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que nous annonçons. Les noms des mesures de longueur, de surface, de capacité, ceux des monnaies anciennes et modernes, y sont arrangés par ordre alphabétique, et suivis de leur valeur en mesures de France.

Ce travail suppose de la patience, des recherches et beaucoup de calculs dont on doit savoir gré à l'auteur. Il a principalement consulté Paucton et Eysenschmidt; nous somines étonnés qu'il n'ait pas préféré Romé de l'Isle, qui a donné sa Métrologie il y a peu d'années, à Paucton qui a écrit sous Louis XIV, d'autant plus que le travail du C. Mallet se rapproche, à beaucoup d'égards, de celui de Romé de l'Isle. Celui-ci restera toujours estimé et consulté ; mais celui du C. Mallet est peut-être plus à l'usage des lecteurs ordinaires, d'abord à cause de la modicité de son prix, et parce qu'il contient la réduction de toutes les mesures du monde, non-seulement en mesures anciennes de France, mais en mesures nouvelles.

ALMANACH DES PROSATEURS, ou Recueil de pièces fugitives en prose; rédigé par les CC. Fr. NOEL et P. B. LAMARE. Un vol. in-12. A Paris, chez Léger, libraire, quai des Augustins, No 44.

C'EST une heureuse idée que celle qu'ont eue les Editeurs de cet Almanach, de recueillir dans les feuilles périodiques, dont quelques-unes ne peuvent espérer de survivre au jour qui les voit naître, les morceaux qui leur semblent mériter une plus longue existence. L'Almanach des Muses a vraisemblablement produit celui des Prosateurs, et il faut avouer que les Rédacteurs de ce dernier peuvent glaner dans un champ beaucoup plus vaste et faire une récolte plus facile et plus variée.

Ce second volume offre, comme le premier, des mêlanges piquans de morale et de littérature, et l'on voit que le goût et le discernement ont presque toujours présidé au choix. Nous ne citerons aucun des morceaux que contient ce volume: comme ils ont tous paru pendant le cours de

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l'année dans des journaux très-répandus, ils sont pour Ia plupart connus de nos lecteurs.

THAÏRA ET FERNANDO, ou les Amours d'une Péruvienne et d'un Espagnol. Un vol. in-12. A Paris, chez Fuchs, libraire, rue des Mathurins.

L'AUTEUR de Thaïra a eu pour but de rendre la philosophie victorieuse du fanatisme, et il faut avouer que pour y parvenir, il s'y prend d'une manière assez étrange. Thaïra est idolâtre, son amant professe la religion chré tienne. La première aime mieux fuir Fernando que d'abju rer l'idolâtrie. Pour finir son roman, le C. Gallet ne trouve rien de plus commode que de faire renoncer Fernando à la religion de ses pères ; et pour comble de vraisemblance, c'est un ministre de cette même religion, un missionnaire qui reçoit son abjuration! L'idolâtrie est apparemment, aux yeux de l'auteur, un culte plus conforme à la raison que celui de la religion chrétienne.

Considérons cette production sous les rapports littéraires : l'auteur veut personnifier et généraliser le sentiment, et annonce que son intention est de s'éloigner de la route tracée, et il faut avouer qu'il tient parole. En voici quelques preuves. - Page 25. « Les yeux des deux » amans restèrent fixes lorsqu'ils se furent rencontrés :' » ce moment parut offrir le triomphe de l'anéantissement; » mais l'anéantissement devait amener en eux le boule» versement d'où devait naître la transformation. » — - Ce que je vois de plus clair, c'est que ce bouleversement, cet anéantissement et cette transformation doivent amener le galimatias.

Pag. 65. — « La réflexion écarte de la paupière de »Thaïra le sommeil qui tantôt absorbe l'imagination, et » comme ministre du néant suspend les facultés de l'hom» me, et tantôt comme un moteur universel le transporte » dans des régions infinies, bouleverse et transforme tout

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pour lui. L'auteur aime de passion le bouleversement et les transformations.

Il nous serait facile de multiplier des citations de ce genre; mais en voilà suffisammeut pour donner une idée du style et de l'ouvrage.

PORTRAITS DU JOUR.

Satyre; avec cette épigraphe:

Facit indignatio versum.

A Paris, chez Dabin, libraire, au Palais du Tribunat, et chez les marchands de nouveautés.

L'INTENTION de l'auteur est bonne. Il attaque tour à tour les Tartuffes nouveaux, les nouveaux Turcarets, les joueurs, les libertins, et même les journalistes....Mais il ménage les mauvais poëtes; des méchans lui feront un reproche de cette pitié très-coupable dans un satirique.

L'indignation qui lui a inspiré des vers, était probablement si violente, qu'il n'a pu s'astreindre à soigner un peu son style. Sans cela, aurait-il laissé passer le premier de ces deux vers:

On veut donc presqu'en vain, par un zèle hors de place,

Corriger des humains l'incorrigible race. . . .

il n'eût pas dit ailleurs :

» Pentreprends cette tâche et le fais en tremblant;

car ce n'est pas là le vers d'un satirique bien indigné. Il n'eût point dit encore :

> Votre oncle Jean n'a pas l'air d'avoir vingt-cinq ans. car ce n'est pas là un vers; ce n'est pas même de bonne

prose.

Mais, il faut être juste, tous les vers de cette satire ne ressemblent pas à ceux que nous venons de citer. Il en est où l'on trouve quelque verve, sinon un meilleur style. Tels nous semblent être ceux-ci, où l'auteur offre le tableau de l'un de ces prêtres qui, à l'affreuse époque de nos guerres civiles, attisaient un feu qu'ils auraient dû caliner.

> J'ai vu d'un Dieu de paix le ministre abhorré, Pour la cause du ciel, s'armant d'un fer sacré;

Imposteur par état, par devoir hypocrite,
Le crucifix en main, au pillage il excite.
Pour rendre, s'il le faut, son succès plus certain,
Lui-même dans le sang il trempera la main.
Lá Vendée à sa voix s'insurge. ... et la patrie
Combat, arrête enfin cette sainte furie

Qui veut, dans nos hameaux de carnage fumans,
Redresser les autels sur des corps expirans.

Soumis, il semble encor de la paix qu'on lui donne,
Dicter les lois et vaincre alors qu'on lui pardonne.
Faudra-t-il que tonjours des fourbes dangereux

Pour tromper les mortels, fassent parler les Dieux? etc.

X.

BEAU X-ART S.

PARIS ET SES MONUMENS, ou Collections des Edifices publics et particuliers les plus remarquables de cette Capitale, dans son état actuel, et des Chefs-d'œuvre des arts qui les décorent, mesurés, dessinés et gravés par BALTARD, architecte; avec leurs descriptions hisioriques, par le C. H.; publiés par souscription (1).

Le nom de Paris, comme ceux d'Athènes et de Rome, rappelle de grands événemens: comune ces deux villes, Paris possède des chefs-d'œuvre dans tous les arts. Les étrangers viennent en foule lui payer leur tribut d'admi

(1) Le prix de la souscription, à cause des additions qu'a nécessitées le perfectionnement de cet ouvrage, est de 12 fr. par livraison, chacune d'un cahier de six planches, sans le texte qui les accompagnera; papier colombier fin, format in-fo. 16 fr., par livraison ; sur papier vélin satiné, même format. 24 fr. pour les épreuves avant la lettre, même format, papier vélin satiné; 24 fr. pour le format grand in-f°, sur papier vélin satiné.

On souscrit à Paris, chez l'Auteur, rue Saint-Dominique, faubourg Saint-Germain, no 238; Fuchs, Ibiraire, rue des Mathurins; Laloi, libraire, passage Feydeau; Constantin, marchand de tableaux,

ration. Ce n'est aujourd'hui que la capitale de la France; mais tout annonce qu'elle pourra devenir un jour, sous le rapport des arts, la capitale de l'Europe..

Avec quel intérêt n'accueillera-t-on pas un ouvrage qui non seulement contiendra des descriptions historiques, mais offrira aux yeux, dans des estampes de grand format, les magnifiques jardins de Paris, ses arcs de triomphe, ses ponts, ses vastes quais, ses temples les plus renominés, ses palais, etc.. etc.!

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Cette entreprise honore l'artiste qui en a conçu le projet. Mais, comme il le dit lui-même, l'ouvrage ne se bor» nera pas à récréer les yeux par une agréable variété de » formes et de vues pittoresques; il a un autre but plus digne de l'art dont il présente les productions, c'est de » les mettre à même d'être consultées par les artistes de » tous les lieux. »

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Aussi ne se contentera-t-on pas de donner la vue perspective des places, rues, ponts, quais, etc., « deux plans » l'un géométral pour fixer les rapports de grandeur entre » les édifices, l'autre, en vue d'oiseau, pour les montrer » en élévation, couronneront la collection des édifices de » cette capitale immense. Collection unique et par le » grand nombre des objets qu'elle embrasse et par l'im »portance des matières, et par le travail de l'exécution.

» En tête de l'ouvrage sera placé un plan fait sur une » très - petite échelle. Tous les édifices décrits y seront marqués proportionnellement; il servira d'indicateur » pour l'abrégé de l'histoire de Paris, qui sera comme le prologue de toutes les descriptions partielles.

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quai de l'Ecole; Coiffier, marchand papetier, rue du Coq, près le Louvre; Legrand, rue du Cloître Notre-Dame, no 20; Hubert, `quai de l'Horloge du Palais; au Bureau des Annales du Musée, quai Dorsay, n° 23. A Brest, chez Egasse, frères, rue de la Rampe. A Mayence, chez Artaria, libraire. Et chez les principaux Libraires et Marchands d'estampes de Paris, et de l'Europe.

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