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453.

des Romains et des Visigoths, sous le commandement d'Aëtius, près de Châlons (in campis Catalaunicis); mais, 451. l'année suivante, il entra en Italie où il avait des intelligences avec la sœur de Valentinien, Honoria, connue par ses débauches; on ne sait quels motifs le forcèrent encore à se retirer, et il mourut bientôt après. Les soupçons du misérable Valentinien ne tardèrent pas à priver l'Empire de son meilleur général en faisant assassiner Aëtius. Mais lui-même porta bientôt la peine de 454. ses débauches, et fut assassiné par un complot formé entre Petronius Maximus, dont il avait déshonoré la femme, et quelques amis d'Aëtius qu'il avait fait périr. 455.

24. Les vingt années qui s'écoulèrent, depuis la mort de Valentinien III jusqu'à la dissolution complète de l'Empire romain en Occident, ne furent presque qu'une suite continuelle de révolutions intérieures; on vit se succéder jusqu'à neuf souverains dont le changement fut certes ce qu'il y eut de moins important dans cette période; mais ce qui le fut bien davantage pour l'Empire, c'est que Genséric, roi des Vandales, qui, par sa puissance navale, était maître de la mer Méditerranée et de la Sicile, se vit en état d'attaquer à son gré les côtes de l'Italie sans défense, et de s'emparer de Rome elle-même. Tandis que dans l'intérieur du pays le Germain Ricimer, général des troupes étrangères à la solde des Romains, laissait régner sous son nom une suite d'empereurs; il n'eût tenu qu'à lui de faire cesser cette succession des Augustes; mais des circonstances, pur effet du hasard, voulurent que cette gloire fût réservée à son successeur Odoacre, quatre ans après sa mort.

Après le meurtre de Valentinien, Maximus fut proclamé empereur; mais comme il voulait contraindre Eudoxie,

476.

veuve de son maître, à l'épouser, celle-ci appela d'Afrique Genseric, roi des Vandales, qui prit Rome et la saccagea, et Maxime périt trois mois après, 455. M. Avitus lui succéda, et prit la couronne à Arles; mais il fut déposé par Ricimer, qui avait battu la flotte des Vandales, 456. Alors Ricimer plaça sur le trône Julius Majorianus, 1er avril 457; mais celui-ci s'étant distingué dans la guerre contre les Vandales, il le fit assassiner, et mit à sa place Libius Severus, qui mourut en 465, peut-être de poison. Il y eut ensuite un interrègne de deux ans, pendant lequel Ricimer gouverna, excepté qu'il n'avait pas le titre d'empereur. Enfin, l'empereur Léon de Constantinople (où jamais on ne renonça à la prétention de nommer et de confirmer les souverains de l'empire d'Oc_cident) nomma, le 12 avril 467, le patricien Anthemius, toutefois avec le consentement du puissant Ricimer. Mais bientôt des démêlés s'élèvent entre eux ; en 469, Ricimer se retire à Milan, et commence une guerre dans laquelle il s'empare de Rome par force, et ôte la vie à Anthémius, dont il se déclare le successeur, 18 août 472. Anicius Olybrius, beau-fils de Valentinien III, proclamé Auguste après Anthémius, meurt au bout de trois mois (octobre 472), sur quoi Glycerius prend la pourpre à Ravenne, sans toutefois être reconnu à Constantinople. On préfère d'y nommer Auguste Julius Nepos, qui, en 474, chasse Glycérius, et est chassé lui-même par le général de ses propres troupes, Oreste, lequel donne le diadême à son propre fils Romulus Momyllus, surnommé Augustulus, comme ayant été le dernier de la suite des Augustes. Mais en 476, Odoacre, qui commandait les Germains à la solde de l'Empire, après avoir fait mourir Oreste, prit Augustule à Ravenne, et lui assigna une pension. Il demeura seul maître en Italie jusqu'en 492, que les Ostrogoths, sous la conduite de leur roi Théodoric, y fondèrent un nouveau royaume.

25. Telle fut la fin de l'empire d'Occident, tandis que celui d'Orient, tout resserré qu'il était alors, et quoique dans une situation assez peu différente, non-seulement

subsista, mais même se soutint encore pendant un intervalle de mille ans entiers, au milieu de toutes les calamités qui seules auraient suffi pour le détruire, et malgré les déluges de Barbares qui l'ébranlèrent dans le cours du moyen âge. La situation inattaquable de la capitale, dont le sort décide ordinairement de tout dans de pareils gouvernements, et le despotisme qui est souvent le dernier appui des nations dans leur décadence, peuvent seuls expliquer, jusqu'à un certain point, un phénomène auquel il n'existe d'ailleurs rien de semblable dans l'histoire du monde.

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Chronologie d'Hérodote avant Cyrus, d'après les recherches de M. de Volney. Voyez ci-dessus, préface, pag. XII.

QUOIQUE Hérodote n'ait point suivi, dans son ouvrage, un

ordre chronologique régulier, cependant on ne peut douter qu'il n'ait pris pour base une manière systématique et générale de compter le temps. En choisissant et comparant avec soin les données particulières dispersées dans son livre, on pourrait, jusqu'à un certain point, retrouver cette méthode; de sorte que l'histoire de la haute antiquité y gagnerait nécessairement beaucoup, sous le rapport de l'exactitude chronologique. C'est sur un pareil procédé qu'est fondé l'essai suivant, où l'on s'en tient uniquement à Hérodote et aux dates qu'il a entièrement déterminées, en ayant toujours soin de renvoyer aux différents passages de ses ouvrages.

Le point fixe d'où l'on part, et qui sert à remonter plus haut dans la série des temps, est l'année 561 avant J. C., à laquelle on peut démontrer, d'après Hérodote lui-même, que se rapporte la chute d'Astyage et de l'empire des Mèdes. On obtient cette détermination au moyen de la date chronologique de la bataille de Marathon, qui eut lieu quatre ans avant la mort de Darius ( Hérod. VII, 1, 4), ce qui s'accorde avec la date généralement adoptée par les Grecs, qui la placent dans la troisième année de la soixante-douzième olympiade, correspondant à l'année 490 avant J. C. En y ajoutant les trente

deux années du règne de Darius qui s'étaient écoulées auparavant (Hér. ibid.), les huit mois du règne de Smerdis ( Hér. III, 68), les sept ans cinq mois du règne de Cambyse ( Hér. III, 66), et les vingt-neuf ans de celui de Cyrus (Hér. 1, 214), on trouve l'année 560 pour la première du règne de Cyrus.

I. Chronologie de l'Empire des Mèdes

Fin de l'empire des Mèdes..

Durée de l'empire des Mèdes, cent cinquantesix ans (Hér. 1, 130).

Par conséquent, commencement de l'empire des Mèdes, après leur séparation d'avec les Assyriens...

Dans cette période, d'abord six années d'anarchie (1).......

Avant J.-C.

561.

717.

716-710.

Dejoces règne cinquante-trois ans (Hér. I, 102). 710-657.

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Astyage règne trente-cinq ans (1, 130)..... 595--561. L'auteur croit qu'on peut expliquer par un doublement, la suite des rois Mèdes suivant Ctésias, entièrement différente de celle d'Hérodote. (Voy. Gotten. Gel. Anz. 1810, p. 4.)

11. Chronologie de l'empire d'Assyrie.

La domination des Assyriens sur l'Asie, ou l'empire d'As

(1) Elles ne sont point, à la vérité, déterminées par Hérodote; mais elles sont le reste de la soustraction des cent cinquante années de règne des quatre rois Mèdes.

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