46. Mais Pompée devait bientôt éprouver qu'une alliance entre lui et les triumvirs ne pouvait finir que par sa perte; la guerre qu'il recommença peu après, et 38. qui ne put être terminée qu'au bout de deux ans, par le génie d'Agrippa, fut d'autant plus importante, que non-seulement elle décida du sort de Pompée, mais que les dissensions qui s'élevèrent entre Octave et Lépide, et la chute de ce dernier, changèrent le triumvirat en duumvirat. 36 à Misenum avec Sex. Pompée, il obtint les îles de Sicile, de Sardaigne et de Corse, et on lui promit l'Achaïe. 32 Après une bataille navale indécise, 38, Pompée ayant équipé de nouvelles flottes, 36, fut attaqué de tous côtés par Lépidus qui revint d'Afrique, et par les vaisseaux qu'Antoine avait envoyés. Défaite définitive de la flotte de Pompée, qui s'enfuit en Asie et y périt, Lépidus tente de s'emparer de la Sicile, Octave gagne ses troupes, et il est contraint de se démettre du triumvirat. - 35. 33. 47. Les guerres étrangères qu'Octave et Antoine entreprirent dans les années suivantes, retardèrent pour quelque temps l'explosion de la haine qui les divisait. jusq. Tandis qu'Octave, pour occuper ses légions séditieuses, remportait des victoires sur les peuples de la Dalmatie et de la Pannonie, Antoine qui était en Égypte, entreprit deux expéditions contre les Parthes, alors trèspuissants, et contre leurs voisins. Mais, en offensant Rome par la manière dont il se conduisit dans ces guerres, il donna lui-même à son rival des armes contre lui. Son divorce formel avec Octavie, rompit entièrement le lien qui avait existé jusque-là entre les deux maîtres du monde. Après son premier séjour à Alexandrie, 41, Antoine passa en Italie, 40, et ayant conclu la paix avec Octave, il se rendit est déclaréc à Rome, toutefois contre Cléopâtre seulement. la guerr 31. 2 48. La Grèce redevint encore le théâtre de la guerre, et quoique les forces d'Antoine fussent plus considérables, ce fut cependant un grand avantage pour Octave d'avoir pour lui l'apparence de la meilleure cause. La bataille navale d’Actium décida en faveur d'Octave, qui lui-même aurait eu peine à le croire, si Antoine n'eût abandonné sa flotte et son armée. Celle-ci se rendit au vainqueur sans avoir tiré l'épée. La prise de l'Égypte, réduite en province romaine ( voyez ci-dessus, pag. 293 ), par suite de cet évènement, et la mort d'Antoine et de Cléopâtre, mirent fin à la guerre, et rendirent Octave seul maître absolu de la république. sept. · 30. La dernière partie de l'histoire d'Antoine jusqu'à sa mort, ayant été composée pendant la domination de son ennemi, doit être considérée avec la défiance qu'inspire ce genre d'histoires; elle a fourni matière aux compilateurs d'anecdotes. QUATRIÈME PÉRIODE. HISTOIRE DE L'EMPIRE ROMAIN COMME MONARCHIE JUSQU'A SA. CHUTE EN OCCIDENT, DETUIS L'AN 30 AVANT J. G. JUSQU'A L'an 376 DE L'ÈRE VULGAIRE. Notions préliminaires de géographie. — Tableau de la division de l'empire romain en provinces et des pays indépendants de l'empire qui eurent, la guerre, soit par le commerce, des relations avec Rome. soit par Les limites ordinaires de l'empire romain pendant cette période, quoiqu'il les ait quelquefois dépassées pour un temps, furent, en Europe, les deux grands fleuves du Rhin et du Danube ; en Asie , l'Euphrate; en Syrie , le désert de sable; en Afrique, également les régions sablonneuses ; ainsi il comprenait les plus belles contrées des trois parties du monde autour de la mer Méditerranée. Contrées en Europe :I. L'Espagne (Hispania). Limites: à l'ouest, les Pyrénées; au sud, au nord et à l'est, la mer. — Fleuves principaux : Minius (le Minho), Durius (le Douro), Tagus (le Tage), Anas (la Guadiana), Bætis (le Guadalquivir), qui se jette dans l'Atlantique, et Ibe (l'Ebre), qui a son embouchure dans la Méditerranée. Montagnes : Indépendamment des Pyrénées : Idubeda, le long de l'Èbre, et Orospeda (Sierra-Morena). - Division en trois provinces. 1. Lusitania; limites au nord, le Durius; au sud, l'Anas. Principaux peuples : Lusitani, Turdetani. Capitales: Augusta Emerita. 2. Bætica; limites au nord et à l'ouest, l'Anas; à l'est, le mont Orospeda. Pincipaux peuples: Turduli, Bastuli. Principales villes : Corduba (Cordoue), Hispalis (Séville), Gades (Cadix), Munda. 3. Tarraconensis, la Tarragonaise comprenait tout le reste de l'Espagne. Principaux peuples Callæci, Astures, Cantabri, Vascones au nord; Celtiberi, Carpetani, Ilergetes dans l'intérieur ; Indigetes, Cosetani, etc. sur les bords de la Méditerranée. Villes principales: Tarraco (Tarragone), Carthago nova (Carthagène), Toletum (Tolède), Ilerda (Lérida), Saguntus et Numantia (Soria) déja détruites. Les îles Baléares, Major et Minor (Majorque et Minorque), appartenaient à l'Espagne. II. Gallia Transalpina. Limites : à l'ouest les Pyrénées, à l'est le Rhin, et une ligne tirée depuis sa source jusques et compris la rivière du Var; au nord et au sud, la mer. Principaux fleuves: Garumna (la Garonne), Liger (la Loire), Sequana (la Seine) et Scaldis (l'Escaut). qui se jettent dans l'Océan ; Rhodanus (le Rhône) qui reçoit l'Arar (la Saône), et a son embouchure dans la Méditerranée. Mosella (la Moselle) et Mosa (la Meuse) qui se jette dans le Rhin. Montagnes : Indépendamment des Pyrénées: le Jura, les Vosges et les Cévennes, Vo |