non-seulement en Égypte, mais aussi jusqu'à Palmyre et dans la Syrie. On trouve des éclaircissements à ce sujet dans : W. ROBERTSON, Disquisition concerning the Knowledg which the ancients had of India; Lond. 1791, in-4°. Et pour ce qui concerne l'Égypte, voyez surtout: W. VINCENT, the Periplus of the Erythrean Sea; Lond. 1802, 2 vol. in-4°. Ouvrage très-instructif. HEEREN, Commentationes de Græcorum et Romanorum de India notitia et cum Indis commerciis; dans Comment. Soc. Goett. Vol. X, X1. DEUXIÈME SECTION, DEPUIS LA MORT DE COMMODE JUSQU'A DIOCLETIEN, SOURCES. OURCES. Les extraits de Dion Cassius par Xiphilin ( Liv. LXXIII-LXXX), quoique souvent incomplets, conduisent jusqu'au consulat de Dion lui-même, sous Alexandre-Sévère, l'an 229.-Les huit livres de l'histoire d'Hérodien embrassent toute la période depuis Commode jusqu'à Gordien, depuis l'an 180-283.-Les Scriptores historia Augustæ minores contiennent les vies privées des empereurs depuis Adrien, jusqu'à Dioclétien, par Julius Capitolinus, Flavius Vopiscus etc.-Les abrégés de l'Histoire romaine d'Eutrope, d'Aurelius Victor, et de Sextus Rufus, sont particulièrement importants pour cette période. Enfin, on peut apprendre combien les médailles fournissent d'abondantes lumières, tant pour cette section, que pour toute l'histoire des empereurs, en consultant les auteurs qui ont écrit sur cette matière, comme J. VAILLANT Numismata Augustorum et Cæsarum, cur. J. F. Baldino, Rom., 1743, III vol. The medallic History of imperial Rome, by W. COOKE, Lond., 1781, 2 vol., mais principalement les volumes de l'ouvrage de ECKEL, Doctrina Nummorum veterum, qui appartiennent à ce sujet. C'est à l'époque des Antonins que commence l'ouvrage du célèbre écrivain anglais Gibbon : The History of the decline and fall of the Roman Empire; Basil., 1787, 13 vol. in-8° (traduit en français). Cet ouvrage, tant pour l'étendue que pour le mérite, est au premier rang. Il embrasse tout le moyen âge; les six premiers chapitres seulement ont rapport à la période qui nous occupe. I. L'extinction de la maison des Antonins dans la personne de Commode, produisit dans l'Empire romain des troubles pareils à ceux qu'avait occasionés auparavant la chute de la famille de César par la mort de Néron. A la vérité, le préfet de la ville, Helvius Pertinax, 193 élevé au trône par les meurtriers de Commode, à l'âge jusq; de 67 ans, fut reconnu d'abord par les gardes, et en janv. 28 mars. suite par le sénat mais la réforme des finances par laquelle il fut obligé de commencer son règne, le rendit extrêmement odieux aux soldats et aux courtisans ; et, après un règne de trois mois, il fut massacré dans une révolte des troupes, excitée par Létus. Ainsi se manifestait dès-lors l'épouvantable despotisme militaire, qui forme le caractère principal de cette période tout entière, et ne fut plus funeste à personne qu'à ceux qui voulaient en faire l'appui de leur puissance absolue. L'insolence des prétoriens s'était accrue d'une manière effrayante sous le règne de Commode; cependant elle n'avait jamais entièrement cessé, pendant toute la période du règne des Antonins; et ce n'était que par des dons considérables qu'on achetait leur soumission et leur bienveillance, surtout à chaque adoption. Le plus grand reproche qu'on puisse faire au siècle des Antonins, est que ces grands princes ne se soient pas affranchis d'une pareille dépendance, quoiqu'ils eussent dans leurs mains tous les moyens qu'il fallait pour cela. JUL. CAPITOLINI Pertinax Imp. dans Script. H. A. mars, juin. 2. Lorsque le riche débauché, M. Didius Julianus âgé de 57 ans, eut mis l'enchère sur l'Empire, et l'euta ainsi acheté des gardes, au grand scandale du peuple, jusq. les légions qui étaient bien plus que les prétoriens en état de faire des empereurs, durent naturellement se révolter. Mais, comme l'armée d'Illyrie proclama empereur son général Septimius Severus, celle de Syrie, Pescenninus Niger, et celle de Bretagne Albinus, il n'y avait plus qu'une suite de guerres civiles qui pût décider lequel de ces trois concurrents resterait le maître. 1 4 19 3. Cependant, Septimius Severus, âgé de 49—66 ans, 193 fut le premier qui s'empara de Rome, et qui fut re- juin, jusq. connu par le sénat. Il renvoya la garde prétorienne qui 211 avait servi jusqu'alors, et tira de son armée une nou- févr. velle garde quatre fois plus nombreuse. Après avoir déclaré provisoirement Albinus César, il entreprit la guerre contre Pescenninus Niger, alors maître de l'O- 194. rient, qui fut défait dans plusieurs combats près d'Issus, et perdit la vie. Néanmoins, après avoir pris et détruit 196. la puissante ville de Byzance, le perfide Sévère ne tarda pas à déclarer la guerre à Albinus, dont il avait déja 197. cherché à se débarrasser par un assassinat. Après une défaite sanglante près de Lyon, Albinus se tua lui-même. Enfin, cette guerre civile fut suivie d'une autre guerre contre les Parthes, qui avaient suivi le parti de Niger, et se termina par le pillage de leurs principales villes. (Voyez ci-dessus, page 336.) - Sévère eut la plupart des vertus propres à un soldat; mais l'avidité insatiable de son principal ministre, le puissant Plautien, préfet du prétoire, empêcha qu'on ne jouît au moins des avantages propres à un régime militaire, jusqu'à ce qu'enfin cet ambitieux ministre fût mis à mort à la sollicitation 204. de Caracalla. Pour donner de l'occupation aux légions, févr. 193 198. 209 Sévère entreprit une expédition dans la Bretagne, où il 211. recula les bornes de l'empire; mais il mourut à Eboracum (Yorck), laissant à ses fils pour maxime, « d'enrichir les soldats et de compter le reste pour rien. 212. Agricola avait déja élevé une ligne de forteresses dans la Bretagne, vraisemblablement entre le Fyrth of Clyde et le Fyrth of Forth; Adrien les changea en une muraille sur les frontières de l'Écosse d'aujourd'hui. Septime Sévère étendit encore ces limites, et rétablit les fortifications d'Agricola, en construisant une muraille d'une mer à l'autre; mais son fils rendit les pays conquis, et le mur d'Adrien redevint de nouveau la limite de l'Empire. AEL. SPARTIANI Septimius Severus et Pescenninus Niger. 211 4. Une haine mortelle régnait entre les deux fils de 4 Sévère et de Julia Domna, M. Aurelius Antoninus Basjusq; sianus Caracalla, âgé de 23—29 ans, et Geta, son févr. 217 4 avril. jeune frère, âgé de 21 ans, tous deux déclarés Augustes. Aussi, après le retour de Caracalla à Rome, les inutiles propositions que l'on fit pour le partage de l'Empire, n'eurent-elles d'autres résultats que le meurtre de Géta dans les bras de sa mère, et la perte de tous ceux qui étaient soupçonnés d'avoir été ses amis. Cependant, l'esprit inquiet de Caracalla le porta bientôt à sortir de Rome; et en traversant les provinces le long du Danube, ainsi que les provinces d'Orient, il ruina tout sur son passage par ses extorsions et sa cruauté, tant pour payer ses soldats que pour acheter la paix des peuples voisins des frontières. Ce fut aussi par le même motif qu'il donna le droit de bourgeoisie à tous les habitants des provinces, afin de les assujettir à l'impôt du vingtième sur |