israël (1).

Les rois qui nous sont connus par les livres de la chronique sont: Réson, vers 980; Benhadad Ier, vers 900; Hasael, vers 850; Benhadad 11, vers 830; Rezin. Sous ce prince le royaume de Damas fut renversé par Tiglath Piléser, conquérant assyrien, vers 740.

VII. Juifs. L'histoire du peuple juif commence avec le père des tribus juives, Abraham; mais celle de l'État juif ne commence qu'à la conquête de la Palestine. Cette histoire se divise en trois périodes : I. Histoire des Juifs comme peuple nomade, depuis Abraham jusqu'à leur établissement en Palestine, avant J.-C., 20001500. II. Histoire de la Judée, comme république fédérative, sous les grands-prêtres et juges, 1500-1100. III. Histoire de la Judée avant le gouvernement monarchique, avant J.-C., 1100-600, formant d'abord un seul royaume, 975. Ensuite les royaumes séparés d'Israël et de Juda, jusqu'à la chute de ce dernier, 538 avant J.-C.

Leurs annales. - Les

Sur les sources de l'histoire juive. livres des Juges, de Samuël, de la Chronique, des Rois. Comment ces ouvrages ont été composés; si leurs auteurs étaient ou peuvent être regardés comme contemporains des événemens qu'ils racontent. —Jusqu'à quel point les poètes hébreux, et particulièrement les prophètes, peuvent servir à l'histoire? Josèphe considéré comme auteur de recherches sur l'antiquité

(1) Vers le même temps : Dans l'intérieur de l'Asie, royaume d'Assyrie; chez les Juifs, les royaumes d'Israël et de Juda; chez les Grecs, fondation des colonies asiatiques. - Lycurgue.

2000

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dans son Archéologie, et comme écrivain contemporain dans son Historia belli Romani.

Il nous manque encore une histoire des Juifs avant la captivité de Babylone également éloignée du scepticisme et de la crédulité. Des ouvrages comme l'Histoire du peuple de Dieu, depuis son origine jusqu'à la naissance de J.-C., par Berruyer, 1742, 10 vol. in-8°, et la continuation depuis la naissance de J. C, 10 vol in-8°, ne remédient point à cette disette. On trouve d'excellens matériaux dans RELANDI, An-tiquit. sacræ Hebr. ; dans les écrits de J. D. Michaëlis, surtout dans ses remarques sur la traduction de l'ancien Testament, et dans son Droit Mosaïque; dans les ouvrages de J. G. Eichorn, principalement son Introduction sur l'ancien Testament; et dans ceux de Herder, sur l'Esprit de la Poésie des Hébreux.

Tre Période. État nomade depuis Abraham jusqu'à la conquête de la Palestine. D'abord une famille nomade isolée sous Abraham, Israël et Jacob, mais qui jusq. s'accrut, pendant son séjour dans la Basse-Égypte, au 1550 point de devenir un peuple nomade; lequel, après avoir erré dans ce pays 430 (selon d'autres 250) ans, sous la dépendance des Pharaons d'Égypte, se partagea en douze tribus. Cependant, comme il ne tarda pas à devenir nombreux, et par conséquent redoutable, les Pharaons, suivant la politique ordinaire des Égyptiens, voulurent le contraindre à bâtir des villes et à y séjourner. L'aversion pour la contrainte le força d'émigrer sous Moïse, et de conquérir, sous lui et son successeur Josué, la terre promise, la Palestine.

Sur Moise et sa législation: ce qu'il a emprunté aux Égyptiens, et sur ce qu'il ne leur a point emprunté. Adoration de Jéhovah dans le sanctuaire de la nation, par des fêtes na

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tionales dont les cérémonies, rigoureusement prescrites, étaient comme le point de réunion de toute la nation, et le lien politique qui unissait les tribus entre elles. Sur la caste de Lévites, comparée avec la caste des prêtres chez les Égyptiens.

J. D. Michaëlis, Droit Mosaïque. Gottingue, 6 vol. in-8°. Le commentateur a souvent vu bien au-delà des pensées du législateur.

II Période. République fédérative. Depuis la prise de possession de la Palestine, jusqu'à l'établissement de la monarchie, 1500-1100.

1. Caractère général de cette période, considérée comme les temps héroïques de la nation, qui, après être arrivée insensiblement à adopter des demeures fixes et la culture des terres, vit dans un état de guerre continuelle avec ses voisins, soit les Arabes nomades, soit les Philistins et les Édomites. - Impossibilité d'anéantir complétement les anciens habitans, selon le projet de Moïse. Le culte de Jéhovah, par conséquent, ne put jamais être le seul établi dans le pays.

2. Gouvernenent intérieur. Le partage du pays entre les tribus, et leur séparation les unes des autres, maintinrent, pour un long temps, la forme du gouvernement par tribus. Chaque tribu conserva șes princes et ses anciens, comme dans l'état nomade. Cependant toutes les tribus trouvent, dans le culte de Jéhovah, un lien commun qui en fait un État fédératif. On établit, dans les villes, des magistrats particuliers auxquels on adjoint des scribes de la caste des Lévites.

3. La durée de l'union de la nation, et le maintien de la loi de Moïse, furent favorisés surtout par la distribu

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1150

tion de la caste des Lévites dans quarante-huit villes qui leur furent accordées en propre dans tout le pays, et par la dignité de grand-prêtre, rendue héréditaire dans la race d'Aaron.

4. Cependant, comme, àprès la mort de Josué, il n'y eut plus aucun chef militaire à la tête de la nation, le lien religieux devint insuffisant, une fois que la jalousie des plus faibles tribus contre les plus puissantes se fut éveillée. Les grands-prêtres ne paraissent avoir eu à cette époque aucune influence politique; l'oppression du dehors put seule empêcher la dissolution complète du lien national.

5. Les Juifs sont un peuple tantôt indépendant et tantôt tributaire. Dans les temps d'oppression, il s'élève parmi eux, à diverses reprises, des héros qui les délivrent de la servitude, en se mettant à leur tête, soit comme principaux magistrats et chefs d'une partie de la nation ou du peuple entier, ou même comine zélateurs du culte de Jéhovah. Les juges : principalement Athniel, Débora, Sanson. Sur ce qu'il y a de merveilleux dans leur histoire.

6. Rétablissement du culte de Jéhovah par Samuel; il devient juge et règne comme confident de Jéhovah. -Ses fils eux-mêmes font échouer son projet de rendre la dignité de juge héréditaire dans sa famille. La nation désire un roi que Samuël, comme confident de Jéhovah, doit désigner. Son adroite politique dans l'élection qu'il ne peut empêcher. Il choisit, dans Saül, un homme sans influence politique, mais qui jouissait de la plus grande considération parmi le peuple. Un acte constitutionnel en forme est dressé, suivant l'ordonnance de Moïse, et déposé dans le sanctuaire national.

Causes qui contraignirent la nation à demander un roi. Tentatives faites auparavant, particulièrement par Abimélek, pour se faire roi.

III* Période. La monarchie, depuis 1100-600.

1. De l'État juif comme formant un seul royaume, depuis 1000 (1095) — 975.

1. Sail, le nouveau roi, s'affermit sur le trône par sa victoire sur les Ammonites, et est généralement reconnu dans une assemblée du peuple, où Samuël dépose sa dignité de juge. Mais du moment où Saül, vainqueur, veut s'affranchir de la tutelle de Samuël, et qu'il ose lui-même le demander à Jéhovah, la discorde se met entre ces deux hommes. Samuël, mécontent, sacre secrètement roi un autre jeune homme, David, fils d'Isaï, qui sait se faire valoir par plusieurs actions héroïques, et se soustraire à la jalousie de Saül. - Saül se maintient au milieu des guerres continuelles avec les peuples voi- Vers sins, jusqu'à ce qu'enfin lui et ses fils, à l'exception d'un seul, perdent la vie.

2.

État de la nation et du gouvernement sous Saül. Le roi n'est guère qu'un général d'armée, qui ne doit agir que d'après les instructions de Jéhovah; du reste sans cour et sans demeure fixe.. - La nation n'est encore qu'un peuple adonné seulement à l'agriculture et au soin des troupeaux, sans richesse et sans luxe, mais qui devient insensiblement un peuple guerrier.

3. David succède à Saül, 1055-1015, mais non pas sans opposition. Onze tribus se déclarent pour Isboseth, le seul fils de Saül qui vécût encore; David n'est recon

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