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tion, et non un peuple particulier), ne paraissent que dans le troisième siècle. Au temps d'Auguste, ces peuples, et en général ceux de la Germanie orientale, que l'on commençait peu à peu à connaître, étaient compris sous le nom général de Suevi.

Les contrées septentrionales de l'Europe étaient regardées comme des îles dans l'Océan germanique, et en conséquence on les considérait comme appartenant à la Germanie. Telles étaient la Scandinavia ou Scandia ( la Suède méridionale); Nerigon (la Norwège), et Eningia, ou peut-être Finningia (la Finlande). L'île la plus septentrionale portait le nom de Thule.

L'Europe septentrionale, depuis la Vistule jusqu'au Tanaïs (Don), était comprise sous le nom général de Sarmatia; mais outre les pays voisins du Danube, notamment la Dacie (voyez ci-dessus, pag. 448), on connaissait aussi jusqu'à un certain point les côtes de la mer Baltique, à cause du commerce de l'ambre.

En Asie, l'empire romain avait pour limites la grande Arménie (voy. ci-dessus, pag. 20, 329), le royaume des Parthes depuis l'Euphrate jusqu'à l'Indus (voy. cidessus, pag. 20, 23), et la presqu'île d'Arabie. (Voyez ci-dessus, pag. 19).

par

L'Asie orientale, ou l'Inde, fut connue des Romains les relations de commerce qu'ils y entretinrent depuis la conquête de l'Égypte. Elle se divisait en Inde en-deçà du Gange (India intrà Gangem), c'est-à-dire : 1. les pays entre l'Indus et le Gange; 2. la presqu'île de ce même côté, particulièrement la côte occidentale (de Malabar) assez bien connue; 3. l'île de Trapobane (Ceylan); et en Inde au-delà du Gange (India extrà Gangem), à laquelle appartenait la Sérique, contrée la plus lointaine dont on eût connaissance; mais en gé

néral tous ces pays n'étaient que très-imparfaitement

connus.

Les limites de l'empire en Afrique étaient l'Éthiopie au-dessus de l'Égypte ; la Gétulie et le grand désert de sable de Libye, au-dessus des autres provinces romaines.

PREMIÈRE SECTION,

Depuis CÉSAR-AUGUSTE, JUSQU'A LA MORT DE COMMODE,

30 av. J.-C. - 193 De J.-C:

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Sources. L'écrivain qui embrasse toute cette période de l'histoire romaine, est Dion Cassius, livres LI-LXXX, quoique nous n'ayons pour les vingt derniers livres que l'abrégé de Xiphilin. — Le principal historien pour l'histoire du règne de Tibère, jusqu'au commencement de celui de Vespasien, est Tacite dans ses Annales, 14 - 68 de J.-C. (cependant les livres qui contenaient une partie de l'histoire de Tibère, depuis l'an 32-34, le règne de Caligula , les six premières années de celui de Claude, 37-47, ainsi que la dernière année et demie de Néron, sont malheureusement perdus): quant à l'Histoire du même auteur, à peine les trois premières années, 69-71, nous ont été conservées. Les vies de Suétone, depuis Jules César jusqu'à Domitien, sont d'autant plus précieuses que, dans un État comme l'Empire romain, la connaissance du caractère et de la vie privée des empereurs est nécessairement ce qu'il y a de plus important. Pour les règnes d’Auguste et de Tibère, nous avons encore l'histoire de Velleius Paterculus; et quoique écrite d'un ton de courtisan, elle n'est pas moins intéressante par cela même. Nous indiquerons ci-dessous ce qui a été écrit sur l'histoire de quelques empereurs en particulier.

.

Parmi les ouvrages modernes, ceux qui appartiennent à cette période , sont :

Histoire des empereurs et des autres princes qui ont régné dans les six premiers siècles de l'Église, par M. Lenain de Tillemont, Bruxelles, 1707, 5 vol. in-8° (l'ancienne édit. in-4°, 1700, 4 vol.), L'ouvrage de Tillemont a du mérite comme compilation laborieuse, mais pour l'exécution il a été surpassé par le suivant.

Histoire des empereurs romains , depuis Auguste jusqu'à Constantin, par M. Crévier, Paris, 1749, 12 vol. in-8°. Continuation de l'histoire romaine de Rollin (voyez ci-dessus , pag. 356), tout-à-fait dans l'esprit de cet auteur et par son élève.

D. GOLDSMITH, Roman history from the fundation of the city of Rome to the destruction of the Western Empire. Lond., 1774. 2 vol. C'est bien plutôt un coup-d'oeil sur l'histoire, qu'une histoire détaillée. (Voyez ci-dessus, pag. 356.)

Histoire des Romains sous les empereurs, avec celle des peuples contemporains, par M. D. G. H. Hübler, Freyberg, 1803. 3 part. (en allemand). Continuation de l'ouvrage cité ci-dessus, pag. 2; cette histoire va jusqu'à Constantin.

30

av.

J.-C.

14 de J.-C.

1. César Octavianus fut le premier auquel le sénat accorda le surnom d'Auguste, titre d'honneur qui fut périodiquement renouvelé, et que portèrent ses succes- jusq. seurs. Sa domination absolue pendant quarante-quatre ans, malgré les révolutions par lesquelles la république, qui avait subsisté jusqu'alors, fut changée en monarchie, n'est pas encore tout-à-fait un gouvernement despotique ni pour le fond ni pour la forme. L'intérêt propre

du dominateur exigeait autant que possible le maintien des formes républicaines, puisque sans cela on ne pouvait

pas tout changer; et la suite de l'histoire d'Auguste montre assez que la cruauté qu'on lui a reprochée au commencement de son règne, tenait bien plus aux circonstances qu'à son propre caractère. Mais pendant un règne si long, si tranquille et si heureux, l'esprit républicain, qui déja n'existait plus que chez quelques particuliers, pouvait-il ne pas s'éteindre de lui-même ?

Les formes sous lesquelles Auguste posséda les diverses branches de l'autorité suprême (la dictature exceptée) étaient : le consulat qu'il se fit accorder tous les ans jusqu'à 21; il obtint pour toujours la puissance consulaire, l'an 19. — La puissance tribunitienne, qui lui fut accordée pour toujours, l'an 30, rendit sa personne inviolable, et prépara ainsi les judicia majestatis (accusations de lèse-majesté). Sous le titre d'Imperator, 31, il demeura général en chef de toutes les armées, et obtint le pouvoir proconsulaire dans toutes les provinces. Il s'attribua, dès l'an 19, la censure (magistratura morum); et devint pontifex maximus, 13. Pour éviter toutes les apparences de l'usurpation, Auguste ne prit d'abord le souverain pouvoir que pour dix ans ; mais il se le fit ensuite proroger tous les dix ou cinq ans, ce qui donna lieu plus tard à l'établissement des sacra decennalia.

2. Le sénat demeura toujours comme auparavant le conseil de l'État, et Auguste chercha à augmenter la considération de ce corps, par une épuration ( lectio) réitérée. Cependant il était naturel qu'un prince qui n'avait encore d'autre cour que celle que lui formaient ses amis et ses affranchis, qui n'avait point de ministre proprement dit, délibérât avec ses confidents intimes, tels qu'un Mécène, un Agrippa, etc.; ce qui forma plus tard le conseil secret du prince. Parmi les magistratures républicaines, les plus élevées furent celles qui y perdirent le plus ; et comme le maintien de la tranquillité

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