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la valeur effective: toutes les villes considérables devaient la payer.

10. Les progrès déja très-rapides de la religion chrétienne furent encore accrus à cette époque par les efforts de la cour, qui en faisait en même temps le but de sa politique. Constantin s'était déja permis d'interdire les sacrifices et de faire fermer les temples, et malheureusement ses successeurs ne tardèrent point à les faire abattre.

Histoire de Constantin-le-Grand, par le R. P. Bern. de Varenne. Paris, 1778, in-4o.

Vita di Constantino il grande dell' ABB. FR. GUSTA. Fuligno. 1786. Ces deux vies, surtout la première, sont sur le ton du panégyrique. Une nouvelle vie de Constantin beaucoup meilleure est :

Vie de Constantin-le-Grand, par J. C. F. Manso (en allemand). Bresl. 1817, avec plusieurs additions très-savantes, qui éclaircissent quelques points particuliers.

11. Les trois Césars et fils de Constantin-le-Grand, Constantin, 337-340, Constantius, 337-361, et Constans, 337-350, qui avaient reçu une éducation soignée, mais qui se ressemblaient autant par leurs vices que par leurs noms, partagèrent à la vérité l'Empire après la mort de leur père; cependant, leur insatiable désir de posséder des pays qu'aucun d'eux ne s'entendait à gouverner, occasiona pendant douze ans une suite de guerres, qui ne finit que lorsque Constantius 353 resta seul maître de l'Empire, et se fut assuré le trône par le meurtre de la plupart de ses parents.

Dans ce partage, Constantin obtint la préfecture des Gaules;

Constant, celle de l'Italie et de l'Illyrie, et Constantius la préfecture de l'Orient. Cependant Constantin qui désirait encore ajouter l'Italie et l'Afrique à sa portion, attaqua Constant, 340, et perdit la vie dans cette guerre, en sorte que Constant se trouva aussi maître des pays de l'Occident. Mais, sous sa déplorable domination, le général Magnence se déclara empereur dans les Gaules, et fit tuer Constant au moment où il allait prendre la fuite, 350. La guerre avec Constance, qui était alors occupé en Orient, devenait dès-lors inévitable, et elle éclata effectivement en 351. Le tyran fut défait une première fois près de Mursa en Pannonie, 351; et s'étant retiré dans les Gaules, il y fut battu pour la seconde fois, en 353, et il se tua avec toute sa famille.

12. Cependant Constance, plongé dans la mollesse, et ne se sentant pas capable de soutenir le fardeau de 351 l'Empire, nomma César, son cousin, Constantius Gallus, dont il avait fait tuer le père, et l'envoya faire la guerre contre les Parthes. Mais son téméraire orgueil, encore excité par les insinuations de sa femme Constantina, le rendit bientôt tellement dangereux, que Con354 stance le rappela, et le fit périr à son retour en Istrie. Son jeune frère, Flavius Julianus, dont la jalousie de 355 Constance croyait n'avoir rien à craindre, fut nommé nov. César à sa place, et chargé de défendre les frontières du Rhin. Quoiqu'il eût passé tout-à-coup de l'étude paisible des livres dans la carrière des armes, non-seu356 lement il garantit l'Empire contre les attaques des Gerjusq. 3 mains, mais même il pénétra assez avant dans leur pays. Mais la jalouse défiance de Constance (qui, après que 395 ses généraux eurent été battus par les Perses, qui dé

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359.

siraient de reconquérir les provinces qu'ils avaient cédées, entreprit lui-même de les aller combattre, et voulut rappeler successivement à lui les troupes de Julien),

décida celui-ci à prendre la couronne que ses soldats lui offraient. Mais, comme il s'avançait contre Cons- 361. tance, en suivant les bords du Danube, il reçut la nouvelle que ce prince était mort en Asie.

mars

363

juin.

13. Flavius Julianus (l'Apostat), àgé de 29-32 ans, 360 le dernier prince de la maison de Constantin, et celui jusq. qui eut le plus de talents. Formé par le malheur et l'é- 25 tude, il ne fut point à la vérité sans défauts, mais il fut du moins exempt de vices. Il commença son règne par réformer le luxe de la cour. Son abjuration de la religion alors dominante, qu'il voulait anéantir peu-à-peu, est aux yeux de l'historien une faute politique, qu'il aurait cruellement expiée s'il eût régné plus long-temps. Mais, ayant voulu terminer la guerre contre les Perses, il pénétra jusqu'aux bords du Tigre, et perdit la vie dans un combat.

Sur l'Empereur Julien et son siècle, tableau historique, par Auguste Néander; Leipsic 1812 (en allemand).

juin.

24

14. Flavius Jovianus, âgé de 33 ans, fut aussitôt 363 proclamé par l'armée; il céda, par le traité de paix 25 qu'il conclut avec les Perses, tous les pays conquis 364 depuis l'an 297, mais il mourut de maladie huit mois févr. après, et l'armée qui se trouvait à Nicée, donna le titre d'Auguste à Fl. Valentinianus, qui associa aussitôt à l'Empire son frère Valens, et lui donna la préfecture de l'Orient, se réservant les autres pour lui-même.

26

jusq.

15. Dans l'Occident, le règne de Valentinien I, qui, 364 dès l'année 367, fit prendre le titre d'Auguste à son fils févr. Gratien, âgé de huit ans, se distingue par le système 375 de tolérance qu'il suivit à l'égard des querelles religieuses, quoique d'ailleurs il fût porté à une excessive sévérité,

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nov.

Au reste, ce règne fut une lutte continuelle avec les peuples germaniques, qui s'étaient relevés des défaites qu'ils avaient éprouvées sous Julien ; Valentinien marcha d'abord sur le Rhin contre les Francs, les Saxons et les Allemands, et ensuite sur le Danube, contre les Quades, etc. Il mourut d'apoplexie à Guntz en Hongrie. 364 16. Son frère, Valens, âgé de 38-52 ans, dans cet 378. intervalle eut en Orient une grande révolte à soutenir, 365 excitée par un certain Procopius, qui sut tirer parti du 360. mécontentement produit par les vexations de Valens,

jusq.

jusq.

qui avait adopté la doctrine des Ariens, et qui le rendirent encore plus odieux en Orient que son frère 373. ne l'était en Occident. Sa guerre contre les Perses fut terminée par une trève; mais la fin de son règne fut marquée par l'entrée des Huns en Europe, événement important, qui donna lieu aux grandes migrations des peuples, et par ce moyen occasiona proprement la ruine de l'Empire romain en Occident. Le premier résultat de cet événement fut l'admission d'une grande partie des Visigoths dans l'Empire romain, et ce fut l'occasion d'une guerre qui coûta la vie à Valens.

Les Huns, peuple nomade d'Asie, appartenaient à la grande tribu des peuples Mogols: ayant pénétré jusqu'au Don, 375, ils soumirent les Goths depuis l'embouchure de ce fleuve jusqu'à la Theiss; ceux-ci se partageaient en Ostrogoths et en Visigoths, séparés par le Dnieper. Les Ostrogoths chassés de leurs demeures, tombèrent sur les Visigoths, et ceux-ci supplièrent l'empereur Valens de leur permettre de s'établir dans ses domaines; et ils furent, avec les Vandales, qui, dès le temps de Constantin-le-Grand s'étaient établis dans la Pannonie, le premier peuple barbare qui se fixa sur les terres de l'Empire. Mais les cruelles vexations des gouverneurs romains les ayant portés à la révolte, Valens marcha contre eux, et

essuya près d'Andrinople, 378, une défaite dans laquelle il perdit la vie.

fils 375

jusq.

17. Cependant, Gratien, âgé de 16-24 ans, jusq. de Valentinien I, avait succédé à son père, en Oc- 383. cident, et il s'était associé en même temps son frère Valentinien II, âgé de 5—21 ans, à qui il avait donné 375 la préfecture de l'Italie et de l'Illyrie, se réservant 392. toutefois la surveillance de son gouvernement. Gratien marcha au secours de son oncle Valens contre les Goths; mais il reçut en chemin la nouvelle de sa défaite et de sa mort. En conséquence, voyant l'Orient menacé de devenir la proie des Goths, il donna le titre d'Auguste à Théodose, Espagnol, qui s'était distingué dans la guerre, et lui donna la préfecture de l'Orient et de l'Illyrie.

383.

18. Le règne indolent de Gratien en Occident, donna lieu à la révolte de Maximus en Bretagne. Il passa dans la Gaule, et s'y vit si puissamment soutenu par la défection des légions de ce pays, que Gratien fut obligé de fuir devant lui; mais il envoya à sa poursuite des gens qui l'assassinèrent près de Lyon. Maxime se trouva ainsi en possession de toute la préfecture des Gaules; et en promettant de ne pas inquiéter le jeune Valentinien II, il fit consentir Théodose à le reconnaître pour Auguste. Cependant, ayant manqué à sa parole et pénétré en Italie, il fut battu par Théodose, dans la Pannonie, 388. fait prisonnier et exécuté quelque temps après. Par-là, Valentinien II, jeune prince dont on concevait de grandes espérances, S trouva de nouveau maître de tout l'Occident. Cependant il fut assassiné par Arbogast (magister militum), qu'il avait offensé ; celui-ci éleva sur le trône son ami Eugenius (magister officiorum), que Théodose

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