trême de son auteur. H. Découverte sur le feu, l'électricité et la lumière, 1779, in-8.o Dans cet écrit, Marat prétend que le feu n'est point une émanation du soleil, ni la chaleur un attribut de la lumière. A l'aide du microscope solaire, il a fait des expériences pour prouver que la matière ignée n'étoit ni la mâtière électrique ni celle de la lumière, que les rayons solaires ne produisent la chaleur qu'en excitaut dans le corps le mouvement du fluide igné, que la flamme est beaucoup plus ardente que le brasier, et d'autant plus, qu'elle acquiert plus de légèreté ; en sorte que celle de l'esprit de vin très rectifié, qu'on regardoit comme ayant à peine quelque chaleur, tient, suivant lui, le premier rang. III. Découverte sur la lumière, 1780, in-8. Il y attaque le système de Newton, que l'académie de Lyon avoit mis en problème pour le sujet de l'un de ses prix. IV. Recherches sur l'électricité, 1782, in-8.o V. Mémoire sur l'électricité médicale, 1784, in-8.9 VI. Observations de l'amateur Avec à l'abbé Sans, 1783, in-8.o VII. Notions élémentaires d'optique, 1783, in-8.° VIII. Nouvelles découvertes sur la lumière, 1788, in-8.o X. MARCEL, (N.) fameux maître à danser, étoit plein d'enthousiasme pour son art. On connoit son mot devenu célèbre lorsqu'étudiant profondément les pas d'une danseuse, il s'écria: Que de choses dans un menuet ! « A la démarche, à l'habitude du corps, dit Helvétius, ce danseur prétendoit connoître le caractère d'un homme. Un étranger se présente un jour dans sa salle De quel pays êtes-vous ? lui demande Marcel. Je suis Anglois. Vous Anglois lui répliqua Marcel : Vous seriez de cette isle où les Citoyens ont part à l'administra➡ tion publique, et sont une por◄ tion de la puissance souveraine ! Non, Monsieur: ce front baissé, ce regard timide, cette démarche incertaine, ne m'annoncent que Veselave litré d'un électeur.» On doit a Marcel, les airs du Tour de Carnaval, opéra de d'Allainval. * I. MARCELLIN, succéda au pape St. Caïus, en 296, et se signala par son courage durant la persécution, selon les uns, et sacrifia aux idoles, selon d'autres. Du moins les Donatistes l'en ont accusé. St. Augustin nie ce fait, sans apporter aucune preuve justificative, dans son livre De unico baptismo, contre Pétilien. Les Actes du concile de Sinuesse, contiennent la même accusation: mais ce sont des pièces supposées, qui n'ont été fabriquées que long-temps après. Cependant le martyrologe et le bréviaire romain rapportent que Marcellin se laissa persuader par l'empereur païen d'offrir de l'en-, cens aux dieux du paganisme; et Buronius, Bellarmin et d'autres canonistes Italiens, s'appuient de l'exemple de Marcellin, qui, malgré sa chute, continua d'etre pape, pour prouver que le chef de l'église ne peut être soumis à aucun tribunal de la terre. L'innocence de Marcellin peut donc être rangée au rang des problêmes historiques; mais son repentir ne peut être douteux. Ce pontife tint le siège un peu plus de huit ans et mourut le 24 octobre 304, également illustre par sa sainteté et par ses lumières. Après sa mort, la chaire de Rome vaqua jusqu'en 308. IV. MARCELLIN, (Pancrace) doyen du collège de Médecine de Lyon, dans le dernier siècle, publia des notes sur Mercurial, et un traité de la Peste. MARCELLINE, (Ste) sœur înée de St. Ambroise, et fille d'un préfet des Gaules, suivit sa mère à Rome après la mort de son père, et se consacra à élever ses frères dans les maximes pures de la religion chrétienne, et l'exercice des vertus. Elle prit le voile sacré des mains du pape, en 352, et mourut quelque temps après. L'Eglise célèbre sa fête le 17 juillet. III. MARCHAND, (Henri) religieux du Tiers - Ordre de Saint-François, sous le nom de P. Grégoire, né à Lyon en 1674, mort à Marseille en 1750, construisit les deux fameux globes de six pieds de diamètre, qui étoient dans le couvent de la Guillotière, à Lyon. IV. MARCHAND, (JeanHenri) avocat et censeur royal, a publié dans les Journaux plu sieurs pièces de vers agréables. On trouve quelques-unes de ses chansons, dans le tome deux de l'Anthologie Françoise. Sa gaieté et une plaisanterie assez fine, ont donné du succès à plusieurs de ses opuscules en prose. Ceux-ci sont: I. Requête du curé de Fontenai, 1745. II. Autre des sousfermiers pour le contrôle des billets de confession. III. Mémoire pour M. de Beaumanoir au sujet du pain bénit, 1756, in-8.0 IV. L'Encyclopédie perruquière, 1757, in-12. V. Mon radotage, in-12. VI. Hilaire, critique de 1759, Belisaire, 1767, in-12. VII. L'Esprit et la chose, 1768, in-8. VIII. Requête des Fiacres, les Panaches ou les coiffures à la mode, l'Egoiste, Testament politique de Voltaire. On lui doit deux écrits plus sérieux, un Eloge de Stanislas roi de Pologne, et les Délassemens champêtres, 1768, 2 vol. in-12. L'auteur est mort vers 1780. V. MARCHAND, (Mad. le) fille du poëte Duché, eut de l'esprit et des graces. Elle dirigea souvent son père dans ses écrits, et en a publié un elle-même, sous le titre de Comte de Boca. MARCHEBRUSC, (N** Chabot de) d'une ancienne maison de Poitou, se rendit célèbre en Provence, où elle se maria, par son esprit et ses poésies; fixée à Avignon, elle y établit une cour d'amour qu'elle présida, et où elle prononçoit sur toutes les contestations amoureuses qui lui étoient soumises par les dames, les seigneurs et les troubadours. Cette femme aimable composa un petit ouvrage en prose, intitulé: De la Nature de l'Amour. Son fils fut aussi poëte, et publia Las Taulas d'amor, les Tableaux d'amour. L'un et l'autre vivoient sous le pontificat de Clément VI, et en 1346. Nostredame, gothique historien de Provence, croit que Pétrarque a voulu attaquer, dans quelques-uns de ses sonnets, la dame de Marchebrusc, qu'il appelle Mère Babylonne, Fontaine de douleur et Nid de trahisons; mais cette opinion a paru peu vraisemblable. MARCHIS, (Alessio) peintre de Naples, habile paysagiste dont on voit des tableaux dans la galerie de Veymar, mourut en Italie vers l'an 1740. Il avoit été emprisonné à Rome pour avoir parlé avec trop d'indiscrétion mais l'estime qu'on y avoit conçue pour ses talens, lui fit bientôt rendre sa liberté. ; participé au meurtre de l'empe reur Gordien assassiné par son époux, puisqu'elle subit sans résistance la pénitence publique qui lui fut imposée par Babylas, évêque d'Antioche. Ses médailles lui donnent un air tout à la fois noble et modeste. Elle vivoit l'an 244.-On connoît une autre impératrice Romaine de ce nom; c'est MARCIA Furnilla, femme de l'empereur Titus, et qui fut répudiée par ce dernier, épris d'amour pour Bérénice reine de Judée. II. MARCIA-PROBA, femme de Guithelind, souverain des anciens Bretons, prit le gouvernement de ses états après la mort de son époux, et rendit ses peuples heureux. On recueillit ses lois, sous le titre de Leges Marciana; que Gildas, surnommé le Sage, traduisit en latin, et que le roi Alfred fit aussi traduire en saxon. MARCKLAND, (Jérémie) célèbre critique Anglois, éditeur de différens auteurs grecs et latins, naquit en 1693, et mourut en 1776. On a de lui, un Commentaire sur le livre de la Sagesse, in-8.0 IV. MARE, (L'abbé de la) mort en 1746, a donné, à l'Opéra, les ballets de Titon, de Thomas amoureux et de Zaïde, dont Boyer a fait la musique. I. MARECHAL, (Antoine) avocat au parlement de Paris, est auteur de plusieurs pièces représentées au théâtre François, mais qui n'y sont pas restées. Leurs titres sont : L'inconstance d'Hylas, pastorale en cinq actes; la Soeur valeureuse; le Railleur Fanfaron; Lisidor ; le Mausolée. Ces comédies sont en cinq actes. Maréchal Maréchal donna aussi deux tragédies, Charles le Hardi, et Papyrius. Il termina sa carrière dramatique, en 1645. III. MARECHAL, (PierreSylvain) né à Paris en 1750, embrassa d'abord la profession du barreau, qu'il quitta pour la littérature. Il devint garde des livres de la bibliothèque du collége Mazarin; et dans cette place, il paya son tribut à la Tévolution françoise, par quelques brochures exagérées, et par la Femme Abbé, mauvais roman anti-religieux. L'auteur ne mériteroit pas d'être connu, s'il n'avoit produit auparavant d'autres ouvrages, qui sont lus avec plus d'intérêt, et qui ne manquent ni d'esprit ni de graces. Les plus remarquables sont : I. Des Bergeries, 1770, in-12. Depuis la publication de cet écrit, l'anteur se plaisoit à s'appeler le Berger Sylvain. II. Le Temple de l'Hymen, 1771, in-12. III. Bibliothèque des Amans, 1777, in-16. IV. Tombeau de J. J. Rousseau, 1779, in-8.o V. Le Livre de tous les âges, 1779, in-12. VI. L'Age d'or, 1782, in - 12. VII. Livre échappé au déluge 1784, in-12. Ces deux derniers Opuscules offrent des pseaumes et d'agréables historiettes en prose. VIII. Recueil des Poëtes moralistes François, 1784, 2 vol. in-18. IX. Costumes civils actuels de tous les Peuples, 1784 in-4.o X. Tableaux de la Fable, 1787. XI. Paris et la Province, ou Choix des plus beaux Monumens d'architecture en France 1787. XII. Catéchisme du curé Meslier, 1789, in-8.° XIII. Dictionnaire d'amour, 1789, in-16. XIV. Le Panthéon, ou les Fi gures de la fable, avec leurs his SUPPL. Tome III, toires, 1791, in-8.0 XV. Alma→ nach des honnêtes gens, 1793. XVI. Décades du Cultivateur, 2 vol. in-18. XVII. Voyage de Pythagore, 1798, 6 vol. in-8.° C'est une imitation des Voyages d'Anacharsis, par Barthélemy; mais imitation très-foible, et qui n'approche ni de l'érudition ni de la force de style de ce dernier écrit. XVIII. Dictionnaire des Athées, 1800, in-89: O!!vrage calomnieux, plein d'imputations fausses, et qui a fait tort à son auteur. XIX. Celui-ci a publié les précis historiques qui accompagnent divers recueils de gravures, tels que l'Histoire de la Grèce, l'Histoire de France, en figures; le Muséum de Florence etc. Maréchal est mort à Paris, le 28 nivôse an XI (13 janvier 1803). . MARECHAL D'ANVERS, (Le) Voyez MESSIS. MARENNES, (la comtess de) Voyez I. PARTHENAY. MARES, Voyez DESMARES. MARESCOTI, (Marguerite) de Sienne, vivoit en 1588, et cultiva avec succès la poésie. Le recueil, intitulé la Guirlande, publié par Angela Beccaria, renferme quelques pièces de Marescoti. Une Romaine du même nom tante d'un cardinal, ligieuse à Viterbe, où elle mourut en 1640, a été béatifiée en 1726, par Benoit XIII. La Vie de celle-ci a été publiée en Italie. ro MARGRAAF, (André-Sigismond) directeur de l'académie de Berlin, naquit dans cette ville, le 9 mars 1709. Il se conC заста, dès sa jeunesse, à l'étude de la chimie, et fit de rapides progrès sous Newman, Junker et Henckel, qui furent ses maîtres. La chimie des métaux lui doit des découvertes précieuses; après avoir beaucoup travaillé sur la platine, il enrichit la minéralogie par la découverte d'un nouveau demi-métal, connu sous le nom de Manganèse. Le premier, il a donné une analyse complète des pierres dures, et a contribué plus que personne, par son exemple, à introduire dans les opérations chimiques, une méthode simple, claire, débarrassée de tout esprit de système et d'hypothèse. Il est mort, le 7 août 1782. L'histoire de l'académie des Sciences de Paris, dont il fut membre renferme une longue Notice sur sa vie et ses découvertes. MARIA, (N. Della) musicien Italien, vint en France, et y porta sur la scène italienne une musique expressive et douce. Il est mort à la fleur de son âge, laissant de vifs regrets aux connoisseurs, qui avoient fondé le plus grand espoir sur ses talens. On lui doit la musique du Prisonnier ou la Ressemblance, opéra plein d'airs agréables et facilement retenus; de l'Oncle Valet; de l'Opéra comique; de la Fausse Duègne, pièce qui n'a été jouée qu'après sa mort. « Della Maria, a dit un écrivain plein de goût, étoit un de ces musiciens, tels qu'il en faut à la France: François pour l'esprit et le goût, Italien pour le génie et le sentiment de la musique, unissant à la mélodie ultramontaine, la connoissance de notre langue et de notre théâtre; c'est après Grétry, le compositeur qui a le mieux connu la scène, et qui a répandu le plus d'intelligence et de finesse dans ses ouvrages. La musique est une, il est vrai, mais elle a, comme la poésie, des beautés arbitraires et locales. L'art d'adapter au goût françois les grandes et véritables beautés de la musique, suppose un genre de mérite supérieur au mécanisme de la composition musicale.... Della Maria n'a pas autant d'esprit que Grétry, mais sa manière est plus moderne ; il n'est pas si heureux dans le motif des airs, mais il a plus d'éclat, de vivacité et de légé reté dans les morceaux d'ensemble; il y a plus de naturel et d'invention chez Grétry; plus de pureté et de tournure chez Della Maria; le premier est plus riche; le second plus élégant : tous les deux sont pleins de grace et de délicatesse; tous les deux se distinguent par la sagesse du style et la vérité de l'expression: ils paroissent avoir recherché l'un et l'autre cet atticisme si fameux chez les Grecs, c'est-à-dire, une élégante simplicité, éloignée de tout excès et de toute affectation: mais l'atticisme de Della Maria est plus brillant et plus fin; celui de Grétry plus nourri et plus vigoureux. >> MARIE-MAGDELEINE, Voyez MAGDEleine. V. MARIE, (Sainte) nièce du saint solitaire Abraham, perdit sa mère dès son enfance, et fut recueillie par son oncle, qui lui fit bâtir une cellule près de la sienne, et prit soin de l'instruire par une petite fenêtre qui servoit de communication. Parvenue à l'âge des passions, Marie s'ennuya de sa solitude, et suivit |