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avait reçu de la nature des dispositions pour tous les arts. Après avoir terminé ses études classiques avec succès, il se rendit à Venise, où il en tra dans l'atelier d'Odoard Fialetti, habile peintre, et y resta deux années (V. FIALETTI, XIV, 479). Il excellait surtout dans le genre du portrait; il saisissait parfaitement la ressemblance, et la rendait avec une vérité et une précision qui lui méritèrent le nom de Negri dei ritratti. Il s'appliqua aussi à l'architecture; et on lui doit le plan de l'église des Jésuites de Bologne. Il fit, de plus, une étude aprofondie des monuments de l'antiquité, et en particulier des médailles, dont il forma une riche collection. Cependant il ne négligeait point la littérature; et pendant son séjour à Venise, il se fit recevoir à l'académie des Incogniti. Après avoir visité les principales villes de l'Italie pour satisfaire sa curiosité, il revint à Bologne, où il ranima par son exemple le goût des beaux-arts. Il contribua à y fonder en 1640, l'académie qui prit le nom des Indomiti, dont les premières assemblées se tinrent dans sa maison; et il mourut, dans cette ville, le 9 octobre 1659, justement regretté de ses concitoyens. On cite de lui comme littérateur: 1. La Traduction de la Jérusalem délivrée, en idiome boIonais, Bologne, 1628, in - folio,

égarées. Parmi les conversions qu'elle fit, on compte celle du marquis du Guast, gouverneur du Milanez, pour Charles - Quint: elle l'assista à sa mort, qui fut édifiante. Néanmoins la mère Angelique-Paule-Antoinette eut des ennemis. On voulut la faire passer pour visionnaire; on dit même qu'on trouva le moyen de la faire enfermer dans le monastère des filles de Sainte-Claire, où elle demeura trois ans. Mais enfin la fausseté des accusations fut reconnue par l'archevêque de Lanciano, nommé par le Saint-Siege pour examiner sa conduite. Elle mourut en odeur de sainteté, en 1555, âgée de quarante-sept ans. On a recueilli ses Lettres, qui ont été imprimées avec sa Vie sous ce titre : Lettere spirituali della devota e religiosa Angelica Paul-Antonia de' Negri, milanese; Vita della medesima, raccolta pel Giovan-Batista Fontana de' Conti, etc. Rome, in ædibus populi romani, 1576. Ces lettres sont au nombre de soixante-seize : elles ont pour objet les principales solennités de l'année, sont pleines d'onction et de l'esprit de Dieu, et ressemblent en beaucoup de choses à celles de sainte Catherine de Sienne. Le Concile de Trente les fit examiner par le père Jacques Lainez, général des Jésuites, et par d'autres pieux et savants personnages qui en approuvèrent l'impression. La Vie de cette sainte fille, jointe à ses lettres, est précédée de cent dix-huit témoignages en sa faveur. Le père Hilarion de Coste, minime, l'a mise au rang des dames célèbres par leur sainteté dont il a composé les éloges.

L-Y. NEGRI (JEAN-FRANÇOIS), litté rateur, né le 3 janvier 1593, à Bologne, d'une famille patricienne,

rare.

Cette édition ne contient que les douze premiers chants et trente-quatre stances du treizième; mais la version entière se conservait dans la bibliothèque du marquis d'Ercolani. II. Prima crociata, overo lega di milizie cristiane liberatrice del sacro Sepolcro, ibid., 1658, in-folio, III. Basilica Petroniana overo vita di S. Petronio, con la descrizione della chiesa a lui dedicata, etc.,

ibid., 1680, in-4°. On a quelquefois attribué cet ouvrage à Bianco Negri, son fils, qui n'en est que l'éditeur. Bianco, homme de mérite, avait hérité des talents de son père pour la peinture. IV. La storia genealogica della famiglia Sassatelli (V. Orlandi, Bibl. Bologn., p. 164).

Il a laissé en manuscrit une Histoire de la ville de Bologne, avec les titres, chartes et autres pièces justificatives en 10 vol in-fol. ; et une Histoire abrégée de cette ville, rédigée en forme de lettres. W-s.

NEGRI (ALEXANDRE ), fils du précédent, fut protonotaire apostofique, et chanoine de Saint-Pétrone, à Bologne. A l'exemple de son père, il aima et cultiva les arts; il s'appliqua surtout à l'étude des monuments antiques, tant à Rome qu'à Bologue, et à l'explication des inscriptions qu'on y trouve gravées. Il a publié, à ce sujet, les ouvrages suivants: I. Maniliani Bononiensis monumenta historico - mystica latina. II. Epistola de vetustissimá lapideæ cujusdam inscriptionis erasione, etc. III. Ad præsidiarium aquæductum Lucii Publicii Asclepii villici investigatio. IV. Elia Lælia Crispis. Ces quatre dissertations ont été insérées dans les Marmorea Felsinea du comte Malvasia, Bologne, 1690, in-4°. Negri ayant été nommé curé de Saint-Laurent di Porta Stiera, fit construire dans l'église de sa paroisse une chapelle, sous l'invocation de NotreDame-de-Lorette, où il voulut être inhumé. Ses héritiers firent graver sur sa tombe les vers suivants qu'il avait composés lui-même :

Nigros urna capit manes; si vota, viator, "Concipis, albus erit, qui fuit antè niger.

Il mourut en 1661.

L-Y.

NEGRI (FRANÇOIS ), savant ecclésiastique de Ravenne, qui vivait au dix-septième siècle, illustra sa patrie par ses vertus, son savoir et ses ouvrages. Après avoir acquis des connaissances étendues en littérature, il s'appliqua à la philosophie, à la géographie et à l'astronomie. L'histoire naturelle attira aussi son attention, et il en étudia les diverses branches. A ces occupations, il joignait la pratique des vertus chrétiennes, et surtout celle de la charité. On ne l'appelait communément que le père des pauvres et le protecteur de la veuve et de l'orphelin. Se trouvant à Rome, il agit avec tant d'instances près du pape et du cardinal Cesare Rasponi, pour l'établissement d'un hospice en faveur des catéchumènes, qu'on peut l'en regarder comme le fondateur. Cependant le nom de Negri serait moins célèbre sans les voyages pénibles et hasardeux qu'il entreprit dans les pays du Nord, pour en examiner les mœurs, les usages, les rites religieux, et tout ce qu'ils offrent d'intéressant pour la morale, les sciences, la politique, l'histoire naturelle, etc. Il visita le Danemark, la Suède, Norvége, la Finlande, et pénétra jusqu'au Cap-Nord. Dans des lettres écrites à ses amis, de ces contrées lointaines, il rend compte de ce qu'il avait eu occasion d'y observer. Il était de retour en Italie, en 1666. Il se chargea du gouvernement d'une paroisse dans sa patrie, remplit avec un zèle édifiant les fonctions attachées à son emploi, et passa le reste de ses jours dans cette occupaton utile. Il mourut le 27 déc. 1698, après avoir retouché, et enrichi de notes précieuses, les lettres citées ci-dessus. Avant d'expirer, il recommanda à son héritier de les faire

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imprimer, avec les augmentations et les corrections qu'il y avait ajoutées. Son intention fut remplie; et elles parurent sous ce titre : Viaggio settentrionale diviso in otto lettere, Forli, 1701, in-4°.; réimprimé ensuite à Padoue. On y a joint du même auteur, Annotazioni sopra la storia di Olao Magno, dans lesquelles il relève diverses erreurs de cette histoire. On a, en outre, de Negri: Discorso pratico della riverenza dovuta a' sacri templi, ed el modo più facile ed efficace per conseguirla, Venise, 1688. Il y a une Vie de François Negri, écrite par GianFrancesco Vistoli, son concitoyen, laquelle se voit à la tête du Viaggio settentrionale. On trouve dans les écrits de Pasolini, de Ginnani et Cinelli, des Notices sur ce savant italien.

L-Y. NEGRI (JULES), biographe, né à Ferrare, en 1648, entra dans la société des Jésuites, et, chargé de professer les humanités dans un collége de la Basse-Romagne, il y passa la plus grande partie de sa vie. Il employa ses loisirs à rassembler des notes sur les écrivains florentins des cinq derniers siècles, et mourut à Ferrare, le 21 septembre 1720, avant d'avoir mis la dernière main à son travail. Les confrères du P. Negri le publièrent sous ce titre : Istoria degli scrittori fiorentini, Ferrare, 1722, in-fol.; ce volume contient de courtes notices sur environ deux mille auteurs, avec la liste de leurs productions, tant imprimées que manuscrites. Cette compilation fourmille de fautes de tout genre, dont la négligence des éditeurs a encore augmenté le nombre, au lieu de le diminuer. Tiraboschi, et les autres critiques italiens, en ont signalé les plus graves. Le savant

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Apostolo Zeno, dans une Lettre à Campo Sampiero (Lettere, III 417), porte le jugement le plus défavorable sur l'ouvrage de Negri; cependant il est encore recherché des amateurs de l'histoire littéraire, parce qu'il n'y en a pas de meilleur sur le même sujet. On trouvera quelques détails sur la vie et le caractère de Negri dans une Lettre de Baruffaldi, insérée au tome XXXIV du Giornale de' letterati d'Italia (p. 276-286). W-s.

NEGRI (SALOMON), en arabe SoLEYMAN ALSADI, prêtre de l'église grecque, était originaire de Damas. Les Jésuites missionnaires dans cette ville, après lui avoir enseigné le latin et le grec, le déterminèrent à passer en France pour y continuer ses études, espérant le convertir à la foi catholique. Negri suivit quelque temps, à Paris, les cours de la Sorbonne; il se rendit ensuite à Londres, puis, en 1701, à Halle, où il séjourna quatre ans, et se perfectionna dans l'arabe sous Michaëlis. H se plaisait beaucoup dans cette ville; mais l'air ne lui convenant pas, il dut voyager en Italie, en Hongrie, à Constantinople, etc. Il essaya vainement d'élever à Venise une école d'arabe et de turc, et à Rome d'ouvrir un cours de syriaque et d'arabe. Cependant Athanase, patriarche grec d'Antioche, par zèle pour l'instruction de ses ouailles, avait fait imprimer à ses frais une version arabe des quatre Évangélistes (Alep, 1706, in-fol.), et plus tard une édition des Psaumes dans la même langue. Negri, qui avait été élève de ce prélat, et qui était retourné à Londres, fut engagé, par la société fondée dans cette ville pour la propagation des Livres saints, à entreprendre une révision de l'édition publiée par le patriarche. Il

la revit sur la version grecque, corrigea le style; et ces deux ouvrages parurent de nouveau avec des changements considérables, les Psaumes en 1725, in-8°.; et les Évangiles, avec le reste du Nouveau-Testament et le Décalogue, cu 1727, in - 4o. Cette édition n'est pas partout conforme pour le sens à la version imprimée dans les Polyglottes de Paris et de Londres; et l'on a reproché à Negri d'avoir altéré à dessein certains passages, pour les accommoder à la doctrine des protestants. Negri, après un nouveau séjour à Halle, avait été contraint, par raison de santé, de retourner en Angleterre, où il obtint une place d'interprète pour les langues orientales. Il y inourut en 1729, laissant tous ses livres et ses manuscrits à la maison des orphelins de Halle. Sa Vie, écrite par lui-même, a été publiée par Anast. Freylinghausen, sous le titre de Memoria Negriana, Halle, 1764, in-4°. Pendant son séjour à Paris, Negri avait dicté à Frédéric Rostgaard, un recueil de sentences arabes, au nombre de DXLV. Rostgaard les traduisit en latin, à l'aide de ses conseils; ce recueil fut publié dans la suite, avec des notes, par Christian Kall sous ce titre : Arabum philosophia popularis sive sylloge nova proverbiorum, Copenhague, 1764, in-8°. Quelques-unes de ces sentences étaient déjà connues; et l'ouvrage ne donne pas une haute idée du talent de l'auteur. Reiske avait déjà contesté le savoir de Negri comme orientaliste, dans sa Critique raisonnée de la version des Psaumes et du Nouveau-Testament (V. Baumgarten, Nachrichten von merkwurdigen Büchern, Halle, 1753, p. 283 et suiv.) On connaît encore de lui une version arabe et syriaque

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NEGRO (FRANÇOIS ), littérateur, était né à Bassano, au commencement du seizième siècle. Après avoir terminé ses études avec beaucoup de succès, il entra dans l'ordre de saint Benoît: mais il ne tarda pas à se lasser de la vie du cloître ; et ayant embrassé, en 1525, les opinions des nouveaux réformateurs, il se rendit en Allemagne, où il se lia avec Zaingle. Negro l'accompagna aux conférences de Marpourg; et il assista en· suite à la fameuse diète d'Augsbourg, où il parla éloquemment en faveur de la liberté de conscience. La guerre s'étant rallumée en Allemagne, Negro retourna en Italie; mais craignant d'y être poursuivi à raison de ses opinions, il se retira, en 1540, à Chiavenne, ville des Grisons, y ouvrit une école pour l'enseignement des langues anciennes, et y remplit ensuite les fonctions du pastorat. Soit inconstance naturelle, soit desir de se procurer un emploi plus lucratif pour élever sa famille, il parcourut la Suisse et une partie de l'Allemagne, sans pouvoir se fixer nulle part. Il était à Genève en 1559; et dans une Epître qu'il adressa à Nicolas Radziwil, palatin de Wilna, on voit qu'il n'était pas satisfait de son sort. Il retourna dans la même anuée, à Chiavenne, reprendre ses fonctions, et y mourut après 1560. Sur la fin de sa vie, Negro avait embrassé le socinianisme. On a de lui: I. Turcicarum rerum Commentarius,

Paris, 1538, in-8°. C'est la traduction d'un ouvrage de Paul Giovio; elle a été réimprimée plusieurs fois

séparément, ou dans des Recueils de pièces concernant l'histoire des Turcs. II. Rudimenta grammatica ex auctoribus collecta, Milan, 1541, réimprimés sous le titre de Canones grammaticales, Poschiavo, Landolf, 1555, in-8°. III. Ovidii Metamorphosis in epitomen phaleucis versibus redacta, Zurich, 1542, Bâle, 1544. IV. Tragedia del libero arbitrio (Genève), 1546, in40.; seconde édition plus ample, 1550, in-8°. Cette pièce, aussi rare que recherchée des curieux, a été traduite en français sous ce titre : La Tragédie du roi franc- arbitre (Genève), 1548, in -8°.; Villefranche (Genève), 1559, in-8°. On peut conjecturer que Jean Crespin a eu part à cette traduction, dont il est l'imprimeur. Negro en donna lui - même une version latine (Geneve), J. Crespin, 1559, in-8°. (Voy. pour plus de détails, sur les différentes éditions et traductions de cette pièce, le Manuel du libraire de M. Brunet.) Le dénouement de cette tragédie, dit M. Renouard (Catal. d'un amateur), est que la grâce justifiante tranche la tête au roi franc-arbitre, et que le pape est reconnu pour l'ante - christ. V. Rhœtia sive de situ et moribus Rhætorum libellus, Bâle, 1547, in-4°. de 62 pag.; c'est un poème en vers hexamètres, où l'auteur s'efforce de présenter le pays montagneux des Grisons comme un vrai paradis terrestre. VI. De Fanini Faventini ac Dominici Bassanensis morte, qui nuper ob Christum in Italia romani pontificis jussu impiè occisi sunt, brevis historia, Chiavenne, 1550, in-8°.; très-rare. VII. Historia Francisci Spieræ civitatulani qui, quod susceptam semel Evangelice veritatis professionem ab

in

negasset, in horrendam incidit desperationem, Tubingen, 1555, 8°. Il paraît que ce livre est traduit de l'italien de Vergerio. On connaît trois médailles frappées à la mémoire de Fr. Negro. W- -S.

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NÉHÉMIE (mot hébreu qui signifie consolation), autrement ATHERSATHA, chef du peuple de Dieu, contemporain d'Esdras, était fils d'Helcias. La vingtième année du règne d'Artaxerxès Longuemain, dont il était échanson, 444 ans avant J.-C. ( suivant le calcul de Jahn), lorsqu'il remplissait dans le palais de Suse les fonctions de sa charge, il apprit d'Hanani, que ceux qui étaient restés après la captivité, et qui demeuraient en la province, gémissaient dans l'affliction et dans l'opprobre; que les murailles de Jérusalem n'avaient point été relevées, ni ses portes rétablies. Ces tristes nouvelles le jetèrent dans la douleur et l'abattement. Il se couvrit des vêtements du deuil ; il jeûna, et répandit son ame devant le Seigneur. Quelques jours après, le roi qui l'aimait, s'aperçut de sa tristesse, et lui en demanda le sujet. O roi, lui répondit Néhémie, pourquoi mon visage ne serait-il pas abattu, puisque la ville où sont les tombeaux de mes pères est encore déserte, et ses portes brulées?.... Si votre serviteur vous est agréable, envoyezmoi afin que je la fasse rebatir. Le roi, et la reine, qui était assise auprès de lui, voulurent savoir combien durerait son voyage, et quand il reviendrait. Néhémie leur marqua le temps de son retour, et le roi lui permit de s'en aller. Ce prince lui accorda, en même temps, des lettres pour les gouverneurs du au-delà du fleuve, afin qu'ils lui facilitassent le passage; et pour Asaph, grand

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pays

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