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SUR LE

CONCOURS DES BEAUX-ARTS

DE L'ANNÉE 1885-1886

Présenté à l'Académie dans sa séance du 27 Mai 1886

Au nom d'une Commission composée de

MM. DUJARDIN, JACQUEMIN et Ad. BELLEVOYE, rapporteur.

L'art appliqué à l'industrié, tel est le problème qui s'impose à toutes les Villes, à tous les États qui ne veulent pas voir péricliter leur industrie et leur

commerce.

Depuis l'Exposition universelle de 1855, l'Angleterre, PAllemagne, les divers États de l'Europe, voire même de l'Amérique, ont fondé des Musées d'art industriel, des Écoles de dessin appliqué à l'industrie, afin de propager le goût parmi leurs nationaux, fabricants et ouvriers; il en est résulté une énorme concurrence faite au commerce et à l'industrie française dont les produits brillent surtout par le goût.

Dans ces derniers temps, la France s'est émue de cette concurrence de presque tous les peuples et a fondé à son tour, sous l'inspiration de M. Antoine Proust, le Musée des Arts décoratifs placé, vous le savez, au Palais de l'Industrie, aux Champs-Élysées. — Tel est le résumé du mémoire qui vous est soumis; l'auteur y fait en outre une véritable apologie de M. A. Proust, que, selon lui, un trop court passage aux Ministères des beaux-arts, a mis cependant en relief. A ce mémoire est joint le portrait de M. Proust, lithographié par l'auteur, ainsi qu'une autre lithographie d'après un croquis de M. Proust fait au mont Athos.

Mais il est regrettable que l'auteur, oubliant le titre de son mémoire, ne nous parle point des industrics Messines qui ont des rapports intimes avec l'art, et ne nous montre pas l'influence que pourrait avoir un Musée d'art industriel dans notre localité. Au moment où la Ville de Metz va construire pour agrandir ses Musées, il eût été intéressant qu'un homme bien au courant de tout ce qui concerne l'art industriel, vint nous tracer un plan et nous dresser un devis approximatif d'un Musée d'art appliqué à l'industrie; qu'il nous dit à quelles sources, soit en France, soit en Allemagne, et à quelles conditions nous pourrions nous procurer les meilleurs moulages qui doivent servir de modèles à nos ouvriers d'art; quels sont enfin les meilleurs ouvrages ou albums destinés à former la bibliothèque spéciale qui doit accompagner ce Musée.

Au lieu de cela l'auteur ne nous offre que des généralités qui ont paru dans toutes les revues ou journaux; il semble aussi oublier que la Ville de

Metz ne fait plus partie actuellement de la France; rien dans ce travail qui puisse se rattacher à une industrie locale ou aider à en fonder une. Le nom de Metz n'y figure dans deux ou trois endroits que pour motiver l'envoi du Mémoire fait à l'Académie ; mais il manque des conclusions nécessaires.

D'un autre côté, l'auteur donne tous les moyens de se faire connaître en indiquant:

1° Qu'il faisait partie, comme peintre et dessinateur, de l'exposition artistique envoyée en mission au mont Athos. (Voir à ce sujet l'ouvrage intitulé : L'Athos par l'abbé Neyrat, Paris 1880).

2° Qu'il a donné, à la bibliothèque des Arts décoratifs de Paris, un certain nombre de dessins industriels enregistrés sous le n° 3551, après avoir été exposés en 1884. Cette exposition a valu à son auteur une médaille de vermeil; à cette occasion il transcrit une lettre de l'administration en remerciement des dessins donnés et une autre pour l'envoi de la médaille. Ces deux indications sont au moins inutiles.

Dans ces conditions votre commission, à l'unanimité, ne croit pas devoir vous proposer de récompense pour le travail envoyé à l'Académie sous la devise: Tout artiste animé du véritable sentiment de l'art et qui ne sait montrer dans ses œuvres une expression morale, ne produit rien qui soit vraiment beau.

NOTE

SUR LES

APPAREILS AUTOMATIQUES DE SURETÉ

DES

CHAUDIÈRES A VAPEUR

PAR M. EDOUARD DENY,.

membre correspondant et lauréat (1).

SÉCURITÉ

La

vapeur est aujourd'hui l'agent presqu'universel de l'industrie, à l'exception de quelques usines établies sur des cours d'eau, il n'y en a, en quelque sorte, pas une seule qui n'ait la vapeur pour force motrice, la vapeur est donc une puissance de premier ordre, mais on doit reconnaître que c'est une puissance qui a ses dangers et qu'on ne doit en faire

(1) Voir le rapport sur ce mémoire dans le volume précédent LXVI, 1884-1885, page 47.

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