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trinaires entre des molécules de même dimension, mais de diverses densités, et il en voit naître des résultats semblables à ceux qui naissent des expériences ordinaires de chimie, telles que la 'composition, la sur-composition, la résolution, la décomposition et la recomposition des corps tant solides que fluides.

Il vient ensuite à l'examen de ce qui se passe dans le contact entre un solide et un fluide. Dans certains cas, le fluide s'attache au solide, et il s'y réunit. Dans d'autres, il le pénètre plus ou moins profondément, ou il y circule avec plus ou moins de facilité. Cette circulation des fluides dans lears conducteurs se rapproche ou diffère de la circulation des liquides dans leurs toyaux de conduite, sous plusieurs rapports que l'auteur développe. Il rend raison, par les mêmes principes, du pouvoir des pointes, soit pour émettre, soit pour soutirer les fluides auxquels elles peuvent donner un libre passage.

Il est impossible d'abréger tous ces détails: il faut les lire dans l'ouvrage même, ainsi que plusieurs autres sur le mouvement de la lumière; sur la ténuité et la distance réciproque des molécules de ce fluide; sur les atmosphères qui entourent les corps, sur le magnétisme..terrestre et céleste et sur plusieurs autres points de physique. Tout cela tient au même principe et à une idée mère susceptible de beaucoup d'autres développemens.

(Article communiqué.)

CHIMI E.

de

EXPOSITION des acides, alkalis, terres et métaux, leurs combinaisons en sels et de leurs affinités électives; en douze tableaux: par M. TROMMSDORFF, professeur de chimie et de pharmacie à l'Université d'Erfurt. Traduit de l'allemand par P. X. LESCHEVIN, commissaire

s'poudres et salpêtres à Dijon, membre de la Société d'agriculture, sciences et arts de cette ville, associé cor

respondant de la Société d'agriculture de Paris, et de celle des recherches utiles de Trèves, et correspondant du conseil des mines: avec des notes. A Dijon, de l'imprimerie de L. N. Frontin; et se trouve à Paris, chez Renouard, libraire, rue Saint-André-des-Arcs, n° 42.- An 10.

M. Trommsdorff est compté au nombre des savans de l'Allemagne qui, par leurs travaux et leurs découvertes, ont le plus contribué aux progrès des sciences naturelles. Chargé de l'enseignement de la chimie à l'Université d'Erfurt, c'est pour ceux qui veulent se livrer à l'étude de cette science, qu'il en a développé dans un ordre facile à saisir, les principes et les définitions. Son but a été de donner aux commençans une idée claire et précise de la chimie; et l'on sent bien qu'il a dû préférer les nouvelles dénominations françaises à l'ancienne nomenclature.

Le premier tableau présente les acides; le second, les alkalis et les terres dans leur état de pureté; le troisième, les métaux et leurs caractères les plus remarquables; le quatrième, les combinaisons des acides avec les alkalis et les terres, ou les sels alkalins et terreux. Le cinquième tableau est une suite du précédent. Le sixième offre les sels métalliques, ou la combinaison des acides avec les oxides; le septième est la continuation du précédent; le huitième expose les sels triples et quadruples, et se borne aux combinaisons de ce genre les plus remarquables et les mieux constatées. Le neuvième renferme les affinités simples, par la voie humide, et dans l'ordre descendant des alkalis et terres avec les acides. « Je me suis conformé ici, » dit l'auteur, aux résultats des expériences les plus nou» velles; j'en ai constaté plusieurs par moi-même, et je » me flatte que le tableau que j'en présente, est le plus » exact de tous ceux qui ont paru jusqu'ici; les lacunes qui s'y rencontrent, ne m'ont cependant pas échappées; » et le siècle qui va commencer les remplira probable» ment, » Les affinités simples des acides avec les alkalis, terres et oxides métalliques, en général, composent le dixième tableau. Dans le onzième, sont les affinités simples

D

des acides avec les oxides métalliques en particulier. Enfin, l'on voit dans le douzième, des exemples des affinités doubles et principalement des combinaisons de plusieurs sels métalliques.

On trouve dans cette composition méthodique tout ce qui fait le mérite de ces sortes d'ouvrages destinés à favoriser la mémoire, ordre, clarté, précision; on y voit se développer sans confusion les propriétés de cette fonle de substances différentes sur lesquelles la chimie exerce son art, et l'on y suit, sans peine, les combinaisons auxquelles e'le les a soumises jusqu'à ce jour.

L'auteur y a fait entrer les découvertes les plus nouvelles des chimistes allemands et français; et quand il a parlé de combinaisons seulement présumées, et non suffi samment éprouvées, il a eu soin de les accompagner d'un signe qui exprime le doute.

Le traducteur qui paraît lui-même très-exercé dans ces matières, a joint à ces tableaux, une préface et des notes instructives sur plusieurs points relatifs à la science; il y a fait entrer les caractères et les propriétés d'une terre nouvelle découverte dans le Béril de Saxe, par M. Trommsdorff, depuis la publication de son ouvrage, et nominée par lui Agusterde (Agoustine.) Les jeunes gens qui se livrent à l'étude de la chimie, et les professeurs eux-mêmes sauront gré au C, Leschevin de leur avoir fait connaître un ouvrage tendant à faciliter l'étude de cette science et à perfectionner les méthodes d'enseignement. G. T

AGRICULTURE.

DES' ARBRES FRUITIERS PYRAMIDAUX, vulgairement appelés QUENOUILLES, avec la manière d'élever, sous cette forme, tous les arbres à fruit provenant de pepins et de noyaux, pour en faire un objet d'utilité et d'agré ment; avec figures: par ETIENNE CALVEL. Un vol. in-12. C'EST le moment de lire ce petit ouvrage. L'agriculteur prudent plante en automne.

L'auteur avertit souvent qu'il n'a eu d'autre intention que d'écrire pour les jardiniers. Nous pouvons assurer que les propriétaires, les amateurs de l'agriculture, même les botanistes, ne liront pas ses observations sans intérêt et peut-être sans avantage.

Dès la première feuille on apprend que ce fut Voltaire qui, le premier, en France, fit donner dans ses jardins, une forme pyramidale ou conique à ses poiriers. Il avait pris cette méthode en Allemagne où elle est en usage de'puis très-long-tems.

Si l'on jugeait de cette méthode par le spectacle d'une grande partie de nos jardins des environs de Paris, on serait bien peu porté à la mettre en pratique. Ce ne sont presque partout que petits arbres rabougris, pâles, gercés, qui semblent souffrir avec peine la contrainte dans laquelle on les retient pour leur conserver la forme de quenouilles. Certes, cette ridicule dénomination convient parfaitement à ces arbres dégradés.

Mais ce ne sont point là les véritables arbres pyramidaux. Ceux-ci s'élançant dans les airs jusqu'à une hauteur de six à neuf mètres (vingt à trente pieds), forment des colounes de fleurs au printems et de verdure en été, que viennent bientôt décorer des fruits vermeils. Qu'on se figure le spectacle que présentent dans toutes les belles saisons, de longues allées de ces vertes pyramides!

On peut élever en pyramides des arbres de presque toutes les espèces, depuis le poirier jusqu'au pêcher. L'auteur du livre que nous annonçons (le C. Calvel) en donne les moyens.

Mais ce sont les soins qui font les beaux arbres. De quelles précautions ne faut-il pas user pour déplanter, pour replanter un arbre? Presque tous les jardiniers les négligent ou n'en connaissent pas la nécessité. Aussi le propriétaire est rarement payé de ses dépenses. Il a la douleur de voir dépérir des arbres qui lui paraissent vigoureux, qu'il avait fait choisir dans les pépinières avec une scrupuleuse attention.

Le C. Calvel indique les causes de ce dépérissement et les moyens d'y remédier.

Il veut d'abord qu'on déplante, et non pas qu'on arrache les arbres que l'on veut transporter d'un lieu à un autre. Ces faibles racines, ce chevelu dont on les prive par une opération violente, sont leurs organes les plus nécessaires. Il faut ensuite avoir soin d'orienter l'arbre, c'est-à-dire ́de ne point lui faire changer d'exposition en le changeant de place. En effet l'auteur a observé que « la partie qui est vers le midi se trouvant plus dilatée par l'action des rayons solaires, éprouve une grande transpiration, souvent même est un peu applatie par l'excès de l'évaporation de la sève. Par une raison contraire, le côté qui est tourné vers le nord, conservant une plus grande quantité de sève, a assez généralement, et s'il ne survient pas d'obstacles qui s'y opposert, une écorce et un parenchyme plus spongieux, plus mollasse et plus épais.»-On sentira facilement, d'après cela, qu'un arbre changé de position doit souffrir au moins pendant quelque tems: « En effet il faut que la nature se livre à un nouveau travail pour l'acclimater à une exposition différente de celle qu'il

avait. >>

Mais c'est surtout par les détails qu'il donne sur la manière dont il plante ses arbres, que le C. Calvel doit mériter la reconnaissance des amateurs du jardinage. Ils y verront comment il faut garnir le fond des larges trous qui doivent recevoir les arbres, de gazon ou de platras, mêlés avec la terre végétale ou avec de la litière, du fumier et des raclures de basse-cour; comment il faut ensuite poser son arbre sur un lit de bonne terre émiétée, en ayant soin de distribuer également ses racines dans leur longueur, sans les contraindre ni les géner s'il est possible; comment il faut arroser les racines après les avoir convertes de bonne terre, puis remplir avec du fumier et ensuite avec de la terre, mais ne jamais fouler cette terre avec les pieds, comme on fait presque partout. Ailleurs le C. Calvel donne les moyens de greffer,

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