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et qui l'a considéré comme pouvant être très-utile.

ARCHITECTURE.

De l'origine et des devoirs des différentes professions relatives aux bâtimens, imaginés dans l'intérêt des sociétés pour augmen

ter les jouissances des riches, et ajouter à la somptuosité des palais. Par F. M. Garnier, éditeur de l'Almanach des Bâtimens. in-18. Chez l'Auteur.

Appendice à l'Almanach des bâti, pour l'année 1827.

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DEUXIÈME CLASSE.

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Fils d'un jardinier distingué, né, du temps de Buffon, dans un établissement qui acquérait de jour en jour plus de célébrité, M. André Thoüin se trouva, dès sa plus tendre enfance, entraîné par ses goûts autant que par ses devoirs vers la carrière qu'il à constamment suivie. Peu de personnes se sont occupées autant que lui de culture, et ont joui plus long-temps de cette douce célébrité, récompense naturelle du savoir et du désir de se rendre utile; car il n'avait encore que dix-sept ans lorsqu'on le nomma jardinier en chef du Jardin du Roi, et il était arrivé à sa soixante-dixhuitième année quand il mourut professeur, depuis plus de trente ans, dans cet établissement. L'ouvrage entier se divise en deux parties. La première, pré

cédée d'une introduction, est exclusi·vement relative à l'histoire de l'agriculture. La seconde réunit, en quatre grandes divisions, 1° les objets divers qui servent à la culture; 2o les travaux et opérations de culture; 3o les récoltes; 4o la naturalisation des végétaux.

Après avoir fait brièvement connaître l'état agricole des diverses parties du monde ; M. Thoüin présente un tableau méthodique et raisonné des végétaux indigènes ou naturalisés qui composent les diverses branches de l'agriculture européenne; puis, passant à la seconde partie de son Cours, il étudie d'abord, d'une manière générale, les propriétés diverses des agens et des stimulans de la végétation. Le premier de ces deux chapitres comprend, en six paragraphes, la terre, l'eau, l'air, les gaz, la lumière et la chaleur. Le second réunit l'électricité et le magnétisme, les calcaires, les cendres végétales, le soufre, le sel marin, l'opium, le chlore, l'ammoniaque, etc. Le sol arable, qui forme, à lui seul, le troisième chapitre, est successivement considéré, sous le point de vue de sa formation lente par la décomposition naturelle des roches sur lesquelles il repose, de sa composition chimique, des propriétés générales de ses diverses parties constituantes et de leurs proportions plus ou moins favora bles dans le mélange, de son épaisseur,

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de son exposition, de' son gisement, de Se couleur, et enfin des climats sous lesquels il est situé. Viennent ensuite deux méthodes d'analyse; l'une, fort simple pour les personnes peu familières avec la chimie; l'autre, plus compliquée, pour celles qui désireront obtenir des résultats d'une exactitude plus rigoureuse. Dans le quatrième chapitre on trouvera les substances minérales divisées en composés calcaires, siliceux, alumineux, et composés divers; les substances végétales réunies en plusieurs paragraphes relatifs aux différentes parties des végétaux ou à quelques-uns de leurs produits; les substances animales, telles que les animaux eux-mêmes considérés comme engrais, les os, les matières cornées, les lainages, les coquilles et les fumiers; enfin, les substances mixtes au nombre desquelles se trouvent les terreaux, les terres, les cendres, l'urate, etc., etc. Le premier volume. se termine par un tableau détaillé de tous ceux des outils, des instrumens, des ustensiles, des machines et des fabriques employés dans les diverses branches de la culture, et dont les modèles, réunis au Jardin du Roi par M. Thoüin, forment, en ce genre, une des collections les plus intéressantes de l'Europe. Après avoir ainsi étudié les agens et les stimulans de la végétation, le sol arable, les matières organiques et inorganiques, et les instrumens aratoires propres à lè fertiliser, il était tout naturel de chercher les moyens prati. ques d'obtenir et de conserver les productions que nous devons demander à ce même sol. Pour tirer d'un terrain, aux moindres frais, le plus de produit possible, il faut le clore et savoir l'assoler; il faut connaître les moyens de le travailler, ceux de multiplier, de faire prospérer les végétaux et d'améliorer leurs produits. M. Thoüin traite donc d'abord des assolemens, des clôtures, des travaux de terrasse, de préparation des terrains, et d'entretien des cultures, puis des semis, des plantations, des arrosemens, des marcottes, des greffes,

des boutures et de la taille des arbres Les récoltes comprennent, en cinq chapitres, les racines, les herbages de cuisine, les fourrages, les fruits et les graines. Enfin, dans l'article Naturalisation des végétaux, on trouvera, outre des vues générales sur l'utilité d'acclimater en France les végétaux exotiques, et plusieurs tableaux sommaires des connaissances utiles pour y réussir, quatre chapitres ayant pour titre : le premier, Considérations générales sur le globe terrestre; le second, Observations sur les séries de végétaux qu'il est plus ou moins facile de naturaliser; le troisième, Moyens de naturalisation dans nos climats ; et le quatrième, Programme d'une ferme expérimentale et normale de culture et de naturalisation.

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Journal de médecine vétérinaire et comparée. Par MM. Girard, Yvart et Hipp. Royer-Collard. in-8. Chez Béchetjeune. Juillet. Contenu De l'anévrisme spontané dans le cheval; par J. Bigot. Expériences faites à l'Ecole royale de la Venerie, à l'effet de reconnaître si l'affection connue sous le nom de morve mérite véritablement d'être considérée comme une maladie contagieuse; trad. de l'italien, avec des notes, par C. Rodet fils. Rapport de M. Girard sur un Mémoire présenté à la Société royale et centrale d'Agriculture, dans sa séance du 20 juin 1827, imprimé en italien, intitulé: Cenni sull' esantema epizootico attualmente ricomparso in Romagna, etc. Amélioration et multipli

cation des grands animaux domestiques; par le baron Ch. Dupin.

ARTS MECANIQUES ET INDUSTRIELS.

Traité théorique et pratique du

blanchiment des toiles de lin, de chanvre et de coton. Par L. J. Blachette. in-8. avec 4 pl. Chez F. Didot. 7 fr.

TROISIÈME CLASSE.

HISTOIRE.

L'Espagne sous les rois de la Maison de Bourbon, ou Mémoires relatifs à l'histoire de cette nation, depuis l'avènement de Philippe V, en 1700, jusqu'à la mort de Charles III, en 1788, écrits en anglais sur les documens originaux inédits, par William Coxe, auteur de l'Histoire de la Maison d'Autriche; trad. en français, avec des notes et des additions, par don Andrès Muriel. in-8. Chez Debure frères, et chez Treuttel et Würtz. Tomes III et IV. 15 fr.

Ces deux volumes contiennent les événemens depuis 1720 jusqu'en 1766, et terminent par le retour du roi à Madrid.

Réfutation de la relation du capitaine Maitland, commandant le Bellerophon, touchant l'embarquement de Napoléon à son bord; rédigé par M. Barthe, avocat à la Cour royale de Paris, sur les documens de M. le comte de Las-Cases; augmentée du Testament original de Napoléon. in-8. avec une jolie vignette re

présentant Napoléon sur le rocher de Sainte-Hélène. Chez Ch. Béchet et A. Dupont. 4 fr.

Si la vanité a le droit de croître en proportion du bruit qu'on a fait sur la terre, personne n'avait plus de raison d'en montrer que Napoléon, et ses vieilles culottes léguées à son fils figurent avec grâces dans son testament. Sur la question traitée par M. Barthe, c'est la postérité qui prononcera et qui blâmera ou approuvera la conduite du cabinet anglais et sa politique qui confina Bonaparte à Sainte-Hélène. Quant ́ à la manière dont il y fut traité, personne au monde dans ce temps et dans les âges futurs ne saurait l'approuver.

HISTOIRE MILITAIRE.

Histoire de la guerre de la Péninsule sous Napoléon, précédée d'un tableau politique et militaire des puissances belligérantes. Par le général Foy, publiée par M la comtesse Foy. in-8. Chez Baudouin frères. T. IV et dernier.

Nous avons déjà parlé, dans un de nos précédens numéros, du premier volume de cet ouvrage; ce que nous avons pu en dire s'applique au second et au troi

sième, qui forment ensemble le tableau politique et militaire des puissances belligérentes. Un travail préliminaire d'une telle étendue n'eût sans doute pas été hors de proportion avec l'histoire que le général Foy avait entreprise, puisqu'elle devait embrasser tous les événemens de la longue guerre de la péninsule jusqu'à la restauration; mais il faut toute la perfection du quatrième volume, qui com'mence à traiter de cette guerre, pour faire supporter une si volumineuse introduction. On redemande la tombe le général, l'orateur et l'écrivain dont la France s'honore et qui a laissé imparfaite une si noble tâche. C'est Plutarque, Tite-Live et Tacite que nous avons perdus; il avait la franchise et la simplicité du premier, la mâle éloquence du second, la précision, la force et la critique du dernier. La paix de Tilsit avait tellement affermi la puissance de Napoléon qu'il était maître de tout entreprendre; on croit même assez généralement qu'à cette époque l'empereur Alexandre et Bonaparte s'étaient partagés l'Európe..... Le général Dupont venait de contribuer puissamment au gain de la bataille de Friedland, qui avait amené le traité de Tilsit; l'empereur le choisit, entre tous, pour lui confier le commandement d'un des corps d'armée qui devait occuper l'Espagne. Ce général, après avoir organisé le 2 corps d'observation de la Gironde, alla s'établir sur le Douro; bientôt les événemens d'Aranjuez et ceux qui se tramaient à Bayonne agitèrent les esprits; le général Dupont marcha sur Tolède le 23 avril, et, par suite de l'agitation qui se manifestait dans le midi, il reçut l'ordre d'aller occuper Cadix. Il y avait de la témérité de s'éloigner de tous ses renforts avec une division de conscrits et deux ou trois corps, peu sûrs, de troupes étrangères. Arrivé à Andujar, le général eut la certitude que toute l'Andalousie était en armes ; les troupes de ligne du camp de Saint-Roch, les régimens de milice et la population

toute entière se concentraient et se formaient en corps d'armée à la voix de la junte insurrectionnelle de Séville. Cependant le général Dupont, après avoir rendu compte de sa situation, marcha sur Cordoue, et la guerre commença à Oholca. Une tête de pont défendue par une artillerie nombreuse, et vingt mille hommes, s'opposant au passage du Guadalquivir, ne tinrent pas devant les savantes dispositions du général et l'impétuosité des Français, qui emportèrent la tête de pont et poursuivirent l'ennemi, en pleine retraite, jusqu'aux portes de Cordoue. Cette place fut attaquée de suite; défendue par une multitude insurgée, elle refusa de se rendre, les portes furent brisées à coups de canons, et nos troupes, assaillies pendant quatre heures par le feu qui partait des maisons, restèrent enfin maîtresses de la place, dont le commandement fut confié au général Laplane, qui rétablit, le même jour, la discipline la plus sévère. Le général Dupont, au milieu de son triomphe, n'en sentit pas moins lé danger de sa position, et, trop faible pour continuer sa marche sur Cadix et s'opposer à la formation de l'armée de Séville, il fut contraint de se reporter, le 18 juin, à Andujar, où il s'établit sur la rive droite du Guadalquivir et où nous le laissons un moment pour entendre parler l'historien lui-même.

Bonaparte, au mois d'avril, avait le projet d'aller à Madrid; Ferdinand lui épargna la moitié du chemin.... et c'est à Bayonne qu'il parla à la nation espagnole. Il y convoqua la junte extraordinaire qui devait réformer le gouvernement. Après s'être joué de la morale publique avec la famille royale, quels égards aurait-il pour la nation? I fixe le nombre des membres de l'Estado général, formé de la noblesse, du clergé et du tiers-état, et Murat donne l'ordre à la junte du gouvernement d'enjoindre aux députés désignés d'être rendus à Bayonne le 15 juin, pour y recevoir le maître qu'il plairait à l'empereur, héri

tier des droits des Bourbons, de leur imposer. La junte ne savait plus qu'obéir. Le conseil de Castille sépara le droit du fait, en face de l'étranger armé; il eut recours à un biais (lisez l'épithète dans l'ouvrage), se récusant comme juge de la validité de la renonciation des princes Bourbons; il émit son vœu en faveur du roi de Naples, et nomma forcément une députation pour le porter à Bayonne. Le corregidor et la municipalite de Madrid, s'autorisant des actes de la junte du gouvernement et du conseil de Castille, demandèrent pour roi l'au guste frère du grand Napoléon. Le cardinal primas des Espagnes, prenant l'avance sans but, saus ordre et sans contrainte, supplia l'empereur de voir en lui son plus fidèle sujet, de lui faire connaître ses intentions souveraines, et de mettre à l'épreuve sa soumission cordiale et empressée. Aucun des corps, aucun des individus qui se trouvaient sur le territoire envahi n'eut la force de déclarer a qu'à la nation espagnole et jamais à un étranger appartenait le droit de choisir un souverain. L'empereur, feignant de condescendre aux vœux exprimės, proclama, le 6 juin, son frère aîné, Joseph Napoléon, roi d'Espagne et des Indes..... Si dans le fait les Espagnols ne voulaient pas le roi imposé, Joseph était bien loin lui-même de désirer de l'être...... Le 15 juin, l'assemblée des états d'Espagne et des Indes s'ouvrit à Bayonne. Elle était composée de quatre-vingt-six députés, presidės par don Miguel Joseph de Azanza....... Lorsque quatre-vingt-six citoyens, choisis dans l'élite d'une nation, et animés de sentimens religieux, proféraient sur l'Evangile, un serment solennel, sans doute il n'y avait pas de restriction mentale...... On ne leur demandait pas de sanctionner des droits qu'on jugeait assez colorés par les traités, assez garantis par la force; leur tàche était seulement de faire tourner au bien du pays les changemens operes par la force..... A quoi servait de dérouler le tableau des biens

que présageait le nouveau règne! Vainement eût-on essayé de prouver à un peuple qu'il peut gagner à être envahi par un peuple plus civilisé. Il n'est pas possible de faire du bien aux nations malgré elles!... Joseph entra en Espagne au milieu des députés de la junte extraordinaire qui lui servaient de cortège......., les hommes officiels ne lui manquèrent pas.... ..... 2 le peuple fut morne et silencieux. Le mauvais état des affaires dans le nord de l'Espagne ajoutait à l'aversion qu'on avait pour le nouveau roi et à l'espoir de le voir retourner en France plus vite qu'il n'en était venu..... Ce prince reçut à Burgos la nouvelle de la victoire de Rio-Seco; dèslors les chemins lui furent aplanis. Il fit, le 20 juillet, une entrée solennelle dans la capitale; les magistrats allèrent audevant du monarque en habit de cérémonie..... etc.; mais les cœurs étaient serrés, les bouches étaient muettes.... Joseph eût pu demander, comme cet archiduc d'Autriche que les armées de l'étranger avaient aussi condnit à Madrid, un siècle auparavant : «Suis-je dans une capitale ou dans un désert ?...» Amené à Madrid par le flux de la victoire, il était tout naturel que Joseph s'en éloignât par le reflux d'une défaite. N'ayant pas de racine dans les institutions du pays, dans les affections des peuples, son existence royale dépendait des chances toujours incertaines de la guerre. Cette guerre n'avait point été heureuse dans le nord; elle le fut moins encore dans le midi. Le gain de la bataille de Rio-Seco et la prise de Cordoue ont eu à peu près les mêmes résultats. Chaque courrier apportait à Madrid les terreurs du général Dupont ;" elles n'étaient pas sans motifs. L'inaction doublait, quadruplait les forces de l'ennemi, en même temps qu'elle diminuait les nôtres..... Ces forces étaient considérables et de plus d'un genre... En moins d'un mois la junte put opposer aux Français une armée régulière de 39 bataillons et de 21 escadrons, pour

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