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le 17 du cérumen des oreilles ; le 18 traite de l'humeur trachéale, du gaz bronchique et des concrétions pulmonaires; le 19 traite du lait: il contient huit paragraphes, dont le 1er donne l'histoire naturelle du lait, et il expose sa formation; le 2o expose ses propriétés physiques; le 3e donne l'analyse chimique du lait; le 4 celle du sérum; le 5 celle de la partie caseuse; le 6 celle du beurre ; le 7e traite des différentes espèces de lait ; le 8 de leurs usages.

Le 20° article comprend l'examen des sucs abdominaux, telle que l'humeur pancréatique ; le 21 traite de la bile: cet article est distribué en sept paragraphes, dans lesquels sont examinées la sécrétion de la bile, ses propriétés physiques et chimiques; il contient de plus l'examen particulier de ses divers matériaux, de ses variétés dans divers animaux, de ses usages dans l'économie animale et ailleurs; le 22 est employé à l'examen des calculs biliaires; le 23 traite des matières excrémentales, humorales, gazeuses, calculeuses qui se trouvent dans les intestins ; il traite enfin du chyle. Le 24 est employé à l'examen de toutes les inatières particulières au foetus et à l'arrière-faix; le 25o, qui contient l'examen chim que de l'urine, est divisé en dix paragraphes: le 1er traite de la formation de l'urine; le 2o de ses propriétés physiques; le 3e contient l'histoire des découvertes faites sur ce fluide; le 4 traite de son analyse et de ses propriétés chimiques; le 5o des matières qu'elle contient; le 6e de l'URÉE; le 7 des variations de l'urine dans les diverses circonstances de la vie; le & de ses différences dans les animaux; le ge roule sur l'application des nouvelles connaissances chimiques qui lui sont relatives à la physique de l'homme; le 10 enfin traite de ses usages médicinaux chimiques et économiques.

Dans l article 26, on examine avec grand soin tout ce qui concerne les calculs urinaires humains. Cet article est divisé en huit paragraphes: le 1er expose ce qu'on a fait jusqu'ici sur ces concrétions; le 2e assigne leur siége et leurs propriétés physiques; le 3e leurs matériaux consti

tuans; le 4 leur classification; le 5e les causes de leur formation; le 6e leurs, dissolvaus; le 7 traite des calculs urinaires des animaux ; et le 8e des concrétions arthritiques de l'homme.

Le 27 article parle de la liqueur des prostates et de la liqueur spermatique; enfin les articles 28, 29, 30, 31, 32, 33 et 34 traitent de diverses matières recueillies dans toute l'étendue du règne animal et appliquées à l'usage de la médecine et des arts. >

Enfin le quatrième et dernier ordre de faits de cette section renferme une application de la chimie à l'explication des phénomènes que présente la machine animale. Ce quatrième ordre de faits est divisé en douze articles : le 1er expose les phénomènes chimiques qui se trouveut dans la vie des animaux en général; le 2e traite de ceux qui se trouvent dans la respiration; le 3e de ceux qui sont propres à la circulation du sang; le 4 de ceux que nous offre la digestion; le 5e roule sur ceux des sécrétions et de la transpiration; le 6e sur ceux de la nutrition; le 7 laisse entrevoir que le phénomène de l'irritabilité nerveuse et musculaire pourrait bien dépendre d'une force chinique; le 8e qui traite de la sensibilité nerveuse, ainsi que le ge qui est relatif à la génération, ne servent qu'à faire voir qu'il nous manque trop de données pour pouvoir expliquer les phénomènes qui regardent ces fonctions ; le 10 traite de l'ossification; le 11 de la différence que produit dans leurs phénomènes chimiques la diversité de structure des animaux; enfin le 12e et dernier a pour but de prouver qu'il existe dans les maladies des phénomènes chimiques dont l'étude peut éclairer la connaissance de la nature des causes, et par conséquent du traitement des maladies.

La chimie animale doit encore plus au C. Fourcroy que la chimie minérale et que la chimie végétale. Si cette notice n'était pas déjà trop longue, j'entrerais dans quelques détails à ce sujet; je dirai seulement que dans ses articles sur les propriétés des composés animaux, sur l'ana

lyse du sang et des substances qui concernent le poumon, sur l'analyse du lait et des calculs biliaires, on trouve T'examen approfondi de quantité d'objets ou qui n'avaient point été traités, ou qui ne l'avaient été qu'imparfaitement; . mais j'ajouterai que ce sont surtout ses travaux sur l'urine, sur les calculs urinaires et sur les concrétions arthritiques qui renferment le plus de faits absolument nouveaux et d'une utilité majeure, et qui nous mettent sur la voie de faire d'autres découvertes d'autant plus précieuses qu'elles regardent immédiatement la santé des hommes.

Le simple aperçu que je viens de donner de l'ouvrage du C. Fourcroy, suffira pour faire voir à ceux qui ont quelques connaissances en chimie combien il l'emporte sur tous les traités publiés jusqu'à présent sur cette science, soit par la perfection de la méthode, soit par les découvertes récentes dont il est rempli, soit par son étendue. Il est bon cependant de dire que l'auteur annonce que le Systéme des connaissances chimiques qu'il publie aujourd'hui n'est que la première partie d'un grand ouvrage dont il médite l'exécution.

HISTOIRE

NATURELLE.

On voit dans la ménagerie du Muséum deux animaux aussi remarquables par leur conformation extraordinaire que par leur instinct et leurs habitudes naturelles: ce sont deux Kanguroo, mâle et femelle, amenés de Londres par le C. Dufresne, aide-naturaliste, et pour lesquels l'administration du Muséum a donné en échange une des lionnes de sa ménagerie.

Le kanguroo paraît appartenir exclusivement à la Novvelle-Hollande, ile immense dont on vient à peine de reconnaître les côtes: et où l'on a déjà observé une foule de végétaux et d'animaux ignorés, qui cachaient leur exis tence dans cette partie reculée et sauvage du globe. Ce fut en 1770 que le kangiroo, ainsi nommé par les natu

rels du pays, et qui n'était encore connu que d'eux seuls, fut découvert pour la première fois par quelques matelots de l'équipage du capitaine Cook, pendant son séjour sur la rivière Endeavour. Ces matelots envoyés à la chasse des pigeons pour le service des malades de l'équipage, dirent à leur retour, qu'ils avaient vu un animal aussi gros qu'un lévrier, qui avait le corps mince, d'un gris de souris et qui était extrêmement agile. Deux jours après » raconte le capitaine Cook, j'entrevis en me promenant » le matin, à peu de distance du vaisseau, un des animaux >> dont ces matelots me parlaient si souvent; il était d'une » légère couleur de souris, et il ressemblait beaucoup par

K

la grosseur et la figure à un lévrier; il avait aussi une » Longue queue, et je l'aurais pris pour un chien sauvage »si, au lieu de courir comine les autres quadrupèdes, il » n'avait eu une manière extraordinaire de sauter.... Le » 6 juillet, M. Banks, le lieutenant Gore et trois matelots » remontèrent la rivière sur un petit bateau, dans la vue » de faire une incursion dans le pays, et d'attraper quel» ques-uns de ces animaux. Ils en rencontrèrent quatre ; » le lévrier de M. Banks en poursuivit deux, mais ils le laissèrent bientôt derrière eux, en sautant par-dessus » l'herbe longue et épaisse qui empêchait le chien de » courir. On observa qu'ils ne marchaient pas sur leurs » quatre jambes, mais qu'ils sautaient sur les deux de » derrière. »

Une créature aussi extraordinaire devait exciter vivement la curiosité du capitaine Cook; il trouva enfin l'occasion de la satisfaire. Son lieutenant ayant eu l'adresse de tuer un de ces animaux, on put l'examiner à loisir, et il devint le sujet d'une figure qui se voit dans les relations de ce célèbre navigateur. Cette figure très-fidèle quant à la forme générale du corps et à son attitude, ne l'est point à l'égard des pieds qui sont représentés à-peu-près comme ceux d'un chien, tandis qu'en réalité ils ont une structure très-différente et très-remarquable.

Le capitaine Phillip dans son voyage à Botany Bay,

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en 1787, et M. White, chirurgien de cette colonie anglaise, ont donné une description un peu plus complette. de cet animal dans son état de liberté ; le docteur Shaw y a ajouté dans sa zoologie générale des détails anatomiques que l'on doit croire d'autant plus exacts, que ce naturaliste a été à portée d'observer les animaux de cette espèce que l'on conserve depuis quelques années à Loudres et dans le parc de Richemond. Nous allons en extraire les principaux traits, et nous y mêlerons les observatious que nous avons pu faire nous-mêmes sur les deux individus de la ménagerie du Muséum.

Quoique le kanguroo ne soit pas d'une bien haute taille, puisqu'elle n'excède pas celle d'un gros mouton, c'est encore un des animaux les plus grands que l'on ait rencontré jusqu'à présent dans la Nouvelle-Hollande. Si l'on compare la partie supérieure de son corps avec la partie inférieure, on trouve la première hors de toute proportion avec la seconde. Celle-ci est très-large, très-robuste, l'autre trèsmiuce, très-délicate; et cependant telle est l'élégance de sa gradation vers l'extrémité inférieure, que cet animal peut être considéré comme le plus pittoresque des quadrupèdes. Sa tête a quelque ressemblance avec celle d'un jeune daim; sa figure est douce, paisible; il a les oreilles d'une moyenne grandeur, droites et un peu pointues, les yeux larges, la bouche pas trop grande, le cou mince et délié. La mâchoire supérieure est garnie de six dents incisives; l'inférieure n'en a que deux très-larges, longues, aiguës, projetées en avant, et qui ont la faculté singulière de s'écarter considérablement l'une de l'autre, à la volonté de l'animal; dans l'une et l'autre mâchoire, il y a cinq molaires de chaque côté, placées à quelque distance des incisives.

Du haut de la poitrine en bas, le corps s'élargit graduellement et diminue un peu vers la queue; les jambes de devant sont extrêmement courtes et les pieds divisés en cinq orteils, chacun muni d'un ongle pointu et légèrement courbé. Celui du milieu est le plus grand, les autres

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