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I-IV appartiennent à l'histoire ancienne (traduite en allemand), enrichie de la suite chronologique des époques, par Ch. G. Heyne; Leipsic, 1766, in-8°. Le travail du traducteur a rendu cet ouvrage très-utile. Quelques parties de l'histoire ancienne ont aussi été traitées dans des ouvrages particuliers; telle est :

L'Histoire ancienne des Égytiens, des Carthaginois, des Assyriens, des Mèdes et des Perses, des Macédoniens, des Grecs; par Rollin. La dernière édition, Paris, 1824, 12 vol. in-8°, revue par M. Letronne. Cet ouvrage, qui a tant contribué à ranimer l'étude de l'histoire ancienne en France, conserve encore aujourd'hui une réputation méritée. On joint à cet ouvrage l'Histoire Romaine du même auteur. Voy. ci-dessous.

Discours sur l'Histoire universelle, par Jac. Ben. Bossuet. Paris, 1680, 3 vol., et réimprimé ensuite un grand nombre de fois, cet ouvrage étant considéré comme classique en France. Il a été traduit en allemand par Cramer. Leipsic, 1748.

Élémens de l'Histoire générale, par l'abbé Millot. Paris, 1772, seq., traduit en allemand par Christiani. Leipsic, 1777. Les deux premières parties contiennent l'histoire ancienne.

Histoire générale universelle pour les enfans, par Joh. Matth. Schroeckh. Leipsic, 1779, 6 vol. (en allemand).

Manuel de l'Histoire générale des peuples de l'antiquité, depuis le commencement des états jusqu'à la fin de la répupublique romaine, par M. D. G. J. Hübler. Freyberg, 1798— 1802. La continuation: Histoire des Romains sous les empereurs et des autres peuples contemporains jusqu'à la grande migration des peuples du nord, 1803 (en allemand), trois parties; ouvrage très-utile par l'usage qu'on y a fait de tous les secours qu'on peut se procurer aujourd'hui.

Histoire générale des peuples, par H. Luden, 1814, 3 part., et Histoire générale politique, par L. Dresch, 1815, 3 part. (en allemand). La première partie de chacun de ces deux ouvrages contient l'histoire ancienne, et fournit de nouvelles vues sur ce sujet.

Il y a des ouvrages qui contiennent des éclaircissemens sur

la civilisation, le gouvernement, et le commerce des anciens peuples, et qui, sans avoir précisément l'histoire ancienne pour objet, ont cependant une étroite liaison avec elle. De ce nombre sont :

De l'origine des lois, des arts, des sciences, et de leurs progrès chez les anciens peuples. Nouv. éd., par Goguet, Paris, 1778. Idées sur la politique, les relations et le commerce des anciens peuples, par A. H. L. Heeren. Gottingue, 1815, in-8°; et 3° partie, 1821.

2. Par suite des progrès que cette science a faits dans les universités, les Allemands se sont rendu propre le mérite attaché à la composition de Manuels de l'histoire ancienne, fort utiles, et quelquefois excellens. Dans le nombre on compte :

Essai d'une Histoire générale universelle jusqu'à la découverte de l'Amérique, par J. Chr. Gatterer. Gottingue, 1792. Les autres manuels que l'auteur avait donnés auparavant sont devenus inutiles par ce dernier fruit plus mûr de ses Veilles.

Instruction succinte pour la connaissance de l'Histoire générale de l'univers et des peuples, par Ch. Dan. Beck. Leipsic, 1798. La première partie, qui appartient à notre sujet, va jusqu'à l'année 843 de J.-C. Ce traité est orné en même temps d'une littérature si riche, qu'il peut tenir lieu d'un ouvrage spécial sur cet objet.

Manuel de l'Histoire ancienne depuis la création du monde jusqu'à la grande migration des peuples, par J. A Remer. Brunswick, 1802.

Traité élémentaire de l'Histoire universelle, parJ.M.Schroeck, 1774; nouv. édit., 1795.

Manuel de l'Histoire ancienne, avec un précis sur la cosmoiogie des anciens, par G. G. Bredow. Altona, 1799, in-8°.

3. Parmi les secours nécessaires pour l'étude de l'histoire, on compte avec raison les tables synchronistiques. Au lieu de celles de Schrader et de Berger, les plus perfectionnées sont aujourd'hui :

Tables synchronistiques pour l'Histoire des peuples, principalement d'après l'Histoire uuiverselle de Gatterer, par D. G. J. Hübler, deux livraisons, seconde édit., 1799 et 1804.

1. L'histoire politique a pour objet le récit des destinées des états, eu égard à leurs relations tant intérieures qu'extérieures. Sous le premier point de vue (celui de leurs relations intérieures), la description des constitutions est une partie importante de l'histoire politique; sous le second point de vue, elle embrasse non-seulement le récit des guerres, mais aussi le détail des rapports de commerce et d'amitié où les états se sont trouvés les uns à l'égard des autres.

Détermination du rapport entre l'Histoire universelle (histoire générale de l'espèce humaine) et l'Histoire politique ou histoire des états, considérée comme une division de la première : rapport de cette dernière à l'histoire de la civilisation (histoire de l'humanité); celle-ci ayant pour objet l'histoire des hommes envisagés comme hommes, sans autre rapport avec l'histoire politique.

2. On divise ordinairement l'histoire politique en trois parties : histoire ancienne, histoire du moyen âge, et histoire moderne; la première s'étend jusqu'à la destruction de l'empire romain, en occident, vers la fin du cinquième siècle de l'ère vulgaire; la seconde jusqu'à la découverte de l'Amérique et de la route par mer aux Indes orientales, vers la fin du 15° siècle; la troisième depuis cette époque jusqu'à nos jours.

Légitimité de cette division d'après le caractère des événe

mens qui font époque. Comment, par cette raison, la division en histoire, avant et après J.-C., serait peu convenable.

3. L'histoire politique, d'après la définition donnée plus haut, ne commence qu'à l'époque où les états se font remarquer. Tout ce que les traditions ont pu nous apprendre de relatif à notre espèce, dans les temps antérieurs sur quelques hommes isolés ou réunis en tribus, sur leurs migrations, leurs alliances, ou leurs inventions, n'appartient point à notre sujet, mais à l'histoire générale des peuples.

On sait qu'il y a, dans les livres sacrés des Hébreux, une foule de traditions sur les premières destinées de la race humaine, dont on avait coutume de faire, auparavant, une période de l'histoire, sous le nom de temps antérieurs au déluge; il est facile de voir, par ce qui précède, pourquoi cette période ne se trouve point ici, malgré la grande importance que ces traditions peuvent avoir pour l'histoire des premiers temps de la race humaine et de la civilisation.

4. Les sources de l'histoire sont principalement de deux espèces; les traditions orales, et les documens écrits de tout genre : c'est ordinairement avec les traditions orales que commence l'histoire de chaque nation ; et elles en sont l'unique source, aussi long-temps que l'écriture chez un peuple, ou n'est point connue, ou n'est que très-rarement mise en usage.

5. On comprend, sous le nom de tradition ou de mythologie, tout l'ensemble des traditions orales qui se sont conservées chez un peuple. Et il n'y en a point qui, dans la première période de son existence, n'ait eu quelque tradition ou mythologie de cette espèce,

Mais elle ne comprend aucun récit historique proprement dit : c'est plutôt la totalité des documens qui ont paru importans aux hommes de ces temps reculés, et dont ils ont voulu conserver et propager la connais

sance.

La mythologie d'un peuple se compose donc toujours d'élémens très-hétérogènes; car, indépendamment des récits historiques de différens genres, on y trouve conservées les idées dominantes à cette époque sur la Divinité et sur son culte, avec un bon nombre d'observations astronomiques, morales, et des résultats de l'expérience. Mais tout cela s'y montre ordinairement sous le voile de l'histoire, parce que l'homme, n'ayant point encore l'habitude de rien concevoir d'une manière abstraite, devait nécessairement se représenter tout sous des images sensibles. Ainsi, autant les efforts de ceux qui croient pouvoir trouver, dans la mythologie d'un peuple, un tout lié et suivi, ou un système de science de quelque genre que ce soit, sont inutiles, parce qu'ils n'envisagent qu'une partie de la question; autant il est difficile, d'un autre côté, de distinguer ce qui est purement historique d'avec ce qui ne l'est pas. L'emploi de la mythologie, dans l'histoire, exige donc beaucoup de critique et une connaissance exacte de l'antiquité.

Heyne est le premier, dans ses travaux sur Virgile et sur d'autres poètes, aussi-bien que dans son édition de la bibliothèque d'Apollodore, et dans plusieurs dissertations insérées dans les Mémoires de la société des sciences de Gottingue, qui a répandu ces notions plus exactes, qui sont comme la clef de la haute antiquité. C'est principalement aux travaux de ce savant que les Allemands sont redevables de leur supériorité sur les autres nations dans là connaissance approfondie de l'archéologie..

6. Ordinairement c'est la poésie qui, chez de pareils peuples, supplée jusqu'à un certain point au défaut de

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